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Full text of "Lettere di Paolo Manuzio copiate sugli autografi esistenti nella Biblioteca Ambrosiana da Paolo Antonio Tosi"

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LETTERE 



MANUZIANE 



INEDITE. 




■VI s t 

p (>. c4^o 



Questo libro, e gli Annali Aldini, si trovano 
anche In Milano, presso P. Ant. Tosi. 



STAMPATO DA TAOLO R RKOt’A tli) , CONTRADA GAR ARCIERE K° 5. 



//■ 



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LETTERE 



PAOLO MANUZIO 

COPIATE SUGLI AUTOGRAFI 



K»ISTE!<TI 



NELLA BIBLIOTECA AMBROSIANA. 




i 



PARIGI, 

PRESSO GIULIO RENOUARLÌ. 

m. nccc. xxxiv. 



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AVERTISSEMENT. 



On a de tont temps porté intérét aux lettres 
missives des savants et des personnages que de 
grandes actions ont rendus remarquables. L’his- 
toire et la science les ont soigneusement recueil- 
lies , bien que cet empressement n’ait pas tou- 
jours été justifié par l’importance de leur con- 
tenu. Dans le seizièrae siècle sartout, de grand» 
recueils de lettres Clarorurn et Doctoruin virorum 
ont été impritnés et plusieurs fois réimprimés ; et 
toutes ces lettres, tant en latin que dans les diver- 
ses langues de l’Europe, trouvèrent de nombreux 
lecteurs , dont la plupart , dans ce siècle gramma- 
tical et d’érudition , cherchèrent peut-ètre moins 
à y satisfaire une curiosité qui, dans beaucoup 
de ces lettres, eùt été trop souvent dé^ue, qu’à 
les étudier comme modèles de style et de beau 
langage. De ces recueils , qui , dans leur temps , 
ont été au rang des lectures presque indispen- 
sables, on neconnoìt guère plus aujourd’hui que 



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VI 



A VFRT1SSEM E NT. 



leurs intitules et l’ancienne rèputation de leurs 
auteurs. Pour ne parler qne de Paul Manuce , il 
n’est peut-ètre pas une personne vivante qui ait 
lu en entier l’un ou l’autre des deux volumes de 
ses élégantes lettres latines et italiennes. Malgré 
l’oubli , je dirois presque le décri où sont tom- 
bées ces anciennes collections épistolaires , en 
voici une des ménies temps qui fait aujourd’hui 
sa première apparition , et à laquelle il est pro- 
bable que l’on trouvera au moins le mérite d’a- 
voir son caractère, sa physionomie à elle. Pres- 
que aucune de ces lettres Doctoruin virorum, 
desquelles on a* fait tant de volumes , ne fut le 
produit du premier mouvement, ni écrite au 
courant de la piume. Leurs auteurs , mème les 
plus exempts de prétention et d’amour-propre , 
ne pouvoient se soustraire au pressentiment 
d’une inévitable publication ; et dans le labo- 
rieux arrangement de leurs périodes, souvent 
ils songèrent plus à leurs lecteurs futurs qu’à la 
personneà laquelle s’adressoit la missive. 

Rieri de semblable dans les lettres contenues 
en ce volume. Ecritesà un frère, à un fils, elles 
n’avoient ni à espérer, ni à craindre un I iers lec- 
teur; c’est un véritable tète-à-tète dans lequel 



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AVEHTISSEMKMr. 



VII 



règne un laisser-aller , un nonchaloir qui res- 
semble mème quelquefois à de la négligence. 
Aussi ne prétend-t*on point du tout les donner 
cornine compiè me nt ou second volume des Let- 
tere volgari de Paul Manuce par lui iraprimées 
en i556 et i56o, et auxquelles il n’auroit prò- 
bablement pas voulu accoler ce griffonnage de 
jaseries paternelles. Mais c’est précisément à 
cause de ce negligé que lon prend plaisir à offrir 
ces lettres au public , au moins à ce public peu 
nombreux que sa partialité pour les célébrités 
typographiques rendra indulgent sur quelque 
défaut de forme, et n’empèchera pas d’y recon- 
noìtre l’habile et très docte écrivain. 

Déjà en i 8 o 9 ,j’avois vu à Milan, dans la Biblio- 
thèque Ambroisienne,ces lettres de Paul Manuce, 
renfermées et comme emprisonnées dans un im- 
mense recueil de lettres du seizième siècle, en 
vingt volumes in-folio où celles de la famille 
Manutienne en occupent presque trois. Je pensai 
bien qu’elles pourroient ètre fori utiles à l’histoire 
des Manuce et de leurs éditions; mais alors je ne 
croyois pas me jamais réimprimer, et d’ailleurs, 
une seule semaine de séjour à Milan ne me permit 
rien de plus que de demander comme facsimile 



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VI 1 1 



ANEHTIhSl.il £NT. 



inatériel la copie figurée de deux ou trois de ces 
lettres, ce qui me fut très courtoisement octroyé. 
Dans ccs derniers temps , M. P. A. Tosi, libraire à 
Milan, a, cornine moi, pensé que la lecture de ces 
lettres feroit peut-ètre mieux connoitre les Ma- 
nuce que tout ce qu’on en a écrit jusqu’à ce jour; 
aussi sans ètre le moins du monde arrèté par les 
difficultés, etsurtout par l’ennui d’un tei travail, 
il a eu la courageuse patience d’explorer le vo- 
lume de lettres de Paul Manuce , desquelles il a 
extrait et transcrit celles qui lui ont para méri- 
ter d’ètre réveillées de leur long sommeil. 

Pendant ce temps, j’iinprimois ma troisième 
édition des Annales Aldines,et elle étoit déjà fort 
avancée, lorsque, par M. J. Payne, libraire, de 
Londres, qui revenoit de Milan, j’eus fortuite- 
ment connoissance de ce travail de M. Tosi. On 
a vu, page 456 des Annales , qu’avec le plus obli- 
gcant empressement , il me communiqua toutes 
ses copies, et accueillit ma proposition de les 
imprimer à Paris. 

Il suffit d’avoir lu seulement quelques-unes 
des lettres italiennes du recueil de Paul Manuce 
de 1 556 et i56o, déjà cité, pour ne pas mettre 
en doute que si jamais il lui fùt elitre en fantaisie 



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AVKRTISSEMKMT. 



* IX 



d’imprimer au moins une partie des lettres qu’il 
avoit écrites à son fils et à son frère, ils les eùt re- 
vues, refaites, et c’est précisément ce qu’il ne nous 
faudroit point, ce que je n’aurois pas imprimé, 
lei nous voyons l’estimable et savant tvpograplie 
tout-à-fait dans son intérieur. Il écrit à son fils, 
à son frère, de ses affaires personnelles , des 
leurs , laisse aller ses idées cornine elles lui vien- 
nent, se répète, écrit à son fils des tendresses, 
et dans l’occasion, d’assez vertes réprimandes, 
coinme s’il le tenoit devant lui, et néanmoins, 
acquiesce avec une facilité toute paternelle à la 
plupart de ses exigences, souvent indiscrètes. 
Sesdétails sur ses travaux littéraires, sur ceux de 
son fils, sur leurs éditions projetées, ou en exé- 
cution dans leurs ateliers à Venise, àRome, sur 
leurs coopérateurs , leurs rivaux, leurs protec- 
teurs, révèlent ou éclaircissent beaucoup de 
petites particularités qui , pour n’avoir peut-étre 
en aucune d’elles une bicn réelle importance, 
n’en forment pas moins un curieux ensemble de 
renseignements certains, d’informations posi- 
tives pour les Biographies Manutiennes. On ai- 
mera sans doute aussi à l’entendre parler de sa 
typographie, de ses ouvriers : il semble que tous 



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X 



AVE11TISSEMENT. 



ces détails soient grandis par le mérite de celui 
qui les donne. On le voit faire des comptes d’im- 
pression, de papier mème, donner à son fils des 
préceptes typographiques, et surtout ne jamais 
perdre de vue son desir d’en faire un renommé 
Imprimeur. 

Pour un ancien titre, un docuinent , une lettre 
que fon tient à reproduire dans son identité 
matérielle , il faut que la copie en soit rigoureu- 
sement, servilement exacte, qu’elle représente 
l’ortliographe , la ponctuation , les abréviations 
mème telles que les donne l’écrit originai; ce 
doit ètre une sorte de portrait ayant au moins 
toute la ressemblance qu’y peut metti*e la typo- 
g rapine. Mais pour un recueil de nombreuses 
lettres que fon veut , non pas seulement présen- 
ter comme une relique d’antiquité, mais faire 
lire, et qui, plus d’une fois, sera dans le cas d’è- 
tre rapidement parcouru, effleuré desyeux, il 
falloit n’y pas laisser des difficultés inutiles. J’y 
ai donc remplacé presque toutes les abrévia- 
tions par leur mot entier. La ponctuation, si 
bien réglée dans tous les volumes soignés par 
Paul Manuce, et notamment dans ses Lettres, pa- 
roìt dans celles-ci hors de toute règie. La piume 



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AVERTISSF.MENT. 



XI 



dans sa course rapide y jette, cornine par ha- 
sard, les signes de ponctuation de toute espèce, 
souvent sans doute à l’insu de l’écrivain. Irapri- 
mant ces lettres, j’ai dù faire ce qui est d’usageen 
toute impression,rectifier la ponctuation quand il 
paroissoit que l'auteur n’y avoit pas songé. Quant 
à l'orthographe , c’est tout-à-fait autre chose. Ses 
irrégularitésne devoient pasètreinconsidérément 
traitées comme des fautes, des inadvertances. Si 
dans une mème page, dans une raème phra$e, un 
mot se trouve écrit de deux, de trois faeons, ce n’est 
pas toujours que la main ait fallii en ajoutant 
ou retranchant telle consonne, ou n’employant 
pas toujours les mèmes lettres pour former les 
mèmes mots; cette variation fait voir que dans 
le temps où l’écrit a été trace, il y avoit incer- 
titude dans ces mots énoncés diversement, et que 
sans offenser la langue, on pouvoit alors écrire 
uffitio, officio, offizio, &c., et de méme pour une 
multitude d’autres mots qui présentent des diffé- 
rences non moins notables. Les écrits négligés 
d’un homme docte et Labile me semblent tenir 
tout-à-fait en ce point à l’historique de la langue; 
vouloir sans nécessité les ramener à un système 
quelconque d’uniformi té orthographique seroit 



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XII 



A V ERTISSEM CUT. 



lesdénaturer , et fairece qui n’eùt été permis qua 
l’auteur * ou tout au plus à ses conteinporains qui 
l’auroient imprimé. Les u et les e autrefois em- 
ployés dune facon si opposéeà la nòtre, ont été, 
il est vrai rainenés à leur emploi actuel : le verbe 
è a été ordinairement accentué pour éviter la 
confusion quelcpiefois possible avec la conjonc- 
tion e\ mais pour tout le reste, j’ai dù me confor- 
mer à ce qui se trouvoit écrit, omettre ou intro- 
durne l’accent, employerles consonnessimplesou 
rcdoublées suivant qu’on les voyoit dans l’origi- 
nal. Avectoute volontéde demeurer conforme au 
modèle, n’aurai-je pas quelquefois fait l’inverse? 
c’est au moins ce que je me suis applique à évi- 
ter. Sans ces indispensables explications , la pré- 
vention si naturelle contre l’exactitude de tout 
livre imprimé en une langue étrangère auroit pti 
faire penser que cette bigarrure d’orthographe 
étoit le résultat d’une ignorance entière de la 
langue, ou d’une inexcusable négligence. 

Les Lettres de Paul Manuce sont suivies de 
trente-et-une autres adressées tant à lui qua son 

* Je ne dé$es|ière pas de voir un jour cilcr et imprimer Konsard , 
Cléuieiit Maro! et mèinc Villot», Cotpiillard uu Grinjjure , avec lonsies 
rhaugeiuents de l'orthugraphe acluelte. 



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AVF.nTISSOIENT. 



XIII 



pére, et d’une trente-deuxièmc à Aide le jeune. 
Pour l’impression des quatorze qui sont écrites à 
Aide l’ancien, j’ai dù prendre un parti différent : 
plus aneiennes, et représentant en quelque fa- 
£on la manière dont, à la fin du quinzième siede, 
les princes ou grands seigneurs italicns, non dé- 
pourvus d’instruction et de savoir, écrivoient 
leurs missives familières, elles sont imprimées 
avec toute la bizarrerie de leur ponctuation et 
de leur orthographe, à cela près de la lettre u 
polii 1 v et vice-versa. 

Les dix-huit qui viennent à lasuite, étoient bien 
plus régulières; il en est de mème des cinq let- 
tres italienncs de Paul Manuce, n° cxn et sui- 
vants, au Cardinal Accolti. Celles-làsont soignées 
comme elles devoient l’ètre; on voit bien que ce 
ne sont pas des lettres de famille. Je suis rede- 
vable de ces cinq lettres et des deux iatines qui 
les suivent, à l’attentive prévenance de M. J. vio- 
lini , qui d’abord m’a fait connoìtre leur existence, 
et ensuite a pris la peine de les copier très exac- 
tement sur les originaux existant à Florence, 
dans la Bibliothèque dn Grand-Due. * 

Ces Lettres sont publiéesen mème tempsque la 

* On Iran vera dan* unede ces lellrfH, |»a*;** JJo : Ald'iù drinde in 



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XIV 



AVF.RTISSEMKNT. 



troisième édition des Annales Aldines. Bien que 
de physionomie typographique tout-à-fait dis- 
semblable,cesdeux volumes devoientse présenter 
ensemble. Celui des Lettres sera pour l’une ou 
l’autre édition des Annales une sorte de complé- 
ment non obligé, un recueil de pièces justifica- 
tives, servant de preuves aux nombreux rensei- 
gneinents qu’elles m’ont fournis , et de supplé- 
ment pour tout ce qu’aver ou sans intention, 
j’aurois omis d’en extraire. 

Francois, j’aiemployé la langue frammise pour 
cet Avertissement, quoique tout le livre soit ita- 
lien. Je n’aurois point du tout manqué à Paris 
d’amis obligeants qui avec plaisir, et méme 
dans un complet incognito, si je l’eusse desiré, 
m’auroient rendu le Service de défranciser au 
besoinmesphrases trop peu italiennes; mais telle 
n’est pas ma fasori d’agir, et c’eut été d’ailleurs 
tout-à-fait inutile. Ce recueil de lettres, qui ne 
peut espérer un grand nombre de lecteurs, est 



cubiculum , lorsque Ioti devroil atlendie in cubiculo . Ou cuti une simple 
errcur de piume, ou peul-^tre y avoil-il rintenliou d'uue syucope, à 
la vérilé fort exagérée : Deinde imus in cubiculum , et ibi abditi remane- 
miti. Quoiqu’il en puisse èlre, j’ai dù imprimer con fot imotcnt à ce «pie 
j’avois snus Ics mix. 



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AVEBTISSEMENT. 



XV 



cependant une publication cosmopolite , ou 
tout au moins européenne : il arriverà aux 
mains de personnes en général trop instruites 
pour que les langues italienne et frantjoise ne 
leur soient pas toutes deux familières. Quant 
aux notes peu nombreuses , éparses dans le vo- 
lume, elles sont en italien ainsi que ce de- 
voto ètre. 

Sur ledernierfeuilletj’ai misun court glossaire 
ou interprétation d’un petit,nombre de mots, soit 
anciens, soit de patois vénitien, qui auroient pu 
ètre difficilement compris par quelques-uns des 
lecteurs. Je le dois à M. Salvi, ancien libraire 
de Milan , qui a bien voulu aussi m’aider dans la 
lecture et correction des épreuves. 

A la fin du volume est l’exacte copie d’une 
grande ancre Aldine en stuc, trouvée à Bologne 
sur la comiche d’une maison , et qui est présu- 
mée avoir été mise au devant de l’habitation ou 
boutique d’Antoine Manuce. La véritable place 
de cette gravure est dans les Annales Aldine s 
où je l’ai effectivement employée; mais corame 
c’est par M. Tosi que cette pièce, assez remar- 
quable, a été découverte et mise en lumière, j’ai 
cru à propos de la faire reparoitre dans ce 



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XVI 



AVERTISSEMBMT. 



volume Manutien, dont la copie est due aux 
soins du mèmu M. Tosi. 

Antoink-Augcstin Renocard. 



; 




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LETTERE 



DI 

PAOLO MANUZIO 

A SUO FRATELLO 

MANUZIO DE’ MANUZI. 



LETTERA PRIMA. 

Fratel car.” Hier sera arrivai à Vinetia : et per- 
che voi sapete che già parecchi dì io desidero di co- 
noscere il mio separatamente per poter poi risolvermi 
dovem’hahbi à vivere, et che sorte di vita m’habbi à 
seguire, penso di dar principio alla divisione, et in- 
cominciar dalle possessioni, con intentione fermis- 
sima di vendere subito la mia parte, se ben dovessi 
darla per 4oo A *. Però vi priego à contentarmi di 
quello che non potete negarmi. Alle cose della stam- 
pa proveremo espediente, che tutti governeranno il 
suo separatamente, et ne disponerà ciascheduno à 



* Ducali correnti, di 6 I. 4 s. di Venezia. 



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a 



LETTERA I. 



modo suo. Et circa questa partila, vi dirò libera- 
mente l’avviso mio, et tutto quello che ho pensato 
in questo mio viaggio, il che è questo, che volendo 
voi et M. Antonio lassar à me le possessioni, cederò 
à voi due tutto il resto , con avviso di venderle su- 
bito, et pensar in altro, che so non mi mancherà da 
vivere da gcntilhuomo honorato ; et quando questo 
partito non vi piacia, pigliatele voi al medesimo 
modo: che in ogni modo la stampa non fa per voi , 
essendo solo; et quando anche questo partito non 
vi piacia, cedetemi la vostra parte à me, che io mi 
obligherò à darvi ioo a all’anno, che seranno più 
dell’entrata delle possessioni, et potrete andar à so- 
lazzo senza haver pensiero, o carico di cosa alcuna : 
con patto però, che dandovi io in tempo alcuno en- 
trata c'erta et stabile fino alla detta somma di 100 a 
io sia libero della promessa come è ragionevole. 
Questi partiti vi ho proposti, acciò habbiate tempo 
di considerarvi et risolvervi ; et per questo rispetto 
bisogna, che subito dopo le feste di Natale ve ne 
veniate in qua , risoluto di quel che volete fare, o 
accettar uno de’partiti predetti, o dividere, che io di 
ciascheduno contcntarò piu che voluntieri- Salutate 
madonna Alda, et il cognato ; et circa quella sicurtà 
fatta già al Turco, ho ordiuato à M. Antonio clip si 
facci commandarlo, et astringerlo à pagarla ; clic 
non voglio aspettar il tempo, per star à discretione 
di huomoche sia nato in Asola. State sano, et hab- 



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LETTERA II. 



3 

bìate cura di non gettar via quelle entrate, cioè di 
non spenderle in cose non necessarie , acciò che , 
non se ne essendo cavato se non pochissimo questi 
anni passatile ne cavi almeno questo qualcosa. Da 
Vinetia, alli xvi. di Dee.' j 54a. 

Paolo Man.“ F." 0 

Considerate diligentemente à quei partiti, et ve- 
nite risoluto, o di torre o di dare, overo di dividere 
ogni cosa: che io non voglio piu dipender dalla cura 
et governo vostro, ma solamente da me stesso. 

Al Mag ." M. Manutio de Manutij 
fratello car. m ' 

Asola. 



II. 

Fratel car.” 11 Biado è vivo. È ben vero che 
due mesi fa, in circa, fu detto ch’era morto : ma si 
trovò falso. Circa le nostre camere, sono vuote, et 
al figliolo di M. Lonardo Peserò ho dato la camera 
di Aldo, et tirato lui nella mia, non senza mio dis- 
commodo. Ma non mi è paruto honesto di commo- 
darmi con discommodo vostro, et farò ogni diligen- 
tia per non haver causa di toccarvele. Ma è tanta 

i. 



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LETTERA II. 



4 

carestia di casa, che non so donde voltarmi, et 
pagherei fino à 60 Ducati quando trovassi cosa à 
proposito, ma non si trova. Credevo di haver tro- 
vato benissimo luogo alla Zueca, ina il mio pcnsier 
è riuscito vano: et dall’altro canto son spinto da 
questi gentilhomini à servirli, et camere non ci sono. 
Ma tutti i sensari cercano, et io non guarderò à 
spesa per levarmi di qui. M. Antonio ha fatto forse 
quella bravata per conto mio, overo piu presto per 
igRorantia sua: ma vi prego à scusarlo, et à viver 
in quiete, godendo ogniuno il suo. 11 che da me non 
mancherà mai : anzi piu presto contenterò, sicome 
ho contentato, di lasciar parte del mio, per viver in 
pace, et à satisfattione mia. Perche non dubito di 
robba, quando governi io medesimo il mio; et poca 
me ne bisogna per le voglie mie. State sano. Di V." 
alli6. di Nov/ 1 548 . 

Paolo Man.° V.* Fratello. 

Al Mag /* M. Manulio de Manuti y, 
fratello hon. 4 ' 

Ferrara. 





LETTERA III. 



5 



III. 

Fratel car.“ Perche il Trecasso ini lia data 
la vostra questa mattina, et questa sera dice di par- 
tirsi sarò brieve. Quanto alle cose di Roma, spero 
in Dio di andarvi ad ogni modo, se le strade sa- 
ranno sicure, et credo che mio barba mi servirà del 
ronzino ; quel di M. Pompeo , essendo ombroso , 
non me ne fiderei per le montagne. Quanto al 
resto , di che mi scrivete , io inclinava piu alla 
mercantia, sperandone maggior guadagno: et sa- 
pete, che io ho poca aflettionc alle bande di là, es- 
sendo lontane, et fra male persone, et in sito poco 
ameno, massime perche mi ha ve vi detto di volere 
stare in Venetia , onde io pensava che qui poteste 
far qualche mercantia con utile vostro et mio. Non- 
dimeno io mi rimetto à voi di tutto, et se vi pare 
che alla possessione torni bene haverc questi campi 
di piu, dc’quali mi scrivete, sou contento di aiutarvi 
con quei 3oo A che scrivete. Ma per molle cause, 
che non vi scrivo, non mi pare di moverla da qui; 
et vorrei, che si credesse per adesso, che voi faceste 
come voi questa compra. Si che governatela come 
à voi pare. Non posso credere che mio barba venga 
hora di là per essere impedito nella lite del molino; 
tuttavia , se seguisse la vendita per mezzo del cava- 



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6 



LETTERA 111. 



gliero, subito che vedete che sieno per concludere, 
fate che mio cugino M. Andrea suspenda la conclu- 
sione, et ditegli, che piu presto le dia à noi , che ad 
uno strano : che gli darete de qui tutti i suoi da- 
nari : et credo per sua sicurezza piu gli piacerà. Et 
fate di la, ò di qua l’instrumento de la compra, et 
poi venite di qua , che i danari si troveranno. Ma 
dubito, che se la cosa si riduce di qua, M. Ferigola 
impedirà per essere nimico al commodo nostro. Po- 
trebbe essere, che prolongassero la vendita : prolon- 
gando, alla venuta vostra si piglierà quel partito 
intorno à ciò, che à voi medesimo parerà. Basta à 
dirvi in somma, che à voi sta à servirvi di questi 
3oo A. per hora come vi parerà. In tanto attendete 
à guarire, et conservarvi, aciò che Aldo sia meglio 
appoggiato in due, che in un solo. Tutti stiamo bene, 
Dio lodato. Catheruzza non è qui ingrossata, et Aldo 
cresce benissimo complessionato. Io son carico di 
fatiche, ma non, come già erano, malinconiche. Si 
che pur mi vado conservando. Mi pare mill’anni,di 
haver fatto questo viaggio, per essere risoluto se piu 
si ha da sperare in Roma. State sano, alti a3 di Zen.” 

1549. . 

V.° fratello Paulo Man." 

Al Mag ." M. Manutio de Manutij. 
fratello hon .* 

Asola. 



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LETTERA IV. 



IV. 

Fratel car.” Rare volte vi scrivo, perche son 
occupato , et non mi occorre messo fidato. Hora 
che viene à Asola M. Andrea nostro cugino, non ho 
voluto mancare di dirvi quel che intenderete. La 
cosa del beneficio non ebbe mai effetto; et benché 
non ve n’abbi mai scritto , tuttavia n’ho preso ad- 
miratione e fastidio maggiore che non pensate : 
tanto che ero risoluto di andare à Roma quest’anno 
del 5o; et ero più che certo di trarne votiva espe- 
ditione, quando ecco la morte del Papa, che ha in- 
terrotti i miei pensieri : perche il Cardinale Maffeo 
non sera più in termine di poter donare. È vero 
che, se fusse creato Papa il Cardinale Polo inglese, 
il quale finora s’intende che ha meglio di tutti , io 
spererei che la mia fortuna, cioè la vostra , non fusse 
ancor morta ; perche S. S. R.“* mi ama molto, et 
conosce e stima le mie lettere. Si crede certo, che 
serà ò lui, ò Salviati; et aspettasi nuova di hora in 
hora. Salviati è misero, e non stima le lettere : tut- 
tavia, sia qual si voglia, io credo che ad ogni modo 
anderò à Roma, per uu mese ; in tanto state di bona 
voglia, che Dio ci aiuterà. Io son in questa impresa 
d’insegnare, la quale mi rende un guadagno sicuro 
e netto, benché mi priva del comporre : ma non ci 
mancherà tempo. Ho pensalo , se vi paresse clic 



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8 



LETTERA IV. 



l’esercitio de i cori dalla Zueca havesse utile, io 
credo che à questa Pasqua bavero insieme 5oo a 
de i quali vi servirei, et l’utile si partirebbe fra noi. 
Quando ancora haveste qualche altro traffico in ani- 
mo, come di biave o di altro , à ogni via io vorrei 
aiutar voi et me, acio che in vecchiezza non andas- 
simo per mano di altri. Si che state di buona voglia, 
perche io non vi mancherò di quel poco che potrò, et 
voi all’incontro, se avvenisse altro di me, so che non 
mancherete à mio figliuolo; il quale io non saprei 
à chi altro raccomandare dopo Dio. Se io vivo, so 
che non gli mancherà, ma di viver nissun è certo: 
si che mi rimetto à Dio et à voi. Ho preso una bel- 
lissima casa alla Zueca , perche à San Paterniano 
non potevo stare allegro per molte cause, et dubi- 
tava di ricadere in un’altra malatia. Si che vi doverà 
piacere ancora voi per salute mia. 

Se vi venisse alle mani un ronzinotto che havesse 
lena da viaggio, e non fusse matto, io spenderei fino 
à 24 A, più nò; c basteriami haverlo per Pasqua. 
State sano. Catheruzza, et Aldo, et io stiamo bene. 
Di V.* alli 28 di Dee.' i549* 

V.* fratello Paulo Manutio*. 

Al Mag." M. Manutio de MaAutii, 
fratello hon . u 






LETTE» A V. 



0 



V. . 

Fratel car.” Hoggi ho ricevuto una delCl.*” 
Podestà di Verona, la quale vi mando. Non ho an- 
cora vostra risposta delle mie passate: ne per hora 
mi occorre à dirvi altro , salvo che per molte cause 
ho differito l’andata mia a Roma fin dopo Natale. 
Intanto non manco di trattenere il Cartoon lettere, 
et vi anderòad ogni modo : perche mi bisogna pen- 
sare à qualche entrata ; e tanto piu , perche hora 
Cateruzza è gravida, et spero in Dio che non sera 
l’ultima volta. Di comprar cavallo, non vi dico altro, 
perche ci è tempo. Ma finalmente giudico che biso- 
gnerà pigliar quello di M. Pompeo, se però si potrà 
havere. Un gentilhuomo voleva servirmi di uno che 
egli ha, et camina eccellentemente, masi è scoperto 
che da tre mesi in qua ha un poco di scapuzzo : pen- 
sate, se per montagne farebbe per me. I sessanta A 
sono in essere: però stà à voi à mandargli à pigliare. 
Marco Roi , avocato , et M. Lorenzo Veniero , già 
tutto di Traiano, sono morti. Io sto assai bene , et 
Aldo è sanissimo et fierissimo. Cateruzza vi saluta. 
Aspettiamo tuttavia Mad.’Alda. State sano. Di Ven.* 
alli a6 di Ott.* 1 55o. V.* fratello Paolo Man.* 

di Mag" M. Manutio de i Manutij, 
fratello honorando. 

Asola. 



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IO 



LETTERA VI. 



VI. 



Fbatel car." Ho ricevuto la vostra, et la 
lettera ducale, la quale nou era necessaria per la 
espeditione delle bolle. Et non dubitate de intrigo 
nissuno, perche abbiamo scritture in mano , che ci 
assicurano; et nondimeno bo scritto pur hoggi al 
Cingiaro, che faccia espedire le bolle: ne mancherò 
di solicitarlo. Quanto al beneficio, governatelo voi 
a modo vostro, perche è vostro. Se io ha vessi da- 
nari , vi farei un poco di fabrichetta , per potermi 
riposare à mezza strada venendo à Asola, lo attendo 
quanto posso alla Cazzabella, e non mancho di ado- 
perare tutti i mezzi, perche importa alla salute mia 
il ritirarmi in qualche riposo. Altramente io credo 
di havere breve vita , o almeno vecchiezza indis- 
posta. Ho dato à nostro coguato i 60 A, certo con 
qualche incominodo; ma non posso inanellare à cosi 
fatta occasione, et spero che Dio mi aiuterà. Non 
penso di andare a Roma inanti Natale, per molte 
giuste cause; benché m’importi lo andarvi. Non com- 
prate cavallo, se non vi dico altro. State sano. Tutti 
stiamo bene. È morto il Savina, quel che andava di 



LETTERA VII. 



I ( 

continuo con mio suocero. Et qui ci sono di molte 
et gravi malatie. Di V.* alti 8 di Nov.* 1 55o. 

V.° fratello Paulo Mak.* 

Al Mag.“ M. Manutio de i Manutij, 
fratello hon .* 

Asola. 



VII. 

Fratel car.'° Da un mese in qua ho sentito 
un poco di dolor nel piè zanco , cioè nell’uno de i 
deli, il quale è andato crescendo in modo, che final- 
mente mi ha messo à letto due di fa , e questa notte 
mi ha dato dolori insoliti. Tal che non so che sera. 
A voi dirò brevemente, che non ho potuto dare à 
M. Giovanni nostro cugino i danari per il paga- 
mento del cavallo, perche mi bisognerà piu tosto 
pigliarne in prestito per me che darne ad altri. Ne 
so in che modo facciate conto che io possa haver 
danari ne per dar à lui, ne per mandare à voi, tro- 
vandomi senza un soldo di entrata, c con una fami- 
glia alle spalle in Venetia , e solo con l’utile di 4 
putti : che Giulio * mi è di spesa, non di utile. E 

* Giulio Catone, Gglio di sua sorella. 



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LETTERA VII. 



1 a 

Dio voglia, che possa ancor attendere à questi qua- 
tro. Tanto mi sento difettoso della vita e bisognoso 
di riposo. E dove io doverei attendere à mettere in- 
sieme qualche A per dubio di qualche malatia, e 
vedendo che mi è forza lassare queste fatiche, non 
dimeno non l’ho saputo fare, e solamente ho havuto 
l’animo indricciato à giovare à voi, pensando però, 
che doveste all’incontro giovar me di qualche poco. 
Ma vedendo, che havete difficultà à viver voi col 
vostro, oche havete speso di piu i 60 A che vi man- 
dai senza restarmene dieci à me, veggo che non mi 
bisogna aspettar niente da voi. Perche il dover porta 
che attendiate piu à voi, che à me. Cosa che non ho 
mai voluto fare io ne con voi , ne con M. Antonio : 
ne me ne pento, ne sono per fare altramente nell’a- 
venire, sempre ch’io potrò. Ma bora voi non sapete 
come io mi attrovo. Che solo in fomento mi biso- 
gna trovar un mondo di danari. Perche vedendosi 
che ogni dì montano, non voglio far come l’anno 
passato, e vorrei pure almeno comprarmi un 4° 
stara, che ridotto in farina, e condotto à casa faccio 
conto mi costerà poco meno di 80 A. E se non fosse 
che aspetto la farina del beneficio, me ne anderebbe 
ao stara di piu. Non vi dico delle spese ordinarie, 
ne di salarij , ne di altre circonstanze ; ma vi dico, 
che io mi ritrovo solamente 80 A, i quali penso di 
spender tutti in fomento, come mio suocero sia ve- 
nuto di villa, c del resto Dio provederà. Un putto 



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LETTERA VII. 



i3 

da ca Moro penso venirà in casa, e venendo mi darà 
qualche a, inanti tratto. Si che io son à stretti ter- 
mini. Voglio ancora avertirvi che il Papa mi ha 
messo due decime, e bisogna pagarle : che non so 
quanto serà: ma bisognerà ch’iole paghi qui: che 
non voglio darne à voi discommodo, ma farò conto 
di haver manco farina dal prete. Scriverei à Roma 
al Cardinale di Carpi : ma il Papa non fa gralia à 
nissuno in questo suo bisogno di guerra. Si che an- 
cora qui potrebbe andarvi un dieci A che mi serà di 
estremo disconcio. Ma il Cingiaro mi dirà fra due 
dì quanto è in decima il beneficio; e saprò apunto, 
quanto mi bisogna sborsare. Di mio cognato, vi ho 
scritto per un’altra mia, et hora vi replico, che non 
bisogna curarsi di chi non ha discretione. Aspetterò 
da voi presto aviso, se sapete che mandino di breve 
alcuna cosa. Che se intendete che non mandino, 
datemene aviso : che io subito scriverò à mio co- 
gnato, che non voglio piu Giulio in casa, e che lo 
mandi o venga à torre. Egli è guarito, ma è restato 
talmente stitico, e con trista ciera, che il medico 
dubita di opilatioue. Perche nella malatia non ha 
mai voluto purgarsi. Come io sia sano, andero à 
trovar il Conte Fortunato : che lui non comparisce 
troppo in queste bande, e va solo e lordo come un 
furfante: tal che è mezzo infame. Farò ogni opera 
per assettar la cosa col nostro maggior avantaggio. 
Ma non ha commissione per definirla : et havendogli 



l4 LETTERA VII. 

detto io che si faccia mandare una commissione, mi 
Ita detto di havcrnc scritto al ca vaglierò, ne però 
si è mai veduto altro. Quanto alla massara, voi 
havete fatto tre errori, il primo à mandar via donna 
Maria, il a.” à ripigliarla, stante quel che vi scrissi, 
il 3." pensando di rimandarla via di nuovo ; se però 
voi scrivete apuuto come havete in animo. Mi avidi 
che la haveva il muso levato con meco, quando par- 
tiste. Che non so, se inai vi fosse uscito di bocca 
quel che vi scrissi di lei. Che non me ne curerei un 
bezzo, ne quauto à lei, ne quanto à quante massaro 
si trovano. Ma mi curerei bene, che voi mostrereste 
di non stimarmi, massime in cosa scrittavi da me 
per puro e reale amore. Ma è honesto che ogniuno 
faccia à suo modo; voi sapete se sempre ve la lodai, 
e vi eshortai à tenerla, si come eshorto ancoro per 
benefìcio della vita vostra, et ancor della robba : ma 
havendo detto lei per contrario, ch’io non vedeva 
l’hora che si partisse da voi , che Dio e voi sapete 
che è tutto il contrario : et havendo di piu detto, che 
si allegrava, che à danno nostro vi fosse nato un 
figliolo, et havendolo non solo in molti luoghi, ma 
ancora à mia moglie: mi parve, che mi si convenisse 
il dolermene con voi fraternamente, e quel che à 
voi in tal caso si convenisse lascio che voi lo pen- 
siate. Ne però me ne doglia anzi vi lodo ogni vostra 
contentezza e satisfatione. E certo à lei farei ogni 
piacere. Ma ho gran dispiacere di essere incolpato à 



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LETTERA Vili. 



torto, massime quando ho buon animo verso una per- 
sona, che certo l’ho buono generalmente verso tutti, 
e vorrei che fosse ancora conosciuto. State sano. 
Del lino, non fate altro: perche ho dato ordine per 
via di Bressa, secondo che nfi consigliaste. Alli 26 
di Luglio , 1 55 1 . 

V.° fratello Paulo Man.” 

di Mag M. Manutio de i Manutij, 
fratello hon .* 

Asola. 



vhi. 

Fratel car .* 0 Ho havuto l’ultima vostra; la 
prima, che mi accusate, non l’ho ricevuta : però con 
corrieri de qui ne parlerò. A quel che mi scrivete, 
non rispondo altro , se non che se io perdo bora per 
star fuori di Vinegia , non mi pento di haver con- 
tentato il Car. 1 * con danno mio, la gratia del quale 
spero che gioverà in ogni tempo. Io assetterò le cose 
nostre piu presto che non credete. Et non mi curo 
che M. I^azaro babbi detto di bello, riprendendomi 
et biasimandomi dell’haver lassata la stappa ; per- 
che stimo M. Lazaro come si stimano i pedanti pari 
suoi, et forò veder al mondo presto, che tengo quella 
cura della stampa che debbo. Al resto non rispondo, 



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i6 



LETTBRA IX. 



se non che ho à caro che mi habbiatc posto inanzi 
alli occhi quel che io però havevo antiveduto. State 
sano. Di Firenze, alli 6 di Ott.* 

, Paolo Man." F. u * 

Al Mag.'" M. Manutio de i Marniti], 
fratello car. m ° 



In Merieria, all'Ancora , drieto S. Salvatore. 
Otto soldi 



Vtnetia. 



IX. 

Fratel car.” L’Ambasciadore di questa re- 
publica è venuto di Franza, et mi ha portato una 
cadcnela di ao a da parte di Monsignor di Mera- 
viglia , che fu ultimamente qui Ambasciadore , per 
conto di presente à Maria. £ per sorte non ha mai 
saputo ritrovar la lettera , che S. S. mi manda, ma 
mi ha promesso di cercarla con piu diligentia , et di 
mandarmela fino à casa. Se questa lettera si havesse 
ritrovata, forse con questa mia vi haverei dato qual- 
che aviso |alla Cazzabella ; perche è necessario che 
io ne babbi risposta in queste sue. Io mi tengo si- 
curo, per la promessa di quest’altro Ambasciatore 
che è qui : il quale mi dice, che, se Monsignor Boni- 



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LETTERA X. 



«7 

vet gli fa la commissione à lui, non la darà ad altri 
che à me; et gli ha scritto certo con ogni caldezza. 
Si starà aspettando l’avviso. Del resto non ho che 
dirvi altro, salvo che Mons. r mio cugnato si ha 
scavezzo una gamba in villa, et è qui con pericolo 
della vita. Penso, che si risolveremo di far prete suo 
fratello, per non perdere quei benefieij. Et M. Carlo 
ne è contento. State sano. Di Venetia l’ultimo di 
Dee.' i55i. 

V.° fratello Paolo. 

Manca V indirizzo. 



X. 

Fratel car." Venendo Zan Corso, in là , ho 
voluto scrivervi due parole, beuche n’abbi scritto à 
bastanza nelle mie passate. M. Antonio credo non 
vi scriverà , perche ha havuto una stretta di catarro 
per l’andare ogni sera à fare questi benedetti conti 
della bottega. M. Ferigo sta in letto, perche si purga 
per la rogna. Pigliassimo la bottega, con tener morti 
in mani del padrone i [\o ducati de i quali ghe ne hab- 
biam dati ioo, et l\o se gli daranno fra un mese. M. 
Ferigo è entrato in tanta collera per la bottega che 
habbiam tolta, che si è cacciato al forte che la non 
si apra, acioche la perda l’aviamento, et ìa sua, che 

a 




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i8 



LETTURA X. 



leverà fra sei mesi, non babbi tanto contrasto. Ve- 
deremo di provedere à ogni cosa , et tandem credo 
si vincerà. Hora mi chiarirò, se ci è compagnia oc- 
culta fra M. Antonio et M. Ferigo, et se haverà tolti 
i 1000 A che mi scriveste; et, se sera il contrario, 
sero chiaro che voi haverete fatto questo officio per 
malignità. Di che non mi dolerò altramente di voi ; 
perche so, non vi sete governato di mente vostra. 
Vorrei bene , che pensasti, che io non voglio viver 
piu alla balorda, et che voglio habbiate voi il vostro 
et io il mio, come è ragionevole ; et dipoi vi gover- 
nerete di mente di chi vorrete voi : et conoscerete 
me, quando non mi haverete. Carnovale è passato, 
et è tempo che veniate: perche non voglio essere in 
pensiero di stampare cosa alcuna, se prima non veggo 
quale è il mio et se io ne posso disponere , o no. 
Perche essendomi venuto in animo nuovamente di 
fare una vita diversa da quella che dissegnavo di 
fare, per vedere che le cose di qua anderebbono in 
fumo : mi bisogna pensare, et à me , et à quei che 
polrebbon venir dopo tue. Però, essendo guarito, 
come credo, venite : salvo se non pensaste di bur- 
larmi anche iu questo, come faceste nelle possessioni. 
Della quale io terrò quella memoria che si conviene 
al poco conto, che faceste di me. Benché non vi 
mancherò mai in ogni risolutiouc che farete della 
vita nostra : ma io penserò pia al mio particulare, 
che non haverei fatto. State sano. Io son sanissimo, 




LETTERA Xf. 



*9 

cioè guarito del mio catarro, et ho pur questo obligo 
al Cardinale di Roma àcontemplation del quale parti 
di Yinetia, dal qual viaggio riconosco la sanità. Da 
V.* alli 16 di Febraro (non v’è l'anno ). 

Vedendo mad.* Alda , salutatela , et prima che vi 
partite , chiaritevi della sicurtà del Turco : che alla 
venuta vostra vi si rimediarà. 

Paolo Man." F. u * 

Al Mag." M. Manutio de i Marniti )’ , 
fratello car."“ 

Asola. 



XI. 

Fratel car.*“ Hora sono in Pieve di Sacco , 
dove venni un mese fa per consolar mio cugnato 
M. Carlo, il quale molti mesi mi ha pregato per let- 
tere à menare qui Cateruzza per stare qualche di à 
solazzo. E talmente mi ha giovato alla complessione 
quest’aria , che penso di starvi tutto questo mese. 
Moggi ho ricevuto le vostre lettere, et inteso, quanto 
al formento, che è meglio che qui mi fornisca , e 
cosi farò. E di quello del beneficio, voi disporrete 
come vi parerà. L’altro dì fili à Venetia per quat- 
tro di, et mi disse M. Bernardo Torresani , che un 

a. 



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LETTERA XI. 



ao 

prete forestiero era stato à bottega per parlarmi. E 
non mi trovando, disse che voi havevi dato licentia 
al prete del beneficio, di che però non mi scrivete 
voi. Ne mi curo anche di saperne altro, dovendo 
esser questa cura vostra. Nel resto della vostra lettera 
è una lunga querela, nata non so da che, dolendovi 
che rosegarete quel pezzetto di pane, che havete, 
mercè à due fratelli ingeniosissimi, con molte altre 
parole, le quali non mi pare che dovevano esser 
scritte à me. Che ho fatto per voi due tanto , che 
hora ne sento: e nondimeno l’animo et il desiderio 
ogni di mi cresce di giovarvi, non ostante che piu 
tosto doverei aspettare aiuto e sovvcnimento da al- 
tri, che sperare di haverlo à dare. Et se quel pez- 
zetto di pane vi par pizzolo, considerate che rispetto 
alle facultà nostre è stato assai grande, et è stato 
cosa certa ; c quel che è rimanuto à gli altri, è stato 
cosa incerta, et in aiere, come l’effetto ha mostro. 
E se vostri fratelli sono caduti in basso stato, o per 
fortuna, o per imprudentia, il debito di un amorevole 
fratello era non di accrescerli dolore , e lamentarsi 
ingiustamente, ma di consolarli, et offerirvi con quel 
che essi volontieri vi hanno dato à sovvenirli, e par- 
ticipar della loro mala fortuna. Ma questo diminuir 
sempre le cose vostre, c lamentarvi che non havete, 
dà segno , che voi preocupate e chiudete le strade 
al domandarvi qualche cosa ne’bisogni loro. Perche 
pur havete aoo ducati di entrata , e sete solo, cioè 



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LETTERA XI. 



21 



con quella compagnia, che volete voi medesimo. Et 
in quelle bande 200 ducati fanno per 4 «o in queste. 
Et nondimeno io so che con 200 ducati à l’anno 
vivo, con fitti grandi , con moglie, figlioli, neue, et 
altre spese; si che ad una persona moderata nelle 
voglie sue non solo può bastare quel che havete, 
ma può avanzare qualche cosa per aiutare i suoi. 
Ne pensiate che io vi dica questo per conto mio. 
Clic io voglio haver appresso di me questa consola- 
tone, di haver sempre giovato con ogni studio a’ 
miei parenti, et non haver mai loro ricerchi in cosa 
alcuna. E sapete voi se il mio costume è questo. E 
quando io fossi à bisogno, per non incommodarvi 
di quel pezzetto di pane, farei come finora ho fatto, 
ricercherei gli amici, de i quali Dio mi ha fatto assai 
ricco, si come ogni dì mi aveggo che mi ha fatto 
poverissimo di amorevoli parenti. Si che, se io, es- 
sendo carico di famiglia, non vi ricerco aiuto nis- 
suno, ne mi dolgo di voi, anzi vi amo quanto debbo, 
e , dove nasce occasione, ve ne mostro effetto : quanto 
meno dovete voi dolervi, e lamentar la vostra po- 
vertà, essendo tanto commodato, che à paragou mio 
sete ricchissimo. Di che prego Dio che vi prosperi 
ogni dì piu, e da me non dubitate di bavere mai 
danno alcuno, ne disconcio; e serò sempre tanto ri- 
servato in dimandarvi cosa veruna, quanto sete 
stato sempre voi in offerirvi. Che non solo non 
havete mai fatto effetti corrispondenti all'infinito 



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LETTERA XI. 



22 

amore che sempre vi ho portato, di che Dio e la 
mia conscientia mi sono testimonii; ma pur con pa- 
role, ne con una amorevole lettera havete dimo- 
strato un’affetto cordiale pari al mio, anzi in ogni 
lettera, hora breve hora lunga, mi havete dato qual- 
che puntura aliammo con parole piene di dolore, 
mostrando la poca contentezza dell’esser vostro e 
mordendomi come cagione del tutto. Et in questa 
ultima finalmente mi havete del tutto scoperto, che 
l’animo vostro è verso di me malissimo disposto, di- 
cendo che dall'ingegno mio havete havuto un pez- 
zetto di pane da rosegare. Al che non voglio ris- 
ponder piu di quel che ho detto. Ne tanto vi havcrei 
scritto, se non fosse, che mi è paruto troppo strana 
cosa esser accusato da voi , dal quale doveva esser 
piu tosto ringratiato. E conosco , clic non è pazzia 
maggiore, che il credere di conoscer l’animo di nis- 
suno,e sperare in altri, che in Dio. Quanto à M. An- 
tonio, mi pare impossibile che non segua la mina 
sua : tanto pare Dio per qualche suo peccato gli 
babbi tolto il cervello. L’ho servito in piu volte di 
parecchi A per trarlo di fastidio, e non ho fatto 
niente. Perche egli è in maggiori intrichi che mai. 
Tardi si avedrà, quanto era meglio che si lasciasse 
regger à me, piu tosto che creder tanto à se stesso, 
et à qualche altri, che l’hanno amato manco di me. 
Del suo bando non ci veggo piu rimedio , e sera 
forse la sua salute. Ma doverehbe pensar à bon hora 



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LETTERA XII. s3 

à rassettar le cose sue. E nondimeno so che non si 
saprà risolvere à darvi ordine alcuno, essendo tale 
la natura sua. E desidero per questa la venuta vo- 
stra, per ammonirlo di quel che in ciò gli fa bisogno. 
Ip attendo piu che posso alla sanità, perche fra i 
molti fastidi, che ho, dubito di qualche grave ma- 
latia. Da L-t quale Dio per sua immensa bontà mi 
difenderà, per servizio de miei figlioli, à i quali spero 
ancora di provedere secondo il loro bisogno, non 
essendo morta in tutto la mia fortuna. State sano. 
Noi tutti stiamo benissimo. Di Pieve di Sacco il 
primo di Settembre i55a. 

V.* fratello Paolo Man.* 

Al Mag M. Manulio de i Manuty, 
fratello hon * 

, Asola. 



XII. 

Fratel car.‘° Dio mostra chiari segni di vo- 
ler sollevare la mia afflitta fortuna. Perche, oltra al 
miglioramento della sanità, mi sono stati offerti da 
pochi giorni in qua utilissimi partiti. I quali tutti 
ho rifiutati e rifiuto. Perche ho fisso il chiodo di 
voler vivere e morire in Roma, se voi mi aiutate. 
Non ho ancora vostre lettere, e temo non babbi a te 



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LETTERA XII. 

fatto alcun effetto circa il vendere. Il che mi fa star 
con l’animo travagliato. E pregovi, prima ch’io vadi 
à Bologna, clic sera à 17 di questo al piu tardi, 
scrivetemi almeno una volta, et assicuratemi, se per 
caso non si potesse vendere, se voi potete aiutarmi 
decentrate, e di quanto à ragion di mese: acciò che 
io sappi che fondamento posso fare in me stesso. 
Perche vorrei per qualche tempo poter trattenermi, 
senza essere costretto à darmi à particolar servitù 
di nissuno, per attendere à maggior cose. Ho potuto 
andare in Spagna con 600 &, e spese per 4 bocche, 
e tre cavalcature ; e non ho voluto. Voglio provar 
Roma per un paro di anno : e credo , se vi sto que- 
sto verno, di starvi sempre. Di gratia consolatemi 
con una vostra lettera , prima che vadi à Bologna 
donde tornerò al principio di Agosto. Io vi vo per 
riscuotere danari, e per chiarirmi bene di quel par- 
tito, et anche per sanità. A Asola è impossibile che 
io venga , tanto il tempo mi stringe. E settembre è 
qui , et io meno le mani per ispedire tutte le fa- 
cende : e Dio mi dona tante forze, che non so come 
basti à fare quel che fo, massime essendo M. Matteo 
à Genoa. Ho scritto à M. Antonio che si truovi à 
16 o 18 del mese à Ferrara, o à Bologna; e credo 
di mandarlo avanti à Roma, fin che io mi spedisca 
di Venetia, che sera per il principio di Settembre. 
Sollicitatelo à riscuotere alcun danaro à Mantoa, et 
à Caneto; e meni la chinea et il garzone. Voi po- 



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LETTERA XIII. 



a5 

trete, fatti i racolti, venire al beneficio, et affittarlo 
per i 36 A, o piu, o meno, che vi parrà ; o anche non 
lo affittare, e servirvi dell’entrate. Fatevi dar danari 
del passato, e presente, e futuro: e quei sa stara di 
formento che da, conduceteli à Venetia. Ma credo 
sera meglio ciò fare al Settembre che non sera così 
caldo, e potrete condurli in farina : che à quel tempo 
ci sera manco pericolo di soboirsi. Et intanto attcn- 
dote all’effetto nostro importante à questo mio glo- 
rioso fine, cioè attendete al vendere, overo (per non 
gittar via la robba , che non ve ne consiglio mai) 
calculate bene sopra le entrate, di quanto potrete 
aiutarmi fin che venga miglior occasione di vendere. 
State sano. Di Venetia alli 3 di Luglio, 1 555. 

V.° fratello Paulo Manutio. 

Al Mag .” Manutio de i Manutij, 
fratello hon 

Asola. 



XIII. 

Fratel car.” Quella mala fortuna , che da 
Roma mi rimosse, la medesima hora fa ogni sforzo 
perche io non vi torsi. E dubito che ella vincerà. 
Perche il mio principal fondamento, che era nel- 
l’aiuto vostro, incomincio à temere che mi man- 
cherà. Io haveva disegnato di partire à ao di Agosto 



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LETTERA XIII. 



26 

solamente con danari che voi mi deste, c con la 
speranza di Dio, la quale mai non mi abandona: 
ma non solamente fin à quest’hora non haveto ven- 
duto , ma non ne vedo pur segno. La qual cosa io 
antivedendo, vi scrissi, che, non riuscendovi il poter 
vendere, mi seriveste almeno, se dell’entrate potevi 
commodarmi di un tanto al mese , fin che venisse 
l’occasione di vendere con piu avantaggio. Alla 
qual parte non mi havete risposto ; et io non ve ne 
voglio astringere piu di quello, che vogliate voi me- 
desimo. Solo vi prego à rispondermi presto e riso- 
lutamente. Io è impossibile che venga à Asola : 
perche mi vo mettendo in ordine come se dovessi 
partire per Roma fra un mese; il che se occorresse, 
voglio haverespedito qui à tempo tutte le facende. 
Se anche à Dio piacerà che non vada à questa volta, 
mi rivolgerò in altri pensieri , et acqueterò l’animo 
in una sorte di vita , che darà meraviglia à molti. 
M. Matteo nostro mi scrive di Genoa, che suo pa- 
dre non volo dargli denari per comprargli officij in 
Roma, co i quali prometteva di mantenermi di un 
1 00 A all’anno. Tanto che mi manca ancor questo 
fondamento ; et io del mio non bisogna che pensi 
pur di poter andare à Roma , non che di potervi 
stare, essendovi care le case ^ il vivere piu che qui. 
M. Andrea mi ha risoluto , che non vuole darmi la 
istrutione delle cose di Carpi , perche sa che è per 
voi, che volete vender, et lui non vorrebbe. 



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LETTERA XIII. »7 

Quando M. Antonio sera venuto à Ferrara, io an- 
deròà parlarli. Ma di grafia, che riscuoti quanti da- 
nari che può. Et se farà à modo mio, bon per tutti. 
Se noi farà, forse penserò à me stesso piu che a lui. 
Che non mi mancano chi mi offerisce compagnie da 
piu bande; ma non voglio dar orecchie à nissuno se 
prima non son chiaro di questa cosa di Roma. La 
quale se non ha principio da voi, la metto per niente, 
non essendo possibile ch’io vada. Della sanità , fra 
mille fatiche , come sapete , bora che non è qui 
M. Matteo, e con questo pensiero di Roma, che non 
mi lassa dormire, mi sento, Dio gratia , assai bene. 
Pur alle volte mi dolgono un poco gli occhi. Ma, 
come io esco di qui, et che cavalchi ogni di, spero 
certo di tornare nel mio pristino stato. Aspetto da 
voi risposta fra ia giorni al piu lungo per via di 
Bressa; non ho havuto altramente vostre lettere. 
State sano. Noi tutti siamo sani. Di Yenetia alti ao 
di Luglio, 1 555. 

V.* fratello Paolo Mani tio. 

Ài Mag.” M. Mari ut io de i Manutij , 
fratello hon/‘ 

Asola. 



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LETTJ-RA XIV. 



28 



XIV. 

Fratelcar.*' Non vi maravigliate se questa 
non è di mia mano : perche nel ritorno mio di Bo- 
logna la fatica del viaggio mi ha rinovato un poco 
di doglia degli occhi. Son venuto in fretta pensando 
di trovarvi qui, secondo le parole che voi diceste à 
M. Antonio, per consigliarmi con voi se io debbo 
accettar il partito di Bologna, che non è ancora con- 
chiuso, o quello di Ferrara che mi viene offerto dal 
Duca, o pure non accettare ne l’un ne l’altro , ma 
gire à Roma secondo il desiderio mio et ancora il 
vostro. Non vi ho trovato qui, onde mi trovo con- 
fuso, ne so in che risolvermi. I Bolognesi et il Duca 
mi stringono ad accettar presto il partito, o lasciarlo, 
si che Dio m’aiuti. Che non fui mai in così dubioso 
partito, ne in materia tanto importante. Voi mi 
havete lodato il pensiero di Roma, e mi ci havete 
confortato : et io sempre vi ho detto, che senza l’aiuto 
vostro non posso andarvi. L’aiuto non apparisce, 
voi non vendete, dell’intrate ch’havete non scrivete 
di volermi aiutare : et io resto dubioso, et l’occasione 
de i predetti due partiti non ci sarà sempre. Qui voi 
mi direte, che l’accettare o l’un o l’altro non mi 
vieta, in qualunque tempo mi torni bene l’andare à 
Roma: avertite clic non è così, perche c Bolognesi 



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LETTERA XIV. 39 

et il Duca mi dimandano per la prima conditone, 
che io stia et liabiti con la famiglia nella loro città, 
e che si stampi sotto il nome mio per maggior ri- 
putation. Si che se io accetto l’un de due partiti, 
Roma è tratta, ne bisogna piu pensarvi. Direte: Vuoi 
tu donque ch’io venda cou disaggio e ruina ? io no, 
che non voglio, ne ve lo consiglio, e tal è sempre 
stata la mente mia, se ve ne ricordate; ma qualche 
volta la si tira fin dove ella non può arrivare. Intendo 
che havete havuto bon ricolto , e le biave vagliono 
assai. Che se pur ini haveste scritto di sovvenirmi 
di parte dell’entrate , come dire un dieci scudi al 
mese, havrei potuto e con questo, e parte col mio 
assicurarmi di andare à Roma, e starvi per qualche 
tempo sull’honorevole, senza servire nissuno, come 
ricerca la natura nella corte. Veggio che non piace 
à Dio, ch’il desiderio mio segua l’efTetto: e ciò che 
viene da sua divina Maestà , tutto accetto per bene. 
Questa lettera, non havendovi io ritrovato qui, ho 
voluto scrivervi per mia giustificatione, afine che 
voi sappiate che à l’uno di quei due partiti non vo- 
luntà mi vi ha condotto, ma necessità mi vi ha tirato. 

Il mio putino picciolo è stato alla morte, e dispe- 
rato da medici, dora non ha febre, e speriamo di 
vita. Ma è tanto inagro, che mi spaventa. Ho lasciato 
M. Antonio a Bologna con una mia procura, che 
possa conchiudere con quei signori intorno alla mia 
condutta: ina li ho dato commissione, che con bel 



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3o 



LETTERA XIV. 



modo vada trattenendo la cosa per qualche dì, fin 
ch’io mi risolva se ho d’accettare piu presto Ferrara 
o Bologna. Bologna è meglio perche vi è il studio 
frequentissimo; e vi si vive à bon menato, et in un 
certo modo chi serve Bologna serve il Papa. Che se 
bene io non potessi habitare in Roma, non sarei però 
in tutto privo di speranza di poterne trarre qualche 
utile, per essere Bologna la prima terra della Chie- 
sa, et à lei carissima. Ferrara all’incontro ha altre 
conditioni che Bologna non ha ; di prima ha miglior 
aria : e questo è uu passo importante, rispetto alla 
mia complessione. Di poi è posta in sul Po, undesi 
può barcheggiare in uu tratto et à Venetia , et in 
mile altri luoghi commodnmente, per smaltire i 
libri: et ancora è piu di Bologna secura dalle guerre. 
Il Duca fa il medesimo partito che mi fanno i Bolo- 
gnesi, e qualche cosctt a de piu: ma iu Ferrara è al- 
quanto piu caro il vivere, che in Bologna, come di 
carne e vino: ma delle cose di Levante, come zuc- 
cari e tutte spetiarie, et altro, ve n’è miglior mer- 
cato, per la vicinanza di Venetia. Io veramente 
nissuna cosa piu metto in eonsideratione, che la 
qualità dell’aria; perche pur vorrei vivere, e vivere 
sano, per contentezza vostra et honor della casa. 
Prego Dio che con suo santo lupe in questo mio 
dubio et oscuro pensiero mi scopra quella via, che 
à mio maggior bene mi conduca; et in ogni mia 
risolutione desidero di presto vedervi, e prego Dio 



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LETTERA XV. 



3i 



die vi veggia sano. Salutate M. Annibale de Datis, 
se è in Asola, e diteli ch’io non posso sapere, se il 
sig. suo padre è presto per partirsi. State sano. Di 
Venetia alli a 8 di Ottobre, 1 555. 

V.° fratello Paolo Man . 0 

AI Mag" M. Manutio de i Manuli/, 
fratello hon .* 

Asola. 



XV. 

Fratel car .* 0 Mandovi la lettera che ho scritta 
à M. Pompeo nella materia che sapete. Della quale, 
sapendo quanto sete disposto alla mia quiete, non 
accade ch’io vi dica altro. Circa il condurre colei à 
Bologna, veggo la vostra opinione , e forse la se- 
guirò. La lite del prete schiavone sta cosi, ma credo 
si finirà presto. Quanto alla vostra venuta, sia con 
vostro commodo. M. Carlo mio cugnato ha preso 
un bandito, e si è liberato del bando, et è hora qui ; 
che mi sarà molto commodo, se per caso io partirò, 
come credo, innanzi il vostro ritorno; perche credo 
di partire intorno alti 16 del mese presente. Il Car- 
dinale di Ferrara ini ricerca con aoo A, e tre boc- 
che di provisione. S’io vo, perdo l’amicitia di Carpi, 



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LETTERA XVI. 



3a 

di Fernese , e quasi di lutti i mici Signori. Se uou 
vo, nou ho da trattenermi, e morrò inanzi il tempo. 
Dio mi dia consiglio. Vi ringratio dell’oratione con- 
tra la febre, benché Gerolamo è guarito, ma perche 
io non babbi riposo, Aldo hiersera cascò sopra un 
taglio di una lettiera, e si fece una gran ferita sulla 
fronte, et è hora in letto. Io voleva condurlo meco 
à Bologna, overo dove io andassi, ma mi sarà biso- 
gno lassarlo. Sia lodato Iddio, starò saldo fin che 
potrò. Come non potrò piu, mi rivolgerò dove à Dio 
piacerà. State sano.DiVcnetiaalli 5 di aprile, 1 556. 

V.° fratello, Paolo Man.“ 

Al mio molto hon .* fratello, 

Manutio de i Manuty. 

In man propria. 

Asola. 



XVI. 

Fratel car." Aspettava vostre lettere con 
desiderio. Che le vostre pratiche con quei frati non 
habbino ha voto effetto, Dio sa quanto mi duole. 

Da M. Ferigo vedo che non potrò andar questi 
otto di; perche non guarisco della testa, per tanti dia- 
voli che mi tormentano. E pur ini bisognerà andar à 



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LETTERA. XVI. 



33 

Bologna fra 1 5 dì o sano, o amalato ; perche colui 
mi stringe con preghi e lagrime. Dio , che vede la 
mia bona mente verso i miei, governi la mia vita, et 
habbi miei figlioli per raccomandati, che di me poco 
hormai mi curo. Io non voglio abandonarlo, se do- 
vessi morire ; e, s’io sto sano, ogni cosa anderà bene. 
Se non mi risano, vengo o à morire o à risanarmi 
nella vostra villa. Che vedo certo mi bisognerebbe 
un due anni intieri di quiete à voler stabilirmi , e 
ricrearmi il cervello. Vi prego à star sano almanco 
voi , nel qual solo spero dopo Dio, e per fonda- 
mento della casa, e per aiuto di chi rimanerà dopo 
me. S’io mi risano, è forza che un di sia qualche 
segnalato effetto nella casa nostra ; ma di risanarmi, 
per i molti contrarij , ci veggo mal il modo. Pur, 
come già ho detto, forse Dio mi aiuterà. La bottega 
vedo che si haverà , perche le cose di colui vanno 
di male in peggio. Non mancate di esser qui alla 
piu lunga alli 4 di Maggio: acciò possa vedervi 
prima ch’io parta. 

Credo certo che fra quattro di sarò chiaro se sarà 
concluso il partito per nome mio à Bologna, o di 
M. Antonio , benché à ogni via bisognerà ch’io gli 
stia appresso, perche non mini. Si che sarà forse 
meglio , per ogni rispetto, che si concluda in nome 
mio. State sano. Io ho che far piu che non vorrei, 
secondo il solito. Di Venctia alli xvit di Aprile 




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LETTERA XVII. 



34 

Manderò la vostra à M. Antonio il qual non ha 
la carta della dote. 

V." fratello Paulo Ma*.” 

Al Mag." M. Manutio de i Manutij, 
fratello hon .* 

Asola. 



XVII. 

Fr atel cab." Ho mandato à dir al dottor Ra- 
vano che venga à parlarmi non potendo io uscir di 
casa ; perche, olirà l’òrdiuario male, ho havuto due 
termini di febre; pur ne son liberato. Io starò à Ve- 
netia in sino alti io di Maggio: perche non mi basta 
l'animo da mettermi in viaggio prima. Benché ad 
ogni via, so che giunto à Bologna mi bisognerà star 
amalato un mese, perche sento come sto. Ne posso 
far di manco ch’io non vada , per non abandonar 
quell’altro, se bene io non son stato mai conosciuto 
ne aiutato in alcun tempo ne da lui ne da voi. E quel 
ch’io habbi in ogni tempo fatto, e cercato di fare pei- 
la casa, se noi sapete voi, o non volete saperlo , lo 
sa il mondo. Però non accade che in ogni vostra 
lettera stiate à dolervi in luogo di ringratiarmi, o di 
consolarmi almeno nel stato dove io mi trovo. Voi 



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LETTERA XV!f. 



35 

nou mi havete ancora fatto servitio, e già mel but- 
tate ia occhio, con lamentarvi di me. Si che vi prego 
à non farmi alcun servitio. Che, dovendo voi ogni 
dì usar meco questi termini, piu presto noi voglio; 
e Dio mi aiuterà, come ha fatto in fin hora. So 
troppo, et ogni dì piu il conosco, che maledictus 
homo qui confidit in hornine. L’ho provato ne’pa- 
renti lontani , e provolo ne’prossimi. Ne però io ho 
voluto mancare del debito mio. E se mi rivolgerò 
alla fine à qualche sorte di vita, che non piacerà ne 
à voi ne ad altri, non ve ne maraviglierete. Voi ve- 
dete come io sto, e con parole aggravate il mio male. 
E so che in ogni vostra lettera farete il medesimo: 
che cosi havete ancor fatto per il passato. Si che non 
voglio che per mia salute v’incommodiate ne del 
venderete del venire in qua. Fate quel che vi torna 
bene à voi. Credeva che voi foste mutato : ma vedo 
che havete poco riguardo alla mia vita. Solo prego 
Dio, che mi dia la sanità, o il fine della vita , acciò 
che io vi dia poca molestia. State sano. Di Venetia 
alti ag di Aprile, f 556. 

V.* fratello Padlo Man imo. 

Al Mag .“ M. Manutio de’Manutij , 
fratello hon. i ‘ 

Asola. 



3. 



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3G 



LETTERA XVIII. 



XVIII. 



Fratf.l car."“ M’incresce esser cagione di 
darvi incommodo nel scriver, ma non posso far 
allro. Circa l’efTetto di M. Pompeo so che non man- 
carete di diligentia.Se voi foste qui io non prenderei 
partito circa le cose mie senza la volontà e consiglio 
vostro. Hora son costretto à risolvermi, da quatro 
bande dalle quali mi vien fatti ragionevoli partiti; 
ma essendo solo, et essendomi fatta instanza, farò 
quel che Dio mi consigliarà, et so che voi di tutto 
sarete contento. Ho solamente un contrario il quai’è 
molto grande, che non posso risanarmi compita- 
mente. Et nondimeno mi bisogna risolvere in uno 
di questi partiti, perche non ini vien dato tempo di 
prolungare. Si che prego Dio di tre cose, la prima, 
che mi doni sanità ragionevole, la seconda, che 
m'inspiri à far quel che sia con salute dell’anima 
mia, la terza, che sia con vostra contentezza, et utile 
de’miei figlioli. Io vi lodo del non voler abbracciar 
quel che non potete stringere; et benché l’animo mi 
tiri, come voi scrivete, à cose maggiori , nondimeno 
non crediate ch’io ’l faccia per vanità, o per ambi- 



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LETTERA XVIII. 



3 7 

tione, ma perche mi pare di esser nato ad operare 
qualche nobil effetto prima ch’io esca di vita, sico- 
me spero di dover operare anchora un giorno con 
aiuto di Dio e vostro. Vedo c’havete disiderio ch’io 
mandi la famiglia di là, di che voglio contentarvi se 
non in tutto, in parte; et per il burchio del Braga, 
che partirà sabbato , manderò Margherita, e Maria, 
et Girolamo, et forse Aldo. Raccomandando Giro- 
lamo à Donna Maria, del quale vorrei ch’ella pi- 
gliasse cura, quando poi Margherita tornerà in qua 
con Maria, di governarlo come cosa sua.Come spero 
che farà per amor vostro , et per l'affettione che 
porta à casa nostra ; essendo ella hora mai come 
una nostra ben stretta , et ben’amorevole parente. 
Potrebbe esser anchora che venisse Cateruzza ac- 
compagnata da Mons. r suo fratello , ma non sen- 
tendomi bene, non so quel che farò. Forse da qui à 
sabbato migliorerò tanto che m’assicurerò star senza 
lei ; o forse io poi la condurrò. Mandando Aldo pre- 
govi ad haver cura che vada à scuola, ma che fuor 
di scuola non conversi cou niuno , perche so i co- 
stumi di questa terra , i quali sono quasi stato la 
distruttone dell’anima mia et dell’honore, ma Dio 
per sua bontà infinita mi ha salvato, et condotto 
à questo termine dove sono con tanta riputatone 
della casa, quanto mi contenterei che conservassero, 
non che accrescessero miei figliuoli. Si che sopra 
tutto vi ricordo i costumi, et che stia in casa con 



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38 



LETTERA XVIII. 



Margarita e suoi fratelli giocando, che so gli starà 
volontieri, perch’è uso così. Avertite anchora che 
non si accosti al gambino dove al mio tempo si 
annegavano molti putti, e M. Andrea nostro Avo 
mi diede già per tal causa con la sua cintura c’ha- 
veva i passotti d’argento, di brasche scoreggiate. 
Quanto ai dieci scudi c’havete detto di dare à 
M. Andrea, ho veduto questa mattina il suo scritto, 
et ho fatto conto che mi resta 1. 78 1 5 .' di queste, et 
vi piacerà dirglielo. Io starò qui in Venetia per 
compir di guarire infìno à 24 del mese presente, e 
forse infino alla fine; perche M. Antonio mi scrive 
anco lui che non haverà in ordine le lettere per 
stampare prima che à 20 di Giugno; et io so che 
dicendo 20, vuol dir ancho a 5 , e 3 o, conoscendo la 
natura della stampa. Dite adunque à M. Andrea che 
veda per ogni modo di farmi rispondere per tal via, 
che i denari mi vengano in mano , le sopradette 
1. 78 i 5 .‘; e potrà farmele rispondere per tutto que- 
sto mese alla piu ionga, che penso di star qui, ma 
se può faccia ogni sforzo perch’io gli habbia alli 20 
del mese. Se per aventura io partissi e lasciassi qui 
Cateruzza , dico ch’ella non fosse venuta ad Asola , 
di che sto in dubbio, le lascierò la nota de’ mobili, 
et così l’assiciiratione delle line, et stamparia. Non 
so se vi abbia scritto, ma vel dico hora, che ’l prete 
Scbiavoné ha havuta la senteutia contra , ma si è 
appellato alla Quarantia , et spera di vincerla. Io 



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LETTERA XVIII. 



39 

non ne spero molto; et però ho detto che non vo- 
glio aspettar piu lunghezze di anni, et che mandar? 
un huomo à posta in Schiavonia per procedere con- 
tra suoi benefìcij. Onde lui per paura ch’io non Io 
metta in maggior disordine di quello che è, sapendo 
che M. Matteo Pizzamano è tutto mio, il qual hora 
governator di Licscna che è la terra di esso prè 
Piero, si è convenuto con meco di darmi per tutto 
mezzo Settembre alquante botti di vino à buon 
conto, à prezzo ragionevole; il che presto farà, al- 
tramente so chel Pizzamano mi servirà ; et andarà 
pagando di anno in anno tanto che si salderà per- 
che ha buona entrata. Si che con lui non vi acca- 
derà far altro, perche la sua lite con gli Hebrei credo 
andarà in lougo parecchi mesi, et i libri staranno 
pur’in sequestro. Circa il partito della Gancellaria 
avertile che quest’aria mi è troppo contraria, non 
solamente per l’humido , ma anchora per il salso, 
onde mi è forza partire ; altramente forse farei quel 
che mi consigliate. Mio cognato al solito si porta 
male. Che non mi ha mai renduto quel che prestai 
à suo figliuolo, ne ha mandato dieci scudi in Cipro 
à M. Jason,i quali prestò ad Alissandro suo figliuolo 
per amor mio, che doverebbe vergognarsi; ma un 
giorno conoscerà ch’io ne tengo memoria. Andate 
po voi à tirarvelo in casa, 4 o 5 di loro, e tenerli in 
casa 4 o 5 mesi per voltaiche se ne ridon poi, e 
ci tengono per balordi. Ho mandato à Traiano la 



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4o LETTERA XIX. 

vostra lettera, e cosi à M. Antonio. State sano. Di 
Vinetia il primo di Giugno 1 556. 

V.° fratello Paolo Mah.' 

Al Mag.“ M. Manurio de Manutij, 
fratello maggiore hon.‘“ 

Asola. 



XIX. 

Fratel car." Poich’io ne Cateruzza non pos- 
siamo venire, per la mia indisposi ione, della quale 
però, Dio gratia, sto alquanto meglio, mandovi due 
miei figliuoli insieme con Margarita, accioclie siate 
contento di trattenerli infìno attanto che passino 
questi pericolosi tempi della peste, et insieme della 
carestia, la quale è qui grandissima, massime di fa- 
rina, e la pago 1 5 lire il staio assai cattiva. Mastro 
Nicolò hoggi parte della stamperia, e per giunta 
de’fastidi mi cresce questo nuovo impaccio di fit- 
tarla. Con M. Pompeo, di gratia, se non si può di 
quanto vi ho scritto, cioè di dugento, veggasi di 
cento. Che à questo non doveri essere difficoltà ; 
ma ogni cosa consiste nella prestezza. Aspetto da 
M. Andrea quel resto che mi deve. Il scrittore della 
presente è il nostro Matteo; è tornato finalmente 



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LETTERA XX. 



4 I 

da Genova, secondo che mi ricordo che voi deside- 
ravate. Vi saluta, riverisce, et ama. State sano. Di 
Venetia, alli i4 di Giugno, i556. 

V.° fratello, Paolo Manctio. 

Manca l'indirizzo. 



XX. 



Fratel car.” Non posso far che non habbi 
fastidio, non sapendo come state della vostra inalatia, 
e pregovi à darmene aviso. Mio suocero è morto 
venerdì passato di una febre pestilentiale che l’ha 
atterato in sei giorni, togliendoli il polso in quattro 
dì : e era come sapete un gigante. Si che , fratello, 
vedete che vita è questa nostra. Beato chi sta ben 
con Dio, e si ricorda che l’ultimo passo è vicino piu 
che non pensiamo. Io vi ricordo per ben vostro, e 
vi prego e scongiuro per mio conforto à governarvi 
con ogni diligenza, e sopra lutto nel mangiare e nel 
fare esercitio. Lasciate quelle tante salate crude, e 
tenetevi alla carne che fa sangue , ma mangiatene 
poca, et aiutatela con esercitio o in casa, o fuor di 
casa. Darete questa mala nuova à Margherita della 
morte di mio socero. Ho fastidio che Maria, e Gi- 
rolamo non hanno le sue veste da inverno, c dubito 



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LETTERA XX. 



4 » 

patiranno. Ma ditele che la non lasci andare à l’aria 
fredda niun di loro, massimamente il puto che è 
magro e di complession debile, e del quale io spero 
molto, perche veggo che mi somiglia in queste tre 
cose , nella complessione, nell’ingegno, e nella co- 
lera. Si che vel raccommando, e così anco Maria , e 
Margherita. La peste qui va cessando, pur ce n’è 
ancora, e spero che doveranno presto venir de bur- 
chi in qua da Caneto , e voi potrete sovenirmi al- 
meno di farina , non essendovi commodo di vino , 
il quale vederò di comprare qui. Finalmente sono 
uscito di letto, e sto assai meglio di miei occhi. Morì 
la moglie di M. Fedrigo, e di poi è morta Laura 
sua seconda figliola , la piu bella , e credo che lui 
ancora sopraviverà poco. M. Antonio è in Bologna, 
secondo il suo costume, povero e fallito, e non ho 
altro fastidio al mondo che lui. Ho deliberato di 
non vi pensare piu punto per non morire : che co- 
nosco che la mia troppo amorevolezza mi ha rovi- 
nato della robba e della vita, e che voi sete savio, e 
basta. State sano e datemi ad ogni modo aviso come 
state: Di Venetia, alti 20 di Ottobre, i556. 

V.° fratello, Paolo Mahutio. 

Al Mag. m -M. Manutio de’ManiUij, 
fratello honf' 

Asola. 



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LETTERA XXI. 



43 



XXI. 

Fratel car."* Da molti dì in qua non ho vo- 

stre lettere, e pur vi scrissi e pregaivi à scrivermi 
della vostra malattia, della quale ancora sto con fas- 
tidio, essendomi informato da questi medici di qua 
che non è cosa da farne poca stima. Perche in così 
fatte malatie dicono che molte volte gli huomini di- 
ventano hidropici, e la hidropisia sapete che è mor- 
tale con longhezza di tempo, massimamente à chi 
non è giovine. Si che vi bisogna havervi bona cura 
iufino à tanto che siate compiutamente liberato di 
così fatto male. £ sarete contento di darmene aviso. 
Qui la peste par che vadi mancando, e credo con 
l’agiuto di Dio sarà finita, e potrete per i burchi di 
Caueto sovenirmi di quel che vi piacerà o che vi 
tornerà commodo. Perche non havendo utilità nis- 
suna, c la spesa continua, et havendo anche havuto 
quest’anno molte ruine,e molte spese estraordinarie 
per conto de M. Antonio, il qual però mi vien rife- 
rito, che si lamenta anco di me sopra mercato, es- 
sendo, dico io, à tal partito, son constretto à riccor- 
rere à voi, l’animo del quale conosco verso di me. 
Della mia malatia non son mai guarito, ma sto pure 
alquanto meglio. Non uscirò di Venetia se non sarò 



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LETTERA XXI. 



44 

ben sano secondo il vostro consiglio. Le cose di 
Roma sono in ruina se Dio non vi mette la mano. 
Sto con fastidio perche Maria e Girolamo non babbi 
i suoi drappi da inverno, ne vorrei che voi haveste 
spesa per vestirli ; pure Girolamo che è magretto , 
pregovi à non lasciar che patisca freddo. Fate che 
stiano in la sua camera con del foco, che lcgne so 
non vi mancano. Et così vi raccomando ancora 
Malgarita alla quale direte che mio socerp è morto. 
Sto pur con speranza di venir à godervi un’anno 
prima che alcuno di noi esca di vita, trovandomi in 
questo cattivo stato di complessione, per il quale 
mi pare di havere settanta anni. Prego Dio che mi 
dia maggior riposo nell’altra vita che non m’ha dato 
in questa. A voi ricordo il conservarvi con molta 
cura , e per amor di voi stesso , e per rispetto mio. 
State sano. Di Venetia, alti 6 di Novembre i556. 

V.° fratello, Paolo Manutio. 

41 Magi" M. Manutio de Manutij, 
fratello honf 

Asola. 



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LETTERA XXtl. 



45 



XXII. 

Fratel CAn.*° La mala nuova sentami da Bo- 
logna, darà à voi quel cordoglio, che ha dato à me. 
M. Antonio non è piu sano della mente, et è in prin- 
cipio di pazzia, fallito, e ruinato del tutto. Sarebbe 
necessario che voi andaste à Bologua per menarlo 
via, e condurlo à Caneto. Perche il meschino è perso, 
e non sa che si faccia, per quanto mi vien scritto. 
Fratello, non è questa occasione da mancare: dove 
si tratta dell’honore di tutti noi, e della vita di no- 
stro fratello, il quale finalmente morirà di questo 
male. Io non esco di camera, per la cura delle mie 
piaghe; et ogni di sto meglio, tanto che coll’aiuto 
di Dio potrei fra un due mesi esser in stato migliore, 
che sia stato da qualche anno in qua. Adesso piglio 
l’acqua del legno, e continuerò per tutto Aprile al- 
meno. Si che è impossibile che io esca di camera, 
non che pensi di poter uscir di Venetia. Vel rac- 
commando per amor di Dio; e per l’honor di tutti 
noi, e per quell’amore, che dovete portar à un vo- 
stro fratello , e che so gli portate. E , se per aven- 
tura voi non vi sentiste bene, vedete che vada nostro 
cugnato in una cosi importante occasione : e, se 
anche lui o non potesse, o non volesse andarvi, non 
ci sarebbe meglio di Zan Corso. Tutte le sue robbe. 



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l\ 6 LETTERA XXH. 

e di casa , e di stamperia ,* si venderanno all’incanto 
per pagar chi è creditore , o si getteranno via. E 
forse la maggior parte gli sarà rubbata, essendo lui 
nel termine, che mi vien scritto. Questo fine, o si- 
mile, come piu volte vi ho detto, ho sempre io as- 
pettato dal ,$uo pazzo cervello. Prego Dio che gli 
liabbia compassione. Hora è in miseria, abandonato 
da tutti, in principio di frenesia; e, se non andate 
presto à levarlo e condurlo via , potrebbe seguir 
peggio. Ho scritto à M. Cesare Fasanino, gentil- 
huotno Bolognese, amico mio, che lo habbi per rac- 
comandato e tengalo in casa, infin che se gli faccia 
provisione : e, se si può salvar qualche cosa delle 
sue robbe, lo faccia per amor mio. Di che non so 
che sperarmi , perche il medesimo gentiluomo per 
questo corriero mi scrive, che io gli fàccia rispon- 
der 3o A, che spese già per M. Antonio il quale io 
gli havea raccomandato al partir mio di Bologna. 
Hor pensate come sto. Che certo tra tanti travagli 
di mente, e bisogni che ho di molte cose necessarie, 
dubito che anche à me non dia volta il cervello. E 
se sapeste quante notti vigili, e quante fatiche sos- 
tengo con tutta questa malatia , per non incorrere 
in qualche vergogna, e per nutrir la casa, ve ne ma- 
ravigliareste. Mi scrivete, che non potete'mandarmi 
farina, e che vi sete servito di quelli ao A del bene- 



* Questo passo prova che Antonio ebbe Stamperia in Bologna. 



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LETTERA XXIII. 47 

lido : sia col nome di Dio. Vi ho detto il mio biso- 
gno, e vedete in che stato ancor io mi trovo e della 
vita e della robba. Con poca cosa potete aiutarmi, 
e noi fate; e vi maravigliate poi, se mi vengono 
delle malatie , e mi esortate à lasciar i pensieri. Come 
posso io farlo tra tante sciagure! sia tome piace à 
Dio, et à voi. Cercherò di aiutarmi in quel modo 
che potrò, poi che voi non potete. Vi raccomando 
di nuovo quel meschino. State sano. Di Venetia à 
4 di Marzo, 1 558. 

V* fratello, Paolo Man." 

■di mio car."* fratello, 

M. Mariutio de' Marnili]. 

Asola. 



XXIII. 

Fratel car.” Di M. Gian Sisto non mi scri- 
vete cosa nuova. Ma certo è stato grand’errore (e 
Dio perdoni à chi n’è stato causa) che M. Antonio 
sia ritornato à Bologna , dove Dio sa quel che sarà 
di lui ; perche il Paleotto non havendo havuto da 
voi risposta, riputerà di essere tenuto in poca stima. 
£ veggo che bisognerà un altra volta ricondurlo à 
Caneto ; altramente ne seguirà , come sempre ho 
pronosticato, una miserabil morte. E se già molti 



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/|8 LETTERA XXIII. 

mesi, ch’io vi scrissi del caso suo , voi foste andato 
à Bologna, non credo ch’egli fosse trascorso in ques- 
ta malattia , della quale non aspetto se non tristo 
fine. Ma tutte le cose avengono per volontà di Dio, 
con la quale bisogna conformarsi, si come mi sforzo 
di fare io, che sostengo questa mia indispositione 
patientemente, standomi del continovo serrato in 
camera, e facendo fatiche maggiori assai della mia 
complessione, per mantenere la famiglia, datami 
da Dio, et abandonata da tutti i parenti. £ fra 
le mie maggiori consolationi ho questa , che senza 
haver havuto un minimo sussidio da’ miei , anzi 
con haver havuto de i danni da qualcuno , non ha- 
vendo io alcuna intrata , vivo, e viverci, piacendo 
à Dio, honoratamente in questa città, non sola- 
mente conservando, ma ancora, piacendo à Dio, 
accrescendo la riputatione di questa casa, la quale 
altramente era sepulta. Quanto al sostentar M. An- 
tonio, voi sapete che non ho intrata; et ho famiglia 
grave, et ogni anno ho dato, e do tuttavia à sua 
moglie trentasei ducati all’anno; che mi è pur troppo 
peso, ne piu potrei sostenerne. E sapete che havendo 
io bisogno di aiuto , vi scrissi alle raccolte che vo- 
leste sovvenirmi di qualcosa. £ sapete ancora che 
non solamente non mi havete voluto sovvenire, ma 
ne pur mi havete mai dato risposta, acciò ch’io ha- . 
vessi cagione tanto piu di ricorrer à Dio, e da lui 
solo aspettar aiuto, e non dagli uomini del mondo. 



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LETTERA XXIV. 49 

E finalmente vederete che la sua divina Maestà non 
mi lasciarà mancare almeno le cose necessarie, men- 
tre viverò. Piu di ogni altra cosa mi pesa la vostra 
melanconia, la quale, senza duhio, vi causò quell’ac- 
cidente. E ricordovi à voler finalmente haver cura 
alla vita vostra piu che ad altro, non essendo voi 
usato à travagliar la mente vostra con cosi fatti 
pensieri. State sano. Di Venetia, il secondo di De- 
cembre, 1 558- 

V." fratello. Paolo Mawutio. 

Al Mag." M. Manutio de'Manutij, 
fratello hon*° 

Asola. 



XXIV. 

Fratf.l car.“ Sono alcuni giorni ch’io mi 
trovo fuor di casa appresso alcuni amici segreti et 
amorevoli , per alcuni accidenti causati da quella 
condotta del pesce della quale già vi ragionai, es- 
sendo in essa un capitolo che è interpretato quasi 
crimen Icesce Maiestatis , perche essendo il patto fra 
noi et il Duca che egli non dia pesce ad altri che 
à noi per poco piu d’un mese, dicono che questo 
è un voler assediar la terra. All’incontro le nostre 
diffese sono queste, che questo capitolo è ordinario 

4 



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LETTERA XXIV. 



5o 

in tutte le condotte (atte col Duca per il passato^ 
ne però alcuno conduttore è stato mai condenuato ò 
quereliate secondo la legge la quale vien prodotta 
hora contea noi, che fu fatta già ottanta anni, ne mai 
si è saputo ch’ella fusse al inondo : ma un tristo ne- 
mico di Thedoldo mio collega hora l’ha fatta rittro- 
vare per vendicarsi di certa mia ingiuria, et lo ha 
qucrellato; per la qual querclla fu presa la rittentione 
di Thedoldo in quarantia cou tutte le pallotte , et di 
Venturino Mandoleri come partecipe della condotta. 
Lo non (ut nominato perche il uemico di Thedoldo non 
mi nominò, non essendo io conosciuto ne da lui ne 
da altro in Realto per tal conto, havendo sempre 
havuto il maneggio de pesci Thedoldo et Venturino. 
Essi adunque si presentarono, non volendosi absen- 
lare perche hanno troppo da perdere. Io non volsi 
per rispetto della mia mala complessione, et perche 
si crede che saranno condennati parte come colpe- 
voli, et parte perche csseudo ricchi sono odiosi à 
molti. Io fui scoperto per l’instrumento della con- 
dotta, il quale Thedoldo fu constretto à produrre. 
Io dunque non havendo voluto comparire fui pro- 
clamato ; et esseudo spirato il tempo del proclama , 
dovea seguir contra me subito la sentenza conte- 
nuta nella legge, la quale è, dieci anni di bando di 
Venetia, ma prima sei mesi di prigione, et 5oo du- 
cati pagati. Ne comincia il bando se non dopo pa- 
gato L danari et satisfatto alla prigione. Non di meno 



LETTERA XXIV. 



5l 

gli amici mici hanno tanto operato , che non è se- 
guita la sentenza in fin hora, et spero che non sarò 
spedito se non con gli altri, udite prima le ragioni 
della causa nostra; le quali per aventura potrebbero 
fare assolvere tutti noi, benèhe alcuni dicono che i 
giudici non possono fare di manco di non conden- 
nare me per rispetto della contumacia , benché gli 
altri fussero assolti. Sia quello che piaccia à Dio. Io 
non ho voluto mettermi à quel rischio di star sei 
mesi in prigione, che sarebbe stata la rnia morte, ne 
di pagar 5oo ducati, che non gli ho. Se dunque se- 
guirà la sentenza contra me, allhora pigi iarò partito, 
et mi risolverò dove io abbia à stare. In Bologna et 
in Roma potrei trattenermi, et già me ne stato 
scritto , ma troppo sconcio sarebbe il condurvi la 
famiglia et le robbc. Et però potrebbe essere ch’io 
mi ritirassi in Padoa in quell’aria perfetta, dove 
forsi non havendo tanti travagli come in Venetia, 
et havendo la cura de medici eccellenti, potrei una 
volta risanarmi, come spero in Dio. Perche mi sento 
benissimo del corpo, eccetto che una fontanella fatta 
sopra l'occhio destro è diventata una piaga , e piu 
tosto va piggioraudo che migliorando ogni di, credo 
per la malinconia et collera continua causato da di- 
versi accidenti. Tra quali niuno piu mi preme che il 
caso di M. Antonio , nostro fratello , del quale ve- 
derete quello che mi scrive in due lettere il Paleotto ; 
et io sono in stato che non posso rimediarvi, havendo 

4- 



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LETTERA XXIV. 



5i 

bisogno di aiuto per me stesso et per i miei. Ma ptlr 
ch’io mi rissani non mi perdo punto di animo, et 
forse da questa mina potrebbe nascer la mia sa- 
lute. A voi non dico altro ne di M. Antonio, ne di 
me, ne vi metto avanti qual sia il debito vostro. Per- 
che infin’hora havete mostrato di curarvi poco et 
del bisogno suo, onde poi è nato il suo caso, et an- 
che del mio, quando sete stato da me riccliiesto 
di picciolissime cose. N. S. Dio vi conservi lontano 
da simili travagli, e vi mantenga nella vostra ordi- 
naria quiete et tranquilità. Non ho mai potuto affit- 
tare il beneficio perche nissuno vuol dare piu di quel 
che dava il Prete morto, che era !\o corone l’anno, 
et che lui pagasse le decime, ma che io stessi sotto- 
posto alle tempeste; il che per l’avenire non vorrei, 
che potrebbe tal anno importare troppo. A questo 
non posso io hora provedere per i presenti travagli 
i quali vedete quanto m’importino. Voi mi scriveste 
se io havevo in mano le madre grece et altre che fu- 
rono già prestate à M. Antonio; dico di no, perche 
furono vendute.Quanto alla casa, se io sarò bandito, 
penso di lasciarla. Perche M. Polo è diventato tanto 
terribile, che ogni di minaccia di crescer il fitto ; e 
solamente per rispetto de suoi figliuoli che si dilet- 
tano hora tutti di lettere e mostrano havermi in 
qualche stima, pur mi ha un poco di rispetto; ma 
s’io parto, vorrà subito disponerne à modo suo, et 
con quello maggior utile che potrà cavarne. Il mio 



y^ìnogle 



LETTERA XXIV. 



53 

fitto dura per tutto Giugno. E veramente la casa è 
assai commoda, ma il pericolo è che trema tutta per 
la vecchiezza, et dubito che un giorno sepellirà chi 
vi si troverà dentro. Per tornare al caso mio, si 
spera che saremo spediti tutti fra otto à dieci dì, et 
del successo vi darò subito aviso. Ho lettere da Ra- 
gusi che Hieronitno impara miracolosamente, et il 
suo maestro se n’è invaghito di sorte, che mi scrive 
pazzie, et che pensa di lassarvi tutto quello che lia- 
verà. Aldo impara benissimo, ma è un poco impa- 
tiente alla lunga fatica, et quello che ha da fare lo fa 
presto. Maria impara benissimo latino et greco, et 
non è inferiore punto d’ingegno a’maschi ; piu pre- 
sto gli avanza. S’io avessi maggior quiete di animo 
et commodità di quel che bisognerebbe, sperarei di 
fare che tutti facessero una maravigliosa riuscita ; 
ma il Diavolo mi si traversa per tante vie, che non 
so chi non perdesse la scrima. Pur in fin qua sto 
saldo al resto; ma due cose sole mi danno affanno 
et malinconia, il caso di M. Antonio, et la mia com- 
plessione, alla quale però spero di rimediare questa 
estate, se dovessi per sei mesi lasciar tutte le fac- 
cende, et patire ogni danno. Et state sano. 

In Yinetia alli xxn Febraro 1 558- 

V.*- fratello. Paolo Man." 



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54 



LETTERA XXV. 



XXV. 

Fratello hom." È parato à N. S." di chia- 
marmi à Roma per sopraintendente e governatore 
della nuova stampa, la quale S. S.“ apparecchia per 
rinuovare li sacri libri, e metter mano ancora ad 
ogni altra sorta di libri, che S. S.' à vorrà, overo io 
consiglierò. La provisione è di 5oo d’oro, e la casa 
pagata: e mi dona 3ooa per condurre la famiglia, 
e le robbe: e fa tutta la spesa della stampa, la qual 
si rimborserà con la vendita de’libri , poi partirò il 
rimanente del guadagno cou la Camera Apostolica. 
Et in questo principio dona à mio ligliuolo 1 5o A 
di entrata in un Cavalierato Pio, che ha molti pri- 
vilegi, e tra gli altri questo, che cou morte non si 
perde, ma passa ne’piu prossimi parenti. E final- 
mente quanto ho dimandato io, tanto il Papa mi ha 
concesso, e cento A di piu per il viaggio , perche io 
mi contentava di aoo. Et Morene, che si aspetta 
Papa dopo questo, non molto amico à Carpi nostro, 
disse. Diamogli 3oo. E cosi, con lo aiuto di Dio , se 
qualche accidente nou impedisce , mi apparecchio 
all’andata fra quattro di : la condotta è di re anni, 
come ho dimandato io. Ma, se le cose riescono come 
spero, l’animo mio è di vivere e morire in Roma : 
dove non sarei andato, se io vedessi che mio figliuolo 



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LETTERA XXV. 



55 ' 

havesse pur 5o a di entrata ferma. Oltra che non 
ho mai potuto desempegnar le robbe di mia mo- 
glie, che sono ohligate per 3ao A d’oro. E veden- 
domi venir vecchio, e viver povero, e dubitando di 
quel che può nascere, ho accettato questo partito 
contra i prieghi e le lagrime di mia moglie, la quale 
resta qui sconsolata; ma bisognerà, come le cose mi 
parano ben stabilite, ch’ella venga à Roma, come si 
contenta, ma con gran dolore. Io vo con buona spe- 
ranza, quando la vita mi duri. Se altro di me avve- 
nisse, vi raccomando Aldo, e sua madre, e la putta : 
poi che altri non ci è di casa nostra, et havendomi 
privato Dio delti due miei carissimi fìgliuolini, per 
cagion de quah non sarò mai pienamente contento 
in questa vita, massimamente per la speranza che 
Girolamo mi dava. Benché Aldo impara , ma non 
mi satisfa come Girolamo: benché, come figliuolo, 
mi sia egualmente caro. Ottavio era il piu vago 
puttino ch’io vedessi mai. Egli ancora di io mesi 
se ne andò in Cielo, pochi mesi dopo l’altro. Aldo 
non ha complessione da moglie, benché à lui pare 
che non piaccia molto farsi prete. Vederò di fargli 
bavere un poco di entrata, acciò non gli manchi 
almeno il viver necessario. Del resto si affatichi, 
come ho fatto io, et fo tuttavia piu che mai. Mi son 
servito di alcuni danari dal Mag." M. Vincentio 
Stella, gentiluomo Bresciano, sopra il livello che 
voi mi pagate: et à lui sarete contento di pagar il 



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56 



LETTERA XXV. 



predelto mio livello e passato, e futuro. L’ho ancora 
pregalo ad alienarlo, acciò possa servirmi di quelli 
3so A per comprar à Aldo uu’altro officio, et assi- 
curarlo* di un entrata di 100 A che basta per lui, et 
io non l’ho mai liavuta. M. Vincentio mi ha pro- 
messo, e so che farà per me quanto potrà. Ma dice, 
quel ch’io già ho provato, che non si troverà à chi 
darlo, se non sono sicuro di tenerlo almen tre anni. 
Al che ripugna l’instrumento fatto tra noieM. Pace 
Scala, e però vi prego ad acconsentire di quel tempo 
che serà bisogno. Perche ad ogni modo so che non 
vi francarele, tornandovi meglio à pagar cinque per 
cento, che sborsar 3ao A. Di questo poi vi scriverà 
esso M. Vincentio. Se anche non volete, penserò in 
altro anche di questo, come ho fatto del resto: e 
spero che Dio, e S. S.'* e gli amici non mi manche- 
ranno, et in tutti i modi vi amerò come fratello, e 
spererò che voi amiate egualmente la mia posterità. 
Che, quanto à me, di ogni gran travaglio traggo i 
piedi felicemente con quella industria , che Dio mi 
dona. Godasi hora chi vuole i ponzoni di Aldo. Che 
si vede, che la virtù mia, la qual da Dio solo rico- 
nosco, per se stessa basta à mantenermi, pur che stia 
6ano. £ sto bora assai bene, ma con quattro fonta- 
nelle , le quali mi hanno dato la vita. Attendete à 
conservarvi: e se le cose mi saranno prospere, vi 
darò aviso, et alhora à Roma vi inviterò : dove cer- 
tamente stareste meglio con 5oo a di entrata senza 



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LBTTERA XXVI. 5^ 

fastidio, che in un'Asola con aoo tra mille brighe. 
Di quello fate voi : sete savio : et ogniun sa meglio 
il fatto suo. Salutate donna Maria, alla qual desidero 
lunga e commoda vita. Di Venetia à 1 7 di Maggio, 
i56i. 

V.° fratello, Paolo Mait.° 

Io voleva differir l’andata à Settembre per fuggir 
il caldo, ma il Papa vuole che vada à tutti i modi. 
Mi raccomando à Dio. 



XXVI. 

Fratello car.*° Hoggi apunto ho ricevuto 
una vostra, indirizzatami da Venetia da M. Andrea, 
nostro cugino, per quanto ho potuto comprendere 
dal carattere, fatto da lui sotto la vostra mansione. 
Infin hora per gratia di Dio mi trovo sanissimo; è 
già passata la furia del caldo. A questo Ottobre 
penso di far venir Aldo à Roma, acciochò non perda 
tempo. Perche ha ingegno e sa assai per l’età sua, 
ma non è studioso à modo rnio. Cateruzza restarà 
à Venetia questo inverno per molte cagioni , ma 
principalmente perche voglio veder le cose ben sta- 
bilite qui , e poi che venga. 

Io diedi comissione à M. Vincenzo Stella, che 
mettesse ogni studio per farmi vendere quel li- 



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58 



LETTERA XXVI. 



vello di Asola, che sono 3ao A d'oro. A tue im- 
porta molto l’havér quel danaro in mano , col 
quale, e con quelli che mi trovo, e quelli, che fra 3 
mesi haverò toccato dal Papa, e con quelli, che di- 
segno di cavar delle tine da oglio, che sono nei due 
magazzeni à Venetia, potrei trovarmi un mite A con 
li quali vorrei comprar uno ufficio ad Aldo, et uno à 
Maria, che renderanno circa dodici per cento l’anno. 
E starò poi con l’animo quieto. Perche se morissero 
non n’haverei poi piu fastidio, et à me, et à Cate- 
ruzza poca robba bastarebbe. Benché, se Dio mi 
darà vita tre anni, provederò ancora à lei di certo 
sostegno, per ogni caso che poiesse intravenire alla 
persona mia, benché so la speranza, che posso haver 
da voi in tal caso. E però vi prego à non mancarmi 
nel predetto livello per aiuto della vendita, et ancora 
andando voi à Venetia circa il vender delle tine 
delle quali mi prometteva un ducento scudi. Che 
niente meno saranno stimate. Percioche tra tutte 
undici tengono cento, evinti otto miliara e mezzo 
di oglio, e si vendeno à ragiono di dieci lire veno- 
tiane il migliaro, e qualche volta piu. Perche già due 
anni che steli in Padoa per cagione di quelle bene- 
dette anguille, le quali però fumo caussa della mia 
sanità recuperata si venderono le tine in Venetia à 
ragion di tre ducati al migliaro. Ma patientia. 

Cateruzza partirà per Roma il primo di Maggio per 
fuggir li caldi. Che di estate è cosa pericolosa di venir 



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LETTERA XXVI. 5g 

à Roma, se ben ci son venuto io contra le tninacie de 
tutti li medici, sforciato dall’importanza del negotio, 
et dal desiderio del Papa. Quanto à mio figliuolo, il 
dargli moglie sarebbe il dargli la morte, se però non 
muta complessione, che Dio il voglia. N on vi consiglio 
aH’affittare le possessioni, perche vi saranno ruinate 
in tre anni, ma si bene al vendere, e mettere li da- 
nari qui in Roma in certi uffici sicuri , che danno 
otto percento, et in caso di morte passano negli 
heredi. Che mi pare una gran ventura. Ne credo, 
che voi caviate otto per cento delle possessioni. Pur 
di questo mi rimetto à voi. Quanto al voler stampar 
voi li libri con le mie fatiche, il Papa mi disse, la 
seconda volta che io gli parlai, che sapeva che va- 
leva molto nelle cose di Immanità, e che mi havcva 
chiamato, acciochè honorassi Roma, et giovassi il 
mondo non solamente con li sacri libri, ma ancora 
con quelli della mia professione. Et io risposi, che 
questo mi sarebbe carissimo per non lasciar perire 
quella reputatione, e passare in mano de Barbari, 
che mio padre haveva acquistato all’Italia, et io da 
poi ho cercato di conservar, et accrescere. Si che 
bisognerà stampar qui ogni cosa. E perche il Papa 
farà tutta la spesa, vote ancora, che li libri si ven- 
dino à bonissimo mercato. E per quel che vedo, sarà 
di gran danno alti librari di Yenetia, stampandosi 
qui li libri correttissimi, in ottima carta, col mio 
nome, con li privilegi del Papa, e vendendosi poi a 



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6o 



LETTERA XXV». 



bassissimo pretio , per maggior utile del mondo, e 
gloria di Roma. Si che li librari di Vcnetia indarno 
se saranno allegrati della mia partita, sperando, 
ch’io debba lasciar le cose di Immanità, et essi insi- 
gnorirsene, c stampar chi un libro, e chi un altro. 
Ma essi hanno fatto un pensiero , et io un altro. 
Anzi vi dirò piu, che per questa causa ho lasciato 
Aldo à Venctia per trattener questi pochi mesi la 
stampa, infin che qui si dia principio. E se Dio mi 
da vita, spero di condur tanto innanzi le cose mie et 
il nome della casa, che haverete la vostra suprema 
contentezza. Ben m’incresce che Aldo sia solo, c che 
morte immatura ne habbia tolto in diece mesi quei 
due carissimi figliuolini, de’quali spesso mi ricordo 
con estremo dolore , benché so certo, che sono in 
Paradiso, dove prego Dio che ci conduca ancor noi. 
Quanto al voler far conto delti nostri Signori , e 
stampare in Venetia, non so come poterlo fare, es- 
sendo io hora al servigio del Papa, dal qual ho otte- 
nuto tutto quello , che ho saputo dimandare; e di- 
cono alcuni Cardinali che il Papa havea deliberato 
di condurmi à tutte le vie, e mi haverebbe dato an- 
che molto piu. Ma la mia troppo discreta natura mi 
ha fatto dimandare solamente quello che mi è parso 
ragionevole et honesto. E me ne contento: perche 
niuno litlcrato venne mai à Roma con un simil par- 
tito, ne con tanta buona opinione di questa Corte. 
Carpi nostro fa miracoli per me, c mi ha dimandato 



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I.ETTKR V XXVI. Gl 

di voi. Ma ci sono degli altri Cardinali, dico delti 
grandi, che non mi amano manco di lui. Sia rin- 
gratiato il Signor Dio, che sopra li miei meriti, anzi 
contra li miei demeriti mi da tanto bene. Mio pa- 
dre già lungamente cercò un simil partito , e non 
l’hebbe mai ; et io l’ho havuto essendone pregato. 
La stanza di Venetia non fa per persone. Che non 
sia gentilhuomo,e tutti li suoi posteri saranno sem- 
pre plebei. Ma qui ogni uno può sperar di esser Papa, 
massimamente con la virtù. Si che non penso piu 
punto alle cose di Venetia, dove son stato in tante 
miserie , e cosi malconosciuto da quelli Signori, e 
tanto poco aiutato dalli parenti. Alli conviti vo mal 
volentieri, ma son sforciato , per non esser tenuto 
superbo. Però avvertirò à quanto mi scrivete. Salu- 
tate donna Maria , la qual desidero, che viva molti 
anni per governi della vita vostra; ma non dovete à 
faticarla molto per esser liormai vecchia. Marghe- 
rita non è molto sana, e senza lei non havercihavuto 
ardire di fare questo viaggio, per esser usa à medi- 
carmi, e cucinarmi à modo mio; e bisogna che io 
stia saldo al quia per rispetto della mia complessione. 
Se voi andaste à Venetia, pregate M. Andrea, no- 
stro cugino, che ini dia uno impronto del corsivo di 
nostro padre, acciochè possa qui farmi tanto piu 
honore. Gli ne parlai in Venetia, ma me lo negò, e 
non so cou che ragione, poiché non può haver spe- 
ranza che io debba far compagnia ne con lui, ne con 



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LETTERA XXVI. 



Gì 

altri, ne stampar piu in Venetia. Li generi di M.Fe- 
derico, che sono gentilissimi, mi haverebbon con- 
tentato, ma M. Andrea è la durezza del mondo. 
Siche audando à Venetia pregatelo in nome mio, e 
vostro: e non volendo, cominciate la lite, diman- 
dando in nome vostro; perche in nome mio non riu- 
scirebbe, non essendo piaciuto à quelli Signori la 
mia partita. Ma dovevano trattarmi in modo che 
potessi vivere in Venetia con quei commodi, che ad 
un par mio si convengono, c non tansarmi per la 
industria sola, comme hanno fatto. Ch’è pur strana 
cosa che babbi voluto la mia patria tansarmi per 
quella industria per la quale gli altri principi mi 
chiamano con grandissimi premi. Ma cosi aviene, 
nemo acceptus in patria. Voglio che sapiate ancor 
questo, che M. Thomaso Giunta mi ha mostrato in- 
finito amore, c consigliatomi sempre da padre nella 
prattica di questo partito, et hora mi aiuta, im- 
prestandomi tutti li suoi caratteri. Che ne ha molti, 
e bellissimi , e mio cugino all’incontro mi nicga 
quelli di mio padre. Alcuni librari han detto, che il 
Giunta mi favorisce con disegno, giudicando con la 
loro natura quella degli altri, et si menton per la 
gola. Perche hanno à male che io sia suo amico, et 
egli mio. Certo che hora senza li suoi caratteri la 
farei male; perche il Papa vuole ogni sorte di ca- 
ratteri in questa magnifica stampa, et io non gli ho, 
e bisogna che dica di haverli per honor mio. Ma 



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LETTlP.lt A XXVI. 



63 

frattanto il Giunta mi serve delli suoi, et ha scritto 
in Franza che mi sia mandato un impronto di ma- 
dre delle piu belle ; perche il Papa pagarà ogni 
cosa. Hor vedete se io gli son nelle mani, e se uno 
amico, et un parente può far piu per uno altro. Ma 
non vi dico la decima parte delle sue cortesie. Desi- 
dero presto la ressolutione da voi circa la casa. Per- 
che per tutto Aprile ho deliberato lasciarla, e va- 
lermi di quei danari delle tino, conducendo Cate- 
ruzza à Roma. Perche il governo della casa ha bi- 
sogno di lei. 

Ho riservato questa partita in ultimo, per scriver 
di mia mano. Tenete per certo, che quanto io potrò, 
sarà à beneficio vostro, come io abbia assicurata la 
casa di un poco di entrata ferma, per poter dormir 
sonni quieti piu che non ho fatto (inora. Ma non 
bisogna che entriate in ballo per cosa piccola. Ba- 
stami saper l’animo vostro. Che io so molto bene 
il debito mio, e starò avvertito. Attendete à conser- 
varvi, c salutate il Marescotto, il Pavano, c sopra 
tutto l’eccellente medico Boccalini, al qual son obli- 
gato molto. Di Roma, à i5 di Agosto i56i. 

V.* fratello, Paolo Mamjtio, 

Al Mag ." M. Manutio de Manutij , 
fratello fiori.*' 

Asola. 



ed by I 



ogle 




6/, 



LETTERA XXVII. 



XXVII. 

Fratelcar.” Già vi ho scritto per la via di 
Venetia, nondimeno hora havendo commodità di 
messo fidato, che viene diritto ad Asola, non ho vo- 
luto mancar di dirvi quel che ho detto nell’altra, 
che per gratia di Dio comincio haver speranza di 
dover presto proveder alla mia famiglia di quel che 
fin à questa hora non ha havuto, e poter hormai 
dormir qualche sonno quieto, che n’è ben tempo. 
E quelle facende gagliarde, et honorate, che non ho 
potuto far in Venetia, per non haver il modo, spero 
di farle qui, con l’aiuto del Papa, il quale m’è beni- 
gnissimo, ed inclinato assai à questa impresa; oltra 
che tutta la corte mi ama. Si che dovete insieme 
ancor voi ringratiar Dio di questo poco di anima 
che riceve la casa nostra, poco meno che estinta. 
Benché voi sapete, che io non ghiribizzava in altro, 
che per arrivar à qualche simil maneggio. E benché 
il troppo pensare mi labbia nociuto assai alla mia 
testa, et à tutta la complessione, tanto che voi alcuna 
volta mi reprendevate: nondimeno Dio mi ha pre- 
servato, et hora son sanissimo, ne mi duole piu ne 
testa, ne stomaco, ne gambe. Et ho pur tanto se- 
minato col cervello, che ne nasce qualche frutto. 




LETTERA XXV11. 



65 

Di qua non posso piu partirmi per tutto il tempo 
della condotta, perche ogni dì crescono le faccende, 
et à Venetia ho poco piu che fare. Aldo venirà que- 
sto Ottobre, e Cateruzza credo tarderà in fino à 
Maggio , e forse piu , secondo che io giudicherò 
esser meglio. Della casa vi scrissi nell’altra mia, 
che innanzi la mia partita io haveva contrattato, e 
promesso à M. Giovan da Roma Vicentino, il quale 
già vi fu con suoi fratelli, che à lui la cederei alla 
partita di mia moglie, con patto che mi pagasse le 
tine secondo 1’esli'mo, et alcune altre cose di casa, 
necessarie al governo. 

Attendete à star sano. Racc. mi all’eccellente Ca- 
valier Datis, et à M. Annibale suo figliuolo, et à 
M. Carlo Turco, al Marescotto nostro, et alti due 
fratelli Gavardi, e salutate donna Maria. Di Roma, 
à 3o di Agosto, 1 56 1 . 

V.* fratello, Paolo Manutio. 

Al Mag.'° M. Manutio deManutij, 
fratello hon .* 

Asola. 



5 



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LETTERA XXVIII. 



G6 

XXVIII. 

Fratel càr .’ 0 Il messo che doven portarvi le 
mie lettere ha differito infili bora, e partirà domani. 
Onde ho voluto aggiùnger queste poche righe, con 
dirvi che oggi appunto io entro nella casa che il 
Papa mi da per la stampa, la quale ha due giardini 
amenissimi, e tre fontane di acqua viva, che non ha 
casa di Roma tanta amenità. Si che ringratio Dio, 
che le cose mie caminano cosi bene, dopo tanti af- 
fanni, i quali alcuna volta mi hanno messo in dispe- 
ratione, e voglia di morire, vedendomi con la fami- 
glia in gran bisogno, abandonato da tutti. Ma Dio 
per sua pietà mi ha sovvenuto, ne so che piu desi- 
derarmi, salvo di viver sano. Che di robba il Papa 
non lascerà mancarmene. Et ultimamente in con- 
cistoro, alla presenza di 3o Cardinali, disse: «Vo- 
gliamo che si spenda e straspenda per dar correttori 
in aiuto del Manutio, acciò che la sua debil com- 
plessione non patisca. » Hor vedete, se mio padre 
potrebbe dir parole piu amorevoli verso di me. Da 
poi chiamò tre Cardinali, Morene, il Mula, eTraui, 
che sono tra li miei maggiori amici, e disse :«Habiate 
cura, che al Manutio, et alla stampa non manchi, 
perche vogliamo far una impresa honoratissima. » 
Questo ho voluto scrivervi per vostra consolatione, 



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LETTERA XXVIII. 67 

e per dirvi, che casa nostra non fu mai in tanta ri- 
putatone quanto è hora; e sarà, se io vivo, mollo 
piu. Et à questo fine il Signor Dio fra tante malatie, 
e tanti travagli mi ha conservato. Che sempre ho 
sperato, e fantasticato con la mente intorno à simil 
partito: e finalmente mi è riuscito. Yi confortarci 
à venir à Roma, et investir il vostro in questi offici] : 
ma non posso credere che partiste di quelle bande; 
e se ben non havete littere, non importa, basta esser 
huomini da bene. E qui sono molti Vescovi e Car- 
dinali che non sono litterati, ma sono di ottima vita: 
e sono riputati, et adoperati da S. Santità. Di questo 
fate voi, io dico quel che reputo vostro meglio. In 
Venetia Dio sa se tornerò mai piu. Nemo acceptus 
in patria. Ma si pentiranno ancora di non havermi 
dato il carico di scriver le historie. Pur è stata la 
mia ventura, che non mi habbino dato trattenimento; 
perche non haverei procurato il partito di Roma. 
Qui si farà la stampa con tutte le solennità , e con 
danno di Venetia. Perche il Papa vuole, che i libri 
si vendano quasi per niente; e cosi voglio ancor io, 
perche il Papa mi ristorerà eon altre vie. Et ho una 
dozzena di Cardinali che bisognando faranno per 
me ogni officia col Papa. E non è ancora tre mesi 
che son qui. Onde spero che in tre altri mesi m’im- 
patronirò del resto della Corte. Benché vedo che già 
tatti mi amano, ma non posso corteggiarli tutti, 
come vorrebbono, et intenda che alcuni se ne la- 

5 . 



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68 



LETTERA XXIX. 



mentano. Attendete à conservarvi , e datemi aviso 
presto, e risoluto, se volete andar à star à Yenetia 
nella casa, come vi ho scritto nell’altra mia. Ma vi 
predico, che è casa di gran fastidio: et io il so, che 
l’ho provato. 

Il Papa so che mi darà una pensione per Aldo 
di un 100 à in luogo del Cavalierato, che mi ha 
promesso nell’instrumento fatto con la Camera 
Apostolica. £ poi potrò dormir li miei sonni 
quieti, il che non ho fatto già molti anni. Prego 
Dio, che vi conservi lungamente. Salutate donna 
Maria, la qual potria venir alla Madonna di Loreto, 
e star un mese qui con noi. Di Roma, à gli 8 di Set* 
tembre 1 56 1 . 

V.° fratello, Paolo Manutio. 

Al Mag.'° M. Manutio de Manutij, 
fratello /ioti.'* 

Asola. 



XXIX. 

Fratel car.” Da M. Andrea Turco schermi* 
tore ho ricevuto una vostra , la qual mi è stata ca- 
rissima per intendere che stiate hora bene, si come 
mi è doluto molto del male che havete havuto. Vi 
ricordo à viver con quiete, e stimar piu la vita che 



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LETTERA XXIX. 6<) 

la rohba ; poi che Dio ve ne ha dato assai per li 
commodi vostri. Riducetevi à Venetia à viver tra 
gli huomini, et uscite di quella mala aria di Asola. 
E piu spesso intenderete voi di me, et io di voi , 
poiché à Dio piace che viviamo separati. Pregovi 
à mandare al Mag. eo Stella quelli 3a A, e fare ogni 
opera che io possa servirmi delti 3ao A. Non resterò 
di ricordarvi che nel Concilio si ha da fare un de- 
creto, che chi ha beneficio con cura , vada à far la 
residcntia, e vesta da prete. Onde vi consiglio à dar 
via il vostro beneficio, alienandolo à pensione, e poi 
estinguendo la pensione : overo in altro modo, come 
potrete dalCingiaro oda altri informarvi à Venetia. 
E credo , che si farà un decreto , che non si possa 
tener piu di un benefìcio curato ; di che qui molti 
temono. Aldo studia con mia gran satisfattione, et 
à quest’hora sa molto piu che non sapeva io de gli 
anni suoi. E sano, ma debole, piu grosso di osse assai 
di me; il che mi da speranza di vita. Ma non è vivo 
in agibilibus , ne molto desideroso di quella gloria , 
che non lascia dormir il sonno intero. Non ha vitio 
alcuno, eccetto ch’è superbo, e collerico. Basta, che 
non me ne discontento. Voleva che Cateruzza ve- 
nisse à primavera; ma questi moti di Franza vanno 
tanto inanzi che mi fanno alle volte dubitar di qual- 
che accidente fastidioso. Certo è, che di lei ho bi- 
sogno. Olirà che ho maraviglioso desiderio, veden- 
domi invecchiare, di aver un altro figliolino maschio. 



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LETTERA XXIX. 



7 ° 

Ma mi rimetto al voler di Dio; che noi non sap- 
piamo il nostro bene. Salutate l’eccellente M. Gio. 
Francesco Boccalini, il Marescotto, M. Annibai de 
Datis , il dGttor Turco, M. Francesco Gavardo , 
M. Gio. Battista suo fratello , il qual credeva che 
dovesse esser qui con M. Andrea Turco, prima che 
le strade si rompessero. Io sto della sanità molto 
bene per gratia di Dio. Credo che comincieremo à 
stampar fra otto di. Vi prego à risolvermi presto 
della casa: e credo, volendo voi star in Venetia, non 
farete se non bene à pigliarla , perche restarete in 
poco fìtto. Ma haverete gran fastidio di affittar , e 
desfittar; oltra che il patrone è strano cervello. 
State sano. Di Roma à 5 di Decembre, 1 56 1 . 

V.° fratello, Paolo Man.° 

Jl Mag. c ° M. Manutio de'Manutij, 
fratello hon * 

Asola. 



XXX. 

Fratello car.*° Per le passate vi ho scritto 
quanto mi occorreva. Hora non ho che dirvi altro, 
se non che sono infinitamente occupato nel rivedere 
questi libri che sono nella libraria del Papa : et fin 
hora ho trovato cose che sarebbero à chi le stam- 



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LETTERA XXX. 



7 ' 

passo di utilità grandissima. Io non resto di far pro- 
paramento per beneficio nostro: che à me non 
mancano partiti di maggior utilità che la stampa. 
Però non ho cagione di attendere à altri che à voi. 
Et desiderarci di vedervi à far qualcosa utile et ho- 
norevole, cioè attendere à qualche sorte di mer- 
canta dove io potessi aiutarvi; ne mi occorre cosa 
miglior della stampa , benché sia poco conosciuta, 
et non sia governata da quei, che la fanno, per quel 
verso che bisognerebbe; et, se vi pare di nou haver 
modo da entrare à simile impresa, io troverò qui 
persoue che vi aiuteranno in grosso, pur ciie siano 
participi della utilità che ne nascerà. Et così con- 
giunte le forze de altri con le nostre, si farà senza 
dubio cosa di grande utilità et riputatione. Perche 
delle cose, che già mi trovo havere, et di quelle che 
tuttavia vo trovando, vi darò maggior aiuto che non 
farei stando in Venetia ;et vi darò un indirizzo, che 
non stamperete se non cose vive et correnti , aciò 
che il danaro non resti morto lungo tempo. Non 
mancate di scrivermi la mente vostra : perche, oalla 
stampa o à altro, io vi darò quel maggior aiuto die 
potrà nascer da me. State sano. 

Di Roma, alti io di Settembre. 

Paulo Maniitio, fratello. 

Al Mag.“M. Manutio de Marnili/, 
fratello honorando. 



Vinetia. 



LETTERA XXXI. 



T X 



XXXI. 

Fratello hok.” Essendomi stata offerta da 
Dio una ventura per mio figliuolo, la qual so do- 
vervi esser carissima, non ho voluto lasciarla. Hicri 
adunque lo maritai, cioè lo promessi, et à me fu 
promessa fina figliuola del eccellente M. Paolo Lom- 
bardini, la qual non ha piu che undici anni: ma per 
lei promette suo fratello e commissario, che è qui 
in Roma, et in casa mia. La dote non si consegnerà 
prima che al consumar del matrimonio , che sarà 
quando la putta sarà in età. La dote è tre millia du- 
cati , da 1. 6 4-' La putta è sana e bella, e stette in 
casa nostra parecchi di prima che mia moglie ve- 
nisse à Roma. Quel che ragionevolmente si può 
aspettar olirà la dote, è tanto , che ve ne maravi- 
gliareste: perche il fratello della putta non vuol ma- 
ritarsi, e mi ha sempre tenuto in luoco di padre, e 
da questo amore si è messo à farmi questa amore- 
vole offerta : e vuol viver meco in Roma , e farmi 
parte di ciò che ha. Ringratiato sia Dio di tante 
gratiechemi fa: e qui spero che haveranno fine i 
miei gravosi pensieri di tanti anni. Fatelo intender 
à nostra sorella; e voi attendete à viver sano, con 
speranza, che se io vivo dieci anni, vederele la casa 
nostra in miglior stato, che sia mai stata. Aldo, e mia 



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LETTERA XXXII. 



7 3 

moglie, e Maria, c M. Marcantonio Lombardini vi 
si raccomandano. Di Roma à 1 7 di Novembre 1 5 (>.* 
V.° fratello, Paolo Manutio. 

Al Mag " M. Manutio déManutij, 
fratello hon .* 

Asola. 



XXXll. 

Fr atel ca r.*° Voi non sapevate aucora, quando 

scriveste la lettera, che fosse morto il Cardinale Na- 
vagicro: in luogo del quale sarà Vescovo suo nipote, 
mio amicissimo , liuomo di bontà infinita , e tenuto 
vergine, e dottissimo, e con tempo sarà Cardinale. 
Io vorrei darvi un consiglio, che rinunciaste libero 
in man sua il benefìcio: acciò che poi desse à voi, 
overo à Aldo qualche benefìcio senza cura , o pen- 
sione equivalente. E perche S. S.* ama Aldo gran- 
demente, lo farà volonticri:e piu presto gli darà piu, 
che meno. Et Aldo medesimo, dovendoaccompagnar 
sua madre à Venetia al Settembre, anderà à Verona, 
bisognando, per tal negotio. Questo utile starà me- 
glio in casa, che fuori, non essendo venuto à caso, 
ma procurato da me signanter per aiutar Aldo, il 

* Non si rapisce bene l'ultima cifra essendo quasi cancellala. A me 
parrebbe un a. 



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74 LETTERA XXXII. 

qual adesso è huonio, e sa molto bene suo conto: e 
noti tni costa manco di tre scudi al mese, fra vestirlo 
honoratamente, come bisogua, e comprarli de libri: 
dc’quali è appetitoso piu che non vorrei; ma tolero, 
per lasciarlo sfogar piu tosto in questo che in altro. 
Quanto à maritarlo , poi che non si contenta che 
vada inanti il partito del Lombardini, non havendo , 
trovato tante cose, quante gli erano state promesse, 
benché la dote non si può perdere, io non voglio 
sforzarlo à far cosa, che non piace ne à lui, ne à me; 
massime che da qua à cinque o sei anni non gli man- 
carà simile, e maggior dote, o qui , o a Venetia , e 
con piu honorata parentela. In questo mezzo , vor- 
rei che havesse qualche cosa da spendere, per non 
venir sempre alla mia borsa. Però rimetto à voi il 
tutto : bastami haver detto quel che mi pare : poi 
che questa rinuncia del Pasini passa con tante diflì- 
cultà, e senza pensione, o permuta, à beneficio della 
casa, e volendo ad ogni modo far la rinuncia al Pa- 
sini, mandate una fede, che sia stato approvato nella 
cssamina. Altramente non seguirà l’effetto. State 
sano. Di Roma, à a di Giugno, i565. 

Ho ricevuto la procura. 

V.° fratello, Paolo Man." 

ÀI Mag.“ M. Mamitio déMamaij, 
fratello hon 

R.” à dì 1 3 Giugno. 

Asola. 



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LETTERE 



pi 

PAOLO MANUZIO 

A SUO FIOUVOLO 

ALDO MANUZIO. 



LETTERA PRIMA. 

Figuuol c.ar.“° Mi rallegro che mio fratello 
sia guarito, e tu tornato à Venetia , e che la Ortho- 
graphia camini inanti : della quale ti ricordo à non 
creder al Bindoni circa il pagamento, se non hai 
sicurezza in mano: perche potrebbe chiederne un 
zoo da portar à Francfort, e dir che, come piglierà 
il resto, pagherà. Questo vuol dir niente se non ti 
attende quel che che ha promesso, cioè di assegnarti 
Dotnenego Basa per debitore : ne tu attendi à lui ; 
et à chiarirti, non aspettar alla fine dell’opera , e 
che si parta per Allemagna con parte dell’opera, 
lasciandoti una promessa in aria, all’usanza di Gior- 
dano. Benché horamai la maggior parte de’librari è 



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j6 LETTERA I. 

divenuta Giordano. Ciò ti dico, perche il Basa non 
gli è debitore; et il Bindonedaseè debole. Quanto 
alla casa, io ne usci, per contentar il Populo*, il quale 
alla fine, vedendo ch’io non usciva , mi fece pregar 
da certi amici che volessi uscire, dubitando che 
trattanto fosse creato il Papa , e che io non uscissi 
poi. Cosi sarebbe seguito : ma mi parve di contentar 
il Populo. E cosi io usci il sabato, e la domenica 
mandai le chiavi in Campidoglio : et il lunedi fu fatto 
il Papa : al quale io non volsi far intender il seguito, 
ne alli Protettori della stampa: nondimeno la cosa 
si seppe, et Amulio, Sirletti, Borromeo, il mercordi 
mattina lo dissero al Papa: e quella mattina istessa 
i Conservatori, et i Magistrati del Populo andarono 
à baciargli il piede, c rallegrarsi della creatione. 
Alliora il Papa con gran collera se gli cacciò davanti; 
c non volse lasciarsi baciar il piede, dicendo piu 
volte: « Andate via, andate via, rimettete in casa su- 
bito M. Paolo Manutio: e poi tornate: se ne parerà 
di farvi delle gratie, ve le faremo.» Da indi tre o 
quattro bore, i Conservatori mi mandarono le chiavi 
à casa , con dire , che il Papa lo havea comandato , 
senza agionger altro. Dalia qual hrieve ambasciata 
compresi che non haveano caro ch’io tornassi. Non- 
dimeno accettai le chiavi, e dissi, clic farei quel clic 
da S. S.^mi fusse imposto. Feci inlcnderealiiS r Pro- 



* Il Populo, vale à dire, i Magistrali della Comunità. 



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LETTERA I. 'JJ 

tettori, Moreni, Ainulio, Sirletti, Borromeo, che nella 
casa non voleva piu tornare, come non voglio : c 
piacque à tutti. Pregai ancora, che chiedessero al 
Papa licenza in nome mio; che desiderava partir di 
Roma : e non volsero contentarmi. Hora son in un 
palazzo vicino alla Sapientia,di M. Angelo Paluzzo, 
amico mio di 3o anni, che mi ha fatto infiniti favori 
in questa occorrenza: e qualche altro amico nostro 
non si è mai mosso, anzi ha fatto officio contrario, 
come da geutilhuornini Romani ho inteso. Cerco 
casa in borgo, dove penso dover esser fra pochi di : 
poi tornerò le chiavi al Popolo, e ci sarà l’honor 
mio. Ti prego à non mostrar à niuno questa lettera : 
ma ti basti à dire, che io ho rendala la casa al Po- 
pulo per contentarlo, e che il Papa mi vuole vicino 
à Palazzo, e che il Populo mi ha rimandalo le chiavi 
due di dapoi che io le diedi. Ti raccomando il Ca- 
tullo. Fallo solo , cioè col suo principio separato 
dagli altri. Che cosi vuole il Statio, per far due dc- 
dicationi. Avertisci alla correttione; e non stampar 
la prefalione al Cataueo, perche il Statio è mutato di 
opinione, morto il Papa. Il Porcelagaè mezzo fal- 
lito. Saria buono rivolgerti al Prevosto, o non far 
dedicationc à le note antiche. Pur fa come ti pare. 
Tu non mi scrivi niente di donna Margarita; ondo 
giudico sia partita. Ho mandato al tuo Casario, e 
non si è trovato in casa. In questa casa, tanto vicina 
alla sua, che possiam vederci dalla finestra, ogniuH 



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LETTERA II. 



?» 

mi visita eccetto lui : de quo tamen minimum labore. 
Di suo padrone, dirò quel che disse il tuo Sallustio 
di Cartagine: melius est tacere , quam pauca loqui. 
Ti fo sapere, che il Papa ini ha mandato à dire,hora 
che sono amalato da molti di in qua, che non vuole 
ch’io stampi altro che cose sacre. Onde vo pensando, 
di attender al traffico di Venetia in qualche miglior 
modo. Saluta Mona.' Troiano, M. Zanmarco, sua 
madre, da parte mia e di tua madre. Maria si rac- 
comanda alle putte. Attendi alla sanità , e sta di 
buon animo: che vederai,che Dio ci aiuterà: et à 
te non sarà cosi laboriosa e travagliata vita, come 
ho havulo io. Di Roma, à di 19 di Genaio 1 566. 

Tuo padre, Paolo Man.* 
Al mio car. m ‘ figliuolo Aldo Manutio. 

Venetia. 



II. 

Figli uol car.*° Scrivo al Moronati l’allegata, 
dimandando la casa per tutto il presente mese, 
come già gli scrissi. Se la da, mettici le robbe con 
donna Lucia. Se si rende difficile, falli commodità 
infino à dieci, o quindici di Maggio; che ad ogni 
modo tua madre non può esser prima à Veneti»; e fa 



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LETTERA II. 79 

far questo officio à Domeuico , acciò ci sia un testi- 
monio, per ogni rispetto. Quanto à M. Giulio da 
Terni, se cosi vorrai come scrivi, ti contenterò: ne 
parleremo alla tua venuta. Lo star in Roma , non 
fa per te hora. Attendi à studiare , e vivi in modo, 
che tu dia buon odor di te in questi anni, ne’quali 
la maggior parte degli uomini fa cose, che generan 
pentimento. Io qui veggo tanta instabilità à tutte 
l’hore che voglio star espedito, per poter partire in 
ogni accidente. Ancora non son assettate le cose 
mie, ma si assetteranno ad ogni modo presto, overo 
bavero licenza. Perche il Papa non vuol spendere, 
ma la butta adosso al Popolo, il quale non vorrebbe 
che la gabella se gli toccasse. £ cosi la stampa et io 
patimo. Ti raccomando il Catullo. M. Achille ti 
scrive. Al qual ho dato una Orlhografia, al Mureto, 
P. Ottavio , Onofrio, il Casario, M. Giulio, il Sir- 
leti, il mio medico. Resta dar à Lelio, M. Massimo, 
M. Fulvio, M. Guido, M. Zerbino, D. Gabriel, che 
sta col Papa. Aspetto il fagotto delle altre dieci Or- 
thografie; e poi basta. Dovendo venire, vien pre- 
sto: e fatti dar danari al Senese per il viaggio; e 
non ti lasciar patire de le cose necessarie. Che alla 
(ine le cose nostre, in qualunque modo, aneleranno 
benissimo. Sta sano. Di Roma à i3 di Aprile i566. 

Tuo padre, Paolo Man.’ 
Al mio car"’ figliuolo Aldo Manulio. 

Vbmetia. 




8o 



LFTTF.RA III. 



III. 

Figliuol car.“ Questi S." Deputati deside- 
rano che presto sia fatta l’intimatione con la copia 
del Breve autentica che ti mandai , e ne pregano 
Mons.' Nuncio. Quanto al stampar il Breviario in 
Vinetia, acciò che l’arte non patisca, già ci hab- 
biamo provisto, e datone commissione à Domenico 
Basa, con uno accordo seguito tra noi, del quale esso 
ti dirà; c questa mattina è partito, e senza dubio, 
piacendo à Dio, sarà in Vinetia quesl’altra settima- 
na. Gli ho dato commissione che spedisca i conti con 
Domenico (Guerra) tcco insieme, e cosi delle robbe 
di madonna. Per l’altro corriere ti mandai una lettera 
del Morandi, nella quale mi scrisse che il Moronati 
partirebbe, ma con un puoco di tempo à commodo 
suo. Dammi aviso d’havcrla ricevuta, e saratnmi di 
gran contentezza quando intenderò che siate en- 
trati in casa. Il che quando sia difficile, vegasi con 
qualche buon mezzo di farli comprare le tine à 
prezzo honesto, che credo lo farà piu che volonticri. 
Ma questo dico in caso che il padrone ci fussi con- 
trario; perche piu mi piacerebbe l’haver la casa per 
molti rispetti. Starò avvertito per trovar qualche 
giovane à Mons.' la-gato il qual amo et osservo già 
molti anni. Raccomandami sempre à S. S. R. m, e 



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LKTTKHA HI. 



8 



visitalo spesso, perche dalla con versa Itone di simili 
huomini li giovani n’acquistano riputationc e pru- 
denza. Ho mandato al Statio una poliza sollicitan- 
dolo della prefatione, et ho detto al Zabrera che gli 

10 ricordi vedendolo, perche io osco rare volte di 
casa. Vorrei sapere chi ha visitato tua madre, e se 
tu stai alla Zoeca , overo da Mons.' Traiano per 
commodità de negocij. Tutti li amici ti risalutano. 

11 fratello di M. Morganlino dice che tu compri 
quelle figure d’Ovidio, che le pagherà volontieri 
niezo scudo: et insieme vorrebbe un Dialogo di pit- 
tura di * Ludovico Dom.“ Non ho veduto ancora 
M. Gio. Maria, e li dirò delle Imprese del Ru- 
scelli. Come io vega M. Giulio lo ringratierò delle 
accoglienze fattevi in Terni. A quel capitano farei 
volontieri servitio circa la cartera, ma qui si è ordi- 
nato di farne una. Dirò al Casario quel che mi scrivi. 
Maria e donna Margherita stanno bene eti salutano. 
Antonio è quasi disperato da medici. Hoggi è l’un- 
deciino, et gli è sopragionto un puoco di flusso che 
finirà la malatia o con la vita, o con la morte. A 
Fuligui si manda un huomo à posta, e sentirai l’ef- 
fetto. Vorrei che tu mandasti Domenico Guerra à 
dire al Farris che mi duolgo di lui che m’habbi 



* Il Dialogo della Pillura è di Lod. Dolce. La Pittura , opera di 
L. R Alberti, trad. da Lod. Domenici) i , Vinegia , 1 54 iu-8, non è 
un dialogo. 

6 



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LETTERA III. 



82 

fatto questo torto, sapendo ch'io sono interessato nel 
Catechismo ; perche al P. 11. importa poco perder 
mille scudi, et à me importa molto.Quanto al Trissa, 
mi maraviglio di tanta mutatione , sapendo lui lo 
stato di Roma, il qual peggiora ogni di piu. £ son 
certo che in Viuetia à un par suo non può mancar 
modo di trattenir la casa. Fereor ne quid eum hic 
deleciet , quod scribi non liceat: quiddam enim 
inauditi, quod tamen dissimulabis. Circa le tanze* 
(tasse) io scrissi già àM. Anastasio che disiderava si 
dipennassc la mia partita, per mezo di suo padre: e 
penso ne scrivesse anco à Domenico Guerra acciò 
che parlasse col Pizzamano. Hora vego che ne l’uno 
ne l’altro mi ha servito. Ma questo puoco mi per- 
turba; perche non bevendo iofacultà in Vinetia, e 
quel puoco che ci è essendo tenuto alla dote di tua 
madre, non infeudo di dare un quattrino. E questa 
fu già una delle cause, che mi fece pensar di partir 
da Vinetia, parendomi cosa strana che fusse tassata 
l'industria mia, alla quale altre città offerivano pre- 
mio. Si che troverai un’avvocato che comparisca e 
dica ch'io non ho niente o poco in Vinetia, c su quel 
della S.' 1 *, e che mia moglie vuol esser sicurata per 
la sua dote come è honesto. Si che o dipennar la 
partita o non dipennarla, puoco m’importa, perche 
ho rissoluto di non tornarci piu. E s’io ne stavo in 
dubio, hora ditermino. Qui ho da star ancora sei 
anni intieri, da poi sera quel che piacerà à Dio: se 



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LETTERA III. 



tra tanto à Vinetia si stampasse qualche cosa, voglio 
che corri il nome tuo. Si che di questo non voglio 
intendere cosa alcuna. Se vogliono niente dame, 
che vengano à Roma. Qui è bora il S.' Camillo Pa- 
leotto, e tuttavia tocca del partito. Ma ne gli ho le- 
vata la speranza. Ho fatto ristampar li cartcsini del 
Sallustio. Ricordati di veder con destro modo se si 
può haver un impronto del corsivo nostro , o vero 
chiarisciti che non si può. So certo che tutta la dif- 
ficoltà batte in Andrea. Seguitiamo il Breviario pic- 
colo à due torcoli , il grande à uno. Il quarto tor- 
colo nuovo è fatto, e si metterà ia opra come Nicolò 
esca dall’hospitale : onde sarebbe già uscito se io * 
ha vessi guardato al suo poco cervello, perche in otto 
di è migliorato tanto e de i piedi e delle mani, die 
non voleva seguir piu con l’acqua del legno: et io 
gli ho fatto intendere che se parte non gli darò da 
lavorare, perche voglio che guarisca compiutamente 
se piacerà à Dio, acciò possa lavorar di continuo o 
qui o altrove, senza ricader ogni sei mesi et intrigar 
se et altri. E questa diligenza io la fo per causa di 
donna Frane.”* nostra , e donna Maddalena ; perche 
quantoà lui, è come li altri stampatori che puoco si 
curano de padroni, e tutto il dì stanno sul far sette; 
alle quali M. Horatio et io rimediamo in modo che 
alcun se ne pente e pentirà. Mentre scrivo questa 



* Sembra che si dee leggere : se io nuli bavrssi. 



0 . 



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LETTERA III. 



t 

84 

lettera è sopragionto M. Pirro, et è stato qui una 
meza bora. Gli ho letto quel che mi scrivi circa il 
Catechismo latino. Egli mi ha risposto che tu vega 
di pigliarne il privilegio da quei S. ri Ho detto che à 
Vinetia non si costuma dar privilegio per opera già 
stampata. Mi ha risposto che nella suplica si può 
dire che noi vogliamofarlo stampare in Vinetia acciò 
non ne manchino, e non sia ristampato da persone 
che faccino contro la mente di S. S.'\ la quale ha 
prohibito con la scommunica,c che noi, per esseguir 
la mente di S. S.' 4 , vogliamo stamparlo in Vinetia, e 
desideriamo di piu il privilegio delle lor S. ri * Aggiu- 
gne poi M. Pirro, essendo instato da me, non ha- 
vendosi il privilegio come dubito non s’haverà, se 
vuol che si ristampi in ogni modo: dice....* si che 
fallo stampar da Domenico Guerra à conto del cre- 
dito c’habbiamo con lui, come facesti l’Ortografia. 
Fra tanto intenderò nella Congregatone se si con- 
tentano che vadi à conto nostro, come credo si con- 
tentaranuo: perche bisogna risolversi darlo à balla 
con patto che non si mandi ne’luoghi dove hab- 
biamo il privilegio, ciò è Milano, Napoli, Stato della 
Chiesa. Vendendosi dunque à balla, e stampando il 
numero ordinario di ( ioo,nou arri vara à dieci balle, 
e ci sarà manco di 20 scudi di guadagno : onde si 
riputammo vergogna voler che vada à conto della 



* Manca qualche lederà essendo faglialo via un pezzetto di foglio. 



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LETTERA IV. 



85 



compagnia, massimamente havendo tu la Fatica di 
correggerlo e rivederlo mentre si stamparà. Il Ca- 
sario dice che non trova prezzo di quei tuoi libretti. 
Sta sano. Di Roma à io di Maggio i56^. 

Tuo padre. Paolo Man . 0 

Vedi di trovarmi due volumi delle miePhilippico 
tradotte, o almeno uno per il Cardinale Castiglione, 
e mandale con le mie madre tutte, cioè il Silvio, 
e le greche, e le forme: che scrivo al Basa me le 
mandi subito con altre robbe per la stampa. 

Al mio car."* figliuolo Aldo Manulio. 

Veneti a. 



IV. 

Figliuol car."” Li S." Deputati hanno havuto 
una lettera dal R. m ° Nuncio di materia conforme à 
quello che tu mi scrivesti: ciò è che dubita dell'esse- 
cutionc del Breve, salvo se non si restringe al solo 
Breviario e Messale, il che saria un diminuir l’autto- 
rità e potestà del Papa, e inostraremmo diffidenza 
di cosa che deve esserci piu che certa. E però questi 
S. ri Deputali hanno determinato che si proceda e 
faccia l’intimationc secondo la forma del Breve. E 
cosi replicarai al V.”° Nuncio. Della casa mi rimetto 
à voi. Non ho mancato di scrivere ai Morandi due 



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LETTERA IV. 



86 

volte; et egli mi ha risposto haver scritto al Moro- 
nati, et havea havuto risposta che partirebbe, ma 
con un puoco di commodo. Quanto al Tressa, ti 
scrissi per l’altra. È in grande errore se pensa di 
tornar à Roma per negotij dove sono hormai puo- 
chissimc persone, e lasciar Yinetia pienissima di 
gente e di varij traffici. Ma pure faccia come li pare, 
che uoi habbiamo assai da pensar à casi nostri , et 
habhiamo bisogno d’aiuto non che possiamo aiutar, 
altri. Il medesimo dirai al Guisberti, ciò è che qui è 
gran carestia de partiti, c ci sono molti letterati di 
qualche nome, che stanno à camera già molli mesi, 
e non possono trovar le spese da alcun Cardinale. 
Chi non è à Roma, so che non lo crede : e chi vorrà 
chiarirsene spenderà del suo, et alia fine se ne pen- 
tirà. Non ho veduto il Statio. Non mancar di sol- 
lecitar il suo Tibullo, perche il far alla fine mezo 
foglio con la prefatione sarà puoco disturbo. Io ti 
mando una lettera del Fulconio nostro. Ti mandava 
iusieme l’epistola mia al Paleotto, la qual ho rite- 
nuta per farne far qui una copia ai Zabrera nostro. 
Da hieri in qua è venuto un aviso de mente Ponti- 
fici s à nostri Deputati in materia della stampa, che 
ha generata molta alteratioue ne gli animi loro, e 
uou sarebbe gran cosa che seguisse rautatione. Tutta 
via queste tre feste mi chiarirò del tutto , e te ne 
darò aviso. In qualunque modo le cose mie se non 
miglioreranno, non peggioreranno. Certo è che que- 



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LETTERA IV. 87 

sta stanza tni piace per molte cause; benché la fatica 
di tante bore non mi piace, poiché mi svia in tutto da 
li studij e da qualche altra ricreatione. Tutta via fò 
ogni cosa per commodar la casa con speranza che 
tu debbi far il medesimo, importando alla line piu 
à te che à me. Perche nescùnus ncque diem neque 
horam. Oltra che cetas ad otium vergit. Hora che 
il Basa è in Yinetia ti ricordo i conti. M. Giulio da 
Terni mi ha dato il sigillo senza quel puoco di frag- 
mento che si è perduto; et anche il sigillo è stato 
à pericolo. Ha qualche pensiero di servir Mous/ 
R."” Nuncio: ma si diffida del valor suo, e non sa 
anche bene se il partito poi li riuscisse, havendo già 
di certo quel che ha. Tutta via m’ha detto di voler 
mandarti una sua invettiva latina , accioche Mons.' 
vega lo stile, il quale à me non dispiace. Non so che 
provisione potesse havere ; perche senza non ver- 
rebbe, ne lo consiglierei. M. Gio. Maria Qiovio dice 
che non vuol comprar altramente lTmprese del Ru- 
scelli, e che non vuol spender i suoi danari, se non 
in* libri neoessarij : e mi par c’habbi raggione. Il fra- 
tello di M. Morgantino ti ricorda mandarli quelle 
sue carticelle, e raccomandasi assai. Ogni giovedì 
viene à trovarmi per intender qualche particolar da 
te, e mi par persona molto costumata. Il Casario 
m’ha portato quei tuoi libretti, che tu gli havei la- 
sciato per vendere, e dice che non sa in che modo 
uscirne. Vedere» io se potrò cavarne qualche cosa. 



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88 



[.ETTERA V. 



Il Casario siva rivolgendo ogni di piu alla vita Cris- 
tiana , e credo che poco piu ti servirà nell’aiuto di 
studij profani. Saluta tua madre, e dilli che io sto 
benissimo della sanità per gratia di Dio. Da Mons.' 
Sacrato ho lettere che quel buon Conte è gravemente 
ammalato. E se questo pericolo non l'induce à resti- 
tutione de robbe nostre, dubito che actum sii. Dammi 
aviso se M. Andrea Silvio è in Vinetia,e con chi sta, 
e con che couditione. E sta sano. Di Roma, a 17 
Maggio 1567. 

Tuo padre, Paolo Mah." 

Al mio car."' figliuolo Aldo Manu fio. 

Venetia. 



V. 

Eigliuol car." Per questo corriero spettava 
da te aviso dell’haver fatto intimare il Breve come 
ti scrissi, e di haverne fatto ufficio col R."° Nuncio: 
ina non ine ne scrivi cosa alcuna. Circa le robbe di 
tua madre, si spettarà che andiate in casa, per la 
quale ho scritto al Morandi piu volte. Antonio* mori 
nel sexto decimo. E l’ho fatto governar in malatia 
con qualche mia spesa, essendoli venuto un flusso 



* Quest' Antonio, forse (rateilo del cognato di Paolo, non dee con 
fondersi con Antonio Manuzio , morto in Bologna nel t558. 



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LETTERA V. fiy 

per il quale bisognava che fussi levato di letto, non 
potendo esso aiutarsi. Per questo ho tenuto in casa 
alquanti dì donna Manetta, essendo essa venuta à 
offrirsi, havendo inteso che io cercava una persona 
che vuolessi vegliar la notte con Antonio, il qual 
gridava assai e non dormiva , et andava del corpo 
in letto bene spesso. S’io scrissi che salutassi donna 
Margarita, vuoisi dir donna Caterina , la qual tua 
madre mi scrive che è morta. Ilora che il Basa è in 
Viuetia , non differite à far i conti con Domenico. 
Iiebbi il sigillo ma rotto nel piede, e non si è potuto 
trovar il fragmento. Parlerò à Pietro del Tramelino 
circa quel tuo libro. M. Antonio Casario, domenica 
passata, insieme cou Ludovico, nipote di M. Pirro, 
si fecero Gesuiti, e M. Antonio il dì inanzi arse tutte 
le sue compositioni c scritti profani, e restituì à 
ciascuno i suoi libri, e dispensò à poveri tra robbe 
e danari intorno à 1 5o scudi, per quanto intendo. 
La madre di M. Pirro ha pianto questa partita di 
M. Antonio come se le fusse figliuolo. M. Pirro c 
M. Horatio se ne ridono. M. Camillo loda il fatto , 
con dire che tutto il resto è una baia. Credo haverti 
scritto per inanti che M. Camillo Severini esso an- 
cora era in una compagnia che si chiamano quei 
che insegnano la dottrina Cristiana ; li quali stanno 
in Spolcti. E ritennero M. Camillo che passava cer- 
cando solitudine, per attendere aU’orationc. Fu co- 
nosciuto presto il suo valore. Gli diedero cura di 



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90 LETTERA V. 

ieger il Catechismo publicamentc dove va il Vescovo 

con tutto il Clero, li dottori, e gran parte del populo. 

Ti scrissi per l’altra che la stampa potrebbe haver 
impedimento, volendo il Papa che si stampi (A’. Tho- 
maso ), e non ha vendo il Populodanari se non pochis- 
simi, che potranno durar un tre mesi, havendo li 
Conservatori tolti tre mila scudi che sicavorno della 
vendita della casa, e li spendono intorno à ponteSisto 
per commandamento del Papa. M. Pirro non ha sa- 
puto rimediarci , o forsi non ha voluto per non 
venir à contesa: di che con lui alla presenza mia 
si è doluto M.™ Ilippolito e M. Horatio. E di- 
cendo M. Pirro che ci sono ancora 2000 scudi , 
M. Horatio soggionse, dove sono ? io tacqui, perche 
il parlar non giova , e perche poco mi curo , o che 
la stampa duri, o che non duri. Bastami far il debito 
mio, e qualcosa piu , hora che si lavora à quattro 
torcoli. Mandai, non so se per Fultimo o per il pe- 
nultimo corriero, la ricevuta fattami da quel speciale 
di Ponte per li iS scudi che pagai per il debito di 
Mons.' tuo zio. Dammi aviso d’haverla havuta , o 
vero che tua madre l’habbi, la quale nella sua lettera 
non me ne da aviso. Maria sta benissimo, e tanto 
contenta, che si è scordata di donna Margherita, 
cosa incredibile: perche quelle monache e quelle 
zitelle le fanno carezze infinite. Io sono sano per 
gratin d’iddio. Ilo riscosso da M. Lucio la paga di 
Pasqua. Sto aspettando l’altra di Luglio, e gover- 



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LETTERA VI. 



91 

nero ii lutto con gran diligenza per ogni accidente 
che possa occorrere. Il che sia detto à noi altri au- 
rora per instruttione. E sta sano. Di Botna , à a 4 
Maggio, 1567. 

Tuo padre, Paolo Mam.“ 

li fratello di M. Morgantino è venuto à vedere se 
gli hai rimandato certe sue cartelle. Io vo tratte- 
nendo con dire, che le manderai: e che fin fiora sei 
stato occupatissimo. Del Tibullo niente mi scrivi, e 
me ne solicita il Statio, et io lui della prefatione. 
Ho comincialo un trattato de toga per satisfare al 
Paleotto, che hora è qui. Non so se ne habbia scritto 
per inanti,e dove sia quella pittura, che non fu fatta. 

Al mio car."’ figliuolo Aldo Manulio. 

Vejtetia. 



VI. 

Figliuol car."“ Io hebbi dal Falconici quella 
picola statua, cioè la testa e mezo il busto. M. Giu- 
lio Giacobonio inclina al venire, intendendo di quei 
quattro scudi; ma non è ancora ben rissoluto, spet- 
tando dalle tue lettere maggior lume. Farà l’epistola, 
et io la rivederti inanzi che la mandi. Con M. Gio. 



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92 LETTERA Vi. 

Maria ti ho scusato. Il Casario si sta rinchiuso tra 
Giesuiti. Quanto al stampar il Catechismo in Vi- 
netia, polendosi haver da questi S. ri Deputati espressa 
commissione in scriptù, te la mandarò : non haveu- 
dola, è da lasciarlo slare, perche M. Pirro, dopo ha- 
vermi data la commissione à bocca, mi ha detto che 
non sarà se non bene parlarne prima in Congrega- 
tione: dove credo niente si conchiuderà. Circa il 
Sallustio, si darà botta à quelli che si souo venduti al 
Basa, il qual li ha comprati bona fide. Per il Nuncio 
è poco presente le varie lettioni, le quali passauo 
per appeudice dell’opera, e stimo non gli sarebbouo 
grate, non contenendo materia , ne dottrina. Circa 
il Breve, ti scriverò questa sera dopo la Congrega- 
tione, la quale è intimata per hoggi. Di à tua ma- 
dre, che si ricordi d’informarsi come sta la moglie 
d’Iscpo, se è sana, o amalata, e se sanabile, o no. 
Perchè, se è sanabile, e voglia venir à Roma, penso 
che Isepo la piglierà. Tu non mi scrivi di haver ha- 
vuta la ricevuta che ti mandai di quel speciale di 
Ponte, al quale diedi li sa A che Mons.' tuo zio gli 
deveva:e la ricevuta di sua mano ti mandai : ne però 
me ne dai aviso. Ho trovata l’ancoretta nel tuo 
cancello. Aspetto aviso de li conti fatti con Dome- 
nico, e di quanto mi resta debitore. Credo che il 
Moronati vi rinuntiarà la casa per tutto Giugno: 
che sarà la fine del semestre : e mi sarà caro di ve- 
dervi assettati. Trattanto qui si vedrà che ha da 



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LETTERA VI. 



9 :i 

esser della stampa , alla quale sono due contrarij, 
l’uno, che i Conservatori hanno tolti i danari, l’al- 
tro, che il Papa, se non si stampa san Thomaso*, si 
alienarà dalla stampa: e stamparlo è impossibile: e 
già veggo M. Pirro stanco e raffreddato. La speranza 
sola del Breviario lo trattiene. Io sto contento à 
tutti i modi, e Tesser qui mi piace ogni di piu, se 
non per altro, per la sanità. Domenico non mi ris- 
pose mai alla cosa delle Eleganze; e non mi è riu- 
scito leale questa volta. Ti ricordo, che già gli man- 
dai un scritto di Tovolo compositore; e non so, se 
lo habbi mai riscosso. Torno à dirti, che sarà er- 
rore à dedicare à un Nuncio del Papa Varie lettioni, 
et a questi punti di considerare al decoro e tuo, e 
di altri, vorrei tu pensassi un poco meglio. Se pur 
hai voglia di honorarlo, dedicagli le Inscrittioni an- 
tiche ; perche da questi Cardinali non se ne può 
sperare un quattrino. Domeuego già mi scrisse che 
Giovanni di Pachiugo voleva venire e lavorare, col 
salario che ha ve va: e gli risposi, che me ne conten- 
tava, per adoperarlo nel Breviario piccolo, à 26 
centinara il dì, almeno. Domenego piu non rispose. 
E però volendo venire, mi contento che venga: et 

# Tutte le Opere di S. Tommaso s’impressono in Roma dagli eredi 
del Biado, nel 1570, in 18 voi. iu-fol. Di si voluminosa raccolta esis- 
tano due esemplari in Pergamene, uno nella Biblioteca del Re a Parigi, 
l'altro, trasportato dalla Biblioteca deH’Escuriale in Londra, fu pagato 
i6a L. i 5 sh. in 1814 , (Cat. Mark-Sykes,) ed in 1817, 178 L. io ah. 
(Cai. Williams). 



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Cj4 LETTERA VI. 

bavera dal Basa li due scudi orditiarij. Tu non mi 
scrivi del Tibullo, et il Statio lo aspetta, hovendoti 
mandato la prefatione per l'ultimo corriero. Saluta 
tua madre, e sta sano. Di Roma, l’ultimo di Mag- 
gio, i56 7 . 

Tuo padre, Paolo Man." 

I S. ri Deputati lodano la opinione del R.”Nuncio, 
che si prohibisca per bora solo il Breviario, e così 
eseguirai. 

Quanto al Catechismo latino, il parere dclli S. ri 
Deputati è che non si ristampi. 

Poscritta. Il Statio ti prega à non dargli spesa. E 
però gli manderei aU’ultimo tutti i fogli per il Basa. 
Gli ho mandata la nota del luogo da te corretto. 
Vorrebbe sapere à che termine sta il Tibullo: il che 
à me scriverai, per non tirar adosso tante lettere. 
E così osserverai con gli altri amici tuoi. Ti mando 
la lettera del Paleotto : ma non ti venga pensiero di 
ristamparle, se non le riveggo io. M. Fulvio Orsino 
vorria stampar Virgilio * con Servio e Probo cor- 
retti, e con le sue fatiche, e con un’indice belio. E 
delle Sue fatiche piglierai privilegio, le quali li man- 
derò col primo corriero. E sarà libro da ogni let- 
terato. Ma però non è da farne piu che 5oo. Di 

* Tale edizione non fu eseguita da Aldo; e ciò che Piantino stampò 
iu Anversa, nel 156;, non è il lesto di Virgilio, ma la raccolta de’luoghi 
da esso imitali dal greco, coi passi greci, Virgili us collatione scriptorum 
grncorum ìli usi rat us, opera et studio Fulvi i Frsini. 8°. 



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LETTERA VII. 9$ 

nuovo si ha da riveder il Breviario da persone de- 
putate dal Papa ; e Dio voglia non bisogni rifar la 
mela de’fogli. Si è fatta tre volte Congregatione in 
questa settimana da Morone, presente il M.'“ del Sa- 
cro Palazzo, con tanti travagli, che non so dove io 
habbia il cervello, e non so ebe fine seguirà : tanti 
contrarij da tutte le parti veggo.Voi non vi movete, 
se non vi scrivo. Che voglio prima veder le cose o 
acconcio, o in tutto guaste. 

Al mio car."" figliuolo Aldo Manutio. 

Vehetia. 



VII. 

Figliuol car.” M. Giulio col quale ho or- 
lato, par che si risolva di non partir di qua per molte 
cause, massime c’hora il padrone lo trata assai bene. 
Aspettare i libri del fratello di M.Morgantino,e li dirò 
il prezzo, e mi farò dar il porlo. Il Statio non vego; 
ma come il Basa sia venuto, egli lo vedrà piu facil- 
mente. Ho ricevuto il Dionisio Areop.* greco. Se poi 
haver le traduttioni à buon mercato, pigliale. M.Gio. 
Maria Gìovio andò fuor di Roma, ne è ancor tornato. 
Come ci sia, havrà quel raggionamento d’historia. 
A Maria si daranno le cistelline, a donna Margarita 
la gazina ; et io terrò il coltello. Aspettavo avisp del 



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q6 LETTERA VII. 

Trentino. Quanto al bene evenìat, mi par di ricor- 
dar die l'opcnionc mia stampata sia dipennata, e 
fatto il contrasegno in margine, che chiama la ri- 
messa, la quale ho fatta, ma desiderava di commu- 
nicarla col Ferrarlo di Milano;e credo sarò à tempo, 
e però non te la mando. Mi contento clic si stampi 
lamia Epistola à Pio quarto, e quella al Tunitiano in 
nome del S. r Bonifacio: ma bisogna metterci inanti 
qualche cosa per mostrar che è fatta à nome d’un 
Principe. Ho trovato il luogo di Plinio, sopra il 
quale havevo posto l’incontro di Giovenale e di 
Livio, ma non di Silvio, ne di Tacito. Sopra clic ti 
avertisco à non fidarti di Vegetio che è in tutto di- 
verso dall’ordine militare de buon tempi, e mas- 
sime da Polibio che ne parla divinamente; e dei sa- 
pere ch'WCeaUmouc non habebalsummuni in caslris 
impe rium, ma exequebatur imperium cos. E dopo il 
Consule, il primo era il Legato ; dopo il Legato il 
Tribuno de soldati; dopo il Tribuno il Centurione, e 
tra i Centurioni era il piu honorato quello dell’or- 
dine de i Triarij, che si chiamavano primi pili; c credo 
haverne scritto. Quanto al Commentario delle ad Att. 
aspettal o la venuta del Basa, c cosi circa le mie Epis- 
tole. Intanto vorrei sapere, se Domenico si conten- 
tasse stamparne il numero di 5 oo, al prezzo che si suol 
dare, ciò è sette ducati la balla. Che essendo intorno 
à 60 foglj con le gioiite e la tavola, verrebbe intorno 
à 70 scuti di spesa. Non li dar certezza, ma intendi 



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LETTERA VII. 



97 

l’animo suo, se ti pare. Se anche giudichi meglio 
soprasedere che il Basa gionghi à Roma, o il Tren- 
tino à Veuetia per scoprir paese, fa tu. M. Carlo Ma- 
latesta ti saluta ; partirà fra dieci dì perSiena mal so- 
disfatto della corte. M. Alessandro Taddei è con 
Monte*, come ti scrissi per altre. Il cingiale fa la 
guardia alla mia camera, e mi e molto caro. Quel 
busto del Falconio si conserva. Circa il debito di 
Nicolò, vedi quel che scrissi à tua madre quando 
egli partì di qua, perche le scrissi il conto intero; e 
dami aviso se tua madre ebbe la lettera e l’ha ser- 
vita; se non, ti mandarò io il conto di qui. Non ini 
occorre dirti altro salvo che Gio. Maria di donna 
Eusebia si è partito per non voler un lavoro hone- 
sto, havendo fatto mille errori nelle signature; nu- 
meri; et altro, come è suo costume. E nel partir non 
mi ha detto una parola : anzi ha lasciato Ercole à 
mad.* Paola con uno scudo al mese, e le spese : et al 
mio Proto, che glielo havea dimandato da parte mia, 
con miglior partito, havea detto, che voleva menarlo 
à Yenetia seco. Non parlo di altre sue malignità, e 
dell’odio scoperto contra la famiglia del q.( quondam ) 
Nicolò Girolamo, la quale ho raccolta perche ne ha- 
vea bisogno, e perche me ne servo piu che de lavo- 
ranti ch’io hahbia : e lui all’incontro ha fatto le sette 
per far poco lavoro : e l’haveria ottenuta, se non era 

* li Cardinal del Monte che potei» fu Giulio DI. 



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98 LETTERA TU. 

Jacomctto e Menego suo fratello, il quale ho levato 
dal torcolo, e posto alle casse per necessità ; vedendo 
che Gio. Maria non solo esso mi lasciava, ma non 
voleva lasciarmi Ercole, per privarmi di due compo- 
sitori in un tempo: et un altro mi havea corrotto, 
il quale stava per partire, se io non rimediava. Vedi 
che tradimento è stato questo. Ma sia pur certo di 
non mettervi piu piede in stamparia. Di à tua ma- 
dre, che non gli presti un quatrino : e tu , se ti dice 
cosa alcuna, digli che di tutto sei informato , e che 
parligli altro. M. Oratio già tre mesi volea mandarlo 
via con Ercole, perche si era collegato con M.° Fran- 
cesco, e menavano le cose à suo modo: et io di M.° 
Francesco contentai che si mandasse via : di Gio. 
Maria non volsi , e feci tanto con molte parole che 
M. Oratio lo lasciò, però con disegno di non te- 
nerlo lungamente. Ma lo haverei ad ogni modo di- 
feso, se non mi dava questa occasione, oltra le altre, 
di non voler far qualro formette di antighetto*, e 
cavar il rosso : e Jacometto ne fa cinque e mezzo, e 
ne farà sei quando mi tornerà bene. Son certo che 
farà ogni mal officio con quei stampatori, perche 
non vengano in qua: et all’arrivo di questa doverà 
esser giunto à Venetia. Non ha voluto aspettar Giu- 
lio Bolani, che ha da venir à Venetia, per cosa, che 



* Antighetto era probabilmente il nome che davano a qualche sorlo 
di piccolo carattere. 



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lettera vii. 



99 

saperci. Si farà hoggi Congregatone : se cosa seguirà 
d’importanza, te ne darò aviso. Saluta tua madre, e 
sta sano. Di Roma a 19 Settembre 1567. 

Tuo padre, Paolo Mas.' 

Poscritta. Ti mando una lettera del nostro Proto 
M.° Bartolomeo, indirizzata à Francesco Maruco : il 
qual venendo à parlarti, e che voglia venir à Roma 
con un battitore, di à tua madre, che gli dia quattro 
scudi d’oro , poi il viaggio suo e del battitore : e 
quando volesse di piu esser commodato di qualche 
cosa, non guardi à dargli due o tre scudi di piu. 
Che M.° Bartolomeo mi ha detto tanto bene di lui, 
che desidero di haverlo. M.° Giovanni col suo com- 
pagno non mi riesce fin hora, come credeva. Forse 
miglioreranno, come ha fatto Galeazzo e Battista da 
tre mesi in qua. 

Al mio car figliuolo Aldo Manutio. 

A San Paterniano, n la stampa , in casa Tran. 

Venetia. 



7 - 



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ion 



LETTERA Vili. 



Vili. 

Figliuoi. car." Per ispedir la scommunica di 
mad.* Genon ...* bisogna haver la terra, dove suo 
padre mori, e la diocesi, cioè sotto che vescovado è; 
e subito tc la mando. Del Tadei già due volte ti ho 
scritto che sta con Monte. Ho dispiacer e maraviglia 
delle mie lettere smarrite: c vedesi, che con tutta 
la nostra innocenza, però non ci mancano nimicò 
Aspetto i libri del Comandini : li quali, non so se il 
Pinelli mi dona o me li manda per dar ad altri, 
come già fece l’opera del Maranta; perche non vo- 
glio pagar vettura per altri. Giulio Bolani è partito 
per Venetia per fornirsi di ciò che gli bisogna à la- 
vorar due torcoli nel Breviario di 8.°à spesa del Po- 
polo, poiché non potiamo supplir al bisogno. Credo 
che sarà la ventura di Giulio ; perche si servirà di 
due figliuoli, di sua moglie, e di se stesso. NeH’ultiina 
Congregatione i S. ri Deputati mi dissero, che quando 
tu volessi porre in Boina una stampa, ti mantereb- 
bono due torcoli nel Breviario da ristampar à riga 
per riga, et un torcolo di Immanità, in una casa se- 
parata da questa. Ho risposto, che il guadagno è in- 
feriore ai travaglio, et alla fatica: pure, che te ne 



* Mina il fine dello parola , essendo taglialo il foglio. 



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LETTERA. Vili. IOI 

i 

scriverci. Il guadagno , al conto che ho fatto, saria 
200 A l’anno, e lauto piu, quanto si sapesse cercar 
gli a vantaggi. Questo poco mi moveria: ma perche 
alla fine della mia condotta, se non prima, voglio 
ritirarmi a viver à modo mio, alhora, se tu fossi 
assuefatto già à servir questi S. ri , potrebbono rimet- 
terti in luogo inio, se non con lauta provisione, al- 
meno in buona parte. E Roma , che è terra da gio- 
vani, per le molte mutationi, e non da vecchi, po- 
trebbe esser tua stanza per qualche anno. A Venetia 
tu sai, che non si da provisione : e nella stampa, o 
con compagnia, o senza, credo che oltra le spese 
della casa, poco avanzerai. E di tuo zio , si come io 
son chiarito da molti anni in qua, e però mi disposi 
à venire à Roma, poi che da lui non poteva haver 
un aiuto al mondo : cosi tu ancora in parte dei es- 
serne chiaro, e se tu fossi al bisogno, te ne chiari- 
resti molto piu. Si che bisogna che tu pensi à ciò 
che può avvenire, et occuparti in qualche cosa 
utile. So, che il stampar qui è cosa fastidiosissima. 
Ma è maggior fastidio, l’haver bisogno di altri -, e 
questa causa mi fa tolerar cose infinite , che volen- 
tieri lasserei. Volendo tu il parlilo, dammi aviso; e 
lassa far à me del resto. Non volendolo, per non en- 
trar nel travaglio della stampa; dimmi l’animo tuo, 
che, quanto à me, non te ne essorto, ne dissuado: 
dovendo esser tutta impresa tua, cosi dell’utile, come 
della fatica. Aspetto il Rasa: e del Trentiuo, come 



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102 



LETTERA Vili. 



sia tornato, dammi aviso , clic ha concluso. Perche 
à miei pensieri m’importa sapere , se ha da star in 
Venetia o no. Anche Piantino di Anversa cerca par- 
tito : e noi habbiamo scritto, se vuol venire , che se 
gli farà buona condicione : e se qualche altro buon 
stampatore, povero, volesse lavorar qui Breviarij,e 
Messali, e Diurni, se gli darà da fare per qualche 
anno. Perche non possiam supplir noi al gran bi- 
sogno che si vede. E potrebbe esser, che alla fine di 
questa condotta, si avanzasse contra la opinione 
nostra, tanto che mi comprassi un’honorato officio: 
si che, non volendo tu entrar in questa cura, vedi, 
se qualche huomo sofficiente, e da bene, come era 
M.° Girolamo, volesse venire: che se gli darà da la- 
vorar a quanti torcoli vorrà , se ben fossero dodici : 
e cosi si è determinato. Del Tressa, mi dispiace: e 
però è buon viver con le sue fatiche. Sta sano, e sa- 
luta tua madre. Di Roma à 27 settembre , 1 56 '/. 

Tuo padre, Paolo Mail* 

Al mio car." figliuolo, Aldo Manutio. 

Veketia. 



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LETTERA IX. 



io3 



IX. 

Figlidol car." Aspetto la risposta del Tren- 
tino : perche, se egli viene à Roma, vorrei per manco 
tuo fastidio accompagnarti con lui. Trattanto, non 
venendo tua madre questo verno , mi piacerla, che 
si stampasse il mio Commento ad Att. e le mie Epis- 
tole latine in questo modo, un foglio del Commento 
al di, una forma delle Epistole, una delle Eleganze: 
la qual è necessaria per non far gran numero del 
Commento, ne anche delle Epistole. E sarà in com- 
pagnia del Basa: al quale ho detto , che, se tu vuoi 
cura della correttione, ti sia dato il premio : e se ne 
contenta. E certamente non credo , che taute mie 
rimesse nel Commento fossero bene intese da altri 
che da te. Quanto al stampatore, lascione la eletta al 
Basa; poiché veggo che il Nicolini, e Percazzini si 
portano bene : et i Guerri mi hanno trattato di modo, 
che non voglio piu haver à far con essi loro.Non so, 
come si habbino preso sicurtà, dopo rinunciato l’ac- 
cordo, che meco ha veano, stampar con l’ancora le 
Epistole ad Att. e scorrette al solito. E pur, essendo 
tu e tua madre in Venetia, dovevano haver qualche 
rispetto. I conti ancora non vengono ; et il Basa dice, 
che gli aspetta. Del già nostro sbardellato è un 
pezzo che intesi. E sarà presto scommunicato dai 



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LETTERA IX. 



» 

k>4 

Papa: il quale ha scrino un breve al Redi Polonia, 
commandandogli , che lo cacci del suo regno. Ve- 
desi quanta è la imprudenza de’giovani , et il tras- 
corso della libidine , che costui , ch’era il primo 
appresso l’Imperatore, e senza duhio saria stato 
Cardinale, innamorato in una donua ha lasciato il 
Vescovato, e la Corte; e si è maritato, essendo in 
sacris , perdendo l’honore e l’aniiiia. M. Nicola de- 
gli Angeli, qui presente, ti si raccomanda, e dice, 
che, se vuoi fargli stampare il suo quarto di Virgilio, 
in ottava rima, te lo manderà.Quanto al nostro Jaco- 
boni, malvolontieri parte di Roma: e facendolo, vor- 
rebbe tal salario, che contrapesasse alla perdita di 
questa città. L’Arigoni è uscito della religione. Il 
Casario è piu accarezzato, onde credo, che rimarrà. 
Ancora non son giunte le mie scritture. Attendi alla 
sanità , e studia qualche cosa. Io ho ricevuto da 
M. Fulvio molte inscrittioni antiche, delle quali 
crede, che non babbi la maggior parte. Le farò co- 
piare. Il Plautino di Anversa cerca partito : e con 
lui si tratta per conto nostro, c con altri ancora: ma 
vorrei il Trentino, piu che tutti. Di Roma, à 18 di 
Ottobre, 1567. 

Tuo padre, Paolo Man.“ 

Al mio car.“" figliuolo, Aldo Manutio. 

A San Patemiano alla stampa. 

Venetia. 



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LETTERA X. 



io5 



X. 

Figlidol car.” Nelle mie lettere passate io ti 
scrissi, che desiderava tu atteudessi alla correttione 
del mio Commento delle ad Att. e delle mie Epistole 
latine, il volume. delle quali ho dato da portarti à 
M. Nicasio Cassetano, il qual è partito questa mat- 
tina. Fatto questo, se tua madre vemrà in qua , tu 
l’accompagnerai : e dapoi si piglierà quel partito, 
che piu giovevole alla vita tua parerà. E quando 
ella, per qualche accidente, non venisse, medesima- 
mente troverò modo, che tu non stia otioso, o in 
quelle parti, o in queste. Quanto ali’andar in stu- 
dio, hora non mi truovo il modo da mantenerti, per 
essermi falliti molti pensieri : ma se pur sarà-questo 
il tuo pensiero, condotta che sia tua madre à Roma, 
potrai esseguirlo: e sarà meglio, che tu vada in 
qualche città piu vicina à me , per ogni rispetto. 
Ma, se ti parerà di entrar nelle fatiche della stampa, 
oltra che mi levarai fatica, non ti mancherà da que- 
sti S. ri honesto trattenimento. Il Trentino mi signi- 
fica che volontieri stamperia à Venetia per questi 
S." Ma non se ne contentano , c gliene scrivo, lo 
vorrei, che gli dessero partito à Roma , e che esso 
venisse: sperando, che con tempo tutte le fatiche, 
e tutto l’utile, rimanessero sopra voi due. Se questa 



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lofi LETTERA X. 

sorte di vita, alla quale attendo già tanti anni per 
mantenimento della casa, non fosse di tuo gusto; o 
la tua complessione non potesse reggere à tanto 
travaglio ; ti contentarò dello studio legale, quando 
la spesa sia tale, che io possa sostenerla. Intanto 
miglior cosa non mi sovviene , che stampar gli ol- 
trascritti libri à spese del Basa, il qual ci dona due 
scudi per balla : che saranno à un torcolo circa 
quindici scudi il mese : li quali, fin che starai con tua 
madre in Venetia, spenderai in servitio della casa 
con quel buon governo che saperai usare , e che al 
nostro stato si conviene. M. Pirro, o perche, ve- 
dendo le mie fatiche, dubita, che io cada sotto il 
peso, o perche sia ammonito da altri , ogni di mi 
ricorda , che ti chiami à Roma : e forse va à buon 
fine. Vederò che risolverà il Trentino. Sta sano. Di 
Roma à a 4 di Ottobre, 1567. 

Tuo padre, Paolo Mai».' 

Un gran Sig. r spagnuolo, che alcuna volta mi vi- 
sita, e studia le ad Att. col mio commento, mi ha 
mostrato in esso commento una traspositione di 
alquante righe, che sono à c. 5 i,versu 16, e vanno 
à c. 46 , versu 18. Le parole sono queste, Audi au- 
temjìlius infino à Pio* lib. 37, le quali vanno ri- 
messe à c. 46 , v. 18 dopo Vo...*Nel primo delle 
ad Att. del 1 567 mi mostra infiniti errori. 

* Le due parole seg. con * non si capiscono bene. 



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LETTERA XI. IO7 

Il Statio ti ricorda e prega dell’ultimo foglio, dove 
sono le correttioni. 

Al mio car."" figliuolo, Aldo Manutio. 

, Veneti a. 



XI. 

Figliool car."* Del Commento ho consigliato 
io che ne faccino soli 5oo perche ci sia presto causa 
di ristamparlo : e cosi potrò forse con maggior otio 
ricorreggerlo. Quanto poi al nostro interesse , non 
patiamo : perche a ogni via quel torcolo va pieno 
con la giunta del Catechismo : e cosi non vi man- 
cheranno li quindici ducati il mese, fin che starete 
in Venetia, che sarà commodo trattenimento. Finiti 
questi miei libri, si piglierà partito circa i casi tuoi. 
Trattanto se il Trentino viene à Roma, vederò che 
ne nascerà; perche mi bisogna pensar à molte cose 
insieme. Non veggo il Statio: gli dirò quel che mi 
scrivi : benché da lui poco speri. Al mag.‘° M. Lo- 
renzo Massa* dirai, che la mia condotta dura ancora 
cinque anni e mezzo: al qual tempo se sarò vivo, 
penso di ridurmi à riposare in quella felice patria : 
e se alhora potrò servire questi Gl.™ S. ri lo farò piu 



* Massa, celebre medico di quel tempo, il quale ha scritto un trattato 

de morbo gallico. 



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io8 



LETTERA XI. 



che volontieri. Darò quelle cartelle al fratello di 
M. Organiino.* Ti mando una lettera dell’ Ammirato 
di Napoli: per la quale vederai, come bisogna co- 
reggere alcuni errori nelle lettere dedicate al Mar- 
chese di Vico, per sodisfar a’due fratelli, il S.' Ber- 
nardino Rota , et il S.' Alfonso , chiamati messere , 
e non Sig.”Sta sano. Di Roma, à gli 8 di Novem- 
bre, 1 567. 

Tuo padre, Paolo Mah.* 

Ho ricevuto il Dionisio tradotto. 

L’Euripide, et il Brussonio darò al fratello di 
M. Organiino. Non mi ricordo il prezzo. 

Al mio carT" figliuolo, Aldo Manutio. 

Alla stampa à San Paterniano. 

Veketia. 



* llu pili volle, senz’alcun ct|iiivoco, letto net manoscritto, cd in con- 
srquenza stampato, M. Morgantino. Qui due volte nell'istessa pagina è 
chiaramente scritto V. Organzino. 



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LETTERA XII. 



,0 9 



XII. 



Figlidol car ." 0 Ti rimando li due fogli di 
quel da Palermo, con la epistola attribuita à me, la 
quale non può esser piu inetta di quello che è in 
ogni parte: e voglio ad ogni modo intendere, chi è 
stato cosi temerario, che babbi cercato di dishono- 
rar me, per desiderio di honorar se stesso. Non so 
che voglia dire à c. io dove pare ch’io hahbia stam- 
pato una sua oratione de ehquenlice dignitate. Non 
so, se Domenico Guerra per sorte l’havesse stam- 
pata lui con l’ancora, à instanza di Lorenzo, suo co- 
gnato, che sta in Palermo. Tu non mi scrivi come 
camini inanti la stampa del mio Commento , c se se 
ne fa un mezzo foglio al di, o un foglio intero, come 
io ordinai qui col Basa. Altramente anderia la cosa 
troppo a lungo. Mi piace, che tu babbi havuto il vo- 
lume delle mie epistole stampale. Le scritte ho ri- 
vedute tutte, et aggiontovi le fatte dopo la tua 
partita. Ho anche commentata la vita di Attico , e 
con mia satisfattione.il commento ad Quintum fra- 
trem si è trovato , et attendo à rivederlo. Ci sono 
piu aggiunte che io non credeva. Tutte le cose so- 
pradette ti manderò, come habbia messo fidatole 
tu attendi alla correttionc del Commento con ogni 



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I IO 



LETTERA XII. 



diligenza. Scorrilo inanzi tutto , quanto alle giunte 
scritte, per assicurarti, che non manchi cosa alcuna. 
Ti mandai due epistole, scrittemi dal Lomhardini. 
Del Piantino ogni cosa è in contrario. Egli è in 
Anversa, e si apparecchia à stampar il Breviario con 
licenza nostra, offerendoci buon partito: et il Car- 
dinale Granvela negotia e promette per lui quanto 
bisogna. A me scrive una lettera honorata,e lunga. 
Il Trentino non mi scrive; faccia mo lui. A me ba- 
sta havcrlo posto qui in molta stima; del resto io 
non so intender chi non parla. A Turino non speri, 
perche i’Ambasciator del Duca negotia con noi, che 
vogliamo adoperar le carte di Savoia. Questo solo 
dico, che se di qua da Natale non si lascia inten- 
dere, potrebbe passar la occasione : c chi non potrà 
uscir per la porta , uscirà per la finestra. Hieri 
M. Pirro mi disse: Vorrei che il Trentino venisse 
per discarico vostro ; clic mal volontieri vi veggo in 
tante fatiche. Il garzone di Domenico Guerra non è 
qui : e se comparisse, sta sicuro, che o lo rimanderò 
à Venetia, o lo caccierò di Roma. Giulio si mara- 
viglia, come sia venuto in cosi mal concetto. Del 
Castelli, o quanto mi duole: e quando intesi che 
volea tener Accademia in Padoa , tenni per certo 
che non riusciria. Indi è nata la melancolia, e da 
poi la frenesia. Il Basa si scordò di scriver al Da- 
miano: bora mi ha promesso fermamente di scri- 
vergli, che vi dia quindici ducati di moneta; e du- 



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LETTERA XII. 



I I I 

rante la stampa, credo, che correranno ogni mese: 
che cosi siamo d’accordo. Non mancar della parie 
che tocca à te, che è la correttione. Questi danari, 
come scrissi già, spenderete per casa, con quel buon 
governo, che è troppo necessario al nostro stato. 
M. Achille Stalio mi ha mandato una poliza, pre- 
gandomi à scriverti , che vorrebbe infino à a5 de 
suoi Tibulli. M. Fulvio Orsino gli ha cavato un bel- 
lissimo Cesare, nel quale truova correttioni impor- 
tanti, e tutto ne offerisce. Ha havuto anche il Sal- 
lustio antico. Al Pachiugetto Giulio dice non restar 
piu che due mocenighi, e soldi otto. Il friso non 
mandar, se non viene persona fidata. Parlerò al fra- 
tello del libraro, di quanto mi scrivi. Ma à questi 
tempi, il riscuoter danari, non è cosa facile. Tutta- 
via gli parlerò, e darotti aviso della risposta. Giulio 
non può mandar danari per questo corriero: ma 
senza fallo mi ha promesso mandar per il prossimo, 
et io ne farò instanza. Ancora non sono giunti i ca- 
ratteri. Quanto à Avanzino, non entrar à pagar ne 
poco, ne assai, senza mie lettere. Giulio dice, haver- 
gli detto, che gli manderia di qua qualcheuna delle 
sue historie. Non so, come venga à richicdernete, e 
che per B. 36 cominci à far lamenti: come se fosse 
in pericolo di perderli. Vedendo il Trentino , gli 
dirai, che per questo altro corriero gli farò rispon- 
der le I. a66 per il corsivo, che non è ancor giunto. 
Parla con tua madre, e fatemi sapere, che modo ha- 



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I 12 



LETTERA XIII. 



vete di satisfar alla paga del fitto, clic sarà il prin- 
cipio di Genaro. Dammi aviso, che si pagauo fiora 
le carte comuni la balla, dopo le rotte delle cartiere. 
E state sani. Di Roma, à 29 di Novembre, 1567. 

Tuo padre, Paolo Man.* 

Al mio car figliuolo , Aldo Manutio. 

Venetia. 



xm. 

Figuool car."" Finito che sia il Catechismo, 
vedi, ad ogni modo, che si facci fin foglio del com- 
mento, et uno delle mie epistole latine :c non Rin- 
cresca corregger quattro stampe nella età che sei, 
e per lionor della casa, il quale alla fine non è di 
altri che tuo. Al commento farai la tavola ne lunga, 
ne breve, ma toccando le cose di sostanza. Col pri- 
mo olio che Dio mi doni, al qual forse mi avicino 
piu che tu non credi, voglio rivederlo à modo mio: 
e so che lo migliorarò assai. Quanto alla tavola, non 
perderai la fatica: attendi pur con diligenza; e ri- 
cordati, che il credito acquistato con la stampa , ci 
ha mantenuti, e mantiene: e che non bai altra pos- 
sessione: perche à tuo zio non è da pensar punto. 
Si che aprigli occhi, e fatti honore: perche non ci 



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LETTERA XII t. I I 3 

sarò sempre io , ne haverò sempre questa provi- 
sione. 

Fa prohibir à Domenico il stampar quella epis- 
tola finta in nome mio: e dilli che ne scriva à suo 
cognato à Palermo. Del Gualtieri, non so altro: 
è giovane atto à insegnare, e di lettere assai buone. 
M. Giulio sta pur là: dove molte cause lo riten- 
gono. Io gli voglio gran bene: e non mancherò 
di aiutarlo, come haverci fatto, se il S. r Torquato 
Conti uon era consigliato di metter il figliuolo 
in mano de Giesuiti. Mi è venuto in mente, che 
niuno al luogo del Robortello saria piu atto del 
Ferrarlo, che è dottissimo et ingeniosissimo di anni 
55 . Parlane con qualcuno: che quando fosse ricer- 
cato, forse accettarebbe.il Cardinale Vitelli ti ri- 
corda quel che ti ha scritto. Rispondigli con bel 
modo, perche qui ogniun può à qualche tempo. E 
sta sano. Di Roma, à 20 di Decembre, 1 567. 

Tuo padre, Paulo Man.“ 

Del Dolce, che fu poco buono, non è da curarsi : 
ma del dolcissimo padre Ottavio (Pantagato), clic 
tanto ci amò, chi mi consolerà. Mori hierisera,à tre 
hore di notte, di doglia di fianco. 

Al mio car. m ° figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



8 



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LETTERA XIV. 



I'/» 



XIV. 

Figmuol car.“ Qui è il Trentino, il quale, 
dopo molti ragionamenti seguiti tra lui e me, ha 
fatto la sua dimanda in capitoli, la quale è in mano 
di M. Pirro. Dimanda gran partiti: e ancora che io 
gli habbia fatto toccar con mano , che in otto tor- 
toli guadagnerà cento scudi al mese; nondimeno non 
se ne contenta, e dimanda altre cose. Tuttavia, ogni 
poco che si riduca all’honesto, spererò di poter con- 
chiudere. Raccomandami aH’ecc.'* Bernerio, il quale 
può veder quel che ho fatto por lui: e se lussi dis- 
occupato , vorrei esser suo procuratore. M. Giulio 
piu di una volta ha risoluto e di restar, c di partire 
di dove era : alla fine se ne è partito, e credo anderà 
da Vitelli. Poco guadagno ci sarà : ma vorrebbe uscir 
di pedanteria. Quel librazzo del padre Ottavio è in 
mano di Farnese con altre scritture; ma non è cosa 
di momento. Il tuo ritratto si haverà. Quel del 
p." Ottavio non si è cavato, perche nissuno se ne è 
curato; et io non ho potuto tolerar di vederlo morto. 
Fu sotterrato à canto la sagrestia; e si porrà nel 
muro una pietra con i’epilaphio o di frate Onofrio, 
che ha detto di voler farlo, o di M. Latino, che lo 
ha già fatto, con la mia correttione: ma non mi sa- 
tisfa. M. Fulvio, havendo veduto quel che scrisse 



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LETTERA. XIV. 



I l5 

M. Gentile Delfini della toga, e quel che ne ho 
scritto io, ha conosciuto che è fatica imperfetta, e 
per honor deU’auttore ha risoluto di non darla in 
luce. Il Casario ha promesso al Basa , che quelle 
scritture si haveranno. Vedendo Pece.'* Gadaldino, 
dirai, che ho fatto col Cardinale Sirletti tal officio 
per M. Marcantonio suo figliuolo, narrando la qua- 
lità de costumi, l’ingegno, e la dottrina della lingua 
greca, che si è contentato accettarlo in casa; favore 
segnalatissimo ; e che viva contentissimo di questo 
suo primogenito, che gli fa honore. Il detto Sirletti 
vorrebbe le opere di M. Tullio di nostra stampa , 
delle piu corrette. Ho promesso di scrivertene, acciò 
tu te ne informi: le ristampate da Domenego so 
che sono scorrettissime. Le robbe di Giulio non 
sono ancora giunte, ma si aspettano di horain bora : 
e cosi haveremo le cose che mandate. Informati per 
via sicura, che seguì di quel commandamento fatto 
à Giulio dalli S. H Proveditori di Commune: e se 
quei dell’arte hauno fatto altra dimostra tione. Dammi 
aviso, se hai havuto quella bella antichità , che ti 
mandai, venuta dal Ferrano. Darai l’alligata à Fran- 
cesco Maruco tiratore , o gliela farai dare. Il proto 
nostro M.° Bartolomeo gli scrive da parte mia che 
venga con un battitore, e due compositori: e po- 
tendo anche menar due altri torcolari, li meni. Ve- 
nendo, fagli dare due scudi d’oro per testa , da tua 
madre: che subito ve li rimetterò. Ma se venisse con 

8 . 



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LETTERA XV. 



I iG 

un battitoi' solo, e che volesse di piu à conto di suo 
salario un par di scudi, se gli diano. Venga senza 
strepito; che qualche maligno non cercasse d’impe- 
dirlo. Non volendo venire. Iodica schietto, acciò 
che si possa far altra provisioue. Dimani à bore 1 7 
è intimata la Congregationc per espedir ilTrentino. 
Prego Dio che illumini questi S." à determinare il 
meglio. Non ho tempo di mandarti quelle antichità, 
cioè di cercarle: ma le manderò per il Trentino, 
che partirà quest’altra settimana. Saluta tua madre, 
e sta sano. Di Roma à 3 dì Genaro(i568). 

Tuo padre, Paolo Mas.’ 

Vorrei sapere , quanti fogli è venuto il Cate- 
chismo. 

Al mio car. "' figliuolo, Aldo Manutio. 

Veneti a. 



XV. 

Consorte car.** Mi rallegro, che Aldo sia 
tornato sano , et cosi delle nozze della sorella di 
Mons.Troiano;et così vene rallegrarele con loro da 
parte mia. Li vinticinque scudi andavano à M.°Ni- 
colo per parte della spesa che fa , et gli ha fatto 
rispondere il Basa, à conto di certe figure, che fa in- 



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LETTERA. XV. 



• *7 

tagliare per questa stampa, et cosi di altre robbe. 
Quanto alla afiìttatione, ho inteso da Mons.' Pesaro, 
che M. Polo non vuol farla per piu che due anni , 
come è il costume della Terra, ma che gli ha pro- 
messo da genlirhuomo di non voler mai piu far 
mutatione, salvo se non fabricasse, perche ha animo 
un giorno di fare un bel palazzo; et cosi bisogna con- 
tentarsi di quello, che esso vuole , poiché la casa è 
sua. Ben vi dico, che si viene à crescere il fitto di 
trenta scudi l’anno , dandoli di piu dicci scudi a 
l’anno, e tenendone ducento morti. Di che però mi 
contento per sodisfattionc vostra, et di Aldo. Che 
in vero la casa è assai commoda, benché sia vecchia. 
Mi pare, poiché sete stati tanto nel solar di sopra , 
che ci stiate ancora fino alla fine di Giugno, che 
sarà apponto la fine di sei mesi. Et credo che l’ul- 
timo di Giugno sia il fiue della affiltatione con 
M. Polo, et poi cominciarete à pagare dieci ducati 
di piu à l’anno. Chiaritevi se è come vi dico : che 
credo sia cosi : o pure l’affitto dura infino à Natale. 
Il che se fusse, M. Polo haverebbe fatta la dintauda 
avanti Natale, c non di quaresima. Datemi aviso se 
volete che io vi mandi le perle di Mons.' Pesaro 
per M. Giulio, il quale partirà presto ; e clic metta 
li ducento scudi à frutto, con li altri della paga di 
San Giovanni. Maria non scrive molto volontieri, 
et attende à lavorare , e sta molto contenta per la 
buona compagnia che li fanno quelle Monache, et 



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i i8 



LETTERA XVI. 



massime la madre Ministra, alla quale dopo la par- 
tita vostra ho fatto tanti servitij, che non sa che far 
per amor mio intorno à Maria. Il Maranta ha ha- 
vulo la calamita et i libri. State sana. Di Roma, alli 
8 di Maggio del 1 568. 

V.* marito, Paolo Man.' 

Non è mollo interessante questa lettera, [ma' essendo la sola alla 
moglie, non si è voluta trascurare. Sullo stesso foglio viene la seguente 
lettera ad Aldo. 



XVI. 

Figliuol car." Non mi piaceva che ne tar- 
dassi tanto in Asola : ma poiché hai tardato per 
buona causa, ine ne contento, flora attendi à finir 
quei beucdetto mio commento con le gionte che 
mandai à tua madre in abseuza tua. Attendi ancora 
à far stampare le mie epistole latine, le quali potrai 
accompagnare co 1 commento, intanto si piglierà ai 
tutto qualche buon verso. Circa i libri di Vitelli, 
egli si muta di opinione et volontà cosi spesso, che 
vi si può far sopra poco fundamento. Tua madre 
mi scrisse di questi libri, et io Risposi, che Vitelli 
gli havea avuti dal Luchini,et che non gli bisognava 
piu se non due, de quali a lei scrissi il nome, e se 
non se ne ricorda, ue riparlerò col Cardinale ; ma 
credo fusse la Cronica di Eusebio in foglio per uno, 



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LETTERA XVI. 



| l 9 . 

et Carionc per l’altro. Del resto non accade pensar 
altro, perche se diinandarà, et risponderò. Dico circa 
quelle annotationi che vorrebbe sopra Terentio,et 
l’Epistole ad Attico. Quanto a M. Giulio da Terni, 
dubito che potremmo perderlo o per una via o per 
un’altra ; di tutto è da contentarsi : poiché vediamo 
per tante morti di amici et ultimamente per la morte 
inespettata di Frate Onofrio, cosi robusto, et cosi 
giovane, e per quella di Paolo scolare di M. Giulio, 
che è da pensare à miglior forma di vita. Ti mando 
l’Epitaffio che ho fatto al Cardinale di Carpi , al 
quale il Papa fa una bellissima sepoltura alla Tri- 
nità, come fece à Paolo IV. Et perchè S. S.‘* vuol 
rivedere questo mio epitaffio, et vorrà correggerlo 
secondo il suo gusto, cioè guastarlo, io ti mando la 
copia del mio apponto come voglio che stia. Circa 
la pensione, io mi impaccio cosi mal volonfieri in 
queste inlrate di Chiesa, che in niuna cosa piu, per- 
che vengono con carico di conscienza al che poco 
si pensa, et poi se ne rende conto à tempo che vor- 
remmo piu tosto esser vivuti poveri. Et mi mara- 
viglio che mio fratello havendo avuto una malatia 
cosi grave habhia ritenuto memoria et volontà di 
simil cose. In tal materia credo che tu sappi che il 
Concilio vieta il metter pensione, quando al pos- 
sessore non awanzi cento scudi di entrata ; et però 
se la nota dell’entrate arriva à questo segno man- 
dala : ma bisognarebbe che fosse autentica et appro- 



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ao 



LETTERA XVf. 



vata da persone, alle quali il Datario fosse costretto 
à credere, come sarebbe del Vescovo, o del Vicario. 
Sta sano. Di Roma, agli otto di Maggio, del 1 568. 

Tuo padre, Paolo Mas.* 
PIVS V. PONT. MAX. 

Ad beneficentiam natus, omnium laudandarum rerum cu- 
piditate curaq. excellens, qui cum optima mente summa po- 
testate divino munere coniuncta, quam sit praeclarum bene 
meriti» gratiam referre, quotidiani» declarat esempli» 

RODVLFO PIO CARD. 

Omni virtute principe viro digna per poi ito, morìbus ita 
temperati», ut summam gravitatem summa comitato condi- 
rei Christianae reip. ita studioso , ut ab eius dignitate , et 
commodo nullius unquam spe praemii, nuilius periculi metu 
aniinum abduceret, anno aetatis LXIII, morte non imma- 
tura, bonorum tamen omnium tristitia , et acerbitate ma- 
xima, erepto, 

AHICITIAE 
MON VMENTVM 
F. I. 



M. D. LXVIII . 



Non vi maravigliate, se non scrivo di mia mano, 
perche ho preso à servirmi nello scrivere un gio- 
vane costumato : c tengo due servitori , non potendo 
hormai piu reggere alle fatiche. 

A madonna Cateruzza Manulia, 
consorte car. m ‘ 



Venetia. 



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LETTERA XVII. 



iai 



XVII. 



Figliuol car." Ho ragionato con M. Me- 
tello, che fu già procuratore diMons.™ tuo Zeo quando 
era qui, et mi afferma che la riuscita della pensione 
è impossibile, e che hora le cose sono fatte piu dif- 
ficili che non erano già. Siche non bisogna entrare 
in praltica che non possa bavere effetto. Parlane un 
poco con l’eccellente Cingiaro amico nostro, et vedi 
se lui potesse dare qualche consiglio. E apponto 
amico di M. Metello, et l’adopera molto nelle oc- 
correnze ecclesiastiche. Ho fatto dimandare à molti 
procuratori, et non si può haver notitia di quel 
« M. Agostino Terentilli; siche potrebbe essere qual- 
che sviato. Io mandai le mie lettere latine scritte 
dopo la tua partita, insieme con altre scritture ap- 
partenenti al commento delle ad Atticum , pensando 
che tu dovessi esser ritornato da Asola. Et mi pare 
ricordare che tua madre mi rispondesse , che l’ha- 
vcva receute, et te le daria come fossi ritornato : parla 
con lei et dammi avviso. Ne ho fatto una à quel 
buon figliuolo che mori, della quale ti mando copia. 
Il Cardinale Alciato l’ha voluta, et cosi Sirletli. Penso 

havcrne scritto un altra à M. Agostino Angioletti, 

* 



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I 21 



LETTERA. XVII. 



che suol mandar da Fab.“°* delle inscrittioni antiche, 
et non nc ho ritenuto copia, ne delti Epitafi fatti à 
diversi. Vorrei sapere, se te n’ho mandato una scritta 
al S." Federico Vivaldi à Napoli. Il Basa hebbe un 
fascio -di scritture dal Casario già parecchi dì , et 
credo le Thabbi mandate; et quando non fusse, dirò 
che te le mandi, e che dica al Casario che li scriva. 
Dirai al mio carissimo compare M. Paolo Ramusio, 
che l’oratione del Cardinale Amulio, per saper mio, 
non si stampò; ma me ue accerterò come egli sia 
tornato da Rieti. È stato qui M. Fulvio hicri: al 
quale ha vendo io letto la partita , che tu mi hai 
scritto circa la inscrittione che è in casa del Cavalieri, 
mi ha risposto, che non sa se in casa del Cavalieri, 
o pur del Cavaliero Caro che morì : et però scrivi 
piu chiaro. Gli ho detto che è simile à quella che 
hai posto nel Ortographia alla parola Jupiler.**Circa 
la stampa, io haveva preso quello espediente, cos- 
tretto dal bisogno. Perche io non ho modo di man- 
tener un torcolo, non che due, con la propria borsa. 
E se beue le opere fussero vendibili, non si tocca il 
danaro se non iu spatio di sei, et otto mesi. Intanto 
bisogna haver polso da mantenersi. Se à questo tq 
vedi qualche via, la quale io non vegga, di poter 
mantenere quei due torcoli, de quali mi scrivi, dam- 



* Forse Fabriano. 

** Fin qui è d'altra reano. Il resto autografo. 

* 



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LETTERA. XVII. Ia3 

mene aviso ; che abbrazzerò il maggior utile, quando 
mi sia mostrato. Circa M. Giulio da Terni , non lo 
veggo disposto à venir in là: ne credo reggesse alle 
continue fatiche della stampa, essendo di natura 
troppo vivo, et a vezzo à questa vita di Roma. Non- 
dimeno, se volesse attendere, me ne contenterei. 
Ma à un torcolo, non mette conto, perche il gua- 
dagno non è piu che due & per balla ; e non si fa 
piu che 80 balle l’anno : e così il guadagno saria in- 
torno à 160 ducati l’anno; che saria anche poco 
per mautener la casa. A due torcoli si può satisfar à 
tutto; ma la spesa non si può fare, e commodare i 
librari di tempo, come fa il Trentino. Perche se due, 
o tre pagano in un mese, gli altri non pagano in 
sei. Dici, che l’arte è mutala; credo che da Bolo- 
gnino, et il Senese in poi, ci sia poca mutatione. Ne 
è da fondare la vendita di due torcoli sopra due soli. 
Mi piace che tu desideri ricuperar il credito perduto; 
ma truova modo di poter fare la spesa : che si pi- 
glierà qualche altro verso : poi che vedo, che quin- 
dici ducati al mese, senza spesa nostra , non ti pia- 
ciono. Vedi che si finisca il mio commento con le 
mie epistole, come fu promesso: e se non ti piacerà 
questo partito, non voglio che vada inanli; perche 
intendo che tu babbi ogni satisfattione. Io haveva 
animo di procurare, quando tu volessi fermarti in 
Venetia, che si apparentassimo con i Giunti, inten- 
dendo dal Basa, che ci è una figliuola del q. M. To- 



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LETTERA XVII. 



ll(\ 

maso con dote di cinque millia. c quando questa 
non riuscisse , si peusarcbbe à qualche altro buon 
partito. £ cosi haveresti modo di stabilire e la casa, 
e la stampa in te stesso. Ma, quando tu nou volessi 
maritarti, che di ciò ti lascio il libero arbitrio; non 
bisogna viver altrove che à Roma, per farsi degli 
amici, che possono à qualche tempo , migliorando 
di fortuna, beneficar altrui. Metti adunque in bilan- 
cia da un lato la stampa e la moglie in Yenetia, e 
dall’altro le speranze di Roma, con la cura di que- 
sta stampa, la quale se ben ha molti travagli, pur ci 
da da viver, e supplisce à molte cose : e tanto piu , 
che le fatiche mi aggravano hormai troppo , e saria 
tempo che mi ritirassi à piu quieta vita; il clic non 
posso fare per cinque anni, se tu non sei qui. Ma, 
perche io miro piu alla tua satisfattione che al mio 
bisogno, non ti constringo ne al venire in qua, ne à 
restar in Venetia ; e mi contentarò di qualunque di 
questi due partiti piglierai : e tu devi pensarci bene, 
vedendo l’età mia, e potendo creder, che l’ombra mia 
ti migliorerai partiti à tutti i mo'di.Quanto à Maria, 
ci è 1200 A in molti à instanza sua: ma non truovo 
il partito à modo mio, e ci ho atteso piu che non 
credi. Credo che sia entrata questo mese in dicisette 
anni : ma quando fosse entrata in diciotto, la ne- 
pote di M. Pirro si maritò di 20, et un’altra poco fa 
si è maritata di 24 ; siche non passa il suo tempo. 
Ma se venisse qualche ventura, non la lascierei. Se il 



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LETTERA XVIII. 






ia5 

Trentino va à Turino, farà piacere à gli stampatori 
di Venctia,e pensarà di fornire Italia e Pranza: ma 
forse non gli riuscirà. Sta sano. Di Roma à 1 5 di 
Maggio, 1 568. 

Tuo padre, Paolo Man.’ 

Al mio car.™ figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



XVIII. 

Figliuol car." Circa al Casario non posso 
dirti ehe scritture siano, perche non le vedo, et sono 
ligate come il Basa me l’ha date. Non mancarò di 
sollicitareM. Fulvio per conto di quella inscrittione. 
Ti ricordo à far dare espeditione al mio commento 
sopra le ad Atticum e cosi alle mie epistole latine, 
et mandoti una che ho truovata, all’Angelello , et 
un’altra fatta questa settimana. Dammi aviso se te 
ne ho mandata una alFornario,che comincia, ulrum- 
que Uetor , perche, dove tu non l’habbi, la mandarci. 

Il mio commento sopra I c Famigliali, tu sai quanto 
tempo è che fu finito: ma non è possibile che si stampi 
dove non son io ; et qui non si è potuto farlo, ne si 
potrà questi sei mesi per l’occupatione de Breviarij, 
Messali, e Diurni. Che, per cominciarlo, e poi in- 
termetterlo, come sia fatto a Venetia di quelle delle 



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LETTERA XVIII. 






ad Atticum , non mi piace per diversi rispetti. 
Quanto all’andar in studio, con tutto che mi tornasse 
meglio il guadagnare hora, che il spendere, non res- 
terò però di contentarti , finite che siano le sopra- 
dette mie due opere. Intanto pensarai meglio a casi 
tuoi, per pigliare quello espediente che mi scrivi alla 
tua vita: poiché il venir qua per sgravarmi non ti 
sodisfa , e manco il partito di Damiano, o per dir 
meglio del Basa. Perche non ho che far con Da- 
miano, il quale esseguisce quello che di qua li è 
scritto dal Basa. E se vorrò obbligar il Basa per dui 
o per tre anni, esso non se ne retirerà. Dico per as- 
sicurarci del continuare di che tu dubiti. Il dar a 
balla, come ti scrissi, ricerca fondamento diverso 
da quello che noi habbiamo : salvo se non nascesse 
qualche nuovo commodo per la via che ti scrissi. 
Circa quello Àndriani quanto più mi piace, tanto 
meno spero, avertito dalla sperienza di simil cose. 
A Torresano, se ti constringeranno a parlargli di 
compagnia, dirai che per hora non ci posso atten- 
dere. Intendi se il Faris ha ristampato il Catechis- 
mo latino, con l’Ancora, e sarebbe questa occasione 
di riparlarne al legato, il qual già scrisse, che il 
Faris havea promesso di non ristamparlo più. E sta 
sano, di Roma, gli 4 di Giugno, i568. 

Manca la sottoscrizione e l'indirizzo. 



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LETTERA XIX. 



*7 



XIX. 

Figlicol car.” Già ti ho scritto, che ristam- 
pato che sia il mio comento e le mie epistole, per le 
quali opere, se ben ti ricordi, tu andassi a Venetia, 
mi contento che tu vada in studio dove vuoi : che 
non ti mancherò di trattenimento conveniente alle 
forze mie. E quando la continua fatica non ti piac- 
cia, per questo tempo che le sopradette opere po- 
triano durare, truovisi un correttore diligente, e 
consegnagli le copie ordinate , et acconcie: e cosi 
scarico di questa cura, piglia quello espediente, ché 
tu stesso più desideri : che cosi farò ancor io, sgra- 
vandomi in gran parte di queste fatiche, alle quali 
non posso più reggere. Del Trentino, dammi aviso, 
se viene e con che partito. Maria sta bene. Morì 
M. Antonio Galese, et in suo luogo M. Angelo Pa- 
luzzo. Il Breviario si darà fuori fra pochi dì. Fati 
dar due ducati da Batista da Sabio, die lavora col 
Trentino. Glieli prestai a! partir suo di qua. Attendi 
alla sanità. l)i Roma, a i a di Giugno , 1 568. 

Tuo padre. Paolo Man.” 

Al mio car.~‘ figliuolo, Aldo Manlitio. 

Venetia. 



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LETTERA XX. 



128 



XX. 



Figlidoi. CAn." Per l’informat ione, che ho di 

quel tuo amico, non è da tener sua prattica : e tu 
stesso a quest'hora havendo compreso , che non è 
persona di lettere, non doveresli conversar con lui, 
se non a largo : e di ciò doveresli dar essempio 
hormai, e consiglio ad altri, non che aspettar che ti 
avertisca. La conversatone sicura è quella de libri, 
li quali si comprano per adoperarli, e non per ap- 
parenza. È necessario che tu venga a Roma, accio 
che tu rappresentime , tanto che io possa andar a 
bagni, et a ricrcatione. Ma se non sei partito subito 
dopo le mie passate lettere, per esser qui avanti la 
furia del caldo, veggo che il partirti di Luglio sarà 
con troppo disagio: e però sara meglio differire in- 
fìn a mezo Agosto, che sarà uscito il Sole di Leone. 
Il Papa ha voluto che fra Gabriele venga a star qui 
in casa per la correttone, e che gli dia due stanze: 
e cosi gli ho dato le tue: età te darò la mia quando 
sarai qui. La mia intentioneè di lasciar le fatiche, o 
venendo tu, o non venendo : ma se tu vieni, mi sarà 
più concesso : e spero ti sarà alla fine di piu utile, 
che non pensi : et io attenderò ad altro , o qui , o 
fuor di qui. Il Paluzzo è deputato sopra la stampa in 
luogo del Galese. Parlerò anche col Bonardi : ma di 



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LETTERA XXI. 



I2Q 

già son satisfatto per altre vie. Quanto alla stampa, 
ho fatto un’accordo col Basa, per anni cinque: che, 
godendo la insegna, mi dia vinti scudi d’oro al mese, 
senza obligo tuo, ne mio, di corregger le stampe: et 
esso truoverà correttore assiduo, e diligente. Che bi- 
sogna tu attenda qui, se non piu, un’anno, tanto 
che io mi cavi di sotto, per spender meglio il tempo. 
Venda mo, o non venda presto , non m’importa : 
poi che assicuro la casa di ao A il mese , a caso che 
qui mi mancasse il partito, o perche non piacesse la 
mia absenza,o perche io non volessi durarci, poi che 
i difetti mi crescono nell’urina, negli occhi, e nella 
inano. Sta sano. Di Roma a a6 di Giugno, i568. 

Tuo padre, Paolo Man.* 
Al mio car figliuolo , Aldo Manu! io. 

Veneti a. 



XXI. 

Figliool car.” Le tue lettere non sono com- 
parse se non questa sera su ’l tardi, che già ti ha- 
vevo scritto, maravigliandomi di non haver tue let- 
tere. M. Girolamo mio cugino mi scrive che si 
contenta haver sei libri per cento: e finalmente 
conclude che si contentarà di quanto piacerà a te, 
et a me: con obligo che nostre cugine non debbono 

9 



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LETTERA XXL 



1 ÒO 

concedere l’insegna ad altri. Sopra che, quando tfl 
sarai qui ragioneremo insieme. E penso che la cosa 
si accomodare, perche M Girolamo mio cugino è 
gentilissimo, e son certo che non si scorda dell’amo- 
revolezza mia verso lui. Li direi che io aspetto la tua 
venuta; e come sarà qui, si troverà modo che l’una 
parte e l’altra rimarrà sodisfatta. Quanto alla cosa 
di Mons.' Traiano, tu mi hai dato gran fastidio, per- 
che certamente amo quel giovane come se mi fosse 
figliuolo, per le molte cortesie che hanno usate a te, 
et a tua madre. E se quel Vescovo vorrà perseverare 
nel suo malvaggio pensiero, farò qui quanto potrò 
a difesa di Mons.' Traiano. Al qual Vescovo non 
mi degno di scrivere: ma se Mous. r Traiano si con- 
tenta, li farò scrivere dal Cardinale Alessandrino, e 
da Farnese, e da Ferrara, e finalmente per Mons/ 
Traiano piglierò ogni contesa. Dammi dunque aviso 
dell’animo suo. Saluta M. Girolamo mio cugino, e 
digli che la sua cortesissima lettera mi accresce 
l’obligo, che egli è grande per se stesso, di conten- 
tarlo, e servirlo. Mi piace che il nostro Colle debba 
rimanere a finire l’Oralionidi Tullio, perche veggo 
esser necessario, che tu sii qui a mezzo Settembre. 
Sta sano. Di Roma, a l’ultimo di Luglio, i568. 

Di al Trentino che le maiuscolettc di due righe 
non sono a modo mio, perche non empiono tutto il 
campo. E pur gli scrissi che si servisse delle madri 
di Cornili da Trino, come ha fatto Giulio. Esso ha 



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LETTERA XXII. 



1 3 1 

preso altra via, e gii ha fatto pagare dui scudi d'oro 

per il nolo, e mi ha mandato lettere che non servono. 

Ti mando la lettera del CardinaleAlessandrino al 

Vescovo di Verona in tua raccomandatione. 

« 

Al mio car. m ‘ figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



XXII. 

Figliuol car." Maestro Gabriele, che i. qui 
nelle tue stanze , c ci starà credo per tutto Ottobre, 
dice, che ti farà gratia di veder li tuoi libri in ca- 
mera: e questa gratia non usa di farla ad altri. Ga- 
bella non credo che pagarai , benché siano sciolti, 
essendo per uso tuo. Lassa passar tutto questo mese, 
et anche otto dì di Settembre, prima che tu ti metta 
a camino: salvo se non piovesse una o due volte di 
maniera che l’aria si rinfrescasse. Se tua madre vuol 
venire, venga : se tu vedi che non ne abbia voglia, 
si resti. Che poi a primavera forse anderò io a pi- 
gliarla. All’arrivo di questa doverà esser in Venetia 
Giulio col Balarino: di che però non dir altro. Qui 
si fa gran preparamento di stampe, di cartiere, et 
altro: e col tempo si potria veder un’aviamento 
d’importanza: come certo saria, se io non havessi 
le mani legate, in brieve tempo. Forche la sacra Scrit- 

9 - 



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LETTERA XXII. 



1 3a 

tura uscirà di qui; e si tratta di,cntrar nelle leggi. 
Resta, che io mi risolva di metterci la Immanità : la 
qual risolutione fin bora non ho fatto, per diverse 
cause. A tutti i modi tu sarai honorato col mezo 
della industria tua tra tante stampe che si apparec- 
chiano. Perche, a giudicio mio, non haverai in que- 
sto esercitio nè superior, nè pari : pur che ti armi 
di patieuza e costanza. Dirò al Luchini quel che mi 
scrivi di M. Carlo Olivieri, come io lo vegga. Per- 
che non esco di casa quasi mai, se non quanto vado 
alla prima messa: et hora mi levo alle otto bore, 
per supplir a tutti i bisogni con l’aiuto della notte: 
e questa lettera ti scrivo alle nove hore, ha vendo già 
corretto una stampa del Breviario. Quanto poi alle 
mie epistole, et al commento, ayisami, quando sa- 
ranno a fine: e se lasci ordine al nostro Guerra di 
finir le orationi: ose vuoi aspettar il Basa, che sarà 
presto per partire, c darà esso quel ordine che gli 
parerà circa le orationi. Dammi aviso con le prime, 
se tua madre viene, o resta. Venendo, come certo 
saria meglio, non differisca la partita olirà mezo 
Settembre ; se non vuol venire, si resti. Quanto a 
Mons.' Traiano, o quanto mi duole di questa sua 
rottura col Vescovo. Perche dubito la perderà: che 
della dispensaM. Metello mi leva la speranza, quando 
non ci sia il consenso del Vescovo, come l’altra volta. 
Venir a scoperta inimicilia col Vescovo, partorirà 
peggio: e bisogna rimediar a principij, e proceder 



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LETTERA XXIII. 



1 33 



co’leuitivi. Hora non veggo che ci sia buon verso: 
salvo se non si piglia qualche lettera di raccoman- 
datione da Ferrara, o Alessandrino, overo ch’io me- 
desimo scriva al Vescovo. Diche aspetto tuo aviso. 
Et attendi alla sanità in questi caldi. Qui si amalano 
e moreno molti. Achille Maffeo mori. Di Roma, a 
1 4 di Agosto i568. 

Tuo padre, Paolo Man.* 
Al mio cari" figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



XXIII. 

Figliuol car."° Ho dato a M. Gio. Maria il 
primo foglio della hisloria dell’Alanagi: il a.' non 
ho ritrovato; ma non può esser perso. Aspetto il 
Balsainonc sopra i Canoni per Vitelli. Ho risposto 
a Mons. r Traiano secondo il mio consiglio. Nel ti- 
tolo, et ogni cosa appartenente alle mie epistole, 
governati come meglio ti pare. Perche io non ho 
tempo da pensare. Del seguir le orationi, non biso- 
gna che noi facciamo la spesa piu, dovendo darle 
al Basa: e ne parlerai con M. Damiano. Veggo che 
a tua madre il venir per hora è disturbo; e però 
resterà questo verno. E lodo che Mons/ venga in 
casa. Vederò della cssentione, ma intendo, che, es- 



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LETTURA XXIII. 



■ 34 

sendo per uso, benché sciolti, non pagheranno. Pure 
me ne accerterò. Della tua venula, l’animo mio è 
che tu stia qui : ma non ti assicuro già , che non 
debbano nascer de gli accidenti , onde l’huomo alle 
volte muta pensiero: ma con tutto ciò, a chi è gio- 
vane, meglio è esser qui, che altrove, per infiniti ris- 
petti : non che a te, che sci stimato et amato: e però 
non bisogna metter in dubio la venuta. Col Vescovo 
di Verona si è fatto quel che tu e tuo Zio desidera- 
vate; con tutto che a me non piacesse : perche il be- 
neficio non è qui tanto in decima, che sia capace di 
pensione : e quel che è peggio , il Datario ne è in- 
formato; e già mi ha negato, con dire, che si mara- 
viglia del Vescovo , che n’abbia posto la pensione. 
Alessandrino ha ha vuta la lettera, e non ho potuto 
andar a parlargli per le occupationi: e perche l’an- 
dar in volta è pericoloso: e ci sono infiniti amalati, 
e molti ne moreno. Giulio Giacoboni ti saluta: è 
tornato da Terni, dove andò per veder sua madre 
che sta male. Attendi alla sanità. Di Roma, a 4 di 
Settembre 1 568. 

Tuo padre. Paolo Man.' 

Al mio car. m ' figliuolo, Aldo Manutio. 

Veneti a. 



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LETTERA XXIV. 



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XXIV. 

Figliuol car.*° Il titolo farei cosi : Pauli Mar 
nuli; epistolarum libri Vili, t ribus nuper additis. 
Non accade dire, extremis, perche si sa che alle 
epistole si aggiouge in fine. Ne fa bisogno dir, libris, 
perche s’intende. IIX in luogo di Vili è sforzato; 
età questa ragione si scriverla, 1IIX per VII, il che 
non si fa : ne credo chr si possa abbreviar piu che 
uno, come IX, IV, e simili. Delle mie Epistole non 
sose piu se ne truovino appresso altri ; che appresso 
me non penso ce ne siano. Quanto alla tua venuta, 
lassa passar questo influsso di malatie pericolose. 
Quel sigillo si è smarrito : le altre cose non si per- 
deranno. Farai i conti con Damiano di ogni cosa, 
eccetto il volume i° delle Orationi, se però esso non 
te ne ricerca. Ma se esso vuole al presente, dalli conto 
della spesa: et oltra ciò deve dar due ducati per 
balla da 1. 6. s. l\. Con la qual spesa riscossa vorria 
che si pagasse M. Vincenzo Riccio, mio compare, il 
quale credo debba haver parecchi scudi. Attendi a 
star sano. Di Roma a gli xi di Settembre 1 568. 

Tuo padre, Paolo Man." 

Al mio car. " figliuolo, Aldo Manu! io. 



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LETTERA. XXV. 



XXV. 

\ 

Eigliuol car. 1 " Essendo Unite le mie Epistole, 
mandamene un volume subito per il corriero, fa- 
cendo prima mercato con lui, acciò non mi faccia 
pagar a ragion di lettere: che voglio farlo legare, e 
mandarlo a donar a Napoli al S.' Federico Vivaldi, 
al quale è una mia epistola (L. Vili, Ep. 18), che 
credo liaverai stampata : et esso mi fornisce di coto- 
gnate. Quanto alla tua venuta , soprassedi fin che 
passa questa mortalità, per la quale è nato qualche 
sospetto di peste. Intanto attendi a fornir il a.* voi. 
delle Orationi:et avertisci, che siano bene ascoltate 
in piombo: acciò non avenga come alle opere del 
Caro. Il Sigonio mi scrive, che ti ha fatto bavere le 
Antichità di Mariangelo Accursio, con patto che tu 
le stampi presto : di che non mi hai scritto. E manco 
che si ristampino le opere del Sigonio in foglio, che 
mi è stato carissimo ; e pare che dica, che tu ne ha- 
verai cura. Di al Trentino, che ti faccia dar quelli 
20 giulij da Batista da Sabio : che si porta da asino, 
a trovar inventioni per non dargli. Et io quasi pre- 
sago glieli feci dar per mano di M.° Bartolomeo 
Proto: et esso ancora gli prestò, e cosi altri stam- 
patori. Se mena in lungo, fallo citar. Non so, se il 
Lombardini ti dia gli tre scudi al mese. Vorrei sa- 
pere, chi è Podestà a Bergamo per trovar via da 



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LETTERA XXVI. 



,3 7 

far stringer Gio. Jacoino già nostro garzone alla 
stampa. Dirò al Giacoboui et al Giovio , che scri- 
vendoti diano le lettere a nuovi corrieri , a quali an- 
cora io darò quelle cheti scrivo: e tu fa il medesi- 
mo. Sta sano, di Roma, a 18 di Settembre, i568. 

Tuo padre. Paolo Man.® 

Al mio car.'" figliuolo, Aldo Manulio. 

San Paterniano, alla Slampa. 

Venetia. 



XXVI. 

Figliuol car.*° Quando sia l’animo tuo di 
andar in studio, è meglio andar a Perugia che al- 
trove, trovandomi in Roma, e dovendo starci qual- 
che tempo , se non nasce qualche strano accidente : 
che Dio noi voglia. Alla stampa provederò in qual- 
che modo, si ch’io rimanga scarico di fatica e pen- 
siero: egià le cose sono in assai buon termine. Credo 
che il Basa sarà presto in Venetia, ma non ne far 
motto. Per lui ti darò quella risolutione che aspetti. 
Intanto attendi alle Orationi. £ sta sano. Di Roma 
a io di Ottobre, 1 5G8. 

Tuo padre. Paolo Man.* 
Al mio carT figliuolo, Aldo Manulio. 

Alla Stampa , a San Paterniano. 

Venetia. 



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LETTERA XXVII. 



XXVII. 

Figliuol car." Mi coutenlai di Perugia per 
esser vicina a Roma: ne mi scontento di Padoa, per 
esser vicina a tua madre, massime questo verno. Fa 
che si finisca il secondo voi. delle Orationi : e da poi si 
attenda alla Rettorica, con buona cura dicorrettione. 
Il Basa piglierà tutto. Ogni guadagno è buono ; e 
credo che verrà presto a Venetia. Et il Guerra sarà 
saldato di ogni cosa e farà anche la Rettorica. Il Basa 
darà la risolutione a M. Girolamo Torresani. Il Cin- 
giate è salvo, e piace a molti. Al Pauciruolo non 
scrivo, perche non ho tempo. Ma perche no in casa 
di M. Pace, si modo ipse veliti Farai i conti con 
M. Damiano di quanto si è fatto, includendo, se ti 
pare, li due voi. dell’Oralioni : se nò, si compu- 
teranno col terzo. Sta sano. Di Roma a 1 6 di Otto- 
bre, 1 568. 

Tuo padre. Paolo Man.' 

Al mio car."" figliuolo, Aldo Marmilo. 

San Palerniano, alla Stampa. 

Venetia. 



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LETTERA XXVIII. 



l3$ 



XX Vili. 

Figlidol car."“ È prudenza a non contendere 
con chi piu può : e cosi devi far tu con l’Ottobouo. 
A me deve esser caro, che dove vo io, vada la stam- 
pa: se però è vero che fin hora non è, per difetto 
di altri, ma forse sarà. Circa gli studi tuoi, mi piace 
che tu ci attenda, e che non ti occupi piu in stam- 
pe : ma vorrei che si finissero ad ogni modo le Ora- 
tioni, e la Rettorica, con la corrcttione di chi a te 
pare; perche non è da perder quell’utile. Trattanto 
qui non si dorme : e potrebbe esser che se ne ve- 
desse frutto. LeOrationi ho assegnate al Basa, come 
ti ho scritto già piu di ima volta: esso alla venuta 
sua pagherà la spesa con l’util nostro fino a un 
quattrino. Piglierà anche la Rettorica, e quel che si 
farà in Venetia infino a primavera : al qual tempo 
tua madre verrà in qua , se qualche nuovo accidente 
non mi sconsigliasse. Rivolgi pur ogni tuo pensiero 
al studio legale: nel quale ti bisogna o riuseir ec- 
cellentemente, o non vi entrare. Del resto lascia la 
cura a me: che con l’aiuto di Dio mantenerò la casa 
fin che vivo. Farai li conti con M. Damiano, eccetto 
delle Orationi , delle quali il Basa farà il conto lui: 
e delle mie Epistole, bisogna ch’io n’habhia dieci 
voi. da donar. Sta sano. A di di Ottobre 1 568, 
in Roma. 



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LETTERA XXIX. 



l4<> 

Non scrivo a tua madre: alla qual dirai che quei 
tre fagottini non son giunti. 

Al mio car. m ‘ figliuolo, Aldo Manutio. 

Veneti*. 



XXIX. 

Figliool car.*° I librari hanno tra loro i suoi 
rispetti e disegni particolari ; e però, havendo io fatto 
un accordo generale col Basa, mal volontieri si con- 
duce a farne parte ad altri librari. Nondimeno mi 
ha detto che si intenda che quantità ne vuol il Gatta. 
Al quale non mancarcbbe di darne pigliando i suoi 
libri a baratto; e con questa mira ha preso tutte le 
Orationi, e piglierà la Rettorica. Fra tanto, poiché 
tu vai a Padoa per attendere alle leggi, si maturarà 
qualche mio pensiero d’importanza. I danari dati da 
M. Damiano a tua madre, sono stati pagati qui da 
me al Basa, eccetto quindici scudi che già le diede 
a conto della stampa, e questi gli menarai buoni. Il 
medesimo mi ha promesso di scriver il Basa a M. Da- 
miano. Io credeva pure che una volta si fosse dato 
fine a quel mio comento,e tu mi scrivi che gli man- 
cano ancor sei fogli : de’quai non so che sperare 
poiché tu parti per Padoa. Si sono havuti quei tre 
fagottini di M. Vincenzo (Riccio) mio compare, con 
certe lime, che ha havuto un orefice suo compare. 



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LETTERA XXX. 



*4 * 

Altri fagotti non credo vogli dir tua madre. 11 Basa 
aspetta quella copia che tu scrivi voler mandargli. 
Hier matina morì il Poggiano; et cosi Roma va per- 
dendo i suoi ornamenti , essendo mancati in poco 
tempo quattro rarissimi huomini, il Caro , il Padre 
Ottavio, Frate Onofrio, il Poggiano. Pochoè man- 
cato che non è morto anco Sirletti. 

Ho dato ordine al Basa, che ti facci pagare, per 
mantenimento del tu(§studio, otto ducati il mese da 
M. Damiano. Avertisci a pratticar con pochi , e 
buoni, come il Pinello, e simili , che vivono e ves- 
tono modestamente ; e ricordati, che ogni tuaattione 
sarà osservata più che di ogni altro. Studia mode- 
ratamente , per poter durare : e lascia in tutto le 
cose humane, massime per un par di anni. £ sta 
sano. Di Roma, a 6 di Novembre, i568. 

Tuo padre, Paolo M Attimo. 

Al mio car.™ figliuolo, Aldo Manutio, 

Il Visiti* è cancellato, ciotto, d'altro mano : 
A San Prosdocimo in casa del SS Mario Rulilio, Vicentino, 
Letore in Canonico. Padoa subito. 



XXX. 

Figliuol car .* 0 Tua madre mi scrive la morte 

di mio fratello, della quale ho sentito inGnito dis- 
piacere : e questo per diversi rispetti. A noi metteva 
conto, che vivesse almeno tre,o quattro anni an- 



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I.ETTKR A XXX. 



ìl\1 

cura. Ma poi che cosi a Dio è piaciuto, mi acqueto 
al meglio che posso. Tua madre mi scrive, che mi 
ha lasciato herede : di che non ho inai dubitato : e 
e che non se gli è trovato piu che sessanta scudi, e 
dieci doppioni. Cosa incredibile , a chi considera 
il suo stretto vivere, la buona entrata, e qualche 
traffico che ha fatto. E però apri gli occhi , e vedi 
di scoprir il vero, e ritrovar quel che sta nascosto. 
So che haverai trovato le entrate di questo anno 
tutte, e forse i grani del passato: perche soleva sal- 
varli, aspettando che valessero sempre piu. Che Dio 
gliel perdoni. Queste entrate vendile tutte, e cosi li 
mobeli di casa ; e manda, o piu tosto porta a tua ma- 
dre il danaro: che ne ha bisogno per pagare il fitto a 
Natale. Non tardar troppo in Asola, salvo se tu non 
vedi che ci sia il bisogno per interesse nostro. Con- 
sigliati di tutto con M. Giulio (Catone), mio nipote, 
e cou li Gavardi, nostri fedeli amici. Fa stima del- 
l’eccellente M. Pompeo de Datis , e dell’eccellente 
medico Boccalino: che, occorrendo, possono gio- 
varti e col consiglio e con l’auttorità. E perche a 
questo maggio, piacendo a Dio, dissegno di venire 
in quelle bande , per starci qualche di, e goder un 
poco di quiete, sarà necessario tralasciare gli studi 
tuoi legali, e venir in qua con tua madre, per non 
lasciar questo negotio, che va pigliando buon verso: 
et alla fine delli quattro anni, e mezzo, non può es- 
sere, che non ci sia un due millia scudi in nostra 



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LETTERA XXX. 



143 

parie. E se tu non vieni, non posso partire. Anzi, 
per confirmarci piu in questo possesso , voglio che 
ci sia tua madre, e fermiate qui la casa, per bene- 
ficio tuo: che Venetia non è per te. E chi ha virtù 
e patienza, con un poco di robba , la quale haverai, 
non deve lasciar Roma per terra del mondo. Si che 
sta di buona voglia; che Dio ti aiuterà : e non cor- 
rerai una travagliata e misera vita, come ho fatto io. 
Dammi aviso di ciò che haverai trovato della facultà 
del q. mio fratello : e partendo, raccomanda le pos- 
sessioni alli Gavardi, infili che io venga : che poi 
darò ordine a tutto, secondo che mi parerà piu a 
proposito nostro. La stanza di Asola non mi piace 
punto, e l’aria non è buona : ma vorrei elegger qual- 
che luogo ameno, non molto lontano, di aria per- 
fetta, per servire aU’anima et a gli studi, e poter 
alcuna volta , senza sconcio, visitar le possessioni. 
Ne però questa elettioue voglio che sia per sempre, 
ma per qualche tempo: che, dove voi sarete, alla fine 
bisogna che ci sia ancor io. Ti scrissi la morte del 
Poggiano, e di Vitelli, e Castiglione. Saluta M. Giu- 
lio, e li Gavardi : e governati come si conviene a 
chi ha da tener viva la riputatione di casa nostra. 
Maria sta bene, e ti saluta. Di Roma, a 39 di No- 
vembre, i568. 

Tuo padre, Paolo Man.* 
Al mio caf" figliuolo , Aldo Manutio. 

Asola . 



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>44 



LETTERA XXXI. 



XXXI. 

Figliuol car." Essendo mancato M. Manu- 
tio, mio fratello, l’animo mio è di venir in quelle 
bande a primavera, parte per ricrearmi dopo tante 
fatiche, parte per far ridurre in buon termine quelle 
possessioni, assai mal governate dal q. mio fratello, 
per quanto mi ha detto Gioammaria del P. Ottavio. 
E però, partendo tu di Asola, il che farai quanto piu 
presto ti parerà di poter fare senza pregiudicio 
delle cose nostre, raccomanda alli Gavardi le pos- 
sessioni. Mettiti in ordine di venir con tua madre 
a Roma, alla fine di Marzo; e fa che M. Giulio mio 
nepote, venga teco e con lei; die miglior compa- 
gnia non si può trovare. Vendi tutte le entrate, e 
mobili: perchè, non piacendo a me ne la stanza, ne 
l’aria di Asola, me ne starò altrove. Non però molto 
lontano, per poter visitar alle volte quelle posses- 
sioni senza discommodo. Ti scrissi ieri per via di 
Venetia; hora ti scrivo per via di Bressa, indirizzando 
la lettera al magnifico M. Vincenzo Stella, al quale 
scrivo, che ti raccomandi al magnifico Podestà. 
Mandami l’inventario di ciò che si è trovato, e del 
numero dei campi : che mi pare incredibile non ne 
habbia comperato; havendo lasciato solamente 63 A 
e dieci doppioni , come intendo. Non mancar di 
mandar danari a tua madre, per pagare il fitto a 

* 



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LETTERA XXXII. 



■ 45 

Natale. E sia piu diligente dell’usato, nel scrivermi 
per via di Bressa e di Venetia, benché voglio spe- 
rare che tu debba, spedito di ogni cosa, far le feste 
con tua madre. Saluta M. Giulio, e li Gavardi , et 
attendi alla sanità et al risparmio. Di Roma, a aS di 
Novembre, i568. 

Tuo Padre, Paolo Manutio. 

Al mio carr figliuolo, Aldo Manutio. 

Asola. 

In mano propria. 



XXXII. 

Figliuol car."° Io voglio sempre contentarti 
nelle cose ragionevoli, quando bene sia con qualche 
mio disconcio: ancora che da te io non habbia ha- 
vuto ne quell’aiuto nelle fatiche, che si conveniva, 
ne quella obedienza che deve un figliuolo a un pa- 
dre, per non dire, a tal padre. £ questo dico per le 
gran spese che hai fatte dopo quel tempo che ve- 
nisti a Roma, massime in comprar tanti libri, senza 
haver rispetto alla nostra troppo tenue facultà, et a 
tua sorella, e a te stesso che, senza me, Dio sa come 
rimarreste. Al passato non è rimedio ; ma non ho 
voluto lasciar di dirti quello che posso e debbo : 
poi che tu, trasportato da impeto fanciullesco, mi 
scrivi quello che non deveresti. Quanto al non par- 

10 






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LETTERA XXXII. 



1 4G 

tinnì di Roma, io non lio mai pensato di partirmi, 
se tu prima non ci venisti per trattener questo ne- 
gotio. Ma se tu hai disposto di non venirci, tolerarò 
questa croce, come potrò: e Dio voglia, che possa 
infìno al termine della condotta. E forse era meglio 
per la casa, che io assicurassi la vita col riposo, e col 
dolce trattenimento de gli studi , e tu mantenessi 
questa impresa , con utile manifesto, e con satisfat- 
tione di alcuni (Cardinali che non vorrebbono piu 
vedermi in queste fatiche. Nondimeno , poi che tu 
non hai voluto contentar me, io voglio contentar te 
per non guastar i tuoi dissegni a’quali, prego Dio, 
che segua prospero fine. Della vendita, quando sia 
reinvestito il danaro in Roma, acconsentirò al voler 
tuo. Sopra che è da pensare et operare in modo , 
che le cose si faccino con quell’avantaggio che mag- 
gior si possa. Ma credo che il vender a pezzo a pezzo 
non sia bene, perche non si verrebbe mai a fine: e 
la vendita generale non riuscirà : perchè, come an- 
cora tu scrivi, è tanta carestia del danaro, che non 
sarà persona che faccia uno sborso cosi grande. 
Basta che, quanto al vendere, non sarò differente 
dal voler tuo, pur che subito qui si ricompri, come 
meglio a me parerà. Ti mando la procura che de- 
sideri. Del cattivo governo di mio fratello, e poco 
valore , non è bora che io ne intenda, o pigli saggio. 
La inscrittione farai così, con quel piu, o meno, che 
a te parerà. Manutio Manutio, Aldi V. ea pruden- 



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LETTERA. XXXIII. 



«47 

tia, i/s moribus ornato , ut paternce laudis heredi- 
tatem egregie tueretur, Aldus Manutius fralris fi- 
lius, cum lacrymis. P. Fise. ann. LXIII .* Che tanto 
è vivuto, perchè nacque del i5o6 di Maggio. At- 
tendi a star sano, e saluta i nostri Gavardi. Di Roma, 
a i5 di Gennaio, i56g. 

Tuo padre. Paolo Man.* 
Al mio car. figliuolo, Aldo Manutio. 

Asola. 

In mano propria. 



XXXIII. • 

Figliuol car.* 0 Per il corriero passato ti 
mandai la procura con piena libertà. Vendendo, ti 
avertisco che gli ori vagliono piu a Asola , che a 
Venetia. E però se tu li pigli alla valuta di Asola, 
se ne perderà assai in Venetia. Di tutto consigliati 
con gli eccellentissimi Datis, e Boccalini. E venden- 
dosi, non si tenga morto il danaro, ma subito voglio 
chequi si compri o Monti, o altro , secondo che 
meglio mi parerà: e così in poco tempo si comoderà 
la casa, e tu haverai lo intento tuo. Il magnifico 
M. Domenico Veniero mi dimanda con istanza gli 

* Dall’ Iscrizione stampata in foglio Telante vedetti che morì li is 
Novembre 1S68 PR. ID. NOV. Visse 6a inni e sei mesi. 

IO. 



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LETTERA XXXIV. 



1 48 

originali di due lettere , una deirAmaitheo, l'altra 
del Peranda, dove era nominato il Badoero. Gli ho 
risposto, che non gli ho, ne me ne ricordo; e che a 
te ne scriverò, se per aventura te ne ricordassi, o 
forse gli havesli conservati. Qui le cose vanno pur 
migliorando, con speranza di utile; ma fatica non 
manca. Attendi alla sanità, e non andar la notte 
fuor di casa ne a banchetti, ne a feste : che so sarai 
invitato. Saluta M. Gio. Battista Gavardo, rallegran- 
doti con lui delle sue nozze. Di Roma, a aa Genaio, 
i56g. 

(Manca la sottoscrizione, quantunque la lettera sia 
interamente autografa.) 

Al mio car.™ figliuolo, Aldo Manulio. 

Asola. 

Jn mano propria. 



XXXIV. 

Figliool c ar.*“ In cinque mesi ho havuto tue 

lettere una volta, e quelle scritte col bisogno della 
procura : che altramente son certo non mi haveresti 
scritto. Non so se tu ti pensi, che Asola habhi da 
esser la stanza tua, in luogo di Roma, o di Venetia, 
o diPadoa. Che se cosi fosse, quella heredità saria 
la tua ruina. A che fine haver comperato trenta casse 
di libri, per starne lontano tanti mesi, avvilupato 



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LETTERA XXXIV. 



*49 

Ira le prattiche di Asola, che fumo la ruina di miei 
fratelli nella gioventù loro , e saranno la tua, se ci 
starai lungamente; che bisogna bene, che un gio- 
vane sia savio, a non lasciarsi corrompere da quelle 
prattiche, aliene da ogni virtù. Mio fratello, avver- • 
tito dalla esperienza, non volle mai impacciarsi in 
quel consiglio, origine e seminario di tutte le inimi- 
citie di quella terra: e tu subito ci sei entrato, e con 
che frutto, già lo veggo : poi che ti bisogna esser 
contrario oa gli amici, o a parenti. Il qual rischio 
un savio havrebbe antiveduto, o almeno da poi si 
sarebbe ritirato. Ritorna col nome di Dio a tuoi 
studi ; e non ti perder in una entrata di cento, ne 
ducento scudi. Io ti ho contentato di non venirci , 
e di farti la procura per la vendita: ma veggo, che 
a poco a poco ti vai scordando, non dico di me, che 
l’ho conosciuto in altro, ma di te stesso, e della glo- 
ria tua, la quale son costretto a ricordarti. Ol tra che 
in luogo di cavar utile di quelle possessioni, dubito 
di sentirne danno, quanto tu ci stia. Perchè ti fa- 
ranno entrar nelle garre, levar la spada, menar com- 
pagni a casa, et altri frutti di Asola. E per segno, tua 
madre mi scrive, che tu gli hai mandato un messo 
a posta, e dimandatogli 4 oa per cosa d’importanza, 
senza scrivergli che cosa è. Che Dio voglia non sia 
cosa tale, quale temo che sia. E veggo, che all’ulti- 
ma, per levarti davanti la occasione di quelle terre, 
sarò sforzato a lasciar Roma, e venir a far la vendita 



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LETTERA XXXV. 



i5o 

io medesimo. E, e se non era per toccar la paga di 
Pasqua, non haverei tardato piu. Ma, se prima ch’io 
venga, tu facessi vendita di qualche parte, che di 
tutto, troppo so io, esser impossibile in una volta, 
ti avertisco che voglio rinvestire i danari in cosa 
non vacabile, infino a una certa somma : del resto 
farò il voler tuo. E sta sano, e fa ogni cosa per uscir 
di quel fango: che la tua vita ha da esser nelle città 
nobili, in studi honorati, e fatiche utili. Mandami 
una copia del testamento di mio fratello senza in- 
dugio alcuno: che voglio satisfarmi , con vederlo 
tutto io stesso : e tu dovevi farlo, senza, che io te lo 
scrivessi. Di Roma, a a di Aprile, 1 56g. 

Tuo padre, Paolo Man.* 
Al mio car."’ figliuolo, Aldo Manutio. 

Asola. 

In mano propria. 



XXXV. 

Figliuol car.” Ho caro che tu ti governi 
bene, per ben tuo, e della fabrica fatta non mi dis- 
piace. Quanto al pagar i debiti di mio fratello, non 
accade a discommodar me, che quel poco, che ho, 
mi costa sudori, e lo voglio per mantenimento della 
mia vecchiezza. Vendi delle terre, e fa come puoi. 



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LETTERA XXXV. 



t5t 

Overo, chi dee havere , aspetti fino a i recoiti. Ai 
qual tempo, piacendo a Dio, credo di esser in Ve- 
netia, perche qui peggioro della vista, e della man 
destra, e delle gambe ; e se così seguo, fra un anno 
sarò spedito. Tu mi rimetti di tempo in tempo, per 
condur i tuoi dissegni; e Dio te ne dia gratia: è 
tempo, che ancor io dissegni et insieme colorisca, 
perche sento, che la vita mi manca. E se non mi 
cavo presto di qui, forse vorrò partire, e non potiò, 
e tu vorrai aiutarmi, e non sarai a tempo. Non dico, 
che tu non vada a li ricolti, e che tu non pigli per 
moglie quella vedova, che reputo sia una burla, 
come ancora fu quella , che fu fatta a mio fratello, 
appunto da la madre di questa, et io gliel predissi ; 
ma dico bene, che tu babbi patienza, se metterò fine 
a queste fatiche, per riposar questi anni, o mesi, 
che mi avanzano. All’utile che si aspetta di questo 
negotio, che credo ci sarà, tocca a te a pensarci ; se 
vorrai. Alle amicitie, che ho fatte e mantenute, at- 
tenderai con honor et util tuo ; e la età, col nome 
della casa, ti aiutarà. Le terre da Carpi, con quelle 
di Asola, son contento che si vendano, e la maggior 
parte s’investa dove vuoi , e come vuoi. Che io vi- 
veròcon quello cavarò con la stampa di Venetia,alla 
quale stando vicino in qualche luogo di buon’aria, 
darò piu aiuto, che stando a Roma. Non so, se tu 
facesti stampare il comeuto ad Q.fr. perche il Basa 
non ne sa niente.Senon è stampato, fallo far subito ; 



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LETTERA XXXVI. 



i5a 

che credo si farà in pochi dì. £ non penso si possa 
far senza la tua presenza, per le rimesse. Ma se si 
può, raccomandalo al correttore , e non ne pigliar 
altra briga. E, quanto alla stampa di Venetia, se al- 
cuno te ne parla, come gli Olivieri, o Torresani, dì 
che scrivano a me. Benché già gli ho quasi risoluti. 
E sia certo, che co’parenti non ci sarà mai guada- 
gno, et in secreto poco ben ci vogliono, per costume 
antico. Il Jacoboni ti saluta, e non ha ancor partito; 
perche questa stagione non è qui punto favorevole 
alle cose di Immanità. Saluta il Rasano , e M. An- 
drea Silvio, occorrendoti a vederli , e sta sano. Di 
Roma, alli 16 di aprile, 1569. 

Tuo padre, Paolo Man.’ 
Dammi aviso , dove è il Tullio de Officiis , cor- 
retto dal Magnulo che voglio commentarlo, come 
prima sia ritirato dalle brighe. 

Al mio car™ figliuolo Aldo Manutio. 

Venetia. 



XXXVI. 

Figliuol car ." 0 Scrivo a tua madre, che mi 
maraviglio , che gli Olivieri e Torresani habbino 
scorso tanti anni con mio fratello per conto del fìtto 
di quella casa, c con meco non vogliano scorrer 



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LETTERA XXXVI. 



1 53 



un anno per accommodarmi con quel rispetto che 
hanno havuto a mio fratello. La risolution è questa 
che per hora non posso discommodarmi di questa 
summa, la qual ho piu carohaver in mano che dieci 
campi di terra. Perche vedo le cose di qua ogni mese; 
hora per un accidente, hor per un altro, in evidente 
perieoi di ruina. E non voglio per ogni caso restar 
senza dauari in mano. Oltra che a tutti i modi mi è 
necessario venir a Venetia per starvi almcn sei mesi ; 
volendo stampar il mio commento a spese mie , al 
quale potrebbe andar da quattrocento cinquanta 
scudi. Hieri hebbi il privilegio dell’Imperatore per 
anni dieci, spedito gratis , e per inanti haveva ha- 
vuto quel del Re di Francia. Hora procuro quel di 
Spagna e di Fiandra. Ho scritto a tua madre che 
mandale in qua quelle due massare, indrizzandole a 
Pesaro a uu amico di M. Damiano e del Basa. Che 
qui o per me, o per te, sarà bisogno piu presto 'di due 
che di una : ma prima che venga, fa le cose chiare con 
lei perrispetto del lasso (legato) di mio fratello ; e son 
certo che meco staranno meglio che non facevan per 
inanti. Il figliuolo non mandar in qua; ma vedi d’ac- 
commodarlo in Venetia ; perche non stanno bene a 
canto alle madri. Mi piace che si vendano le terre 
da Carpi, per spender il danaro in quel che occorre; 
e ricordati che quel affittuaie è debitor di dodici 
scudi d’oro fin da Settembre passato. Ti ricordo an- 
cora che, quando pagarai aM. Giulio Catone li do- 



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LETTERA XXXVI. 



1 54 

dici scudi che gli lassa mio fratello uel testamento, ti 
facci far buoni quelli che mi deve. Ho veduto tutto 
il testamento. Il Jacobonio ha havuta la tua lettera. 
Non ho veduto il fratello di Antonio Maria, al qual 
farò l’imbasciata per Domenico. Ho trovato i fogli 
di S. Girolamo, ma non voglio mandarli per il cor- 
riere. Manderolli con i guanti dell’Oliviere con 
buona occasione. Attendi alla sanità , e dammi av- 
viso, se l’Horatio ultimo del Lambino è venuto in 
Venetia. E così un’opera di Emilio, o Cornelio Ne- 
pote, fatta stampare dal Lambino iu Francia ; che 
bramo di vederla per esser cosa di scrittor antico ; 
e credo sia la vita d’homini illustri. Di Roma , alli 
xxni di Aprile, 1569. 

Tuo padre, Paolo Ma».' 

Al mio car. m " figliuolo Aldo Manutio. 

Venetia. 

Poseritta. DelPandar a Asola per questi quattro 
mesi mi contento : ma crederei, che fusse meglio far 
una procura a Gio. Battista Gavardo , e donargli 
a 5 A che havesse cura de i ricolti. Che ad ogni modo 
nell’andar e tornar spenderai piu. Oltra la perdita 
del tempo tua e mia se sto qui questa estate: e dor- 
mirà il commento. Il Basa verrà presto in la , e non 
si dorme. 



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LETTERA XXXVII. 



1 55 



XXXVII. 

Figliuol car.” Mi è doluta oltramodo la 
morte di p." Battista , et farò qui pregar Iddio per 
l’anima sua da persone devote ; et quanto al bene- 
ficio, ue parlarò coi Grandmilo caldamente, il quale 
son certo che farà per amor mio quanto potrà. 
Quell’altro negotio del tartaro, per quanto fin bora 
ho inteso, è non solamente difficile, ma impossibile, 
essendo consumato il matrimonio con certa scienza 
dell’errore. Tuttavia gli darò ogni favore. Scrivi due 
parole a Chiozza a M. Valerio Già harbiero, dicen- 
doli da mia parte che alli dì passati gli ho scritto, che 
andasse a Venetia a trovar M. Giamaria Gionti per 
darli i contrasegni di Paolo suo cognato *, schiavo, 
fratello di donna Margherita nostra. Perche il detto 
M. Giamaria per sua cortesia e per amor mio pro- 
vederà alla liberatione del detto Paolo; così scrivi al 
Cita, dal quale non ho havuto risposta della lettera. 
Ti scrissi per l’ultima mia che mi contento che mandi 
in qua quelle due donne, se però sono, come credo, 
costumate et devote. Si può indirizzarle a Pesaro a 
M. Gio. Antonio de’Franceschi , libraro , cou una 
lettera di M. Damiano, accio che pigli cura di tro- 



* Cognato, non di G. M. Giunti, ma del barbiero Cila. 



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«56 * LETTERA XXXVII. 

vargli un mulo con le ceste, e far mercato infino a 
Roma. £ come siano partite, vicntene ancor tu per 
un’altra via, non volendo venir per acqua. Perche mi 
bisogna lassar le fatiche per qualche mese ; e non è 
da abbandonar questo negotio. Del Tullio de Offi- 
citi scorrerò cosi come ancora di altri libri, et mie 
scritture, le quali stanano bene in mano mia; e 
credo siano tutte nelle tue casse, le quali non ho 
voluto aprire, e sono sicurissime. L’annotalioni so- 
pra il Nobilti portaraila in qua, et alla tua venuta 
mi consiguarai tutto quello che mi bisognarà per 
studio mio. Dì a tua madre cbe farò scriver dal Basa 
a M. Damiano per accomodar il nostro Guerra di 
quello che è honesto. £ dirai a M. Damiano che 
facci dare al Sigonio un Livio degli ultimi, come il 
Basa m’ha detto havergli scritto a’dì passati; e non 
manchi in modo alcuno. Perche il Sigonio mi ha 
scritto di voler subbito ricorreggerlo, e voler accre- 
scere le scolie. Non ti scordare di metter quelle 
gionte al suo luogo, e di piu hora che ristampansi 
le ad Atticum, fa aggiongere nel greco che si di- 
chiara alla fine, questa parola , à^àavia-t : quod utra- 
que manu capitur. Dirai al nostro Trentino che 
farò l'officio con Vincenzo agente di suo genero, e 
che aspetto quelle due lettere fornite. Mons/ Sacrato 
mi scrive che quell’affilluale da Carpi prega di esser 
aspettato fin alla raccolta prossima. Se ti viene oc- 
casione di vender quelle terre , vendile. E quanto 



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LETTERA XXXVII. \ 5 ’] 

alle terre di Asola, fa una procura a M. Gio. Battista 
Gavardo , o al fratello, con potestà di sostituire un 
altro per raccogliere l’entrate di quest’anno. E pre- 
summi che un terzo debba andarne male, che così 
torna meglio che andarci tu , considerata la spesa 
dell’andar e tornar, oltra il discommodo, e quel che 
importa piu, la perdita del tempo, non solamente 
tua, ma ancor mia. Perche bisogna una volta man* 
dar fuora questo commento, e far deil’altre così, 
ch’io farò con quell’otio ch’io spero dover bavere. 
E qui a te forsi avvanzarà piu tempo da studiare 
che tu non credi : ma di Asola non accade far pen- 
siero; e la vendita ho piu voglia di farla che tu non 
hai; e del rinvestir del danaro n’harai quella sodis- 
fattione che desideri. A tua madre dirai che l’ac- 
cordo ch’io feci col Basa nou è solo de libri passati, 
ma ancora de’futuri; e delle cose che sono in libertà 
mia volontieri sempre li contentarò. Ma si può con 
destrezza menarli in longo senza farsi intendere, e 
meglio. Sta sano. Di Roma, l’ultimo d’Aprile, 1 569. 

Tuo padre, Paolo Mah . 11 

(Fin qui d’altra mano : il resto autografo). 

Quel giovane ha scritto di sua mano , et è un 
buon giovane. Io peggioro tanto, che non posso pur 
fare la sottoscrittione. Ma perche son uscito con 
l’aiuto di Dio di maggior mali , ho buon animo di 
uscir anche di questo, massime con vita riposata. Il 



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LETTERA XXXVIII. 



1 58 

Jacoboni non accade pigliar avanti la tua venuta, 
perche ho un altro servitor ancora. Oltra che lsepo 
ha preso un buon correttore : siche non penso tu 
debba haver la quinta parte del fastidio che ho ha- 
vuto io. E volendo attender alle leggi, potrai farlo, 
e trattener il negotio. 

Al mio car.™ figliuolo, Aldo Manutio. 

Veneti a. 

In mano propria. 



XXXVIII. 

Figliuol car.*° L’aviso di Chioggia è venuto 
tardi per via vostra ; perche lunedi arrivò per la 
posta del Papa. Un frate dell'ordine di S. Salvator 
in Lauro, figliuolo della balia di Mons. r Pesaro no- 
stro, havendo amicitia del Cardinal d’Urbino,al qual 
già dedicò un’opera sua, ne ha scritto qui subito, et 
il Cardinal d’Urbino ne parlò al Papa, e menò seco 
Alessandrino, nipote di S. S. 1 *; e dopoi a instanza di 
Mons. r Pesaro, e di altre lettere di Venetia, hanno 
messo l’imbasciatore a far il medesimo officio. Il 
Papa ha risposto che vuol esser informato per altre 
vie della vita del predetto frate , e così della dot- 
trina. Il Cardinal d’Urbino ha detto che della dot- 
trina fa fede lui; e della vita S. S.“ s’informi per 
qual via gli piace. Oltre ciò S. S. u è stata ricerca per 
altri frati dell’ordine suo , et non ha dato cattiva 



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LETTERA XXXVIII. I 5g 

risposta. Io ne ho parlato col Cardinal Caraffa, il 
quale, havendo inteso che Alessandrino era stato 
preoccupato, mi ha detto non volersene impacciare. 
Et afferma che il Vescovato sarà di qualche frate, 
per la stagione che corre. Amulio non è qui. Sirletti 
non è buono e con altri non converso, e con questi 
anco pochissimo, come, penso, haverti scritto per 
inanti. Son stato a parlare a Mons/ Pesaro, perche 

10 haveva già inteso le prattiche dove era intrave* 
nuto lui ;et esso si è scusato, con dire, che non l’ha 
saputo prima , e che bisognava esser piu vigilante 
in simili occorrenze. Et questo è quanto a questa 
parte. A M. Giulio (Catone), mio nipote prestai già 
tre scudi al partir di qua , se ben mi ricordo. Già 
molti anni quando era a Padoa gli ne prestai sei 
d’oro, li quali non mi ha mai restituiti , ne io gli li 
ho mai raddomandati, e di tutto mi rimetto a voi. 
Salutarci M. Giulio Ballini da parte mia , dicendoli 
mi perdoni se per bora non gli rispondo, per esser 
troppo occupato. Quel giovane ha un hello ingegno: 
ma perche non può tollerar la fatica , uè haver pa- 
tienza, come bisogna, e sta sul far castelli in aria, 
dubito che riuscirà a cattivo fine; e senza leggere 
lesue lettere, immagino quello che mi deve scrivere. 

11 tuo ritratto è in mano di tua sorella. Il Breviario 
di foglio non si stampa in Vcnetia, ma qui da noi, 
con le ultime copie corrette. E questo si donarà a 
suor Cassandra , se vorrà aspettar tanto; se non , 



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l6o LETTERA XXXVIII. 

pigli un di quei di quarto da i Gionti. Salutarai il 
Falconio, il quale vorrei veder fermato in un luogo 
per non comprobar con gli effetti il nome suo. Il 
Jacoboni ti rispose. Partiti per lui non comparis- 
cono : tutta via crederci di poter mandarlo in Fran- 
cia con un prelato che non fa altro che correr le 
poste in servigio della Chiesa : ma non so, se debba 
consigliacelo. Qui la stampa nostra passa assai bene 
quanto a me; perche non ho fatica ponto grave, ha- 
vendo Isepo la cura sopra di se con un buon cor- 
rettore. Si che non ini accade piu stampe, se non 
quando mi par a me. Ci è ben un gran contrario 
che il Papa ha levato il Messale dal Popolo e da me, 
e datolo a un suo ligator de'libri con ampia potestà 
di stamparlo, e contrattar con chi vuole, in Italia e 
fuori. Questa novità, fatta contra i privilegij dati al 
Popolo et a me, ha alterato tanto il Popolo che è 
stato per rinunciar la stampa, et ancor resta in 
forsi, c ci sono mille romori. Perche il ligator pre- 
detto ha fatto venir da Venetia Giovanni dalla Se- 
rena, e fatto compagnia con lui e con un altro, e 
preso una casa in Borgo per assicurarsi da sede va- 
cante. E con loro sono per la correttionc et governo 
il prete Ballarino. Quanto a me, mi contento di 
quanto piace aS. S. 1 *, età tutti i successi m’acquetarò 
volontieri, perche non ho ne desiderio di molta robba, 
sapendo viver col poco, ne sete di honori,ne volontà 
di viver piu qui che altrove. Solamente desidero di 



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LETTERA XXXVIII. I 6 I 

liaver quiete c passar questo rimanente di vita in 
gratia d’iddio. Le tue robbe sono tanto sicure, che 
non che i ladri, ma io medesimo non posso toccarle, 
con tutto che mi sia nata occasione di servirmi di 
parecchi libri. Ti avvertisco che quel Pellegrino 
Bonardi* può esser astretto da noi di tutte le robbe 
che si trova havere del quondam mio fratello, per 
virtù della dote di mia cognata, la quale era ante- 
rior di ragione a tutti i creditori; et io con pagar la 
dote entrai nelle ragioni di lei. Ancoraché faccino 
quanto vogliono, non arriva ranno dove pensano: 
dico, quando io bene restassi qui; e non restando, 
tanto meno. Perche non manco di trattar la con- 
servatione delFhonor antico, prima delle stampe di 
Venetia. Il Basa non può far che non venga presto, 
et io lo sprono. A lui darò l’occhiali, i fogli diS. Gi- 
rolamo, e i guanti deH’Olivieri. Veggo che pensate 
di andare a Asola, sarà con spesa e disagio; c me- 
nando tua madre, bisogneria haver insieme qualche 
persona discreta che ti fusse o compagno o servi- 
tore. Ti scrissi se vendesse quelle terre di Carpi per 
satisfar a quei debiti, de quali mi hai scrìtto, e così 
vi vaierete delle entrate , perche non voglio restar 
senza danari : me, se dopo che sete in Venetia ha- 
veste osservato i miei ricordi, hora non saria biso- 
gno di dar molestia a me , e di haver fastidio voi. 

■ Pellegrino Bonardo era Stampatore a Bologna , dove Antonio Ma- 
nuzio si era stabilito, e dove mori. 

I 1 



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I.HTEH A XXXIX. 



i6a 

Perclie la spesa fatta in cose non necessarie , servi- 
rebbe hora alle necessarie. Sta sano. Di Roma, alti 
7 di Maggio, m.d.lxix. 

Tuo padre, Paolo Man.’ 

Al mio car. m \, figlinolo Aldo Manulio. 

Veivetia. 



XXXIX. 

Figliuol cau.” Delle due cose bisognava far 
una , o venir a Roma subito, con far la procura all) 
Gavardi, overo, andando hora a Asola , è da starci 
l’estate. Perche volendo andarci per tornar subito 
in qua, non mi piace. Perche venifesli a Roma nel 
mese di Luglio; che è cosa mortale per l’ordinario: 
e peggio si dubita questo anno, per le grandi piog- 
gie, che sono state. Fatti adunque i ricolti, io ti scri- 
vero, quando doverai venire e lassa a Asola quelle 
due donne, acciò che, venendo io in la, possa ser- 
virmene, overo farne qualche buon pensiero. E per- 
che l’età tua va crescendo, risolvili hormai di viver 
in un luogo, e di maritarti, o clericare per la via di 
Roma: e di studiar in legge, o qui, o altrove. Ma 
loderei qui, in casa tua, col trattener in un tempo 
istesso le amicitie. Della stampa, credo non haverai 
alcuna briga , perche camino a un fine , di esserne 
uscito fra pochi dì; con qualche utile però, per non 



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LETTERA XXXIX. 



lOi 

slar tempre a esser tassato da’maggiori, e minori, 
co’quali dubitarci di haver un giorno a perder la 
patienza. E benché so die Morone, o M. Pirro non 
vorranno che io ine ne levi, alla fine bisognerà che 
si acquetino al voler mio. Perche ho molte cagioni 
che mi astringono a ridurmi a quieta vita : e quello 
che fin hora ho patito, l’ho fatto per te, e Maria, 
c tua madre. A te ha proveduto Dio: Maria non 
vuol intender parola di matrimonio: a tua madre, 
et a me, reputo che sia provisto, o debba esser pre- 
sto. Resta adunque, che io pensi solo a viver senza 
fatica, e pensieri; che sarà per aventura rimedio di 
allungar la vita. Questa è la forma de miei pensieri : 
reffelto da Dio dipende , e pregolo a porgermi 
aiuto, in servitio suo. Seguendo la vendita generale 
di tutta quella facultà, (che alla particolare non ac- 
consento) si comprerà qui per la maggior parte in 
tua satisfattione,cioè in officij, volendo esser prete; 
non volendo, in cose vacabili. Questo non restarò 
dirti , che, volendo applicarti al servitio di Dio, ti 
bisogna confermar la professione con la vita, e con 
gli studij, massimamente sotto questo Papa, che ogni 
dì piu va corrigendo gli abusi, c la vita del Clero 
dissoluta. Pensa bene, e risolviti. Perche il bene, c 
male, sarà tuo, e non mio, considerata l’età ch’io 
ho, et il poco viver di casa nostra. Che mio padre 
morì ne gli anni 63 ; e M. Manutio parimente, perche 
nacque del sei. In Asola governali bene in ogni parte, 

i r. 




LETTERA XL. 



iG/j 

e sopra tutto nella sanità. Perche l’aria non è buona, 
a me fu sempre contraria; e non ci starei un mese 
per gran cosa. Il Jacoboni ti aspetta; e credo, per 
contentar suo fratello, studiarà in legge. I tuoi libri 
stanno sicurissimi. Il Papa vorrebbe dar il Vesco- 
vato di Chioggia all’Arcivescovo di Naxo. E non mi 
son ingannato a credere, che sarà di un frate. Orsino 
è al suo Arcivescovato. Alessandrino, et Urbino, e 
l’Ambasciator di Venetia fanno instanza per quel 
frate di Alons.' Pesaro, e sono stati primi nell’aviso; 
onde non ci veggo speranza. Perche, non ottenendo 
Alessandrino, l’havrà l’Arcivescovo di Naxo, al quale 
N. S." inclina. Se tua madre viene in Asola, mena 
un servitore, o compagno. E vivi col timor di Dio. 
Di Roma, a ai di Maggio, 1569. 

Tuo padre, Paolo Mah.* 
Al mio car."“ figliuolo Aldo Manutio. 

Venetia. 



XL. 

Figliuol car.** Già i miei fratelli hebbero si- 
mil capriccio di mutar l’Ancora, e fecero diverse 
frascherie, et alla Giustitia vecchia la diedero in nota 
con alcune diversità da l’ordinaria. Ma tutto fu 
niente, rispetto alle mie fatiche, correttioni, annota- 



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LETTERA XLI. 



1 65 



tioni, privilegi] , che impetrai. Hora non conosca* 
persona, che possa levar la reputatione a quella in- 
segna, che sarà accompagnata dal mio nome, o dal 
tuo. £ questo è il piu honorato contrasegno, che se 
gli possa aggiongere. Altramente, se gli diminuisce 
la dignità; e si mostra paura della concorrenza. E 
però la mutatione non mi piace. E mi maraviglio 
che in cosa tale tu dica di haver risoluto; come se 
io fusse in India, o che la risolutionc dipendesse da 
altri che da me. Perche la lontananza non ha da 
privarmi di quella potestà , che voglio havere fin 
quando mi parerà. Risposi a M. Andrea Torresani 
per l’altro corriero. La cosa del Salatino non passa 
a modo mio. Sta sano. Di Roma, a 28 di Maggio, 

i56g. 

^ Tuo padre, Paolo Man.* 

Al mio car."“ figliuolo Aldo Manutio. 

Venetia. 



XLI. 

Figlitjol car.” Si è abbatuto in un medesimo 
tempo che i tre maggiori amici ch’io habbia mi scri- 
vono de’negotij loro importantissimi , cioè Mons.' 
de'Patti, M. Antonio ** et Mons.' mio cognato, 

* Così nell* autografo, ma dovrebbe stare conosco. 

** La carta essendo corrosa , nou si può leggere il nome. 



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LETTE B k XLI. 



166 

il quale piu di ogni altro mi è a core : e nell’istesso 
tempo mi trovo baver l’auimo travaglialo per i dis- 
turbi della stampa, cbe nascono da Campidoglio, et 
da Palazzo contra i Deputati , c M. Oratio , e me. 
Di cbe si vedrà il fine per lutto questo mese, et te 
ne darò ragguaglio. Il Moreto rivede le sue scolie in 
Terentio, et io fo rincontrar la copia del Faerno 
ristampata a Fiorenza, e giudicherò poi le varietà: 
e sarà il piu corretto , dico quanto alla copia, che 
sia uscito fin hora della nostra stampa. Intendo per 
lettere di M. Damiano che si stampa l’Oratio, e tu 
ini dimandi correttioni, le quali non so come pos- 
sano esser a tempo. Perche se hora se ne parla al 
Moreto, il quale già piu d’un mese promesse di voler 
in un subito il Terentio, more Gallico, e non ne ha 
poi fatto altro, vi è pericolo che non faccia ne l’un, 
ne l’altro: essendo, come sai, poco amico di fatica.... 
Sollecitare l’ispeditione del Terentio. Poi parlerò di 
Oratio, e di Catullo. Non mi scorderò di quel che 
mi scrivi del Arcivescovo di Nasso; ma son quasi 
certo che M. Mercurio non sta con lui. Il S. r Paolo 
da Castro mi ha detto che pensa di mandar a Padoa 
suo figliuolo fra poco tempo, e che mandandolo, 
non è per accettar quel luogo , ma per tenerlo per 
se. È facil cosa che venga esso medesimo con la 
moglie per starci qualche mese. Risposi alli di pas- 
sati a una lettera de’Torresani. Per questo corriere 
non ho sue lettere. La compagnia non posso piu fare 



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LETTERA XLI. 



167 

ne con essi, ue con altri, per la conventione fatta 
col Basa, della qual vedrai buon frutto, e maggiore, 
se piacerà a Dio ch’io venga. Non vorrei che tu ti 
fossi occupato nella correttione di Oratio, hora che 
il tempo viene di andar a Asola, prima che il caldo 
sia maggiore. Quanto a quel legista vecchio, povero 
' divenuto ricco ch’egli era, è quasi una descrittione 
di un alchimista; nondimeno perche ormai non sei 
piu fanciullo, e credo assai al testimonio del Mo- 
randi, mi contento che lo pigli; benché in Àsola non 
credo che riuscirà lo studiar molto per diversi ris- 
petti. Quanto all’insegna ti ho scritto che non vo- 
glio mutationc. Perche, venendo io in la non ho 
timor di concorrenza: e non venendo, il tempo ci 
consigliarà, et io vederò che mutatione è questa. Ne 
mi par che tu ti debba consigliar con gl’amici di 
Venetia, et non scriverne a me, che non son pur in 
Egitto, prima che tu determini. All’ultima partita 
che mi scrivi, non posso dar risposta per hora. So- 
lamente dirò questo che le cose di qua hanno.. .. 

commodo per la forno che mi par haver 

fatto. Benché mi convenga aspettare la riuscita della 
stampa, o iu un modo o in un’altro : essendo nata - 
invidia grande come prima si è scoperto ii guada- 
gno, il quale a quest’hora può esser due mila scudi 
iu mia parte: ma per cavarlo è da aspettar tanto,che 
dubito mi risolverò a lasciarlo per uscir di tanti 
fastidi. Di a M. Damiano, che di gratia m’incam- 



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08 



LETTERA XLII. 



mini presto quelle due lettere che m’ha fatte gittare 
il Trentino. E sta sano. Di Roma, alli iiij di Giu- 
gno, M.D.LXJX. 

Tuo padre, Paolo Man.® 

Non so perche tu non babbi stampato il Calen- 
dario nelle mie Epistole, ne il discorso del Primipilo 
nel Commento delle ad Atticum: con altre muta- 
tioni che hai fatte senza mio ordine. 

Di a tua madre che non le scrivo per questo cor- 
riere. 

Al mio car.™ figliuolo, Aldo Manutio. 

Treviso. 

Raccomandata a M. Giacomcto Marascalco. 



XLII. 

Figliuol car."° Mi contento della imaginedi 
mio padre aggiunta all’Ancora; ma non accade met- 
terci altre parole, che queste: Imago Aldi Manutii 
Pij ' : avertendo che sotto l’Ancora ci sia ,Apud Al- 
dum Manutium , P aulii F. Aldi N. cosi scritto, 
accio che da tutti s’intenda. Il Murelo è cosi infin- 
gardo, che, se da a tempo le scolie sopra Terentio 
rivedute, me ne contento. All’Horatio, non può esser 



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LETTERA XLII. 



169 

a tempo. Al Catullo credo che non mancherà , al- 
meno per dir alcuna cosa contra Achille. I Monti 
sono calati di prezzo, e non è hora tempo da ven- 
derli. Hebbi l’anello, e ne scrissi. Mi è doluta la 
morte del Giunta , per molte cause. Non vorrei tu 
havessi mancato di condolerti col figliuolo, et ho- 
norar le essequie. Perche da quella casa si possono 
aspettar benefici] piu che da altra, in materia di 
stampa. Ho fatto un trattatole ludis romanis ; ha- 
verei voluto le mie osservationi f/e ludis. Perche hora 
mi son sgravato della correttione,c fo qualche cosa, 
ma con fatica, perche mi mancano de libri neces- 
sarij , e le mie scritture. Ho veduto il Calendario 
stampato con l’Ortografia. Se il Salatino non può 
haver la fede dall’Ordinario, della sufficienza del 
Capellano non si può far cosa buona : e Mons. r Ron- 
donio malvolontieri piglia a grattar questa rogna 
contra il Patriarca di Aquileia, il qual si vede che 
è interessato contra la mente del Concilio. Questa 
sera manderò le bolle a Mons.' nostro, col conto di 
tutta la spesa. Ma, se non manda a M. Metello qual- 
che cosa per segno di cortesia, dopo tante sue fati- 
che, un’altra volta non so come ci servirà. Maudo a 
M. Damiano per via del Basa le sei comedie di Te- 
rentio, corrette dal Faerno, e stampate a Fiorenza. 
L’ortografia non mi piace , e ti mando una nota di 
ciò che mi piace, la qual farai osservar dal corret- 
tore. Manderò poi il principio con la vita di Donato, 



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lyO LETTERA XLIII. 

et uoa nuova epistola del Mureto. Sta sano. Di Ro- 
ma, a gii xt di Giugno, 1569. 

Tuo padre, Paolo Man.* 

Al mio car." figliuolo, Aldo Manulio. 

Venetia. 



XLIII. 

Figliuol car.” Non accade mettersi in fuga 
per rispetto deTorresani, perchè quando ottenessero 
che non si potesse corninodar l’Aucora a chi a noi 
parrà per util nostro, che non credo l’otterranno, 
io mi risolverei a farli in tutto a mie spese, e ven- 
derli a chi mi parrà , et a qual prezzo che mi tor- 
nala meglio. So ben che chi guardasse alle sue 
ciancie non si stamperia, c si faria compagnia con 
essi loro, al che mirano; et io ho diversi pensieri. E 
poiché ti veggo mutato di opinione circa il ritratto 
di Aldo, lassa star l'insegna come stava prima, e vo- 
gliq veder quello che seguirà. Questa sarà una causa 
che affrettarà piu la mia partita di qua ; perche 
troppo veggo esser necessaria la presenza mia, a 
voler mantener il posesso delle cose d’humanità in 
casa nostra. Qui non posso far pensiero di fermarmi 
per tante cause, quante s’io volessi scrivere, non 
basterebbe tutto il foglio. Basta che per quiete , c 



LETTERA XLUI. 



I 7 J 

sodisfattioa mia ini risolvo ogni dì piu a partirmi 
di Roma. Perchè ne il Papa mostra di esser molto 
favorevole a questa stampa, e quei di Campidoglio 
o sia ignoranza, o sia malignità, hanno preso a dir 
male de’Deputati, di M. Horatio Fosco, e di me. E 
ci son stati de gran romori e ne consegli publici, e 
ne’secreti, dicendo che tutti siamo d’accordo a rubbat* 
il Popolo. A me nessuna cosa piu rincresce che la 
perdita de’miei studi, massime in questa età, della 
quale si come crederei di far meglio che per il pas- 
sato, così mi bisogna pensare che non è piu da per- 
der tempo. Il negolio della stampa per tutto il 
presente mese sarà in termine, che non ci sarà di 
guadagno manco di sei mila scudi. Potrei dir piu, 
ma non voglio far calculo de’debitori che forsi non 
si riscuoteranno, ne di masseritie della stampa, onde 
non si può cavar denaro , se non per via dell'ado- 
perarle : ma dico che de’danari sicuri e vivi, et exi- 
gibili in poco tempo saranno sei mila soudi, cioè 
tre mila in parte noslra.Questa utilità con quella che 
si può sperare non ci può venir in mano senza la 
presenza o mia o tua. La mia è durala assai, e Dio 
sa con qual travaglio e di mente e di corpo: ma 
tutto ho tollerato per voi. Hora che Dio ci ha man- 
data questa heredilà, e che qui si vede la mala so- 
disfattione de’superiori , non intendo di voler far 
questo torto a me istesso , con perdere la quiete, la 
complessione, e i studi. Il che non metto anco conto 



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I72 LETTERA XLI1I. 

a voi. Tocca dunque a te a pensar al uegotio di qua, 
al quale non si può attender senza gran patienza , 
gran diligenza , e gran destrezza ; e con tutto ciò 
non è poca felicità il riuscire tra tanti cervelli, e pa- 
droni. Farai dunque quello che ti parerà, si come 
veggo che hai fatto fin hora, che io non te ne dico 
ne si, ne no. Dico ben questo solo che per rispetto 
di tua sorella sarà necessario che tu venga. E quanto 
alla utilità sopra detta, io ne la sprezzo in modo che 
sia per buttarla via volontariamente ; ne la stimo 
tanto, che voglia per questa causa rimanermi in 
questa vita laboriosa e servile. E se dall’assenza mia 
nascerà difficultà, come credo, sopra questo, non 
tanto mi dorrà il danno, quanto mi consolerà e ral- 
legrerà la nuova sorte di vita, alla quale è hormai 
tempo ch’io mi riduca. 

Il loco di Sallustio non può star altrimcnte che, 
Cunctos , perche, Custos , non ha senso se non as- 
surdo. Aggiuntovi poi il testimonio di Nonio, e 
l’auttorità del testo antico , non è da dubitarne. 
Quanto al Primipilo , bisognarà ch’io lo accresca, 
perche vi ho trovato da poi, anzi sarà da comporre 
un trattato di tal materia; perche so di haverci os- 
servato assai. Attendete alla causa per la quale sete 
andati a Asola; perche v’importa piu star a Venetia 
e far qualche cosa di piu riputatione, che non viver 
tra simil genti. Veggo che i vini onderanno fino a 
mezzo Settembre c forsi piu in la, onde non credo 



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LETTERA XI.III. 



*7 * 

che tu possi venir a Roma, inanti la partita mia. Il 
che saria stato a proposito , se si fa fondameno so- 
pra le cose di qua. Sarei d’opinione che si vendes- 
sero le ricolte senza indugio; poiché le biade va- 
gliono, e cosi i vini, senza condurne a Veuetia, come 
pensa tua madre. Perche non è ne reputatione ne 
utile. Se io vi scrivessi che voi teneste conto di tutte 
le ricolte, e me ne mandaste una nota, so che sarei 
così ben servito, come son stato per il passato; però 
non ve ne scrivo altro. Tocca a voi il governar le 
cose, et ogni dì piu lo conoscerete. E quanto a me, 
so quello che ho da fare da qui inanti. Se ci sono 
debiti fatti da mio fratello, paghinsi con le entrate, 
come ti ho scritto. Perche il pensiero ch’io ho di re- 
tirarmi , et il tenore di quel testamento che mi fa 
pensare a molte cose, sarà causa che io anderò piu 
retirato da qui inante , per proveder a chi tuo zio 
non ha proveduto. Quanto a quelle due massare, non 
si manchi a quanto ha ordinato mio fratello. 

Il Jacoboni ti saluta, e non è ancor partito ; per- 
che sdegna la pedanteria, et i grandi non si curano 
molto de’letterati, massime di lingua latina bella; le 
leggi, e la teologia sono in conto. Sta sano. Di Roma, 
a di 9 di Luglio, m.d.lxix. 

Tuo padre, Paolo Manutio. 



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'74 



LETTERA XLIV. 



XLIV. 

Figli uol car.’* Per un’altra mia ti ho scritto, 
che, dovendo io partire di qua per voler viver a me 
stesso, poi che ti ho condotto all’età, ohe puoi go- 
vernar e te et altri, et hai la sicurezza di quelle terre, 
cosa clic non ho havuto io; saria bene che tu veuissi 
a Roma, acciò che non si perda il frutto delle mie 
fatiche di tanti anni. Venendo, si mantenerà il ne- 
gotio, tanto più, che si sperarà il mio ritorno. E se 
altra causa non ti muove, deve muoverti tua sorella, 
la quale o mariterai qui, o condurrai a Venetia,o 
restarà dove è. Sarei dunque di opinione, che tu 
vedessi di esser qui alla fine di Settembre; acciò che 
io possa partire avanti il verno. L’animo mio è di 
non tornar piu: e però vegga tua madre, se vuol 
venire a condur via Maria , o lassarne la cura a te 
solo: e non speri ch’io venga in qua con lei. 

Della stampa di Venetia voglio haver io la cura 
da qui avanti : e vederò chi sarà buono da impedir- 
mi l’uso di quella insegna, o farmi concorrenza. Se 
vorrai maritarti, non ti mancherà, credo, buon par- 
tito: se vorrai elencare, a testa: questo solo ti dico, 
che nell’uno e l’altro modo non è da proporsi altro 
che una vita christiana , e ben regolala. E da me 
voglio che tu aspetti in ciò consiglio , e non com- 



Di 



Googte 



LETTERA XLV. 1^5 

modainento. £, quanto alla moglie, non è da uscir 
di Venetia, per l’aiuto della stampa , che sarà per- 
petuo in casa nostra. Se tu havessi animo di voler 
prima dottorarti in un tre anni , ne lodo, ne biasi- 
mo: ma non si può andar a Padoa , e venir qua, 
come mi par necessario per la partita mia, e per tua 
sorella, e forse per coglier l’utile di questa stampa. 
Ma presupposto che questi S. rì lo negassero a te, che 
nuoce il tentarlo? et in pochi mesi vederai quel che 
è per riuscirne, e secondo la riuscita ti consiglierai. 
Attendi a star sano , e scrivimi spesso, e tieni tua 
madre contenta. La mia man destra, hora che è 
caldo, sta assai bene : ma la vista ogni dì peggiora. 
Di Roma, a a 3 di Luglio, 1 569. 

Tuo padre, Paolo Man.* 



XLV. 

Figlicol car." Sono stati grandissimi 

travaglij nella stampa, per calumnie date da diversi 
del Popolo contra i tre Deputati. Con la qual oc- 
casione hanno attentato, e tentano di affittar la 
stampa, cioè la parte del Popolo. La risolutone non 
è fatta, et aspettasi a tutte l’hore. Io rimetto a Dio 
ogni cosa, e non mi ne piglio quel fastidio, che ha- 
verei fatto altre volte. Pratiche grandi si fanno , 




1 76 LETTERA XLV. 

credendo ogn’uno di arricchire. I nostri Deputati 
stanno saldi alle difese per conservationc de lo stato 
presente. E caduto bene, che non mi è sta bisogno 
correre in qua in la , e far delli officij che da me 
s’aspettavano, onde era necessario di offendere al- 
cuna delle parti. Ecco adonque, come la providen- 
tia di Dio bene amministra le cose inferiori. Del 
successo se non verrà inanti la partita del Prevosto, 
ti scriverò per quella via che piu sicura mi parerà. 
E non è dubio che con la mutatione della stampa, 
si mutarà la forma de miei pensieri, salvo se il com- 
mandamento di superiori non mi constringesse a 
cose, ch’io non vorrei; basta che quanto a me non 
credi di dover far latini falsi. Se anche vederò che 
le cose a questo tratto piglieno tal verso, che sia 
necessario stare in questa servitù per li tre anni e 
duoi mesi della mia condotta, che tanto apponto mi 
resta, mi risolvo di viver una vita alquanto piu li- 
bera e piu allegra, e godere la amenità di questi vi- 
cini castelli alcuna volta: che intendo, è un paradiso 
terrestre, et il nostro Prevosto è ito a vederli. Hora 
vengo alle tue lettere, nelle quali ti veggo inclinato 
al maritarti;e non posso dire, ch’io non me ne con- 
tenti, perche il matrimonio è cosa santa, e ci libera 
da molti penati, e molti vani pensieri, da male com- 
pagnie, soverchie spese , perdita di tempo; nondi- 
meno, per non mancare all’officio paterno , ti dirò 
quel, che mi occorre, e credo però, che fra tu e tua 



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LETTERA XI.V. 



>77 

madre ha vereti veduto poco meno di quello, che dico 
io. Lo stato tuo quando sia aiutato con un poco di 
riputatione, e di vita moderala, e bon governo, non 
merita manco un pelo di tre, in quattro miglia scudi. 
E questi li troverai nelle città grandi, come Roma, 
Venetia e Bressa ; et in Venetia piu ancora ti sarà 
offerto, massimamente da persone, che fanno qual- 
che stima di me. Ma perche tu mi scrivi , che per 
rispetto delle pompe e mal costume delle donne di 
Venetia, piu ti piacerebbe pigliar moglie in Asola, o 
in altro luogo simile, io non voglio negare alla tua 
volontà questa satisfatione, benché potrei dirti, che si 
può trovar moglie a Venetia humile con gran dote, 
et in Asola, o altrove, superba con poca dote : che sa- 
rebbe poi doppia disaventura. E però bisogna ricor- 
rere a Dio in questi casi, e pregarlo a inspirarti il me- 
glio. Son certo, che non errareti nel pigliarla dabene , 
per quella informatione, che si può havere di fuori 
via; che non si può mai saper il lutto. Non errareti 
manco nel parentado, ne nella belezza, vi avvertisco 
nella dote , la qual sola mi fa dubitare. Perche in 
Asola si costuma di dar poco, e manco in Calvetono, 
dove sta M. Pietro Martire. E però vi dico , che 
l’ultima mia volontà, havendo rispetto al luogo piu 
che al stato tuo, è, che la dote non sia meno di tre 
miglia scudi netti, oltra i mobili i quali hanno d’an- 
dar in dono della giovine come cose sue, e non in 
estimo a conto di dote. Potendosi haver piu, sarà 




178 LETTERA XLV. 

tanto meglio, ma al meno non acconsentirò mai. E 
li tre miglia sopradetti scudi, non potendo esser 
tutti in denari , come è da credere in una terra si- 
mile, mi contento che sia una parte denari, e l'altra 
bone terre, e se fosse possibile non molto lontane 
dalle nostre 1 , parte de denari veggo esser necessaria 
per molti rispetti , e massime, perche quando bene 
la giovane fosse fornita di mobili, non si può far di 
meno, che non se le faccia almeno quattro vesti di 
seta, con altre spese, che si fanno in simili alle- 
grezze ; a che credo, che tu e tua madre avertireti 
molto bene. Dal scriver tuo non posso comprender 
se tu voglia vivere in Asola con la moglie, o in Ve- 
netia. Se in Asola, non accadeva affittar le posses- 
sioni; ma il Prevosto mi dice, che si posson disaffit- 
tare, volendole per tc stesso. Di che io dubito, perche 
l’obligo vince la lege; e tu scrivi, che quel Salvino 
voleva tanti oblighi da te, che son certo si haverà 
assicurato anco da questo accidente. Dallo star in 
Asola ne nascevano questi commodi, prima la satis- 
fatene della moglie, dapoi il mcglioramento delle 
possessioni rivedute dall’occhio tuo , et aiutate in 
tutti quei modi , a nissuno de quali ha atteso per 
molti anni il quondam mio fratello , finalmente la 
poca spesa di tutta la casa. Aggiongo che si accre- 
scevano le possessioni con la dote , o comprando 
nove terre, o ricevendole a conto di dote; e cosi in 
poco tempo si veneva a far una bellissima posses- 



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LETTERA. XLV. I ^() 

sìouc, e l'agricoltura è studio nobilissimo di grande 
utile, e gran piacere come ti mostra la lettera dii 
Loglio. E non è possibile quanto rendono le terre a 
chi vuole attendervi con ogni studio; e Plinio, e 
Columella et altri assai ne scrivono. Perche il voler 
star in Asola, e non si dilettar della agricoltura, sa- 
rebbe pazzo pensiero e pericolo per l’olio, c le eon- 
versationi. Se tu havevi il pensiero che ini scrivi, 
non ti haverei mai consigliato ne affittare, ne ven- 
dere; ma poiché l’ordine è stato prepostero, essendo 
stato l’affitto prima,edoppoi il pensiero di maritarli 
in Asola, sopra ciò non accade a dir altro. Resta a 
considerare sopra il eondur la moglie a Venetia, e 
fermarvi la casa per te, e per tuoi figliuoli che ver- 
ranno, siccome fanno i Toresani e gli Olivieri ; si 
fanno portar i suoi affitti a Venetia, e fanno poi 
quella vita, che loro pare. Ma bisogna al mantener 
casa in Venetia una bona industria , al che ti ser- 
virà benissimo l’ingegno, e l’età, et i principij che 
hai. Et essendo questo t il tuo pensiero, quanto prima 
li troverai in Venetia con la moglie, tanto meglio 
sarà, per non perder tempo in Asola. Allo studio 
delle leggi non accade piu pensarci; ma stando in 
casa tua potresti per tuo piacer attenderci una e 
due hore al dì, havendo massime copia di libri ; e 
questa dottrina servirà a saper difender il tuo. A 
Roma per qualche tempo non ti bisogna far pen- 
siero per le cause che ti dirà a boc»-a il Prevosto ; e 

li. 



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F.TTER V XI.V. 



1 80 

però ti resta a pensare sopra Venetia et Asola , e 
considerar bene dove tu possa vivere piu commo- 
damente, e piu honoratamente, e con manco fasti- 
dio: presupouendo di poter havere sei , o otto.o 
dieci figliuoli, che è una consolatione quando c’è 
modi di poter allevarli. Non nego, clic stando in 
Asola non si possa anco andar per tre mesi o quat- 
tro a Venetia; ma quanto a me, se fossi maritato in 
Asola, come tu disegni, et ha vessi quelle possessioni, 
e delle altre, come spero, haverai, vorei far la resi- 
denza ferma in Asola, poi che ci hai cosi leggiadro 
casino, come il Prevosto mi dice. E son certo, che 
tra il cortile ben fornito di polli, et altre cose, e 
cascio, e pesche, viverai bravamente, et avancierai 
assai de frutti delle possessioni ; e se tu metti ben a 
meute, tntte le maggior facultà di Asola sono fatte 
con l’agricoltura ; e chi terrà altra via in quella terra 
auderà iu rovina. Il medesimo veggo qui in Roma, 
et altrove. All’incontro le possessioni a chi non le 
vede spesso rendono poco o nulla. E però non mi 
maraviglio con tutto che fosse (il fratello) tra li 
avari avarissimo , se andava consumando di febre 
etica; perche si rimetteva hora al suo servitore, bora 
alla massara, et ogn’uno faceva per se e non per lui; 
c Dio voglia, che non si accordassero ancora tra loro 
contra di lui, perche il mondo è mondo, et la carne è 
carne. Non so come tu sia ben risanato, e mi è scritto, 
che tu ti governi male nel magnar e bere, massime 



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LETTERA XLV. 



1 8 1 



fuori di pasto; avertisci che le complessioni si mutano, 
e piu dura una cattiva cou bon governo, che una bona 
con cattivo governo, nec testibus egcmus ; e l’hai 
provato in te stesso: e finalmente il godimento sarà 
di te solo, con tutto clic il desiderio, e la satisfationc 
sia commune tra me e le. Quanto a tuoi libri, sono 
in luogo sicuro, in casse ben legate, come tu li la- 
sciasti. Io non so se ci sia cosa prohibila, o sospetta, 
ne voglio toccarli, o vederli, accioche non occor- 
resse a me, quel che occorso a un mio servitore, che 
è stato cinque mesi pregione, et ha tocco della corda, 
benché senza sua colpa, ma solo per esser stato no- 
minato da uno che diceva havergli letto qui in casa 
alcune cose del Frane." *, il nome del quale è atto a 
far andar in pregione non solo qualunque l'ha con- 
versato, ma qualunque ha letto cosa sua. Il Tribunale 
è rigorosissimo, ma santissimo , e deviamo lodare 
ogni sua attione per beneficio di questa Santa Sede, 
tanto oppugnata dalla perversa mente delli eretici. 

Ti ricordo bene a fugir l’occasioni, et i principij 
dellecose,ilchesipuòfar facilmente; madapoi la gra- 
vezza del male, ha difficili i rimedi ; e se io havessi vo- 
luto pigliar tutte le mosche per aria, e rispondere, o 
risentirmi contra a molti inferiori a me, che mi pon- 
gevano,e calomniavano a torto, o quanti travaglij mi 
haverei tirati artosso! Ecco bora il fl utto della mia 



* Forse Nicolò Franco, autore di scritti licenziosi. 



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LETTERA XLV. 



i Hi 

lunga pacienza, la quale so, clic a te, et alcuni altri pa- 
reva stupidità. Ilora non ènissuno,chenoufacciacapo 
a me, e non mi honori, i forfanli abassati, e fiacchi : 
et io col mio decoro, e maggior riputatione, e mag- 
gior quiete e di corpo c di mente , ch’io habbia ha- 
vuto in questi nove anni, ch’io son in Roma, bene- 
detto Dio, che mi ha dato piu virtù di lolerare le 
ingiurie, che volontà di renderle ; e cosi essorto te a 
questa bella, e salutifera dottrina : e perche la non si 
impara mollo da libri, prego Dio, che ti la dia in 
dono. Di M. Giuglio Jacohoni , tengo quella cura 
che terrebbe suo zio, o suo padre se fosse vivo, lodo 
la sua amicitia, ma il tenerlo in casa non fa ne per 
te ne per lui. Le cause non ti scrivo , perche non 
accade. Hora che sei per maritarti , che sarebbe di 
lui, se io ti l’havessi concesso già tanti mesi? 11 li- 
ccnciarlo saria male, il ritenerlo peggio ; e non sa 
tante lettere, che tu babbi bisogno di lui, come di 
maestro. Per compagno era bono in Roma mentre 
egli stava in casa d'altri; a spese tue, fuori di Roma, 
non comportano ue le facultà nostre, ne altri ris- 
petti , a quali hora mai sei in età di dover pensare. 
E basti per sempre questa parte. Mi rallegro delle 
antichità di Milano, e quelle di Como, insieme col 
commento dell’Alciato, e di Benedetto Giovio. Lo- 
derei die tu mettessi insieme quelle di Roma, le quali 
già tu hai, quelle di Riessa, le quali, credo, tu lia- 
vessi dal frate Alessandro Tolto ; queste di Milano 



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LETTERA XLV. 



■ 83 

e Como, quelle di Osimo, e di qualche altra città, se 
ne hai, come sarebbe di Napoli, che si possono ha- 
vere:e vorrei si stampassero separatamente l’una 
dall’altra, per obligarti particolarmente ciascuna 
Città ; e far poi alla fine una tavola alfabetica delle 
materie, e cose simili. Tu mi dimandi se il sole è 
caldo come li effetti suoi, dico di no. Perche i corpi 
celesti non hanno qualità, come credo haver scritto 
nel mio librazzo, il qual non veggo piu. 1 sermoni 
di S.'*Gaudentio, reputo, che siano degni di stampa, 
ma non però, che si passi il numero di cinquecento. 
La dedicatone farei piu volontari al Stella che a 
altri, perche la sua amicitia è bona, e sarà perpetua, 
quella del Vescovo di Bressa transitoria , e senza 
dubio infruttuosa. £ quando pur tu voglia rivol- 
gerti a Roma , non ti partir dal Cardinal Amulio. 
Non mi satio di scriverti, perche penso di scriverti 
rare volte da qua manti , e perche so certo, che que- 
sta bavera sicuro ricapito. Governati col timor di 
Dio, e fuggi l’otio sopra il tutto, che è la radice de 
molti mali; e dovonque tu habbi da vivere con la 
tua compagnia , essercita l'ingegno che Dio ti ha 
dato a mantenimento della tua famiglia, etessempio 
a figliuoli e posteri , sicome io mi sono sforzato di 
fare, e darai nviso d'ogni tua deliberatione.Che Dio 
ti custodisca sempre cou la sua gratia. Di Roma, 
fullimo di febbraio, i ò'jo. 

Tuo padre, Paolo Mah.* 



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84 



LETTERA XLVI. 



XLVI. 



Figliuolo car.” Se le mie lettere passate 
hanno havuto ricapito , tu hai potuto comprendere 
prima che hora che l’animo mio non è che tu ti 
mariti per tutta questa istate, percioche havendo io 
antiveduto già molti mesi che la stampa doveva far 
mutatione, dalla quale dipende lo stato mio e la 
forma de’miei pensieri , mi pareva ragionevole che 
tu dovessi aspettare questo (ine , et all’hora dispo- 
nere, secondo che io ti havevo ordinato : ma perche 
non son sicuro che tu babbi havute le mie lettere 
passate, ti replico nella medesima sostanza, dicen- 
doti prima in generale, che il maritar ti leva la li- 
bertà e inette in servitù, ti priva di Ili studij,de quali 
ancora non sei arrivato a fin alcuno, e ti mette in 
altra sorte di pensieri. È vero, che è una vita chris- 
liana, ma congiunta con infiniti travagli, a quali 
non ti veggo ancora atto a volere e sapere resistere. 
Per questa causa era meglio finir il tuo studio con 
spatio d’un tre anni, che so, ti harebbono bastato: 
e dottorato che tu fossi, maritarti all’hora,con assai 
miglior conditione di quella che hora trovarai. Que- 
sto è il primo ponto il quale dovea venirti in mente 
senza mio ricordo: e non essendo venuto , dovevi 
obbedire senza altro commandamento, con opinione 



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LETTERA. XLVI. 



85 



che ogui mio ricordo nasca da desiderio del ben 
tuo. K quanto pure la voglia tua ti Iransporti a 
voler questa satisfaltione , era piu ragionevole che 
tu pigliassi moglie in Veurtia, dove non ti manca- 
vano i quattro e cinque mila scudi, che in Asola, dove 
credo che poche doti arrivino a due mila scudi. 
Ma perche anche in questo ti è paruto intenderla 
meglio di me, con dire che le donne di Venetia sono 
pompose e rovinano le case, io non ho voluto far 
violenza alla volontà tua. E ti ho scritto clic lassi 
passar questa istate, che intanto io haverei stabilito 
le cose mie in qualche modo, e forse a bocca ti ha- 
verei detto meglio i miei pensieri. Perche sperava 
poter impetrar licenza di andare ai bagni di Cal- 
diera,che sono tra Verona, e Vicenza, per rime- 
diare a dui difetti iontrarij, l’uno dello stomaco , 
l’altro delle rene, a quali ho provalo che quell’acqua 
è giovevole, e quasi sempre me n’ha consigliato l’ec- 
cellcntissimo Boccalino. Hora spererei di poter im- 
petrarne licenza: ma per la iouga malattia mi (rovo 
cosi debole, che non ardisco di mettermi in viaggio 
cosilongo;se però in questi due mesi, Aprile e Mag- 
gio, io non repigliassi maggior forza. Intanto at- 
tendi tu ancora a bene risanarti, e sfangati una 
volta di quel castello, che mi pare sia stato per te il 
fiume di Lete, che ti ha fatto scordare i tuoi studij 
legali, et i ncgolij di Venetia, de quali non so se al- 
cuno ti scriva. Solo ti dico che i Torresani, coinè 



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86 



LETTERA X L V I . 



vincitori triumfano, e vanno dicendo che ti aspet- 
tano per far teco partito delle cose della stampa. Io 
non ho potuto, ne posso rimediar al tutto. Perche 
il negotio di qua mi ha occupato, e mi occupa 
troppo, e le infìrmità longhe mi ha stanco non men 
l’animo, che il corpo : e la speranza del tuo ritorno 
mi ha tenuto sospeso. Tu ti sei trattenuto prima per 
la malattia che è stata pericolosissima, dapoi per 
affittarle possessioni, et ultimamente in pochi giorni 
ti è venuto capriccio di pigliar moglie. Sopra che 
torno a dirti consigliandoti, e non commandandoti 
(il che servirà per pretesto, che tutto il bene o male 
che ne seguirà ha da esser tuo) che non mi pare che 
tu venga a questo effetto per tutta questa istato; e 
se passata quesl’istate ti durerà la voglia, aU’hora 
ti dirò la quantità della dote che vorrò che tu ac- 
cetti : perchè a dote non conveniente allo stato tuo 
io non consentirò mai. Del resto presuppongo che 
tu non sii per far errore nel pigliarla di buon pa- 
rentado, modesta, virtuosa, et obbediente a tua ma- 
dre come figliuola ; che altrimentc non saremmo 
d’accordo. Eccoti il parere e voler mio, il quale hai 
potuto comprendere anche per inanti. Quando sarai 
a Venelia mandaraimi quel mio trattato delllnter- 
calatione, che va nel commento: e così quel luogo 
de Se/iectute , dichiarato contra il Faerno,e se altro, 
chehor non mi vien in mente. Questa ti manderò per 
M. Lelio che partirà dimatina, e se l’altre mie non 



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LETTERA XLV1I. 



187 

haveranno havuto ricapito, son certo clic questa 
l’haverà.E sta sano. Di Roma, alti u di Aprile, i ò’jo. 

Tuo padre, Paolo Mas.* 

A questa lettera manca F indirizzo. 



XLVII. 

Figliuolo car.” Mie piaciuto intendere che 
tu sij tornato sano, e sto aspettando avviso che sia 
tornata anco tua madre. Quando pensava che M. Ge- 
ronimo (Torcsani), mio cugino, dovesse mandarmi 
i capitoli, e le conditioni, con le quali volesse far 
accordo meco nelle cose della stampa, veggo che 
non si è degnato di farlo, e solamente mi scrive a’io 
mi contento ch’egli negotij cou teco. Come s’io fussi 
in India, o vero io dipendessi da te, e non tu da 
me. Non mi maraviglio però molto di questa scio- 
chezza ultima, poiché me n’ha scritto tante altre 
perinanti. Gli rispondo sarà meglio ch’ognun stampi, 
e venda separatamente, come credo veramente che 
sarà; nondimeno se vuol negotiar con teco, intendi 
che partito vuol farli , e di che me ne scriverai , e 
ch’io poi te ne darò risposta. Esso si crede, per haver 
stampato tre o quattro operette, di esser padron 
della giostra, e si è congionto col Trentino per inga- 
gliardirsi piu: ma non sa ben quelche bolle, quando 



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1 88 



LETTERA XLVII. 



piaccia a Diodi rendermi l’intera sanità, della quale 
ini trovo privo già sei mesi; e sperava di venir ai 
bagni di Caldiera, vicini a Verona, questa state, 
ma il Cardinal Moronc mi fa diffìcile l'impetrar la 
licenza dal Papa. Onde attenderò, quanto saprò, a 
rinfrancarmi nella stagion calda, che a me suol esser 
sempre favorevole; et al Settembre vederò ad ogni 
modo di uscir di Rojna per qualche mese. Perche 
non ho bisogno di manco d’un mezz’anno per ri- 
crearmi in qualche aria buona, dove non habbia ne 
fatica, ne fastidio nessuno. Se S. S. 14 se ne conten- 
tarà , spero di ricuperar le forze e la sanità intiera : 
se non si contentarà, forse rinunliarò il partito, ven- 
dendo prima la mia parte della stampa, della quale 
pergratia de Dio sono a buon termine. Qui comin- 
cio a sentir l’aria che mi nuoce assai , et è pur 
troppo dura servitù a non poter star una settimana, 
non dirò fuor ili Roma , ma ne anco in Roma senza 
negotij.La stampa ha fatto mutatione con allegrezza 
mia infinita, e non ho più che far con il Popolo Ro- 
mano, ma con un gentilhuomo che si chiama M.Fa- 
brilio Galletti, e due altri gentilhuomini peritissimi, 
l’un Fiorentino, l’altro Genovese, che sono la cor- 
tesia e la gentilezza del mondo. Questi Ire insieme, 
benché sia corso il nome di M. Fabritio solo, hanno 
preso in affìtto per sett’anui la metà della stampa, 
cioè la parte del Popolo ; et io son rimaso nel pos- 
sesso della mia metà, ma con l'auttorilà assai mi- 



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LETTERA XLVII. 



I,0 9 

gliore; il che no» vorrei, essendomi cresciuto il fas- 
tidio, rimettendosi sempre questi nuovi compagni 
in qualsivoglia cosa al consiglio mio, non volendo 
ne accrescer ne minuir le faccende, se non quanto 
io dico che stia heue. Mio cugino mi scrisse che si 
doleva per conto mio che il Popolo havesse venduta 
la stampa, e che dubitava della mia provigione; 
vedi, sciocchezza, mista di malignità. Perchè non 
solamente me l’ha scritto, ma per Venetia tra lui 
et altri havea mormorato e desseminato ch’io non 
havea che far piu nella stampa, e che mi era levata 
la provigione. E non sanno che ho miglioralo assai, 
e che con tutto ciò , quando io vegga che la mia 
complessione non si rassetti meglio questi due o tre 
mesi, mi sarà carissimo lassar la provigione per mi- 
gliorar la vita in miglior aria : parendomi che col 
frutto delle mie passate fatiche potrò vivere senza 
la provigione. Questo è quanto alla stampa : dello 
stato tuo non posso determinar, se prima tu non mi 
scrivi di voler maritarli o no. Già mi scrivesti che 
sì, e nominasti Asola , escludendo Venetia: hora 
credo che tu di Asola sia chiarito ; restami inten- 
dere se di Venetia hai mutato pensiero. Perchè non 
maritandoti è necessario che tua madre venga su- 
bito in quà, non solamente per governo della vita 
mia, ma ancora per rispetto di Maria, la quale si è 
lassata intender piu volte che non vorrebbe uscir di 
dove è; e, se perseverarà in questa volontà, non in- 



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igt) LETTERA XLVII. 

tendo d’oppormi al voler di Dio. La tua tarda ve- 
nuta ha impedito in buona parte il negotio della 
nostra stampa di Venetia: bora che sei venuto, ri- 
solverli se voi maritarti e star fermo, o voi attendere 
alla stampa, che troppo tempo hormai hai perduto, e 
satisfatto alle voglie tue con pericolo di lasciarci la 
vita; e forse questa mia grave infermità è durata e 
dura ancora per il cattivo odore venutomi de’tuoi 
disordini, e di voler far professione di portar giac- 
chi, et altre cose tanto diverse di quello che tu mi 
hai scritto piu volte, ch’io ho perduta la fede in 
tutto, e Pamor in gran parte, et a racquistarmi 
nell’altro, bisognarà ben ch’io veda larghe e longhe 
prove. Scrivo a Domenico Guerra del Livio. Hora 
mi sovviene che volendo darlo a balla , sarà buon 
ritirarlo in antico commune, in colonne, in carta 
commune ; tutta la fatica sarà in rassettar la tavola 
per una volta. Così fu stampato in Leone il Platone, 
e l’Aristotele, » quali io ho, e sono molto belli. Il 
Prevosto partì di qua quattro dì inanti la morte del 
Cardinal S. Clemente (Cicada). Per lui ti scriveva 
a longo. Alla parte de’debiti che mi scrivi, rispondo 
in generale ch’io non ne voglio far niente. Tra tee 
tua madre trovateci rimedio , accordandovi a ven- 
dere, tu parte de’tuoi libri, et ella parte delle sue 
vesti. Che sono cose soverchie, et a me è necessario 
per i discommodi che mi porta addosso la vecchiezza 
conservarmi questo capitai di quà acquistato con le 



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LETTERA XLVIII. IQI 

fatiche di tanti anni, che bora son intrato nel deci- 
mo, e Dio benedetto mi ha dato la pacienza di sos- 
tener e dissimular cose, le quali, quando mi sovven- 
gano, conosco veramente ch’è stata pura virtù di 
Dio. Attendi a star sano, e mandami col primo cor- 
nerò il trattato de Intercala! ione , e quell’altro lon- 
tra il Faerno nel libro de Senectute. Replico che 
quando l’animo tuo non fusse di maritarti al pre- 
sente, tua madre debba venir a Roma avanti il 
caldo; et essendo accompagnata fino a Venetia da 
Don Giulio Catone mio nipote, potrebbe col me- 
desimo venir in barca alla Madonna dell’Oreto, cioè 
in Ancona, dove mi sforzarei di andar in lettica a 
tempo dell’arrivo suo ; e però dammi avviso e del- 
l’animo tuo, e della volontà di lei, che credo all'ar- 
rivo di questa sarà gionla a Yeuetia. £ Dio vi doni 
sanità, e contentezza. Di Boma, alli 6 di Maggio, 
1570. 

Tuo padre, Paolo Mah.* 

Al mio car."“ figliuolo , Aldo Manutio. 

Veneti a. 

In mano propria. 



xLvra. 

Figliuolo car," Questa mia indispositionc 
di febre quotidiana, oltra il commandamento de’mc- 
dici che mi vietano non solo il risponderà lettere. 



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IQ3 LETTERA XLV1II. 

ina anche il leggerle, come cagione in parte di que- 
sto male, per le male nuove che sempre mi vengono 
da tutti i miei parenti, senza quali sarei stato felice; 
queste cause adunque faranno ch'io ti dirò sola- 
mente, che non voglio impacciarmi con quel civetta 
di Geronimo, che non è manco tristo e doppio, cjie 
sciocco e presontuoso. Piu tosto voglio star con le 
mani a cintola che entrar in brighe e liti, che senza 
dubbio nascerebbero con lui fra poco tempo. Quanto 
a te, se voi maritarti in Venetia, credo sarà piu a 
proposito, che altrove. E se per mala sorte Dio fa- 
cesse altro di me, all’hora ti avvederesti il calo della 
dote che sarebbe. Vi si aggiunge la reputatione che 
nasce per lo star mio in Roma al presente, credendo 
molli ch’io babbi quel che non ho. E perchè i me- 
dici, e tutti gli amici pare che risolvano che non ci 
sia altro rimedio alla mia sanità che l’uscir di que- 
st’aria per alquanti mesi , io dubito se questa state 
non miglioro, che sarò costretto, per salvar la vita, 
a partir nel Settembre, se però piacerà a Dio di con- 
servarmi fin all'hora, e che S. S.’* se ne contenti. 

Tu mi scrivi che l’Eleganze stampate dal Torre- 
sano sono come le nostre, io credeva che durasse an- 
cora il nostro privilegio. Partirà quest’altra setti- 
mana un Canonico Padoano, al quale darò un libro, 
che vorrò si stampi, secondo l’ordine che è tra noi 
e ’l Basa. In questo mezzo vedrò il progresso del 
mio male, et barò la risposta del Livio, e spero che 



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LETTERA XLVIII. ig3 

Dio ci aiutarà. Tu mi scrivi che vorresti un huomo, 
vorrei sapere in che cosa pensi di adoprarlo, se nel 
correggere alla stampa , o vero in altro; che in altro, 
è pazzia a voler spendere in questi tempi. £ se pur 

10 vuoi per compagnia e sicurezza della persona tua, 
havendo fatta qualche inimicitia m Asola, come in- 
tendo^ come ho sempre dubitato, considera prima 
se poi tenerlo, che quanto a me ne sarò contento : 
ma danari da me nè per questo, nè per altro non 
aspettate più. Ci son più modi per trovarne : il ma- 
ritarti : e se questo non vuoi, lasciar la casa, e riscuo- 
ter i ducento scudi, vender nettine (/e line), e se anco 
questo non piaccia a tua madre, accordatevi a ven- 
dere delle cose ch’havete, libri, veste, argenti e gioie. 
Ma a me pare il maritarti sia la più sicura via;e sta- 
bilirai la casa, e stamperai, et io forse muterò qualche 
pensier ch’ho fatto. Della casa per tutto questo mese 
si potrebbe fare il cognito, per raffitto che comin- 
cia il primo di Luglio. Ma uon ne spero niente, per- 
chè ne tua madre se ne contenterà molto, e Mons.' 
(Odoni) tuo zio, et il Guerra, per commodi suoi , ti 
daranno consigli contrarij. Ti ho detto il parer mio; 
nè più fastidio ne vorrei, per non finirci dentro con 
rovina nostra. Vorrei tu andassi a visitar da parte 
mia M. Geronimo Longo, vecchio, c , per quanto 
intendo, alquanto indisposto, et in ogni tempo ami- 
cissitnoa casa nostra. Ne soche fa LucanlonioGionli, 

11 qual so che mi ama molto. Queste sono pratiche 

1 3 



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I(j4 LETTEBA XLVIII. 

da tenere, parendomi honore et utile a qualche 
tempo. O quanto dispiacer sento che tu habbi las- 
sato tua madre a Asola per vender stracci e frasche- 
rie! e per le sue lettere pare che ella ti aspettasse da 
Verona per ritorno : ma se tu hai qualche sospetto 
di Asola, per le pratiche de maritozzo, come in- 
tendo, hai fatto bene a non tornarci. Della pension 
di Verona non ti dimando altro. Perchè havendovi 
lasciato il governo di tutte le cose di là, non voglio 
saperne più, nè ben nè male. Attendi alla sanità, e 
lassa star i Zacchi col nome di Dio; trovati a casa a 
buon bora, vivendo vita moderata e quieta. Perchè 
io ti prometto, non posso pensar più nè a te, nè ad 
altri, se Dio mi aiuta. E quando ci ho pensato, non 
ho fatto profitto alcuno. Dio benedetto ha voluto 
castigarmi dell’amar troppo cosa humana. Perchè se 
havessi rimediato a gli errori gravi della pueritia, 
forse non saria questo. Dio ti indirizzi per la sua 
via, e ti conservi con tua madre, et a me facci gra- 
tia o di risanarmi, o farmi parte del ben del para- 
diso. Di Roma alli i 3 di Maggio, 1570. 

Tuo padre, Paolo Man.° 

Al miocar .“ figliuolo, Aldo Manulio. 

Venetia. 

In mano propria. 



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LETTERA XLIX. 



ig5 



XLIX. 

Figliuolo cah.” Per questo corriere mando 
a M. Damiano un libretto* da stamparsi, del qual ti 
scrissi la settimana passata. Mancano alcuni fogli, i 
quali ti farò ha ver a tempo. M. Damiano farà la 
spesa, et io supplirò di qua. Et a te ne verranno due 
scudi di guadagno per balla, secondo il solito, cor- 
reggendolo però tu alla stampa; che per esser cosa 
Ciceroniana, non deve passar per altre mani. Oltra- 
che sarà maggior riputation dell’opra, e sarà anche 
notato da maligni, i quali troppo sanno quel che tu 
vagli: ma havendoti veduto perderli tanto, non pen- 
savano più ponto a te. Ecci ancora il rispetto del- 
l’utile, che non è da sprezzare; e quando pur fusse 
qualche opera lunga, fastidiosa di correttionc, non 
te ne parlerei. Ma questa ha una parola per riga, e 
son certo ch’un compositor ne farà due forme. Ma 
perchè ci sono delle gionte, di mano di Onofrio, 
mio scrittore , il compositore harà un poco più di 
fatica nel compartire. Circa il Livio, voglio che la 
lettera sia nuova fiammante, che non è libro questo 
da dir che la lettera è quasi nuova. E se è quasi 
nuova nel principio, sarà in quattro mesi, cioè nel 
mezzo, tutta vecchia. Questo è il primo pouto. Dapoi 

* Fpithela Ciceroni» a Nunnesio, 1570, in-R. 

1 3 . 



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ig6 LETTERA XLIX. 

non voglio passar trenta lire della balla. Del prezzo 
del correttore mi contento; ma vorrei Giulio Bal- 
lini, o altri, simile a lui, se però simile a lui costi si 
ritrova. Non parlando di te, il quale in questa parte 
antepongo a tutti, et comparo a me stesso. La terza 
consideratione è, che voglio più righe di sessanta 
per colonna. Perchè se bene miro aU’ornamento, 
non è però da scordarsi che il libro si ha da vender 
a balla. Quanto alla carta, io penso d’averla non solo 
per lire trentalre, ma anco per trentadue, compe- 
randola a contanti , e non, come usano quasi tutti i 
stampatori e librari , a tempo. La somma è che io 
non voglio che ini costi più di lire sessantasei la 
balla, es’io fossi in Venetia, e ragionassi con Do- 
menico, farei tal accordo con lui che si contente- 
rebbe. Di tua madre io sto con l’animo crucifisso , 
parte per l’honore , e parte per altri rispetti. Io 
giaccio al letto, secondo l’usato ; pongo la mia spe- 
ranza in Dio, e con medici poco mi travaglio, cioè 
che poco gli obbedisco, se ben vengono a visitarmi; 
perchè la debolezza del stomaco mio non da ricetto 
a sue medicine. Spero che le calde orationi di molte 
sante persone m’impetraranno da Dio la sanità. L’ani- 
mo mio sta preparato in utramque partem. Lodo 
grandemente il tuo pensiero, e di fermarti in stato 
da viver da christiano; altramente, parendomi di 
veder quel che seguirà, me ne lavo le mani, perchè 
questa infìrmità mi ha chiarito, che da qui inanti 



LETTE11A XLIX. 



•97 

bisognerebbe la vita , con fuggir più che la peste, 
ogni sconcio di corpo, et ogni fastidio di mente; 
se però sarò a tempo di poter fare e l’un e l’altro. 
Della stampa sta di buona voglia, che alla fìue ne 
caverai più frutto, che non credi. E sij certo ch’il 
più fidato et amorevol amico , che noi habbiamo , è 
il Basa, che è invidiato da molti, e massime da tutti 
i nostri parenti. Da quali non ho havuto mai altro 
che fastidile querele ingiuste: e gl’officij fatti con- 
tro di te, non ti posso scrivere, perchè forse non lo 
crederesti. Vedi ti prego nel primo libro delle ad 
Alt. quel verso greco di Epicarmo*, e mandalo alla 
mente, perchè ogni dì più me ne ricordo , e vorrei 
haverlo osservato sempre. Non so se tu li sia scari- 
cato della spesa di quel ronzino, o pure tu l'habbi 
condotto a Venetia a imitatione di tuo zio, M. An- 
tonio, il quale comprava cavalli in Piemonte, eli 
conduceva a Venetia, dove fatteli le spese molti mesi, 
aggiontavi la spesa d’un servitore, alla fine era sfor- 
zato a venderlo a tempo a chi non pagava mai. Se 
tu l’hai venduto a Asola, o a Verona almeno, è stato 
buon consiglio, se non, te lo ricordo; perchè vinti 
scudi da una banda, c vinti da un’altra, assai impor- 
tano. Io sono stanco di dire e di pensare. E perchè 
ho animo, così consigliato da molti, di non far nè 

* Nàifi , xxi ii.iu.vxa amarsi» • ófSpa txjtx to»v Vpivujv. 

Sii sobria, e ricordati di non credere facilmente : questi son i nervi 
della saviezza. Epicarmo ,',in Cic. Epist. ad Alt. I, 19 . 



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1 98 LETTERA L. 

l’un, nè l’altro per molti mesi, però non ti dia ma- 
raviglia questa mia longhezza, che nasce tutta da 
desiderio del ben tuo. Del quale prego Dio, quanto 
posso. Di Roma, alli 10 di Maggio. 1 .*>70. 

Tuo padre, Paolo Man.* 
Al mio car. m figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 

In mano propria. 



h. 



Figliuolo cab." Ho una lettera di mio cugino 
(Girolamo Torresani) nella quale Unge, con le sue 
astute scioccherie, non haver havuto due mie let- 
tere: et io gli rispondo per questo corriero che ha 
gran torto a darmi fatica a risponder due volte alle 
sue lettere, massimamente essendo io huomoda non 
creder se non quello che è verisimile : e verisimile 
non è che le sue lettere, date a corrieri ordinarij , 
habbino buon ricapito , e le mie, date a medesimi, 
non l’habbino. Ma che così fatte arti si doverebbero 
oprar più tosto con altri che con me, che intendo il 
mondo già parecchi dì. Queste sono a ponto le pri- 
me parole della lettera, ch’io gli scrivo. Poi soggiongo 
così : Ma per replicarvi quel che vi scrissi, dico che 
reputo maggior quiete e vostra e mia , che ogn’uno 
stampi e venda separatamente. Ad ogni modo, ha- 



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LETTERA L. 1 99 

vendo voi preso la via di servirvi delle fatiche d’ol- 
tramontani, et id volendo servirmi delle mie , c di 
quelle di pochi amici, non può mancar spaccio così 
a’miei libri, come a’ vostri, per la diversità de’gusti. 
Olirà che è gran fastidio, che voi iiabbiate obligo a 
render conto a me, o io a voi. — In somma l’ho ri* 
soluto che non voglio compagnia ; e gli ho dato un 
poco di speranza, o più tosto di temenza, di havcr a 
tornar a Venetia. So che lui conferirà ogni cosa col 
suo Trentino; faccialo a posta sua. Che se tu vorrai 
tener il capo a casa, e maritarti, come scrivi, aude- 
ran di sotto tutti, quanti sono, a lor marcio dispetto; 
e l’houor, e l’utile sarà finalmente tutto tuo. Perchè 
dove a me le forze non hanno mai accompagnalo 
l’ingegno e l’industria, a te, spero in Dio, non man- 
cherà nè l’un nè l’altro. E però ti prego per ben tuo 
a ritirarti da modi govenili, che è hormai tempo;e 
ricordati dell’instituto proprio di casa nostra, in- 
trodotto da tuo avo, e mantenuto da me; e sia certo, 
che è in man tua o di allontanarmi, o di approssi- 
marmi. Perchè in me hormai non ha parte piu altro 
che la ragione, e la carne più ponto non mi muove. 
Ho scritto a tua madre un’hora fa, che si spedisca, 
perchè la sua presenza è necessaria, e non so come 
tu stia, nè chi ti governi, nè come vada la spesa. Per 
questa causa ho risoluto , o che tu pigli moglie, o 
che si lassi quella casa , e ti riduca altrove , dove 
meglio mi parerà. Si che vedi , che tutto il stabili- 



aoo 



LETTERA L. 



mento della casa , e della stampa batte in questo se 
tu ti mariti o no. Perchè, quanto a me, ho accom- 
modate le cose in modo , che posso vivere e qui e 
altrove a modo mio commodamente, dove l’aria me- 
glio mi servirà. Aspetto quel luogo contri il Faerno; 
perchè vorrei distendere un poche di annotationi 
sopra il libro de Officiti ; nè restar di mandarmi de 
Intercalatone, che serve in parte al mio Commento, 
il qual si trascrive tuttavia con diligenza. Ricordati 
che non si ristampò il mio Commento ad Quinterni 
Fratrem; e più che si sta è peggio, perchè andana 
in compagnia di quello delle ad Att. E quello hora 
sarà mezzo venduto, e questo si cominciarà. So ben 
che quest’errore non harei fatto io , che intendo la 
natura della stampa e dc’libri. Parlane con M. Da- 
miano, et io ne parlarò qui col Basa. Del Livio ti 
scrissi che voglio la lettera nuova fiammante, e pa- 
gar lire trenta della balla. Non ti posso scriver tutti 
i miei pensieri, parte perchè stanno meglio in petto 
mio, e parte, perchè hora non accade. Ma spero in 
Dio, che non morirò , che tu conoscerai che la mia 
tardità sarà stata salutifera in ogni maneggio ; e 
che nella stampa ho fatto e fo, come son costretto 
a fare ; ma che quel che meglio sarebbe, et ho sem- 
pre liavuto in mente, lo farò una volta, quando il 
tempo sarà maturo, e le mie forze tali, che non mi 
accadcrà dipendere da aiuti estrinseci ; e basti. At- 
tendi alla sanità, et al timor di Dio, dicendo la mat- 



\ 



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LETTERA LI. 



aoi 



tina la corona, et il tuo officio; tenendo per certo, 
che chi camina per questa via, o non ha disgratie, 
e se le ha, ne esce sicuramente ; e mal per me s’io 
non fossi ridotto a questo porto. Quei che non han 
molta religione, e poche volte dicono l’officio, e po- 
che volle vanno a messa , nè si curan di giubilei o 
simil cose, non è da tener la lor prattica, e non vi- 
veranno mai con alcuna contentezza. Di Roma, alli 
37 di Maggio, 1570. 

Tu mi hai scritto poche righe con un foglio in- 
tero, e carta grossissima. 

Tuo padre, Paolo Ma».' 



LI. 

Figliuolo car.“ Da alcuni giorni in qua, 
per grafia di Dio , son libero da quel parosismo , 
che mi assaliva ogni dì quattr’hore dopo il pranso. 
Hemmi rimasa una debolezza grande, et una stiti- 
cità di corpo. Onde duro fatica a poter rihavermi : 
ma spero che il caldo sia l’ultima medicina, il qual 
è già qui. E però non spero, nè dimando anche più 
che tua madre vegna per hora , massimamente es- 
sendo necessaria nel negotio tuo per molti rispetti. 
Al Settembre poi sarà quel che piacerà a Dio. Parlo 
così, perchè se huomo fu mai privo del libero ar- 
bitrio nel disporre della vita sua, credo d’esser 



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202 LETTERA LI. 

quell’io, dipendendo da un Principe che ha potestà 
assoluta non solamente sopra di me, ma sopra tutto 
il mondo. Oltreché è di natura tale che le interces- 
sioni e gli oflìcij degli amici poco , o nulla ponno 
valere ; e quel che vuole una volta , vuole sempre. 
Aggiongo l’interesse del negotio, il quale con la pa- 
cienza e destrezza ho condotto vicino al porto , e 
farebbe hora naufragio con troppo danno e vergo- 
gna. Siche non attendo ad altro, che a trovar modo 
e via di superar queste due difficoltà, le quali men- 
tre durano, la partita è impossibile. Quanto al libro 
degli Epiteti, fallo a ponto come sta, non privando 
l’autore del nome della patria, poiché esso l’ha posto. 
Et è tenuto il maggior philosopho della Spagna, 
dotato d’un bel stile, come vedrai nella sua prefa- 
tione: e non accade cercarne privilegio per indirette 
vie, dovendo bastar a noi per hora venderlo con 
l’utilità solita*, e da poi si penserà, et attenderà a cose 
maggiori. Ti manderò il resto del libro, o per il Ca- 
nonico di Mirabello, che dice voler partir presto, o 
per il corriere. Del Livio ho inteso che delle trenta 
lire il Guerra si contenterà, come è il dovere. La 
lettera in opere cosi grande bisogna che sia nuova 
a volerne haver honore. Il corsivo delle scholie bi- 
sognaria che havesse un poco di vista e di corpo, 
come ha quello di Pietro Oten. Quanto alla cosa 
de’ Giouti, non più là che altrove inclina l’animo 
mio. E ben vero che quel mi pare sia il meglio; ma 



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LETTEHA LI. 



ao3 

se quel non riuscisse per qualche pratica , fatta in 
contrario da chi tu non sai ne crederesti , non mi 
spavento ponto. Ti scrissi che tu visitassi il Longo, 
e non mi scrivi haverlo fatto; onde comprendo che 
manco tu sia per farlo , e non te ne dico altro, li 
Basa ti scrisse, e tu non gli hai risposto : e non veggo 
già che tu sij tanto occupato come son io , e pur 
non manco di risponder a persone di manco im- 
portanza : tu conoscerai un giorno la differenza che 
è tra paglia e grano. Dio sa quanto m’incresce che 
quel che farà il tempo in te, non habbi potuto anti- 
ciparlo io co’tniei ricordi: poiché per te stesso non 
sai conoscerlo. Del ronzino mi piace. Ho trovate le 
scritture del Casario, e veggo che son tutte fatiche 
puerili et imperfette, e da non perderci tempo den- 
tro. Nondimeno, poiché veggo che ti sono a cuore, 
te le manderò per il corriera , quando non ci sia 
troppo spesa, o vero per qualche cassa ch’io pensi 
dover venir sicuramente. Il sigillo credo sia per- 
duto. Da pochi giorni in qua M. Fabritio Galletto, 
nuovo conduttor della stampa, ha fatto cavar iu un 
certo suo luogo, lontano da Roma quattro miglia, 
et ha trovato alcune inscrittioni; e poco lontano si 
sono trovate due tavole di marmo , dove si parla 
' de'Sacerdoti Arvali, materia bella, e rara. Queste 
due tavole M. Horatio Fosco con la sua calda et 
amorevol natura ha conteso e combattuto tanto che 
se le ha tirate in inailo, e me l’ha donate. Una ho 



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LETTERA LII. 



ao4 

fatto trascrivere, e ti mando; l’altra ti mandarò 
un’altra volta. È diffìcile da intendere, nondimeno 
l’ho conquistata quasi tutta. Vederi) come ti porta- 
rai nel saper diciferarla, e sia certo che sta a ponto 
a ponto, come il sasso. Nessuno alcuno le ha ve- 
dute, ne M. Fulvio, ne M. Latino, ne altri. Una hora 
a te mando, et una al Sigonio , cioè due copie della 
medesima. Qui intorno ogni dì si cava , e si trova ; 
parte me ne viene in mano , parte no. Perche non 
posso attenderci , e quel tuo libro cresce tanto che 
credo non si stamparà mai , a guisa delle fatiche di 
Pirro Ligorio. La spesa, e la fatica saria grandissima, 
ne tu reggeresti a questa, ne io a quella. Vedi se in 
Venetia si trovassi un libro stampato in Aversa da 
Plantiao col titolo : Demetrii Falerej de epistolis 
Doctrina. E sta sano. Di Roma , alti 3 di Giugno , 
1570. 

. Tuo padre, Paolo Man." 

Al mio car."" figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



LII. 



Figliuolo car."° Veggo la tua risolutione, e 
la lodo di voler stabilir i tuoi pensieri in Venetia et 
in quel modo , che mi scrivi. Sopra che non si 
manca : ma in così fatti negotij chi piu corre, va piu 



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LETTERA L1I. 



205 

tardi, e perdene la riputatione. E chi non va per 
terza mano e ben cautamente, oltrache non conclude, 
nc fa nascer spesso qualche nemicitia. E nelle cose 
di Asola già mi sono avvisto, che simile errore è 
stato commesso, e basta. Quanto a’tuoi libri, il man- 
darli non è senza pericolo mio, e per hora bisogna 
lassar questo pensiero. Salvo se io non partissi di 
qua, che in tal caso mi sforzarci di pigliarci qualche 
buon verso. Le casse sono ancor chiuse, come tu le 
lassasti ; all’aprirle il Basa non vuol intervenire , 
perchè ogni poca di cosa fa chiamar gl’huomini al- 
l’Inquisitione, e come vi vanno ci restano; benché 
l’innocenza finalmente è conosciuta. All’opera de gli 
Epiteti ti ho scritto e replico, che tu non levi a modo 
nessuno il nome dell’autore, ne la prefatione. Perchè 
mi compraresti a contanti una nemicitia, non sola- 
mente dell’autore , ma di molti S. ,! Spagnuoli , che 
sono qui, et hanno raccomandata l’opra al Basa, et 
a me. Quanto all’aggiungerci il trattato della copia 
imperfetto , non so veder ragione , che possa mo- 
verti a farlo. Perche il bisogno saria a ciaschuno 
esempio metterci l’auttorità del libro : e facendolo 
tu verrai a mostrare che la fatica è cavata d’un sol 
piccol libretto: e sarà il mostrar la via ad un altro 
di fornirla : non facendolo, non liavrà au ttorità. Ag- 
giongo che se vuoi metter questo trattato sotto il 
tuo nome, non mi pare che più l’età tua comporti 
che tu descenda a cose così imperfette, e piccole. 




LETTERA L1I. 



ao6 

Per haverne il privilegio, nou accade; dell’opera 
non si può baverlo, essendo già stampata. Del trat- 
tato si bavera quando sarà maggiore e finito , se 
però mai si finirà. Basta che per bora si può dir 
che l’opra sia venduta; e quando pur tu voglia met- 
terci il trattato , ti avvertisco che bisogna ordinarlo 
per via de'eoncetti, con questo proemio: Omnis laus 
vel ad animi, vel ad corporis, vel ad fortunae bona 
pertinet. Primum igitur subiungemus esempla , 
quae ad animi bona pertinent , reliqua suo loco. 
E poi soggiungerai gli esempi di man in roano. Et 
avvertisci che dove si parla di dottrina, di eloquenza, 
d’ingegno, di bontà, delle tre virtù morali, Giusti- 
tia, Fortezza, Temperanza, vanno sotto il capo de 
beni dell’animo. Iu somma, siccome la materia è im- 
portante et honorata , così mi pare che tu voglia 
precipitarla fuor di tempo; et in tanti mesi dopo la 
partita tua di qua, havresti potuto accrescerla infi- 
nitamente. Perchè è cosa di semplice fatica, e di 
nessuna speculatione, e possi fare con un libro solo, 
in viaggio, in villa, in barca, e per tutto; e se questa 
fatica si mandasse fuora intera in un corpo, credo 
che harebbe più spaccio che le Eleganze ; ma man- 
dandone quindici o vinti cartelle, poste in groppa 
a opera maggiore, è un levargli riputatione. 

Quanto a tener il magazzeno, e dar ad ogn’uno, 
questo fu mio costume antico, et è bora mio pen- 
siero più che mai; ma non l’ho esseguito, ne l’esse- 



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LETTERA Lll. 207 

guisco, perchè ho riputato meglio, e reputo per an- 
cora il cavar il danaro di borsa ad altri più che a 
noi, con guadagno sicuro benché piccolo. Hora ma- 
ritandoti, il campo sarà il tuo; e spero che haverai 
il modo di supplir tanto al bisogno della stampa, 
che tornarà il guadagno moltiplicato ; ma senza 
polso non si può farlo , e quando si farà, non s’han 
da dar i libri a manco di ducati quattordici la balla, 
non escludendo i librari forastieri che comprano a 
contanti; e quei di Yenetia pigliali tempo dui o tre 
mesi, e non pagano in sei. E bisogna tener un huo- 
mo a posta che non faccia altro che sollicitar fra 
settimana, il Bologni, il Gatta, et altri, e qual nego- 
tio e fastidio babbi havuto , il sa il Guerra ; e son 
certo che tu ancora non potrai fuggir il medesimo 
fastidio: e già i Torresani hanno cominciato a sen- 
tirlo. Ma perchè nessun guadagno è senza fastidio, 
non è da spaventarsi : e quando si sarà a questo 
ponto, si scriverà all’hora a’ librari di terre princi- 
pali d’Italia , che se vogliono Calepini, o tali, e tali 
libri, se gli daranno a tal prezzo, mandando il da- 
naro. Se poi piacerà a Dio ch’io torni a Venetia, 
credo che il negotio diverrà più facile e più utile. 
Se non piacerà a S. M.* 4 ch’io torni, oprarsi tu con 
l'aiuto ch’ho detto. In tanto non ti lassar intender 
di questo pensiero, il quale non piacerebbe ad al- 
cuni che non nomino; e forsi han qualche disegno 
in contrario. Aspetto che tua madre sia tornata , 




LETTERA LUI. 



ao8 

senza la quale non veggo che possa riuscir il mio 
disegno in uno de tre luoghi che ho in mente. Perchè 
non habbiamo ne amici ne parenti, per grada de Dio, 
che habbino o buona mente verso noi, o quella pru- 
denza, che bisognerebbe in tal negotio. Ricordati il 
verso di Epicarmo , e sta sano. Di Roma , a dì i o di 
Giugno, 1570. 

Risaluto il Bevilacqua : col quale a ponto è da 
osservar il verso sopradetto. 

Di Roma, etc. 

Tuo padre, Paulo Man.* 

Al mio car." figliuolo, Almo (sic) Manutio. 

Venetia. 



liii. 

Figliuolo cah.'“ Io fo come molli, quando 
sto otto dì sano, mi torna la voglia delle faccende : 
quando poi mi veggo ricaduto , abbandono ogni 
cosa, e quasi me stesso. Hieri hebbi una gran febre, 
la quale mi lasciò alle tre hore di notte. Son ricorso 
alla dieta, secondo il mio solito, e spero che questa, 
mediante la grada de Dio, mi rimetterà nel pristino 
stato, e dopoi non voglio pensar ad altro che a vi- 
ver sano, se dovessi ben vivere in un heremo. Dove 
l’humor mio inclina, quando mi trovo stanco del 
mondo, e delle faccende: ma poiché ho condotto 




LETTURA LUI. 20g 

vicino al porto questa nave , voglio prima condurla 
a salvamento, il che spero sarà tra poco tempo. 
Hieri hebbi una lettera da tua madre, che mi diede 
gran fastidio, perchè mi scrive che si trova mal in 
ordine de'danari, e che era morto il padre del Pie» 
vosto. Sopra questo ponto, per i pensieri che mi sono 
passati per la mente, non voglio dirti altro, per non 
alterarmi più di quel ch’io sono. Veggo bene che la 
maggior parte degli accidenti nostri sono conse- 
guenza di poca previdenza, e poco discorso. Ve- 
nendo alla tua lettera dico che il Guerra non può 
errare a pigliar la lettera da M.° Pietro (Oten). E 
per assicurarlo , dico che io o farò il Livio , o gli la 
pagarò: ma penso di far il Livio ad ogni modo, se 
bene per questo disturbo di male, che mi torna cosi 
spesso, mi cade talvolta l’animo tanto, ch’è troppo. 
Oltrache sto del continuo occupato in questo ne- 
gotio, conduceudolo in modo, ch’io possi trovarmi 
libero a quel tempo, ch’io ho designato, quando ben 
habbi ad essere con qualche mio danno; perchè co- 
nosco che hormai più non posso resistere a quest’a- 
ria, e non vorrei haverla a riprovar un altro verno. 
Pure mi rimetto a quello che a Dio piacerà e della 
robha e della vita mia ; e se riesce il pensiero del 
partito tuo, tanto più disegno liberarmi da ogni 
sorte di servitù, e di fatica. Ma se fussero in Venetia 
due persone, de quai spero pur che ci saranno pre- 
sto, noi saremmo già risoluti o in un modo, o in un 

'4 



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aio 



LETTERA LIII. 



altro. Ben so che non ti manca il mezzo d’un tuo 
familio amico; ma la conclusione ha da nascere da 
chi non ci è. Il canonico è partito, e ti porta il re- 
sto di quel libro de gli Epiteti, la seconda tavola 
trascritta dal sasso antico con altre inscrittioni, con 
tutte le cose del Casario, eccetto alcuue composi- 
tioni de moderni, in prose, et in verso, assai ben 
goffe, che mi hanno riuovato l’opinione del suo poco 
giuditio. Pur l’ho salvate per conto tuo , sapendo 
che tu gli porti affettione,e bastati a empir le casse, 
e gli armari di scritture. 

Il Phalereo fc stampato da Piantino, come si vede 
nel suo indice fatto del iS^o, il quale ho veduto io 
con gl’occhi proprij ; e vedendo che non si trova ne 
in Roma, ne inVenetia, hoggi a ponto ne ho scritto 
al Piantino, che me lo mandi col plico del Cardinal 
Grauvela, che è tutto suo, e tutto mio; e cosi spero 
non pagar il porto. Egli ha stampato dieci libri di 
varie lettioni di Leopardo , la maggior parte cose 
greche e assai belle; le ho comperate dal Basa, non 
so se siano comparse in Venetia. Ti mandai per il 
corner passato una lettera a Mons.'Traiano de’ Patti; 
desidero saper che l’habbi havuta. Attendi a star 
sano, e va da M. Francesco Ziletti, digli da mia 
parte che a conto di quel scudo de’libri che mi deve, 
per il qual il suo giovine qui nou mi ha dato cosa 
nessuna , ti dia un Tullio de Offìcijs , di quelli già 
corretti dal Magnulo, che so erano in mano di Àn- 



LETTERA LIV. 



31 I 



dréa dal Pozzo, et esso ha comprato la sua bottega. 
Piglialo sciolto, e mandami per il corriero solamente 
i tre libri de Officiti , con quella noia, che è nel 
principio de’ scontri greci. Fa mercato prima col 
corriero, e se domanda troppo, soprasedi a mandarlo 
con qualche cassa di M. Damiano, o del Ziletti. 
Quel che noi habbiamo, credo sarà nelle tue casse. 
Di Roma, adì j 8 di Giugno, 1570. 

Tuo padre, Paolo Ma».* 
Al mio car."* figliuolo, Aldo Manulio. 

Veneti a. 



LIV. 



Figliuolo cab” Del Livio li scrissi , è 

dico ora che voglio stamparlo : ma eome tu vuoi 
che faccia in fretta le cose mie , tu mostri di voler 
saper più di me , et alla fine conoscerai che la tua 
fretta et a Asola et in Venctia ti bavera nociuto, per 
voler governarti da te, e non aspettar mio consiglio. 
E la mia tardità tuttavia partorisce frutto ; e spero 
che in questi due mesi si maturerà qualche aspetto. 
Io attendo a farmi tanla intrata chò pòssa con alle- 
gro anitno rinunciar la previsione , è vive ! 1 da mi* 
stesso iri ogtrì luogo , con quella Sòrte di vita, che 
sempre hò desiderato. Per questa cdóstf non tr ma- 
ravigliar s’id nota voglio spotestarmi de’ danari; c, 

14. 



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a la 



LETTERA LV. 



se bisognano per gli Olivieri, o altri, tra te e tua 
madre impegnate tanto che supplisca. E chi non ha 
di così fatti fastidi , non impara mai a moderarsi 
nelle spese soverchie. Sta sano. Di Roma , alti a4 
di Giugno, iS^o. 

Tuo padre, Paolo Man.* 

Il Damasco del qual tu mi replichi, era talmente 
sbusato nelle piaghe, che per non venir a maggior 
danno, e non trovando chi lo volesse a contanti, fui 
consigliato a barattar in tante gioie, le quali presi 
ad estimo di due o di tre, e ci intraviene una croce 
di cristallo di montagna , con un piede di argento 
indorato bellissimo, che servirà al mio oratorio. Fu 
stimata settanta scudi, ma l’ebbi per manco. Il re- 
sto delle gioie ho donato a Maria, la quale è fornita 
hora da una regina. 

Al mio car*“ figliuolo , Aldo Manutio. 

Venetia. 

In mano propria. 



LV. 

Figliuolo car.‘° Poiché tutta questa città mi 
dimostra tanta affettione, ho deliberato per com- 
modo mio, fermarmi tutto questo verno; dove starò 
in casa del S.' Barth. Capra , il qual certamente mi 
tratta come patre : ne sò se fin all’hora presente io 



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LETTERA. LV. 



ai3 

(labbia conosciuto il più qualificato geutilhuomo, di 
lettere, di humanità, e di cortesia. S.S. non ha mo- 
glie, e mena una vita libera, c virtuosissima, sempre 
studiando , e spendendo le sue intrate honorata- 
mente, amato da tutti i letterati, et in specie dal no- 
stro divino Ferrario , che così merita d’esser chia- 
mato, tanta bontà, et tanta dottrina ritrovo in lui. 
Il Cicerini mi pare erudito assai, e tutti ti hanno in 
tal concetto, che a sostenere una tanta aspettatione, 
ti bisogna studiare giorno e notte, di che hai molta 
commodità. La dove io senza commodità alcuna , 
anzi con molti contrarij, ho pur fatto qualche cosa. 
Ma le lettere vogliono faticha , et alcuna volta bi- 
sogna robare il tempo , come ho latto io in questo 
viaggio, che ho commentato due orationi ,pro Pos - 
thunio, et in V atinium; seguirò quella de provineijs , 
poi affrontare» le Philippiche ; e se non attendarci a 
altro, e che Dio mi doni sanità, spero finirle questo 
verno. Mandami quei libri, che scrivo a tua madre; 
e poi che io non torno a Venetia, vedi di guadagnar 
qualche cosa con la stampa. E sopra tutto , vorrei 
veder ristampate una volta a modo mio le mie Epis- 
tole latine. Questo dico, perche il veder tanti errori 
in questi ultimi libri mi da gran fastidio; e per buona 
sorte essendo venuto a Milano il Sigonio , credo a 
punto il giorno che giunsi io, venne a ritrovarmi, e 
stemmo insieme tre buone hore con infinita conten- 
tezza dell’uno, e dell’altro. Mi pregò a volerti rac- 



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2l4 lettera lv. 

comandar la corrcttioue del Livio , dicendo , che 
s’era spaventato , vedendo tanti errori ne l’ultimi 
Commentari di Cesare. Questo avviene, figliol mio, 
perche tu li lassi ridurre a una pena di fatiche di- 
verse, che concorrono tutte in un tempo, et non 
puoi supplire;ondc segue il dannoet della comples- 
sione et della reputatone. Il veder tre stampe di 8.° 
in un giorno, è pur troppo ; e quando io vi atten- 
deva, le vedeva due volte. È ben vero, che la stampa 
era in casa. Ma con tutto ciò tu puoi far il mede- 
simo, essendo giovane, et potendo andare ogni di 
alle stamparie, poiché il Guerra ha per costume di 
non * dare alle stampe a tempo. Io haveria molto 
caro, quando non segua il partito con Piantino, 
stampar il mio Commento qui, per far questo honor 
a questa nobil città, e non mi mancharebono delti 
aiuti che ne in Venetia, ne altrove si haverano; ej 
della vendita non dubito, e manco temo, che mi sia 
ristampato, almeno fin ch’io vivo. Questa pratica di 
Plautino non so che fondamento habbia, perche il 
Bindpni non lo tenga troppo per veridico. E se qui 
fusseun stampatore a modo mio, voluntieri mi ri- 
solverci a satisfarmi: essendo più conveniente, che 
dove ha da esser la persona, ivi nasca l’honor delle 
mie opere. Dammi aviso, se il Piantino va a Turino, 
che m’importa a saperlo, e salutalo da mia parte. 

* Così c nell' originale , che non è di mano di Paolo , eccetto la sot- 
totcnziooe. 



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LETTERA LVJ. 



ai 5 

Sta sano. Da Milano alti 1 9 Settembre, >571. 

Tuo padre, Paolo Man.” 
Al mio car.™ figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



LVI. 



Figliuol car.” Io voleva partir per Ve- 

netia, ma le strade per tale pioggie sono guaste; e 
venir per acqua per via di Pavia, porta gran discom- 
modo : e quel che più di tutto importa, non è pos- 
sibile impetrarlo di questi* gentilhuomiui, i quali si 
reputano a gran vergogna che io parla di Milano 
a tempi di verno : e dicono, che s’io amalassi per via, 
la colpa e la infamia caderebbe sopra di loro. In 
somma, avanti quaresima non è possibile ch’io parta. 
Il mio Commento se si comincia in absenza mia, so 
che haverà di molte imperfettioni ; c ini pare ho- 
nesto, ch’io mi trovi alle mie nozze. Prima che io dia 
il consenso, voglio veder una copia della scrittura ; 
e se non corre il pagamento presente , non me ne 
contento. Che so che difficultà è riscuoter dal Ziletti, 
e Damiano ; e son certo non saria pagato in due anni. 
Si che non far questo accordo senza me: e se è fatto, 
dilli che ti ho scritto che si soprasegga , infin ch’io 
sia tornato. Oltra il rispetto delle giunte, che ho da 
metterci , aspetterò la copia della scrittura ; e poi 



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LETTERA LVI. 



a |6 

dirò, come haverai da governarti. Io risposi alle 
altre tue per via di Verona ; e tu non hai havuto 
patienza di aspettar la mia risposta in cosa tanto 
importante. E pur voglio che questo accordo passi 
per man mia : ne voglio che altri habbia maggior 
fretta di quello che ho io. Circa il Catechismo vol- 
gare, dubito che il privilegio o sia finito , o sia vi- 
cino al fine. Di a tua madre che non voglio più la 
cassa: e pili presto patirò qualche cosa questo verno, 
che far spesa di coudur robbe iu qua, et in la: poi 
che veggo che son sforzato tornar a Venetia a pri- 
mavera. Qui ho più otio, che s'io fossi in solitudine. 
Non esco mai di casa se non a messa. Lo studio 
mio non è manco di otto hore. E per grada di Dio, 
ne apparisce il frutto; perchè hoggi fornisco di 
commentar le Philippidie , in 4h giorni. E prima 
non haverei sperato di commentarle in sei mesi. Ma 

è gran * il continuar ogni di, e con molte hore. 

Ringratio Dio, che mi da sanità e forze per regger 
a queste fatiche. Con le quali, non venendomi altro 
disturbo, iu un anno potrei haver commentate tutte 
le orationi di Tullio : clic sarà per il mese di Luglio. 
Perchè cominciai in Verona a tanti di Agosto. 

Sta sano, e ricordati di ristampar le Eleganze, e 
dalle al commune,overo a una compagnia di librari, 
ma non a tre soli. Il S. r Baron Sfondrato, fratello 
del Vescovo di Cremona, venne questi di a visitar- 

* Manca qualche parola. 



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LETTERA LV1I. 2[ 7 

mi, e nell’entrar in camera disse: Io son in gran 
colera con voi. Diss’io, perchè? rispose: Ho com- 
prato le vostre ultime Epistole con la testa di Aldo. 
Non si può legger libro più scorretto. E fate poco 
honore a voi stesso et a quella testa. Te ne avertisco 
per honor tuo. Tutto nasce per voler corregger in 
fretta, e fuor di tempo , e caricarti anche troppo , 
con veder infino le stampe di altri. Di Milano, a i[\ 
di Ottobre 1571. 

Tuo padre. Paolo Man.° 
Al mio car."“ figliuolo Aldo Manutio. 

A San Paterniano, alla stampa , in casa Tron. 

Veneti a. 



LVII. 

Figliuol car.‘“ Tutte le mie lettere indirizzo 
a Morandi in Verona, con animo che essi le invijno 
a Moronati, e cosi habbino sicuro ricapito. Ti man- 
dai alcune giunte sopra il mio Commento, e ne man- 
derò deH’altrc. O quanto importerebbe, ch’io vi fussi, 
per il miglioramento della copia , e per la corret- 
tione , e perchè vorrei nuove tutte le tre sorte di 
caratteri, che ci entrano ! Che vedrai , che il Tren- 
tino le darà seminuove, come ha fatto nel Livio. 
Avertisci a non dar principio, se circa il danaro non 
fai loro intendere la mente mia: la qual è , che un 



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LETTERA LVIII. 



3l8 

terzo diano al cominciar dell’opera, l’altro dopo 
quattro mesi, l’ultimo dopo altri 4 mesi. Io non 
penso poter levarmi di qui inanti quaresima, e per 
la paura del freddo , e perchè questo raro gentil- 
huomo me ne prega inginocchioni, e promette di 
voler accompagnarmi nel viaggio per satisfattion 
sua. In somma non è possibile a dire, quel che fa. Il 
suo Tesoro ha di molte giunte, cavate massime di 
Plauto, suo favorito. Mi rallegro delle nuove. Sta 
sano. Di Milano, a 7 di Novembre i5ji. 

Tuo padre, Paolo Man.' 

Al mio car. m ‘ figliuolo, Aldo Manutio. 

Alla Stampa , a San Paterniano. 

_ . . Venetia. 



LVIII. 

Figliool car.'° Dal Trentino non ho lettere. 
Il Ziletti mi scrisse, e gli risposi. Del prezzo mi con- 
tento, ma dentro un’anno intendo che il danaro mi 
sia dato. Se non sene contentano, non accade par- 
larne; perchè l’aspettar mesi et anni, non è il fatto 
mio. E non so perchè tu debba dolerti di quel ch’io 
fo per util tuo, e per accominodar presto tua sorella, 
della qual più volte m> hai dato ricordo ; e nondi- 
meno, chi mira le tue anioni , dirà che sempre hai 
operato in contrario. Quanto al lavarti le mani delle 



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LETTERA LIX. a I g 

cose mie; mi pesa che tu pigli le cose a rovescio, e 
che ti paia strano, che a gli errori tuoi nqn accon-r 
senta. Perchè quando ti lasciai la commissione delli 
600 ducati, o A, intesi sempre che i danari corres- 
sero. Se tu poi nel tempo hai allargata la mano , 
questo è fpor di commissione: e nel far scrittura, 
senza lasciarcela vedere, hai mostrato verso di ine 
poca riverenza : poi che non mi trovo però lontano 
mille miglia. Se di qua da Natale non ho risolu- 
tone, il mip Commento auderà in altre mani, e con 
partito di maggior mia satisfattone. Sta sano. Di 
Milano, a 1 a di Decembre, 1571. 

Tuo padre, Paolo Mais.* 
Al mio car.™ figliuolo, Aldo Manutio. 

A San Paterniano, alla Stampa, iu casa Tron. 

Venetia. 



LIX. 

FfGLipoL cah ." 0 0 tu non hai le mie lettere, o 
ti diletti di t>on rispondermi a proposito. Io nqn ti 
ho mai scrittq di non tener il Senese per sicqro, ma 
si Itene, che il partito non mi piace per la lunghezza 
delle paghe. E questa fu la mia risolutone infino 
iaanti Natale. Il Trentino mi scrive, ma non parla 
del danaro; solo dice che mi accorderò poi con suo 
genero, c col Senese, intanto che io dia il libro. Io 



/ 






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LETTERA LX. 



non negotio a questo modo le cose mie, massime di 
tale importanza; e di nuovo risolvo che il partito 
non mi piace. E sta a vedere, se ne farò meglio, o 
peggio. Passato il presente mese penso di andar a 
Genova, per tornar a Venetia tanto più presto. Di 
a tua madre, che ho ricevuto le camise. Son nell’ul- 
tima Verrina. Sta sano. Di Milano, a 9 di Gennaio, 
iS’j'x. 

Tuo padre, Paolo Man.* 
Al mio car.™ figliuolo , Aldo Manutio. 

Venetia. 



LX. 



Figlicol car."“ Scrivendomi mio compare 
M. Vincenzo, che è necessario dar risolutione al 
partito della Giunta, per la instanza fatta loro d’al- 
tre bande, e di più dicendomi che il voler tuo dal 
mio dipende, io te ne ho voluto scriver per due vie, 
per assicurarmi che di due lettere una habbia rica- 
pito. Questa mando per via del nostro Morandi , 
l’altra pervia del S.' Ambascia tor di Venetia nel 
plico del Basa. E quanto al voler mio, è il medesi- 
mo che fu sempre , che tu accetti questo partito, il 
quale per diverse cause mi piace molto. E volendo 
tu maritarti , per giudicio mio non poi trovar ne 
donna più secondo il bisogno di casa nostra, he dote 



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LETTERA LX. 



aa ( 



pari a questa. Conchiudi adunque col nomedi Dio, 
che io te ne do la mia benedittione : e con le prime 
tue ne aspetto il successo. Nel qual proposito, per 
la sanità tua ti ricordo il, Ne quidnimis. E sta sano, 
et allegro ; poi che navighi con venti prosperi. Di 
Milano,* iS^a. 

Tuo padre, Paolo Mak.' 

Se nella dote fossero alcune terre alle Gamba- 
rare, non me ne contento , per non esservi casa, e 
l’aria cattiva. Più presto farei termine un anno di 
quanto stimassero le terre; e mi piacerebbe che si 
mettessero in cecca 2000 A. Avertisci a non uscir 
de termini nelle spese delle nozze: e spendasi più 
presto nel pavione della camera che voglio sia con- 
segnata a te, et a la sposa. Il Ferrrario cortesissimo 
ti dona per la dedicatioue * una tazza d’argento do- 
rata, la qual hora adopero io. Non posso dirti 
quanto ci ama, e quel che fa verso di me. 

Al mio car. m ° figliuolo, Aldo Manutio. 

A San Paterniano alla Stampa. 

Venetia. 

* Manca il giorno ed il mese; la data deve esser il 6 feb. , come nella 
seguente lettera. 

** Nel 1571, Aldo il giov. avea dedicato ad Ott. Ferrario il suo Pa- 
fercolo. 



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Ili 



LETTERA LXI. 



LXI. 

Figliuol car.” Per lettere del mio car.“” com- 
pare M. Vincenzo intendo che il partito della Giunta 
è condotto a buon termine, e che tu e tua madre 
vi acconsentite, quando ci sia la volontà mia. A me 
sempre piacque il partilo , et hora più che mai; e 
se tu non conosci et accetti la ventura che Dio ti 
manda; tarditene pentirai. Quando però l’animo 
tuo sia di maritarli, io ti consiglio a risolverti nel 
ben tuo: e se con la volontà aspetti il commanda- 
mento, telo commando volontieri, e ti do la mia 
benedittione, con desiderio e speranza di veder pri- 
ma ch’io chiuda gli occhi, un par di tuoi fìgliuolini. 
Conchiudi adunque all’arrivo di questa mia, e pi- 
glia per compare il Basa, o Bernardo Giunti. A me 
non da l’animo , se la stagione non si addolcisce, 
venir a Venetia. Oltra che intendo ad ogni modo di 
voler cavarmi questo capriccio di Genova, poi che 
son tanto vicino, e tanto aspettato dal Senarega. Sta 
sano. Di Milano, a 6 di Febraio, 1572. 

Tuo padre, Paolo Mah . 0 

Al mio car."* figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



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ItnTERA. LXll. 



aa3 



LXII. 

Figliuoi. car." Quanto dispiacere mi diede 
la tua penultima lettera, mostrandoti tanto contra- 
rio al ben tuo, tanto di consolatone questa ultima, 
per la conclusione del partito, mi ha dato. Hora vi- 
vere» coutento, e sicuro della vita tua, e della ripu- 
tatone di casa nostra , e la mia vecchiezza haverà 
finalmente quella quiète, ché desiderava. La sposa 
mi scrive una buona lettera ; e tu mostri già di 
haver compreso le qualità sue, et esserne satisfattis- 
simo, che è la maggior contentezza che io possa ri- 
cevere in questa vita. Ecco che il Basa è vero attico, 
e quanto ha fatto, l’ha fhtto per ben nostro. Il me- 
desimo dico del Longo, che mi ha fatto o procurato 
molti beneficij in diversi tempi. So che questa pa-* 
rcntela dispiacerà a molti. Tu dissimula, e fa buona 
etera ad ogniuno , e godi iu vita Christiana la com- 
pagnia di una giovane tanto savia e tanto soffi- 
ciente, con moderate fatiche, poi che nòn hai il bi- 
sogno, che ho havuto io; e del pili povero del nostro 
parentado, Dio ti haverà fatto gratia di esser il più 
ricco, e più honorato. Resta solo, che tu sappi trat- 
tenerti con questa buona fortuna , non uscendo 
de’ termini nelle spese. Come son certo che farai , 
massime, col fedele aiuto della consorte, avezz a già 
al buon governo. Non resterò di ricordarti la sanità 



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LETTERA LXIII. 



2*4 

iu questi primi mesi, e far tal principio, che conti* 
uuando non ti sia di danno. Saluta tua madre, e la 
sposa. Che Dio vi conservi come desiderate. Di Mi- 
lano, a 12 di Marzo, iS'ji. 

Tuo padre, Paolo Man.* 
Porterò alla sposa un bell’anello: che non mi fido 
a mandarlo. 

Al mio car."’ figliuolo, Aldo Manutio. 

"Veneti a. 



LXIII. 

Figliuolo car." Havendo già scritto a tua 
madre, Camillo si è ammalato, onde scriverò di mia 
mano, e però brevemente. Il viaggio è stato incom- 
modissimo: e non havendo trovato lettica in Vene- 
tia, mi bisognò venir a Pesaro in cocchio per via 
sassosa in gran parte. A Pesaro trovata finalmente 
a gran fatica una lettica per trenta scudi, partij il 
primo di questo mese in Domenica, e l’altra Dome- 
nica fui in Roma, stanco assai: et alloggiai iu casa 
del nostro Basa, dove di suo ordine mi è provisto 
ampiamente di ciò che il bisogno della mia comples- 
sione richiede. Esso si aspetta di bora in hora. Ho 
atteso a ricrearmi col riposo, e non son ancora 
uscito di casa. Ma le visite son a tutte l’hore. Il 
Cardinale Sirletti secondo l'antico suo costume ha 
mandato a visitarmi col presente di polii, pizzoni. 



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LETTERA LXIII. 



225 

scattole. M. Pirro ha fatto segni di molta allegrezza* 
Di M. Horatio non parlo, che voleva pur ch’io an- 
dassi a casa sua : e Maria in questa sua infermità , 
che non è stata senza pericolo , bora per gratia di 
Dio sta assai meglio, si loda di lui, e di sua moglie 
infinitamente. Del negotio non si è potuto far altro, 
essendo ella ancora in letto più amalata, che sana. 
Frate Gabriele visitato di ordine mio da donna 
Margherita, ha detto che la cosa è da rimetter alla 
volontà di lei stessa : della quale nel primo ragiona- 
mento mi chiarirò ; e già ne son mezzo chiaro per 
bocca di Don Jacomo Clavello, che hieri mi visitò, 
e presentò: e Ira le altre cose mi disse, che, ha vendo 
egli inteso da frate Gabriele il medesimo , andò a 
visitar Maria a sede vacante : et havendoli detto ciò 
che haveva inteso, essa negò. Tuttavia maggior 
chiarezza se ne haverà per noi medesimi, che per al- 
tri. Ma la licenza di poter parlarle ancora non si è 
ottenuta, ne si da sotto questo Papa, se non per una 
volta; et è necessario rinuovarla qualunque voltasi 
vorrà parlarle. Tanto che stiamo peggio che prima 
quanto a questa parte. Piaccia a Dio che si stia me- 
glio nel resto. Ti raccomando l’opera del S.' Luca 
Peto, protettor mio, e del Basa nelle occorrenze po- 
polari. Hieri venne a visitarmi; e circa la prefatione, 
è mezzo risoluto di non mutarla, per non parer am- 
bitioso: ma perchè è amicissimo del Cardinale di 
Piacenza, ha detto voler prima con lui consigliar- 

i5 



T ~ 



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226 lettera Lxìn. 

sene. Et in questo proposito di stampa, ti ricordo, 
che non provedendosi di uno che rincontri gli er- 
rori corretti da te, non ne bavera honore. Ciò dico, 
perchè il Sigonio in Bologna mi disse, che il Livio 
era riuscito scorrettissimo, e che bora se ne avedeva 
leggendolo a un giovane, che ha in casa. Oq^e son 
certo che la colpa non sia tua. Si che per amor di 
Dio truovaci rimedio, e vedi sopra tutto le stampe a 
tempo, et agiatamente, non in fretta. Me ti pensar di 
entrar in altri maneggi, o altre imprese: poi che e 
l’honor tuo di qui ha da nascere , e l’obligo della 
nuova Compagnia, con l’utile presente, deve ammo- 
nirti, e tenerti assai contento. Dell’opera del S.'Luca 
se ne può far quattro, o sei in carta mezana ; e di 
gratia non si tardi. Sto assai bene della sanità: per- 
chè posso governarmi, il che in viaggio non poteva. 
Ho cominciata l’oratione prò Domo , come la più 
difficile ; ma anderò più lento che in Milano : poi 
che la maggior parte è fatta, e la complessione an- 
cor ne paté. Saluta la mia cara figliuola Francesca, 
la quale io ti raccomando. E sta sano in questi caldi. 
Di Roma, a 1 4 di Giugno. 1572. 

Tuo padre, Paolo Mah. 

Di a tua madre, che visiti alcuna volta la moglie 
del Bocca li ni, e le offerisca ciò che può. 

Al mio car."" figliuolo, Aldo Manutio. 

Alla Libreria del Giglio fiosso. 

Jn mano propria. VENETI A. 



LETTERA I.X1V. 



327 ' 



LXIV. 

Figliuol Car.*° Havendoti scritto per mano 
di Nofrio, ne sperando più di ha ver tue lettere per 
questo corriero, il Basa mi ha portato alla Minerva, 
dove hora sto, la tua lettera. E dimandandogli per- 
che non era venuta il giovedì con le altre , disse 
ch’era venuta fuor del plico di M. Lucantonio, di 
che mi son maravigliato assai : e questo so che avie- 
ne, perchè tu ti ricordi le cose solamente all’estremo, 
e scrivi tanto tardi, che non ci è tempo di mandar 
le lettere al Giunta. Da che nascono più errori : 
uno, che le lettere fuor del plico del Giunta si pa- 
gano, e quelle del plico esso Giunta le paga. Ma ciò 
poco rilieva. Quel che più importa è, che le lettere 
si hanno tardi, e bisogna risponder con discommo- 
do, come hora fo io , non havendo commodità di 
Nofrio a tutte l’hore; perchè sta a spese sue, et ha 
suoi affari particolari. Ecci ancora il pericolo, che 
non siano aperte; il clic non si può temere nel plico 
de’Giunti. Si che, quando questa sia la causa, il 
correggerla sta bene. Ho veduto la poliza del Strozzi, 
e quanto il Oratone consiglia. Morì il zio di M.Mass.° 
e quasi gli ha fatto compagnia M. Horatio Fosco. 
Io mi trattengo con la regola; ma qualche volta il 
freddo mi visita. Bevo eccellenti vini, della cantina 
di M. Horatio , e da quella del Capilupo ; che son 

1 5, 



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r. etti: p,a lxiy. 



a-a8 

quattro fiaschetti al dì. M. Horatio , che è tutto 
amore, a mio dispetto ogni dì mi manda due brave 
pagnotte. Dammi aviso, se M. Lucantonio ha an- 
cora....* e se ancora tu hai cominciato a correg- 
gere. Ogniuno attenda alla sua cura: altramente il 
negotio patirà, e ne seguirà discordia. Quanto a 
quelli epigrammi del Mureto, tu pigli troppe bri- 
ghe ; e di cosa , che a tc niente importa , vuoi dar 
fastidio al Basa , che è occupatissimo et assai ne- 
gligente, al Mureto, che a pena si lascia parlare-, 
et a volerlo far scriver una lettera, non so se 
bastasse un Cardinale, perchè la sua virtù lo fa su- 
perbo, c la sua natura lo fa infingardo. Pensa che 
hieri mi mandò a dire, che delllloratio e Catullo 
non accade che hora si affatichi, havendo compreso 
dalle tue lettere fredde, che il bisogno non è pre- 
sente. Hora tu vuoi da lui lettere al Molino ; che è 
cosa da non sperare. Poi, quando considero per chi 
tu pigli queste brighe, che è un pedantino non co- 
nosciuto, dovendo tu attender a cose honorate, non 
posso far che non ne senta dispiacere ; e veggo che 
nella elettione de negotij,per l’ordinario la prudenza 
ti manca. Non ti parlo de gli studij : che horamai 
è soverchio. Mi contento che tu viva sano , et at- 
tendi alla casa et alla stampa: e sgravati di scriver 
lettere a questa gente ignobile : che se gli ascolti, ti 
taciteranno una gabella di fatica e di spesa ogni set- 

* Una parola è perduta nell’ autografo. 






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LETTERA LXV. 



2^9 



timana. Spero pur di venire al Settentrione, ma mi 
è fatta grande instanza ch’io resti. Sopra che nas- 
cono molte considcrationi. Maria non è ben sana. 
Saluta tua madre, e Francesca, e tu vivi allegro, e 
contento. Di Roma, a 26 di Luglio, 1572. 

Tuo padre, Paolo Mah." 

Il Mureto ha ricevuto la tua lettera 4 dì sono per 
mano di un Fiamingo; e per qualche dì sarà occu- 
pato nella Oratione di Malta, gratulatoria al Papa. 

11 Ciofani ti si raccomanda. 

Al mio carT figliuolo, Aldo Manulio. 



In mano propria. 



Veneti a. 



LXV. 

Figliuol car.“° Venendo a trovarli M. An- 
tonio Persio, giurisconsulto eccellente raccomanda- 
tomi dal S.' Camillo Gaetano, nepote del Cardinale 
Sermoneta, dagli quell’aiuto che potrai , intorno a 
certa sua opera * che vuol far stampare costì. Tu 
mi hai mandata la epistola greca di Gregorio, e 
M. latino desidera la mia tradotta. Date dentro 
col nome di Dio in quella honorata impresa, che a 
te solo gloria, et a tutti i compagni partorirà utilità 

* Trattato dell’ Ingegno dell’ huomo , in 8°, publicato soltanto net 
1576. 



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»3o 



LETTERA LXVI. 



infinita. Aspetto di vedere il primo foglio del Peto, 
col quale non ardisco più d’iscusare la nostra negli- 
genza.Ti averlisco, che qui da Cardinali sifa censura 
sopra le Lettere di diversi.Sichenonti venga in ani- 
mo per hora di stamparle. Vederò di haver dal nano 
di Cornaro quelle due bellissime lettere. M. Fulvio 
è fuor di Roma con Farnese, ne tornerà per tutto 
Ottobre: et io partirò se pur mi sarà concesso, a 
io di Settembre. Quanto alle Orationi, tu hai il pri- 
mo volume da me corretto , il 3 .° ho io; del a.* non 
ho più che due Orationi corrette con la occasione 
del commentare. Che più non ho fatto dopo che son 
qui, per il mal costume di Roma, dove non è pos- 
sibile haver otio. Quel mio Commento stampisi una 
volta con dignità. Non mi scorderò delle due taole, 
e del porchetto. Sta sano, e saluta tua madre, e 
Francesca. Di Roma, a 9 di Agosto, 1572. 

Tuo padre, Paolo Mail* 
Al mio cari" figliuolo Aldo Manutio. 

Venetia. 



LXVI. 

Figliuolo car.“ Alla tua lettera non accade 
altra risposta , salvo che , per quanto comprendo, 
quella villa è uno sviamento a tutti voi. Aspettava 
una parola se il Senese è tornato: e, poiché egli si 



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LETTERA LEVI. 



a3i 

rimesse al Ziletti, et il Ziletti aspettava lui, c poi se 
n’è partito; che cosa egli hora dice? Perchè, haven- 
domi promesso già tre mesi di dar presta risolul io- 
ne, e non havendola data fin hora, io pretendo di 
non esser tenuto all’ofTerta ch’io gli feci. Vedi quello 
che dice, e non ti scordar di questo libro, che tanto 
m’importa: e, se puoi rihaver lo scrìtto che facesti 
col Senese, come già egli si offerse, farai bene. Già 
si vede, che i lor pensieri erano di tirar le paghe in 
longo, come mi avidi subito che lessi lo scritto ; et 
hora mi tengono intricato con gran vergogna mia, 
che non so più che rispondere a chi dimanda se il 
libro si stampa, e quando sarà finito. Non credo sia 
bisogno avertirti, che, venendo qualche uno per far 
stampare opera moderna, non è da dargli orecchie. 
Perche tra le mie Epistole latine, il Commento delle 
ad Atticum , i Proverbij d’Erasmo che sono in or- 
dine, e bisogna subito subito cominciarli, si occupe- 
ranno molti torcoli della Compagnia. Oltra che il 
mio Commento vorrà un altro torcolo fuor della 
Compagnia. Si che ci sarà che far assai, e la corret- 
tione sola de’ Proverbij di Erasmo occuperà un cor- 
rettore buono. Dove ci è greco assai, per quanto ho 
veduto nella copia di Parigi, la quale ho in camera ; 
e, parmi, che tu mi dicessi , che ’l greco era levato 
via: che non è così. Tutta la fatica è passata per 
mano d’un Teologo, e mia ; et a me è dato il libro , 
come cosa mia, promessa dal (ioncilio : come si ve- 



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LETTERA LXV1I. 



a 3 a 

drà nel Motu proprio di N . S." già spedito. E però 
intèndo di haverne utile particolare per diversi ris- 
petti. Io te ne do per bora questo poco di lume: 
però non ne dir altro a’compagni. Ho anco in mano 
gli Apoftegmi di Erasmo , che mi son dati a rive- 
dere. E , perchè hora si attende a purgar i libri 
proibiti dal Concilio, io crederei di poterne impetrar 
una parte per me, cioè per noi, se rimanessi qui. 
Ma Dio sa che n’ho poca voglia. Perchè sto pur cop 
qualche discommodo. E , se bene per gratia di Dio 
sto assai bene della sanità ; nondimeno quest’aria 
mi spaventa. Hieri , e l’altro, fui in contesa con al- 
quanti Cardinali, contendendo io del partire, et essi 
per ritenermi. Dico , che venimmo a parole assai 
calde, con riverenza però sempre dal canto mio. 
Morone benignissimo si contenta di ciò che voglio 
io, altri la intendono altramente. Sta sano.Di Roma, 
alli 23 di Agosto, 1572. 

Tuo padre , Paolo Man.“ 
Al mio car!" figliuolo, Aldo Manulio. 

Venetia. 



lxvd. 

Figliuol cab.” Ho ricevuto la epistola di 
Gregorio. Nel Motu proprio non è nominato Eras- 
mo. Del Torresani mi dispiace la sua ruina. Che per 



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LETTERA LXVII. 



a33 



tale tengo il taglio del suo privilegio. [1 Gorscio, ne 
le Epistole del Magnolo qui sono : e tengo per per- 
duto l’uno e l’altro, ma del Gorscio più m’incresce. 
Hoggi ho fornita la quinta oratione fatta in Roma 
del a. 0 voi., cioè quella prò Fiacco , assai difficile. 
Dell’opera del S.' Luca Peto non so più che dirmi, 
e conosco che quella impresa non farà le facende 
ch’io credeva : e già Bernardo scrive, che non ci son 
danari in cassa. La qual parola, accompagnata con 
la tardità dell’opera sudetta , mi ha fatto far nuovi 
pensieri. Che pur sperava di veder rinuovata la 
gloria di casa nostra, e da principij fo coniettura 
del futuro. Corre già il quarto mese , ch’io parti, e 
non veggo che sia stampato pur un foglio. Onde 
avenga, non lo so. Ma l’effetto mi dispiace per tuo 
conto. Che l’interesse altrui poco mi pesa. Attendi 
a star sano, e saluta tua madre e Francesca*. A tua 
madre dirai, che si ricordi del formento da Piove, 
e vegga di riscuoter da Mons." suo fratello. Di 
Roma, a 3o di Agosto, 1 572 . 

Tuo Padre, Paolo Man utio. 

A l mio car.™ figliuolo, Aldo Manutio. 

Veneti a. 



* Francesca Giunta, moglie di Aldo, già più volte nominala nelle pre* 
cedenti lettere 



# 



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a 34 



LETTERA I.XVIII. 



LXV1I1. 

Figliuolo car." Non rispondo alla partita 
de’ Mota propri/, perchè non accade dirne altro ; 
che questo pensiero sarà del Basa. Se ti pare che si 
aspetti ancora perotto o dieci giorni il Ziletti, as- 
pettisi, ch’io me ne contento, poiché io comprendo 
che ti fo dispiacere a sollecitartene : la dove io cre- 
deva che questo tardar tanto dovesse dar ancora a 
te qualche molestia. Ma poiché m’inganuo ne’miei 
giudicij , me ne rimetto a te. Se si potranno haver 
i tuoi Proverbij d’Erasmo, mi sarà caro per sodis- 
farti, benché non sappia veder quello, che importi. 
Ne parlerò con fra Gabriel ; ma lui non li darà senza 
licenza del Mastro Sacri Palatij * : che è come urlar 
in un scoglio, massime hora che il ristampar i nuovi 
è tutta impresa sua. Del libro prestato al Gabrieli, 
che è Dionisio Areopagita greco , tu me ne scri- 
vesti un’altra volta, et io risposi, che l’haveva riha- 
vuto. L’Epistole del Magnolo devono essere smar- 
rite; ma sono molti anni ch’io ini servi di ciò che 
ci era di buono, ch’era assai poco; ma pareva 
molto nel tempo, che esso le studiò. La quarta Deca 
di Livio fu prestata ad uu Mantoano, che partì per 

pazzia. Il Macrobio non so a chi fusse dato, e M. Bia- 

« 

• Tbomaso Enriquez. 



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lettera lxix. 



a35 

sio è morto. Il Benvoglienti non attende a simili 
libri. Non ho lettera alcuna dal Ballini ; ma li dirai, 
che dica al clarissimo Avogadore, che Roma è più 
povera de’ letterati, che fusse mai, e che non c’è spe- 
ranza alcuna di trovar qui il successore al Rasano : 
ma che per consiglio mio, di lettere latine e volgari 
il Parthenio servirà eccellentemente. Non occorre dir 
altro. Sta sano, e saluta tua madre, e Francesca. Di 
Roma, alli 6 di Settembre, 1572. 

Tuo padre, Paolo Manotco. 

Al mio cary figliuolo, Aldo Manutio. 

Veneti a. 

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LXIX. 

Figliuol car.“ La tua lettera m’ha conso- 
lato assai, dandomi sviso delle due opere cominciate: 
ancora che più m’importava che si desse principio 
all’opera del S.' Peto; e per amor di Dio ti prego 
mandami il primo foglio a tutte le vie per il primo 
corriero ; altramente tu sarai causa di farmi perder 
un grande amico: e quel, che è peggio, farmi un 
gran nemico. Perchè tu nou conosci il sangue ro- 
manesco; e già mi par vederne qualche principio: 
perchè due dì sono, trovandomi in camera del Car- 
dinale Morone, esso vi venne con i Coss. ri con l’oc- 
casione della stampa, che sta per far mutatione; et 



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LETTERA LX1X. 



a36 

a pena mi disse: Che fu di quella mia cosetta? quasi 
volendo dire : È ella smarrita? Io risposi : N’è benis- 
simo, e presto V. S. ne vedrà il principio. Si che ti 
prego, poiché son condotto a termine che mi biso- 
gna usar questa parola teco, mandami il primo fo- 
glio ben corretto subito subito, se tu dovessi ben 
farlo far a spese mie dal Trentino. Che pagherei 
cento A, e che quest’opra non mi fusse mai venuta in 
mano: ne mai più accetterò opere d’amici per la 
stampa ; e già n’ho rifiutate parecchie , poiché non 
posso haverne honore. Il Papa m’ha fatto intendere, 
che non vuol ch’io parta, e che vuol adoprarmi. Son 
costretto ad obedir S. S.“, ancorché desiderava tor- 
narmene a Yenetia per dar anima a quella impresa ; 
la quale conosco che n’ha bisogno, essendo tutta iu 
mano di giovani da buon tempo. Scrivo a tua ma- 
dre che mi mandi non so che robbe : tu insieme 
mandami il mio Commento sopra le Orationi, che 
ini bisogna per l’occasione continua di riveder qual- 
che passo : e qui tra molte occupationi e caldi es- 
tremi , ne ho però commentate sette; e spero per 
Natale essere a fine: poi rivederò ogni cosa, con le 
varie lettioni di tutti, per veder ciò che dicono. Si- 
rhè non far fallo. Qui s’intende ch’è stato bollato 
il magazzeno al Ziletto, altri dicono la bottega: e 
Dio voglia, che torni più. Sichè il negotiar più con 
lui, o col Sanese, mi par soverchio. Tuttavia se la 
dilationc ti piace, contentati. Ma, quando ti parà di 



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LETTERA LXIX. l'ò'] 

finirla, io vedrei di tornar in piedi la pratica di Mi- 
lano : dove so, che anche il Capra , et il Ferrano, e 
tanti miei amici si maravigliano, perchè tardano* 
tanto a venir in luce questo benedetto mio Com- 
mento. La qual sciagura , spero, che non averrà a 
quest’altro. Il Basa col nepote del Caro fece accordo 
in tanti libri; poi rivolse i libri in danaro, così de- 
siderando esso Caro. 

Salutarai sempre il Cratone da parte mia, scri- 
vendoli, che son costretto a star qui questo verno, 
se non sarà più, che me ne rimetto a Dio. Io ho bi- 
sogno ancora del primo volume delle Oratione(sic), 
quello, che havcva meco a Milano, per molti scon- 
tri che occorrono ogni dì. Si che mandalo con le 
orationi già commentate da me. Mi è bisognato ris- 
tampar la seconda volta la epistola scritta al fìgliuol 
del Papa : dove havendo mutata qualche cosa , mi è 
parso mandartela , acciò ti servi di quest’ultima per 
la stampa. E di più te ne mando cinque fatte di 
nuovo. Non ho che dir altro , salvo che son sano 
per gratia di Dio, e desidero che tu ancora ti con- 
servi più che puoi, insieme con Francesca. Di Roma, 
alti t 3 di Settembre, 1572. 

Tuo padre, Paolo Man." 

* Par debba dir iarda. 



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a38 



LETTERA LXX. 



LXX. 

Figliuolo car.*“ Vorrei che tutte l’opere fus- 
sero rimase a dietro, dico anco le mie, purché quella 
del S. r Luca s’havesse cominciata , tanto per tempo 
ch’io non havessi perduto quanto ho fatto con esso 
S.' Luca ; e, quel ch’è peggio, non so di chi doler- 
mi : se non che venga pur che opra si voglia alle 
mie mani, non piglierò cura di farla stampare a 
Venetia. Scrissi a tua madre, che mi mandasse al- 
cune robbe, le quali, dubito , non capiranno in una 
cassa: ma se due saranno necessarie, si maildino, e 
che non tardi iniino al tempo freddo: e sopratutto 
fa che ci sia dentro quella parte del mio Commento 
già fatta sopra le orationi ; perchè il secondo volu- 
me, piacendo a Dio, sarà fornito per Natale. Poi mi 
bisogna far una revista universale con buona dili- 
genza. E già S. S.“ è informata di questa mia fatica. 
Che quando andai a basciargli il piede, non sola- 
mente mi dimandò quello ch’io faceva; ma volse in- 
sieme sapere a che termine era l’opra, e da quale 
oratione haveva cominciato. E , rispondendogli io, 
che non haveva servato ordine, ma che haveva sem- 
pre atteso a commentar le più difficili, dimandò 
quali erano le più difficili. Io gli ne nominai quat- 
tro: e S. S.“ soggionse: In che consiste la diffìcultà? 
dissi : Ne’sentimenti oscuri, ne’costuini Romani, nel- 



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i.ftter* i,xx. 



21 ^9 

l’historie poco note, nella prudenza dello scritto, ne 

gl'ordini de concetti, e nella bellezza della lingua. 

S. S. u stette sempre con faccia ridente, e, doppo ha- 

ver detto ch’era benissimo informato delle mie virtù, 

• 

mi Hcentiò con la benedittione, dicendomi : Spedite 
questo, che vogliamo oprarvi in altro. Si che manda 
presto quella parte, che ti lasciai, con quel libretto 
delle figure, che mi mostrasti, poiché quel del Gor- 
scio è perduto, il qual penso far venir di Polonia. 
Io qui mi son fermato senz’alcuna volontà, o pratica. 
Morone benignissimo m’haveva conceduto la li- 
cenza : ma Alciato, e Sirleti sempre più duri , con 
dire, che non volevano patir questa seconda ver- 
gogna; di nuovo volsero parlar a S. S. li credo già 
scordata di me: ma ritornata in memoria per le pa- 
role loro, disse: Desideriamo che resti. Il che in- 
tendendo Morone, infiammato più che mai, per non 
perder la sua laude, prese tutto l’assunto sopra di 
se, e concluse in due dì, facendomi assignar di 
provisione vinticinque scudi d’oro il mese, haven- 
domi lassato uscir di bocca, che io, essendo poi cos- 
tretto a rimanere, voleva poca fatica , e poca pro- 
visione. Poiché dunque è così a Dio piaciuto, me ne 
contento, e per molte cause, credo dover havere 
più quieta vita, che in Venetia. Non mancar di sa- 
lutar da parte mia l’amorevolissimo M. Paolo Car- 
in i gl iati, pregandolo a raccomandarmi con le prime 
lettere alMorandi: e saluta tua madre, e Francesca 



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LETTERA LXXI. 



24 o 

da parie mia, consolando l’una e l'altra della mia 
lontananza. Ti mando una epistola, fatta hieri ;met- 
teraila insieme con l’altre, scritte al Furnario *, si 
come quella al Paleotto**. Qui si riveggono con 
gran diligenza quelle Lettere volgari; e, credo, si ri- 
vederanno anco le latine. Onde non mi so risolvere 
se sia bene che nel mio volume sia veduta quella 
louga al Oratone, e me ne rimetto a te. Sta sano. Di 
Roma, a dì 20 di Settembre, 1572. 

Tuo padre, Paolo Man. 



LXXI. 

Figlujol car.” Nelle tante disgratie, che in- 
contrano all’opera del Peto per sciagura mia, ho 
questa consolatone, che tu non manchi per la parte 
tua. Aspetterò senza fallo i fogli la settimana se- 
guente. Circa Tesserti maritato, hai havuto troppo 
bella ventura, di moglie, di dote, di parenti : e do- 
veresti conoscerla, e ringratiarne Dio, non dico me, 
che, come sai, per compiacerti rivocai il comman- 
damento. Lo star inVenetia hai veduto se mi giova 
alla complessione ; stetti a Milano sette mesi, e non 
te ne dolesti. Se son fermato in una Roma per com- 
mandameuto di un Papa, e che ciò mi torni meglio, 

* L. XL n. |5. ** !.. XII. n. i. 



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L.ETTKRA LXXI. 



u/jl 

che slar in Venetia fra le risse che veggo nate per 
opera del demonio fra te e tua madre, non doreresti 
dolertene, massime che a te e tua madre ho lasciato 
il tutto ; e stando qui non vi do spesa , uè dimando 
l’entrate di zecca, ne di Asola. £ sai che ho speso ciò 
che haveva per te: per te dico, perchè quello che 
hai speso nel fabricar a Asola, doveva spendersi nel 
pagar gli Olivieri, et in altro , dove ho supplito io. 
Hora che non ho più che spendere, è honesto che tu 
cominci a lamentarti di me ? Si che ti prego a non 
dolerti di vedermi in Roma ; che alla fine te ne con- 
tentaci. Attendi pure a viver in pace, concordia, 
quiete con tua madre e tua moglie, se vuoi che Dio 
ti prosperi, et io viva contento. E ristringetevi a poca 
spesa, poi die , non essendoci io, che mi bisogna 
tener due servitori con donna Margherita, rimanete 
in pochi. Ma le mie casse , Dio benedetto , perchè 
non mi si mandano? c già il freddo si avicina. Tua 
madre si scusa con le fuste, e tuttavia vengono robbe 
al Basa ; e gli Ambasciatori, che vengono a S. S. u , 
sono partiti per Pesaro. Tu poi dici di voler veder 
quello che si leva di casa , et essa non vuol mos- 
trarti le sue lettere; e così a me ne viene il danno. 
Io dimando parte de’miei drappi, e non mi si man- 
dano : dimando mici libri, e non posso haverli. Sia 
ringratiato Dio del tutto. Starò pur ancora aspet- 
tando due settimane : e poi costretto da tal disobe- 
dienza, piglierò verso al mio bisogno. Sopra tutto 

16 



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LETTERA LXXI. 



a/p 

ho bisogno del Commento sopra le Orai ioni, per po- 
ter migliorarlo, e farlo trascrivere col lesto tutto a 
suoi luoghi, havendo già preso un buon scrittore. 
Quanto al Vescovato di Chioggia, non mi conosco 
atto a tal cure, e non ho tempo di attenderci, e 
quasi mai esco di casa. Perchè ho che far troppo in 
camera nel comporre per ordine di S. S.'*; oltra che 
sai la mala sorte che già ebbi pur per Mons." con 
tutlo che adoperasssi tre Cardinali iufìno all’Amba- 
sciator di Venetia. Egli, come assassinato da me, 
sempre si è ito lamentando. Si che concludo che 
non voglio più simil brighe, haveudole già prova- 
to : e da qui inanti penso di viver a me stesso, con 
quelle cure sole, che il Papa mi darà, il quale mi 
trattiene. Il Catena mi disse che voleva far la spesa; 
onde non ci metterai del tuo, se non vorrai, e ti ri- 
marrà obligato. Correggio è gran Cardinale, ma io 
non ho ancor potuto visitarlo. Ilor vedi se mi avanza 
tempo. Circa la dedicatione al Re di Ungheria*, 
primogenito dell’Imperatore, io la farò; ma scrivi al 
Cratone, che mi mandi i titoli che la sua Maestà 
riceve, et aliquam edam argumenti partem suppe- 
dilel , non essendo io informato del soggetto. Sta 
sano, e saluta Francesca. Di Roma, a 27 di Settem- 
bre, 1572. Tuo padre, Paolo Mas." 

Al mio car.'" figliuolo, Aldo Manudo. 

In mano propria. VENETIA. 

* Rodolfo, figlio di Massimiliano II. Imp. 



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LETTERA LXXII. 



243 



LXXII. 

Figliuol car." Delle robbe che ho diman- 
date, ne tu mi scrivi, ne tua madre; e vedo che an- 
date alla via di farmi spendere in vestirmi per il 
verno. Aspetterò un’altra man * di vostre lettere , 
per intender se le casse saranno inviate. Che più 
non bisogna tardar, poi che il freddo si avicina. 
A lei ne scriverò ; e non seguendo l’effetto, so quel ho 
da fare. E necessario che habbia il Commento delle 
Orationi, che ti lasciai con i libri, de quali ti scrissi 
per l’ultime. Si che non mancare. E perchè non mi 
dai aviso di haver ricevuto Sei epistole, composte da 
poi che son in Roma? Ti ricordo a dirmene una pa- 
rola con le prime, e così dell’opera del S. r Peto : col 
quale si fece la scusa, con promettergli sei, o otto 
fogli questa settimana al più tardi, ne però sono ve- 
nuti; et il Mazurini attende pur a scusarsi nelle let- 
tere al Basa. Intanto io mi perdo la gratia e la pro- 
tettione del maggior amico e padrone che havessi 
in Roma. Circa l’Inventario fatto con tua madre, 
di che da lei non ho lettere, mandamene una copia 
sottoscritta da te e da lei, perche, poi che tutto si 
fa aspettando la mia morte, voglio ancor io esser 

• di corriero. Vedi p»g *58. 

l6. 



♦ 



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LETTERA.’ LXXII. 



»44 

cauto per ciò che possa avvenire dal canto vostro. 
Che Dio airuno e all’altro doni lunga vita. Sopra i 
danari di zecca è assicurata la dote di tua madre ; 
onde non debbo, ne voglio venderli. E quando pur 
vorrò venderli, intendo che il danaro venga in mano 
mia : e pur vorrò che servano alla sicurezza di tua 
madre. Intendo che sono a 96. e non 86. Basta che 
il frutto si cava. E se Venetia ruinerà, con la ruina 
publica sarà tolerabile la privata. Ma Dio non per- 
metterà ne l’una, ne l’altra. Veggo bene la causa per 
la quale tu exaggeri questa parte: ma ti ricordo che 
tua madre è tua madre. E se sarai iniquo verso lei nel 
modo che hai cominciato, sarò sforzato a levartela 
davanti: il che quando segua, vorrò viver cou lei di 
quello, che ho guadagnato con le mie fatiche. Pensa 
bene a questa parte: e nOn credere, che la mia patienza 
e passata, e presente, sia stupore, ma è nata dall’af- 
fettione paterna ; e prego Dio la mantenga , che mi 
veggo assai vicino a perderla. Tu tocchi pur circa 
Tesserti maritato; e non conosci la ventura che Dio 
ti ha data, sopra i ineriti nostri. Ricordati che hai 
havuto un buon padre, e quel che ho fatto per ca- 
varti di miseria : e quel che tu fin hora hai consu- 
mato: equaudo poi il frutto della tua dote ti è ve- 
nuto in inano, hai voluto che sia tuo proprio, e non 
comune. Aspetto a viso delle robbe che dimando: e 
ne scriverò a tua madre: e tu ricordale, che non 
manchi. E vivi in gratia di Dio, et in pace con lei, 






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LETTURA LXXIII. 



»45 

e con tua moglie, che maggior contentezza non puoi 
darmi. Sta sano. Di Roma, a t\ di Ottobre, lò'ji. 

Tuo padre, Paolo Man . 0 
Al mio car."" figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 

In mano propria- 



LXXIII. 

Figliuol CAn." Le mie robbe han pur tar- 
dato tanto, che questi primi freddi mi hanno colto; 
et hora sono in letto con un doglia di schena, cioè 
freddura, et per due dì mi si sparse anche per le 
braccia, et quasi non poteva movermi. Tanto che il 
medico ha dubitalo di paralisia. Il male per gratia 
d’iddio va mancando, in tanto veniranno le robbe 
delle quali ne tu, ne tua madre mi mandale la nota, 
et pur mi bisogna haverla. 11 mio Commento su le 
Oralioni veniva sicurissimo con le medesime robbe; 
et tu hai preso (come tu dici) quel giovane per tran- 
scriverli, spesa soverchia, se però tu non te ne servi 
in altro. A me bisognava farlo trascrivere insieme 
col testo et rivederlo, et migliorarlo in molti luoghi; 
et per questo effetto ho preso un giovane in casa, 
oltra che Onofrio ancora ogni dì è qui, et mi aiuta 
in altre cose. Bisogna dunque se pur vuoi contentar 



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LETTERA I.XX1II. 



a 46 

più presto te, che me, che tu mi mandi la parte che 
sarà transcritta. Et non bisogna che c’intravenga 
longhezza come nell’altre cose tutte, perche voglio 
venire quanto più presto si possa con l’aiuto di Dio 
a fine di questa fatica, per stamparla subito , et de- 
dicarla aN. S.” come mi ha detto il Cardinal Mo- 
rone da se stesso, dimandandomi quando ne sarei 
al fine. Si clic sollicita a far transcrivere se pur vuoi 
contentarti, come ho detto, in cosa non necessaria, 
et mandami per ora le Verrine, o le Filippiche. Et 
se tu vedi che’l scrittore vada tardo, consegnale al 
corriero ben ristrette et difese dall’acqua con una 
tela incerata , et fa mercato prima. Che per haver 
questa sodisfattione non mi curo di spender un 
scudo, o due. Ho una lettera dal Senese in risposta 
di una mia, dove mi scrive, che Giletti non vuol più 
entrar in compagnia con lui a stampar il mio com- 
mento, per esser entrato iti altri negotij. Et che di 
quanto già ragionai con lui cinque mesi sono, non 
ne vuol far altro, et che non vuol dar altra sicurtà 
che lui medesimo, et che s’io non mi contento, non 
sia fatto altro. Li rispondo per questo corriero, che 
mirandosi Giletti contra il contratto fatto teco , et 
non volendoli dar sicurtà contra il medesimo con- 
tratto, et manco contentandosi di quel ch’io ragio- 
nai coti lui alla prtsenlia del Magiorini, il negotio 
è finito, et ogn’un farà i fatti suoi. Et ho molto ben 
salvata la sua lettera, si che stracciarne la scrittura 



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LETTERA LXXIII. ll\J 

fatta tra voi, che cosi esso ancora mi scrive, quando 
io non mi contenti di lui solo senza altra sicurtà. Si 
che pensarò in altro. Custodiscasi quel mio com- 
mento con ogni diligenza, avvertendo che non vi 
manchino calte, o rimesse; et tutto ordinato, et ben 
ligato, consegnalo a tua madre, e stia li, finche io 
torni a Venetia per stampar questi due commenti, 
se però sua S.“ si conteutarà ch’io venga fra qual- 
che mese, come dubito sarà necessario , che altra- 
mente non ne spero effetto ne presto ne buono. 
Quanto all’opera del S.' Peto, non fu mai d’assas- 
sinamento maggiore, et chi havesse voluto cercar un 
carattere cattivo, non potea trovar ne piu brutto, 
ne piu vecchio. Della carta non dico, perche è mera 
brunella. Io l’ho pur tanto raccomandata, quell’o- 
pera; e non so più che dire, se non accusar la dis- 
grada mia, come anco accusa la sua quel buon gen- 
tilhuomo. Ch'era assai manco male stamparla in 
Roma ; ma egli la mandò a Venetia con speranza 
mia , et la sorte mi mandò in qua ; che s’io restavo 
in Venetia la cosa passava altramente. Ma veggo 
che voi havete rispetto a l’un, et all’altro, et M. Luc- 
antonio sta in villa, et attende a vivere, tanto che 
la impresa non fra capo. Ho detto al Basa, chè ’l mio 
consiglio saria ardere tutta la parte che è fatta , et 
ristampar il libro con miglior carta, miglior carat- 
tere, et anco minor forma. Che quello è un fogliac- 
cio sconcio, et d’adoperar in un’opera di3oo fogli. 



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LETTERA l.XXII I. 



248 

Il Magiorini sta volta ha servito me, et il Basa prin- 
cipalmente, et da poi la Compagnia, in un modo, che 
nissun nimico potea servir peggio; e se ha vessi parte 
in quella Compagnia, et ch’io fussi a Venelia, non 
vorrei più ch’havessi simil cura, et lo levarei della 
Compagnia. Luscio questa parte fastidiosa, et dico 
quanto alla casa de li Odoni , che a me non piace, 
per esser le camere una in qua, e l’altra in la , per 
non haver portico, per esser lontana, e finalmente 
per non esser hora tempo d’accomprar case. Che se 
Venetia ruinarà, ognun siritirarà alla Terra ferma; 
ma se si manterrà come spero, sarà meglio per noi 
la Zecca, che la casa, oltra che tua madre non solo 
sarà sicura, ma haverà il viver suo. Et dela casa co- 
me caverà il viver? perchè dai motivi presenti troppo 
mi si fa chiaro se viverete insieme, o no, caso ch’io 
non ci sia ; clic può toccar così a voi, come a me, et 
però dimaudo la nota di quel mio Inventario; et non 
mancar di mandarmela , che voglio potermi servir 
del mio, secondo che mi occorrerà, massime haven- 
dolo acquistato io con le mie fatiche. Et hora che 
sono a letto , et son visitato , sto con una coperta 
adosso da forfantc; et se a voi ne scriverò, starete 
sci mesi a mandarmela , a&signandq la colpa tu a 
tua madre, et tua madre a te, disegnando ogn’uno 
per se stesso. Di quelle mie Epistole latine che ti 
mandai, non ho mai havuto da te avviso se l’hai 
havute, o no ; clic questa è la terza volta che te ne 



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LETTERA LXX1V. 2^9 

scrìvo. Sta sano, saluta Francesca, et tua madre. 
Di Roma alli 1 8 d’Ottobre, 1572. 

Tuo padre, Paolo Manutio. 



LXXIV. 

Figliuol car.” Tu dici che ’l mandar robbe 
su, e giu, ti dispiace. A me ancora dispiace. Ma se 
tu conosci, che i libri, che ho dimandati, servono 
all’honore, et il resto delle robbe al commodo della 
vita, dovrebbe cessar questo dispiacere. Ma non 
veggo già, che ti dispiaccia il far condurre sassi a 
Venetia che non hanno ne apparenza d’antichità, 
ne dottrina; e nella condotta vi anderà tanto che 
si potrebbe spendere nelle cose che sai. Ma perchè 
ne da questo humore , ne da altri spero poterti ri- 
muovere, anderò a vederli ove sono , scrivendomi 
tu che sono da diciotto, o vinti; e te ne darò aviso. 
Hora non vi vo, perchè tra la doglia della schiena, 
c la dieta, sono indebolito assai: e per tre o quat- 
tro di non penso uscir di casa. I sassi sono tuoi , 
e gli haverai sempre che vorrai; perchè di qua non 
si fa ripresagglia Pensa hora tu, se’l tempo è op- 
portuno a far spesa, dove non importa, e non farla, 
dove è necessario. Il porchetto è salvo, e conservasi 
più per te , che per me. Il romore delle tre casse, 
che mi scrivesti, si è risoluto in una sola. Dc’libri, 



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LETTERA LXXIV. 



a5o 

c del Commento sopra l’Orationi resterò senza an- 
cora qualche dì. Intanto penserò di che si potrà far 
un'altra cassa. Ma quel Commento quanto più pre- 
sto l’havesse havuto, tanto prima si sarebbe Ira- 
scritto. E qui mi soviene, che forse sarebbe meglio 
consumar due corpi dell’Oratioui di Tullio , e ta- 
gliarli iu cartelle, che andassero a’ suoi luoghi in- 
serte nel mio Commento, che trascriver tutto ’l testo, 
dove va tempo infinito. Certo è, che tutto ’l testo 
voglio stampare co ’l Commento, si come anco le Fa- 
migliaci, delle quali ti ho scritto nell’ultima la ri- 
solutioue seguita co’l Senese per lettere sue. E non 
saria se non bene far spedire al presente il privile- 
gio di Veuetia, o almeno chiarire se si può bavere; 
che d’ogni cosa dubito , e con qualche ragione. 
Veggo che pur ancora la tua doglia ti dura, e non 
è male da farne poca stima- Tutti i cibi freddi, o 
herbe, o frutti, ti sono contrarissimi; e così lo scri- 
vere doppò pasto : e però, malo doctus , comincia a 
regolarti. All’opera del S/ Pelo il Basa mi dice, clic 
M. Lucantonio provederà. Il fastidio che lui et io 
n’habbiamo preso, non poteva esser maggiore, im- 
portandoci troppo l’amicitia,c la protettione di quel 
gentilhuomo. E credo tu sappi che , essendo consi- 
gliere, accettò la sicurtà del Basa, ricusata dagli altri. 
Con la qual sicurtà mi fu poi lecito cavar i due mila 
ducati sequestrati e dal Galletto, e dal Popolo. Hor 
vedi, se questo punto importa, oltra molti altri. Sta 



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LETTEItA LXXV. a5l 

sano e saluta Francesca , e tua madre. Di Roma, a 
dì a5 di Ottobre, iS'j-x. 

Tuo padre, Paolo Man.' 

Al mio car.™ figliuolo Aldo Manulio. 

Venetia. 

In mano propria. 



LXXV. 

Figliuol car.’° Intesi finalmente quel che tu 
non havevi mai specificato nelle tue lettere , che al 
primo aviso del mio restar in Roma, tu havevi levato 
a tua madre le chiavi, e con strani modo (modi), 
senza lasciarle potestà di poter mutarsi di camisa 
senza tua licenza. Hor che faresti, s’io fussi morto ? 
Infelice lei se resterà alle tue mani! Ma Dio prove- 
derà. Il far l’Inventario non era errore: anzi voglio 
che si faccia, per cautione non meno mia, che tua. 
E fatto che sia, torna a lei le chiavi ; et una copia sia 
appresso di te, sottoscritta da lei: l’altra voglio io, 
sottoscritta da te , e da lei. Perchè ogniuno è mor- 
tale. Quanto alla casa, dici che, se a me non piace, 
piace a te. Comprala adunque co’tuoi dinari, e con 
la tua dote: che io non voglio spender i miei da- 
nari in cosa che non mi piace. Basta bene quel che 
ho speso iufin aquest’hora,onde son rimaso asciutto, 
e nudo. E tu ti hai cavato tutte le voglie, con quanti 



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LETTERA. LXXV. 



avertimeuti, e con quante riprensioni io ti habbia 
inai fatto. Che se si considera quauto hai consu- 
mato in Roma , in Asola , in Venetia, bastava per 
comprar la casa de gli Odoni. Hora se si diminuis- 
cono le entrate della Zecca, con le quali veggo che 
havele fatica a vivere; sappimi dire, di che viverete? 
E qui poi nasceranno i romori contra tua madre, e 
lamenti contra me. Che questo è stato sempre il tuo 
costume. Della qual ingratitudine et impietà prego 
Dio che non tenga conto. E perchè vedo che hai 
cominciato a lusingar tua madre solo con disseguo 
che mi scriva di questi danari ; io, che veggo più di 
le, e che so che vai alla via di comprar una lite con 
una casa lontana, et incomodissima , subornato da 
Mons.' tuo zio, non posso per conscienza contentar 
ne te, ne lei. Oltra che con mille scudi la casa non 
si compra : il resto dove si troverà? se la Zecca fal- 
lirà, Dio per altra via provederà a tua madre. Ma 
s’io vendo quel capitale, come non mi manca a chi 
venderlo, e che levi il danaro di Venetia, ti liberare) 
di questo timore. Il mio Commento, poi che i cor- 
rieri troppo dimandano, mandalo in una delle casse 
che Bernardo Giunti invia di continuo al Basa: e se 
bisogna differire, differiscasi, infin a tanto che casse 
parlino. I libri che insieme mi bisognano, sono 
questi: il primo volume delle Orationi che lasciai. La 
Filosofia di Cicerone, la Retorica, il Plinio in ottavo, 
Varrone de lingua latina in ottavo, et de Re rustica 



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LETTKRA. LXXV. 



a53 



» 



iu quarto, Festo Pompeio, Cornelio Tacito, Sueto- 
nio, Gellio, il Tullio de Officijs del Magnolo, il Si- 
gonio de Cioè Romano, de Italia, de Provincijs, et 
quello sopra i Fasti in foglio, di stampa dell'Episco- 
pio, il Tesoro al quale ogni dì aggiungerei, un Vir- 
gilio in ottavo, un Terentio del Facrno, se lo hai: 
Isocrate da me corretto in 8.*, Demostene del Bru- 
cioli in ottavo con la prima parte da me revista , 
Omero greco da me revisto, Euripide greco in 8.° 
con le corrcttioni in margine, Sofocle in 8.* da me 
revisto, un Dicionario greco , Aquila romanus de 
figuris, l’ultima Risposta del Sigonio con ilGruppio 
se l’hai, un libretto moderno delle figure. Di più ia 
fazzoletti, 8 tovaglioli grossi, un mantiletto da cu- 
cina, la mia scudella di porcellana, li tovaglioli di 
Fiandra col manlile, la veste berrettina di panno. 
Non aggiungo altro, perchè dubito non entrarebbe 
nella cassa ; ma se vi è luogo, mettici un altro ta- 
petto. Saranno poi in tutto due casse, una già fatta 
che tuttavia aspetto, et l’altra che mi mandarai ; et 
quando occorresse fra qualche tempo rimandarle, 
non sarà così gran cosa un par di casse; et qui la 
robba non si perde, et tocca a me a conservarla se 
l’ho acquistata. Et perchè dubito, anzi son quasi 
certo per le parole del Cardinal Sirletti, che mi sarà 
commesso da parte di S. S* commentare il Tullio 
de Officijs, ha vendo la Congregatione de Cardinali 
eondennato il Bctuleio , è necessario che tu mi mandi 



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JL 



254 LETTERA LXXV. 

quel principio ch’io feci sopra il Tullio de Offìcijs, 
dietro al quale seguirò. Vorrei ancora un mio trat- 
tato dell’Olimpiadi, et quello delle Tibie destre et 
sinistre, et quella dechiaratione di un luogo dell’ot- 
tavo libro di Livio che mostra la ordinanza dell’es- 
scrcito. Ho caro ancora che vi si mettano i miei due 
cortelli, et il bussoletto d’argento per la canella, et 
la tazzetta d’argento per l’uva passa, et cose simili. Et 
di tutto terrai una nota appresso di te. Che tu hab- 
bia preso quel giovane per commodo tuo, mi piace, 
et in cose simili non ti disdirò mai. Dell’Opera del 
S.' Peto, se il Basa havesse proposto il Sansovino 
per rispetti non tanto suoi quanto di M. Lucantonio, 
non ba già detto che il libro si stampi in carta cat- 
tiva, in peggior carattere, et in brutta forma; et 
questa parte era del Magiorini, et ancor vostra ; et 
ti assicuro ch’egli non è amico da farne poco conto, 
et che non bisogna rompersi con ogn’uno cosi fa- 
cilmente, perchè alla (ine ogn’uno può far a qualche 
tempo et benefìcio e danno. Et a me (in bora que- 
sta regola è riuscita ; se a te non piace, vivi a modo 
tuo. Qui morì il Cardinal di Correggio, et il buon 
Catena sta tuttavia senza partito. Il Jacoboni con- 
versa co’l S. r Castellano, et lo serve in cercar meda- 
glie; ma però non ha ne spese, ne salario, ne stanza. 
Mondo infelice, poi che ogn’un si muta con la for- 
tuna prospera. Attendi alla sanità, alla quiete, alle 
honorate fatiche, che in casa sua finalmente si sta 



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LETTERA LXXVI. 



a 55 



meglio che altrove, et s’io sto hora qui, ci sto per- 
chè son stato constretto da chi è padron del tutto; et 
perchè il Mondo sappia che se Pio V. mostrò di non 
stimarmi, quest’altro Pontefice et tutto il Collegio 
de Cardinali mi stima. Quando poi ci sarò stato qual- 
che tempo con honor et comodo mio, all’hora poi 
mi ridurrò alla quiete, ben che qui hora per gratia 
di Dio et di S. S.'* ho quant’otio che voglio, et più 
presto posso accrescere honor et robba che dimi- 
nuire o l’uno o l’altra. Di Roma il primo di No- 
vembre, 1572. 

Rispondo a M. Bernardo Torresano. 

Tuo padre, Paolo Mak.“ 

Al mio car."“ figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 

In mano propria. 



LXXVII. 

Figliuol càr." Domenica il corriero mi 
mandò a casa la tua lettera, la quale doveva essermi 
data la settimana passata, si come mi son state date 
tutte l’altre venute nel plico de Gionta senza spesa 
alcuna per mano del Basa : un’altra volta ti scrissi 
che il mandar per via del Gionta era più sicuro et 
senza spesa, benché a questo non miro. Hoggi che è 
mercordi, ti rispondo , et se questa settimana havrò 



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1 56 



LETTERA LXXVJ. 



l’altre tue, farò un Poscripta. Il Basa si contenta che 
si stampino per suo conto le opere proposte da lui, 
et non approvate dalla Compagnia. Esso incontro 
vorria sapere qualche di innanti l’opere che sete per 
stampare ; et insieme vorrebbe veder il conto della 
cassa ogni mese, cioè l’entrata et l’uscita. Le dimande 
sono ragionevoli , tuttavia a voi interessati tocca a 
disponere. Una sola cosa ti dico, che il Basa è un 
delti maggiori amici ch’io habbi et in Roma et fuor 
di Roma. Et parlo non per opinione, ma per effetti. 
Della sua buona natura n’è segno la copia degli 
amici ch’egli ha non solamente in Venetia et Roma, 
ma per tutta Italia et oltramonti. Si che, senza però 
privarvi della vostra potestà, vi consiglio a dir et 
far ciò che potete a beneficio dell’honor vostro, ma 
conservar però la compagnia con lui , si come io 
conservo, et conservarò l’amicitia, etiandio con qual- 
che difetto suo. Che ogn’uno ne ha : ma quando le 
buone parti prevagliano, non è da far mutatione. 
Ancora la cassa non è gionta, et io sto come fallito 
in casa, benché tuttavia ci sono reliquie della doglia 
generata dal freddo. Ecco quanto importa l’haver 
ritardato l’effetto dell’ordine mio xx giorni di più. 
Che all’hora i mùlatieri erano a Pesaro, et da poi 
sono stati molti giorni in Roma, aspettando la par- 
tita de gli Ambasciatori di Yenetia. Aspetto il simile 
deU’altra cassa della quale ti mandai la fattura per 
l’altro corriero. Da poi mi è venuto in mente della 



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LETTERA LXXVI. a 57 

bacinetta mia col suo coperchio , del calamaro di 
bronzo, del comento prò Sextìo, del libro de legi- 
bus , del commento ad Atticum se però non lo stam- 
pate, o non sete per stamparlo. Già mi scrivesti che 
si stampava, ne mai più me n’hai tocco parola, et ci 
ho fatto da pochi giorni in qua di belle gionte, circa 
le quali aspettare tuo aviso. Li altri libri nominati 
ricerco per migliorarli ogni di. Il Commento sopra 
i’Orationi col primo volume sia il primo incassato. 
Et per tornar alla stampa, non ti lassar sviare da qui 
inanti per opera alcuna moderna dalle cose d’hu- 
manità. Che sarà il fondamento della gloria tua, et 
dell’utile commune. Per via de Morandi ho buonis- 
sima informatione di M. Gio. Paolo, quanto a robba, 
realtà et costumi. Et qui parimente ho un buon par- 
tito alle mani per Maria : ma non possiamo accor- 
darci della dote. E savio, dottore , con 600 A d’en- 
trata, sano, et buon apparenza. Tua madre la vuol 
a Venetia, et Maria non la vuol intendere, massime 
vedendomi in Roma. Io cercare» d'elegger il meglio, 
o di qua o di la, che tanto mi piace un luogo quanto 
l’altro. I sassi sono 1 6 , et ci è cosa che vaglia ; et 
spender in condotta di cosa tale, a chi non è co- 
pioso di danari, non è senno. Volendo pur che si 
mandi, bisogna che M. Bernardo ne scriva al Basa. 
Che io non voglio occuparmi in condotte, et manco 
ci son atto. Oltra le robbe prescritte, metteci la ba- 
cinetta col suo coperchio , et credo ve ne sia una 

■7 



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LETTERA. LIEVI I. 



'A 58 

del q. M. Manutio col coperchio. Metleci ancora 
quel candelieretto lavorato alla moresca, et ogni 
cosa entri in una cassa, o vero levisi il padiglione et 
i libri di foglio, acciocché se occorresse a partirmi, 
possi farlo con poca spesa et con poco fastidio. Io 
non posso scriver più che è sabbato tardi , e le tue 
lettere non le posso havere, per esser venute fuor 
del plico del Basa tardissimo. Sta sano. Di Roma li 
a 5 di Novembre, 

Tuo padre, Paolo Mar.* 

> 41 mio car." figliuolo Aldo Manutio. 

Vewetia. 



LXXVII. 

FtGLiroL cab/’ Moggi ch’è venerdì, il Basa 
m’ha mandato a dire che la cassa è gionta , et che 
domattina si cavarà di Dogana ; hami ancora man- 
data la tua breve lettera nella quale dici non haver 
mie lettere per quel oorriero , ne me nc maraviglio, 
perchè le tue mi furon date la domenica, et così an- 
che i’altre seguenti, del qual difetto è successo che 
per due man de’ corrieri non poi haver havute mie 
lettere. Che per qualche rispetto tu non le mandi 
per la via ordinaria. Me ne maraviglio, ne ci è cosa 
nelle tue, o nelle mie, che alla fine non la possi sapere 
i parenti di la, et l’amico di qua. Quanto alla casa, 



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TETTERÀ 1XXVII. uòg 

se le terre da Carpi, et le tine, et l’altre cose che tu 
dici potersi ridur in danari , si venderanno, che fin 
hora non si hanno già potuto vendere, alFhora poi si 
parlerà della Zecca : ma prima voglio vedere questa 
somma in essere. Ben torno a dirti che quella casa 
non ha appartamenti ne per te , et la tua libraria, 
che vuol dir due camere congionte, ne per tua ma- 
dre, et me, c4ie vuol dir due altre camere. Lascio di 
dire che tu starai in un solaro, et io nell’altro, et così 
viveremo separati. Non parlo della cocina dov’è 
sempre notte, et pur bisogna che la sia chiara. Tutta 
la parte che guarda verso l’orto, è di mal aria per 
esser esposta all’aria delle paludi. Tu dici che si può 
fabricar benissimo. Noi non troviam modo di com- 
prar la casa , et già pensiamo di fabricaroi ! Questi 
sono di quei pensieri che voglio dir io senza bilan- 
cia, et senza peso. Nondimeno se pur vorrai conten- 
tarti di quella casa, attendisi prima a vender le cose 
sopradette ; et se sarà compra sicura, i mille scudi di 
Zecca saranno apparechiati. Sò che vi era dentro un 
gentilhuomo, et gl’havea dato denari sopra : et a ca- 
vamelo ci sarà fatica. Sò che un di que’ fratelli ha 
preso da un altro non sò che danari. Insomma la 
veggo imbrogliata et litigiosa ; et Mona/ tuo zio 
farà tanto, che ti condurrà alla compra, forse con 
disegno di quel mezado da basso. Di che non dirò 
più altro , poi che non ho da starci io per la mala 
contentezza con la quale sempre vivo in Venetia, et 

* 7 - 



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260 LETTERA LXXVII. 

già n’ho fatta la pruova due volte da poco tempo in 
qua, et per tutto trovo che sto meglio. Si che avver- 
tisci a uon far errore come nella fabrica di Asola 
ch’è stata origine di gran disordini ; et se errore se- 
guirà, ue la colpa sarà mia ne la pena. 

Fin qui N. S." non mi da che fare, ma è già ordi- 
nato nella Congregation de Cardinali ch’io faccia 
più d’una cosa. In tanto seguo dietro al Commento 
dell’Oratione, ma il freddo che ho patito da a mesi 
in qua per le tramontane venute avanti tempo, mi 
ha ritardato nel corso. Et pur sempre ho acquistato 
poco o assai, et fo trascriver tuttavia. Qui non ci è 
speranza di correttore che possa servire, perchè se 
bene a Roma le cose vanno strette , nondimeno 
ogn’uno ci stenta volentieri per speranza. Tu non 
mi scrivi mai quel che si stampa, o che si sia per 
stampare, per che ho delle altre epistole da mandarti, 
et delle gionte sopra il Commento deli’Ad Attico, et 
se tu attendi all’impresa, resterai alla (ine padrou del 
gioco, et havrai il guadagno sotto il tetto, chesi 
chiama guadagno benedetto per toscana rima. Maria 
dice non haver mai havute lettere da tua moglie, et 
tra di loro siinil ceremonie non accadono. Circa la 
mia provisione, è vero che posso avanzarne poco, ma 
se tu sapessi dove miro, et quel che già s’è incami- 
nato, conosceresti che non sto qui senza gran ca- 
gione, olirà che in vero Venetia non è per me , et 
manco Padova. Dami aviso se M. Gio. Tarello ha 



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LETTERA LXXVltt. a(>l 

mai reso a tua madre quei quattro zecchini. Et sta 
sano. Di Roma, li a i di Novembre, 1 572. 

Tuo padre, Paolo Man.* 
Al mio car. mc figliuolo Aldo Marmilo. 

1 

Venetia. 

In man propria. 



LXXVIII. 

Figliuolo car.” Ti mando alcune epistole da 
aggionger al volume , se però saranno a tempo. E 
cosi alcune giunte sopra il Commento. Son certo che 
ogni cosa anderà bene, e con util tuo, se vorrai 
esser frugale. Io son vivuto con la mera industria, 
c moglie, figliuoli, balie, e massaro; ma la parsi- 
monia mi ha mantenuto. A te viene in mano 5 oduc. 
il mese, computate le terre di Asola, la zecca , e la 
tua provisione ; ma il tuo prodigo vivere ti terrà 
sempre povero. Io nou ho più clic darti: e vuoi che 
venga a stentare e languire tra le imperfettioni tue 
e di tua madre, per finir la vita-in sei mesi. Ricor- 
dati che essendo tu giovane, mi piantasti nelle fa- 
tiche di Roma: hora ch’io son vecchio, non ti mara- 
vigliars’io voglio viver a me stesso; e quell’utile, che 
posso dar alla stampa , stando qui , lo darò volen- 
tieri. Ma ch’io lassi 3 oo A d’oro l’anno, con quel di 
più che spero, nou te lo imaginare. E s’io fossi morto. 



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LETTERA LXXVIII. 



a6a 

come faresti? Son vivo, e non sto in otio, e posso 
giovarti più che non credi. Il Papa giovedì mi fece 
intendere, ch’io commentassi il Tullio de Offwijs 
con quel di più che è stampato insieme. Onde biso- 
gna che subito tu mi mandi quel principio che vi 
feci, inviando subito la cassa, avertendo che di peso 
non passi L.a5o. Che il tardar della prima non an- 
cor giunta è nato dal troppo peso , non volendo i 
mulattieri levarla per non ruinar i muli , hora che 
le strade sono pessime. Ho una lettera del Oratone 
due di fa ; risponderò quando haverò il commodo. 
Quanto a gli clogii , non posso attenderci. Se mi 
manderai la tua prefatione, la rivederò. Non ris- 
pondo a tua madre , perchè non scrive mai se non 
per turbarmi la quiete , come fai tu ancora. A Ma- 
ria sarà provisto qui di altri partiti, che di quelli 
di Venetia; et essa mi prega, e fa pregare, che la ma- 
riti qui. Ma a Venetia per la informatione datami 
giudicava M. Gio. Paolo meglio che gli altri due, 
per l’aviameuto , la robba, e la bontà , oltra Tesser 
solo; ch’io stimo assai. Qui son pregato da più ban- 
de, per il buon nome di lei, e di me. Ma non corro: 
e questo verno non penso di conchiudere, per cause 
che non posso scrivere, e tutto per ben suo, e ripu- 
tation mia. La stampa in casa, a voler far cose elette, 
giudico necessaria. Io mi ricordo haver ascoltato in 
piombo tre stampe, e correttele due volte: avanzan- 
domi tempo di comporre, e andar anche fuor di 



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LETTERA LXXIX. 



aG'i 

casa. E vero ch’io levava per tempo; la qual parte 
tu non hai. Ne però la riprendo, se giova alla tua 
complessione. Sta di buona voglia, e ri^gratia Dio, 
che tuo padre non poteva far più per te di quel 
che ha fatto, e ti ha posto in un bel stato. Ma tu 
hai per costume antico di dolerti di me, e così segui. 
Et io ne rendo gratie a Dio, che, dovendo amar lui, 
ho amato la robba per commodo de miei, e però del 
peccato sostengo la pena. Saluta tua madre, e Fran- 
cesca, e sta sano. Di Roma, a 29 di Novembre, 1 572. 

Tuo padre, Paolo Mail" 



LXXIX. 

Figliuolo cab." Ti mando la lettera del Ora- 
tone con la mia risposta, la quale manderai scritta 
di tua mano, secondo il solito, et insieme due altra 
epistole, le quali tutte desidererei , che si stampas- 
sero di presente; e se quella al Oratone non è più a 
tempo, per liayer perduto il suo luogo, almeno le 
altre due , e specialmente quella a M. Cesare Or- 
lando*. È morto |l Cardinale di Ferrara : pia con 
tutto ciò non è da stampar quella epistola che sai, 
per sta volta. La prima cassa non è ancora giunta, 
et io sto, come sto : e, se ha vessi havuto modo di 
spendere, come altre volte, non haverci guardato- 

* L. 11. Ep. 1 3. 



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LETTERA LXX1X. 



a spender 5o a per vestirmi. Della seconda cassa ho 
scritto tanto, che sono stanco: e, se io avessi il 
Commento lopra le Orationi , forsi mi risolverei a 
patir del resto fino a questa state. Per l’altro cor- 
riere ti scrissi, che quelle mie fatiche sopra il primo 
libro de Officijs m’erano più che necessarie per il 
commandanieuto di S. S. u e della Congregatone 
de’ Cardinali; e m’importano, acciochè veggano pre- 
sto qualche principio. £, perchè è poca cosa, si pos- 
sono metter nella stessa cassa. Quanto alla stampe- 
ria in casa, è di gran comtnodo; ma non pigliar 
altra cura, che di correggere. La spesa de’sassi già 
ti scrissi, che non la lodo a modo alcuno, massime 
per bora. Simili capricci rovinorno il q. Antonio, 
mio fratello, il quale, quando dovea pensar alla pi- 
gione della casa, allhora spendeva in medaglie: e, 
quando poi era astretto dalla pigione, faceva uno 
stocco, o pigliava danari ad interesse. Io vidi la sua 
rovina, e ne l’averti molte volte. Ma , perchè faceva 
il savio, e non voleva esser ripreso , fui costretto a 
separarmi da lui: e seguinne in breve tempo falli- 
menti, prigioni, e morte. Questi ricordi son for- 
zato a darti, vedendo che da un canto il fitto ti da 
fastidio; dall’altro non resti di scrivere, che ti si 
mandino c sassi. Ne più oltre ne parlo. Perche ’1 
bene, e ’l male sarà tutto tuo. Quanto al venir a Ve- 
netia , sto qui con assai minor fastidio , e non do 
spesa alla casa. È ben vero, che tornai a Venetia con 



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LETTERA LXXX. 



2(»5 

animo di fermarmivi : ma se conosco di non poter 
vivere tra l’imperfettioni, o sia questo difetto mio , 
o sia virtù, lassate di gratia ch’io cerchi di allungar 
la vita , dove meglio mi torni. Basta che tutto il 
frutto delle mie fatiche è in man vostra, e voi lo go- 
dete. Altro non ho più che darvi. La vita voglio 
per me. Vorrei dalla Compagnia in dono otto o 
diece volumi delle mie Epistole, per donarle qui. Le 
manderai per via del Basa, o io da lui le piglierò, et 
esso di la si rifarà. Sta sano. Di Roma, alti 6 di De- 
cembre, 1572. 

Tuo padre, Paolo Ma rumo. 



LXXX. 



Figliuolo car.*° Vorrei, che una volta 0 per 
giuditio, o per compassione, tu cessassi di tormen- 
tarmi con la materia di queste case. Perchè tu sai , 
che non ci è modo da comprarle, salvo se io non 
volessi privarmi di quel solo conforto, che ho , nel 
ricordarmi delti due mila A di zecca: c vedendo che 
sopra quelli tu fondi questi capricci , sij certo che 
ini risolverò di levarli, per dar quiete et a me, et a 
te. Tu hai un principio di stampa , che non l’hebbi 
mai io, di vinticinqueA il mese, che bastano a mante- 
ner ogni buona famiglia regolata. Ma a voler spen- 
dere in cose non necessarie, come in condotta dei 



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LETTERA LXXX. 



266 

sassi , non basteranno ne vinticinque , ne cinquanta. 
Quanto alia stampa in casa, mi piace per la copi* 
modità del correggere ; ma non ti lassar mai venir 
in mente , che stampatori dipendano da te , cioè , 
che tu gli facci le spese, e gli paghi. Trovisi uno al 
qual si dia tanto della balla, e facciami i pagamenti 
per mano del Maggiorino, o di Bernardo. A te poi 
tocca l’andar in stamperia, e veder i lavori almeno 
una volta il dì. Così starai eomodissimamente in 
quella casa, computato il fitto di M. Gio. Paolo, e 
quello, che doverà pagar colui , a chi si dar à tanto 
per balla. A me piace mirabilmente quella casa. Tutte 
l’altre mi paiono sconcertate, scommode, e strette. 
Oltrachè è nel cuor della terra, con un bonissimo 
rio, et un bonissimo pozzo. Che ha da far con quella 
casa quella de gli Odoni ? o quella del marito di 
mad.°* Elisea ? che è tanto stretta , quanto sai. Se 
tu havevi pensiero di comprar case, bisognava pen- 
sarci un pezzo inanti, quando si spendevano cento 
in un giorno. Ma che bora io voglia metter in una 
casa il sussidio della mia vecchiezza, e la sicurezza 
di tua madre, non lo creder a modo alcuno. Circa 
alCommento delle Orationi, io sto aspettando con le 
altre robbe, e libri che dimandai. Veggo che tu scrivi, 
che si manderanno; che è segno che la cassa non è 
ancor partita : et a me importa infinitamente che 
venga presto. Perchè il resto del commento se ne va 
verso il fine, e bisogna trascriverlo, e rivederlo poi 



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LETTERA LXXXI. 267 

tutto. Oltrachè non posso mancar al commanda- 
mento di S. S. a per ordine della quale, havendomi 
commesso la Congregatone de’ Cardinali ch’io com- 
menti gli Officij, tutto quel volume , penso di far una 
cosa bella. £ questa deliberatione s'è fatta dopo la 
condeunatione dei Betuleio , e de gli altri : e mi è 
stata, c mi sarà di grande honore : e S. S. rt prohi- 
birà, che non si possa ne vendere, ne leggere altro 
Commento, che’l mio. Sono dunque costretto a 
mostrar qualche principio presto; e peréti sollecito 
di questa cassa. La prima è gionta giovedì in nome 
di Dio, con tutte le robbe. O quanto mi duole, che 
quelle epistole non siano venute a tempo ! E , se si 
potesse metter un mezzo foglio , l’harei molto caro. 
Sta sano, e saluta Francesca, e tua madre. Di Roma, 
alli i 3 di Decembre, 1572. 

Tuo padre, Paolo Mas.' 

Al mio car.”’ figliuolo, Aldo Manutio. 

Vehetia. 



LXXXI. 

Figliuolo car." 0 Con questo influsso comune 
de’catarri, ho havuto ancora io la mia stretta, e 
maggiore ch’io non aspettava, per due cause: l’una, 
perchè il freddo mi colse mal vestito per il verno, 
che pur bisognava uscir alcuna volta di casa; l’altra 




LETTERA LXXXI. 



a68 

perchè ini trovo debole dalla fatica grande di que- 
sto Commento, il quale senza dubbio era fdrnito a 
Natale, se io stava sano. Sono nella a.* Agraria ; e 
fa conto che me ne restano quattro ben piccole. 
Dimattina, piacendo a Dio, leverò di letto: ove son 
stato circa dodici di , ma però senza febbre. Hoggi 
ho ricevuto il rotolo delle cose sopra gli Offitij, che 
m’ha consolato. Attendi a cacciar inanti quella stam- 
pa, che bai un’occasione alle mani, della quale ti 
porterei invidia, se noi non fossimo una cosa stessa. 
E forsi, che ci è casa famosa come la nostra ; ne un 
par tuo nell’arte, se vuoi adoperarti, come ho fatto 
io; et in una Venetia ch’è il paradiso del mondo: 
ne pensar che non lo conosca. Ma lassami secondar 
il tempo per un pezzo ancora, che alla fine tu me- 
desimo ne sarai soddisfattissimo. Vorrei la seconda 
cassa, acciochè io stia cominodo e contento quel 
tempo, che ho da star qui : e poi non ho più qui die 
trascriver, bisogna attenderai resto. Ti raccomando 
tua madre, e Francesca; et attendi a viver in gratia 
di Dio. Di Roma, alli ao di Decembre, i 07 a. 

Di ordine del S. r Paolo Manutio 
e per levargli fatica, Noraio Giglio. 

Al mio cari™ figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



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LETTERA LXXX1I. 



369 




LXXXII. 



Figliuolo catl*° Le Philippiche non sono an- 
cora comparse: e meglio era mandarini parte del 
primo volume , acciò che la revista andasse per or- 
dine. Non mandar per il corriera, ma la cassa con 
tutto il resto, e con li miei libri , c la vesta di da- 
masco foderata di bassette, e quella bisa di panno, 
e quel di più che dimandai. Che non è da replicar 
sempre il medesimo. Se il Macrobio, e l’Horatio mi 
furono rubbati , che colpa ne ho io ? a te ancora 
molti sono stati tolti. Ma quelli che mi truovo, per- 
chè vuoi tu privarmene , con voler che li pigli iu 
prestito qua e la ? tu fai meco come con tua madre, 
volendo esser padrone di ogni cosa in vita nostra. 
E se potesti far peggioro faresti. Mandami quel che 
ho dimandato con la cassa: e non differir più: se 
non vuoi ch’io descenda a gli ultimi rimedij. Ber- 
nardo scrive al Basa, che si stampa a un torcolo solo ; 
e tu scrivi, che non puoi resistere. Onde veggo, che 
non vuoi fatica : et io so , quel che ho fatto, e quel 
che hora fo, con una complessione più delicata della 
tua. Scrivi ancora , che li a5 ducati non ti son pa- 
gati: e Bernardo scrive , che dovea mandarti il dì 
seguente dieci ducati e che eravate vicini al saldo. 
Si che questi soli a chi havesse buon governo, bas- 
tcrebbono. Mille volte ho scritto che mi si mandi. 



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27O LETTERA LXIXIII. 

un inventario de’miei mobili : e non son ubidito. Non 
ti maravigliar adunque , se la giustitia ci metterà 
mano. Sta sano: saluta tua madre, e Francesca. Di 
Roma, a 17 di Gennaio, 1573. 

1 * Tuo padre, Paolo Man.* 

Mandami il Discorso delti Ptolemei, Re di Egitto, 
per il corriero : caso che la cassa non parta subito : 
e così il Discorso delle Tibie, e quello delle Olim- 
piadi. 

Al mio car. m ‘ figliuolo , Aldo Manutio. 

Veneti a. 



LXXXIII. 

FtGLitroL cab.** Dissi per l’altra , che Ber- 
nardo haveva scritto al Basa , che la mattina se- 
guente era per darti dieci ducati , e che poi ci sa- 
rebbe poca differenza ; e tu pur scrivi il contrario. 
Onde bisogna, che l’un de due sia bugiardo: e per 
il primo ne voglio scriver a M. Lucantonio , al qual 
in tai casi mi maraviglio che tu non ricorra. Tu 
scrivi, che presto sarai distrigato. Dio benedetto, 
onde son nati questi intrighi dopo la partita mia ? 
Segui pure ne’tuoi capricci di spese soverchie , le 
quali se per altra via non vedessi, potrei giudicarle, 
dalla dimanda de’ sassi: et alla fine vorrai aiutarti, 
che non potrai. E non aspettar che tuo padre venga 



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LETTERA LX XXIII. 



271 

a morir per te. Maria sarà maritata presto ; e mi 
conviene servirmi di parte della zecca. 11 maritarla 
qui fu tuo consiglio , acciò che tua madre non ha- 
vesse commodità di levar a te ogni dì , e dar a lei. 
Delle robbe di tua madre voglio che mi siano man- 
date senza alcun indugio la vesta di veluto cremi- 
sino, il damasco verde, il samito di seta bianco, una 
carpetta da inverno , le camise lavorate di seta , et 
ciò che di più appartiene a lei. Ne scrivo anche a 
tua madre : acciò che non possiate scusarvi l’un con 
l’altro. Aspetterò la prima risposta : e mancando tu 
della debita obedienza, come hai mancato (in hora, 
N. S." scriverà al Legato , che ne faccia querela in 
Collegio, acciò che le mie opere, i miei libri, le vesti, 
et altro ch’io dimando, mi sia mandato subitamente. 
Non mi sforzar per l’amor di Dio a venir a questi 
termini , che lo fo con estremo dolore. Ma il tuo 
mal proceder, prima di haver levate le chiavi a tua 
madre, dapoi di non far l’inventario, e finalmente di 
non voler mandar a me, a me tuo padre le cose mie, 
mi farà mutar natura, et imitar te nella dimostra- 
tione di poco amore. E dove io vegga che questa 
mia presente lettera non faccia effetto, e che la cassa, 
o casse che habbino da essere, non siano inviate con 
la tua prima risposta, ho deliberato di ricorrer a 
N. S." il quale ne scriverà alla Signoria : vederemo, 
se tu, o io sarà il padrone, massime di cose acquis- 
tale da me con tante fatiche. Hebbi le Philippiche 



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LETTERA LXXX1V. 



‘k'J'ì 

senza tua lettera, senza saper la spesa del porlo , o 
che tu l’havessi pagata, o che l’habbi da pagar io. 
Solo vi era scritte sopra due parole, Paulo Manutio, 
di mano, credo, del tuo Fiamingo. lo aspetto il tutto, 
e non parte separata, e veggo che tu le fai trascriver, 
non sapendo che ci ho da far gran mutatione. As- 
petto che siano inviate l’orationi tutte , con tutti i 
miei libri : overo aspetta cosa , che farò contra mia 
voglia. Il non voler far quell’inventario, mi da sos- 
petto di cose assai : et alla fine, per dirlo in due pa- 
role, si ego libi consul non sum , tu mihi senator 
non eris: e farò venir tua madre a Roma, e mi ser- 
virò di lutto il mio : poi che cosi vuoi in contra- 
cambio delle mie fatiche , durate per lasciarti fuor 
di quelle miserie, dove son stato io. Sta sano. Di 
Roma, a a 4 di Gennaio, 1 573. 

Tuo padre, Paolo Man.” 

Al mio car”’ figliuolo, Aldo Manutio. 

Veneti a. 



LXXX 1 V. 

Figliuolo car.‘° Hormai non è più tempo da 
dir molte parole tra noi, vedendoti immutabile, e 
poco disposto a voler caininare per la via dell’amore 
conveniente tra padre e figliuolo ; ma più presto per 
quella del timore, che è quella del servo col padro- 



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LETTERA LXXXJV. 273 

ue. Cosa che mi da infinito dispiacere, e mi ha dato 
sempre dapoi che cominciai a conoscerti ; ma ne ho 
aspettato mai quello, che bora veggo. Sono in letto, 
nuovamente ricaduto per un catarro, che mi è sceso 
nella spalla destra , e m’impedisce lo scrivere, gene- 
rato dalle fatiche durate a’di passati. Come io possa 
levarmi, et uscir di casa , che dovrà esser fra otto o 
diece dì , ricorrerò a N. S.", facendo saper a S.S.'* 
ch’io non sono atto a servirla senza il commodo 
de’ miei libri, et altre cose, le quali tu recusi di man- 
darmi. Nell’ultimemie ti pregai, e di nuovo ti prego 
per viscera Jesu Christi a riconoscermi per padre, 
e non travagliarmi tanto, che l’animo mio perda la 
quiete, e la mia troppo benigna natura divenga cru- 
dele. Questo, quanto a te, ne più ti scriverò di così 
fatto tenore. Quanto a tua madre, essa ancora, vana 
secondo l’usato, ricusa di mandar alla figliuola quelle 
cose, che tante volte le ha promesso ; e convenevoli 
sono più all’età dell’ una , che dell’altra. Onde son 
costretto a servirmi tanto più della Zecca, per inte- 
grar la dote che ho promesso. Ti scrissi , e replico 
hora, che tu mi mandi una copia di quel mio Trat- 
tato de i Ptolomei , Re d’Egitto, per il primo cor- 
riero, bisognandomi per le Orationi Agrarie, le quali 
hora ho finite di commentare. E tale è stata la fa- 
tica , che mi ha finalmente condotto al letto. Ho 
mandato a chiamar il Basa; anzi è venuto da se 
stesso, che per sua grafia mi visita ogni dì, benché 

18 



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274 LETTERA. LXXXIV. 

10 habiti vicino a S. Pietro, et egli sia occupatissimo. 
Truovo infine, che non ho il maggior amico di lui ; 
non dico in apparenza, come molti, ma in effetti, e 
veri, c continui. Esso dice, che, facendo tu un saldo 
con Bernardo, se resterai creditore, come scrivi, ti 
pagherà di sua borsa. Ma non so già , perchè tu 
non ricorra a M. Lue’ Antonio cosi gentile et amo- 
revole che può commandar a Bernardo , massime 
in cose giuste : e non ho dubbio , che ti farà satis- 
fare, di che anche il Basa scrive. Oimè, come troppo 
ho conosciuto che quella impresa ha bisogno di un 
capo, come voglio dir io ! Ma, poiché è cosa tutta 
tua, come hai voluto che sia, bisogna che tu viril- 
mente ti adoperi senza alcun rispetto , salvo che 
dell’utile tuo; e non ti lassar mai più intaccar oltra 

11 mese. Perchè, come il credito ingrossa, la diffi- 
coltà cresce. Di Roma, alti 3 i di Gennaro, 1 573. 

Ho veduta la lettera del Oratone. Vedesi,che non 
è ben animato verso Roma : e troppo saprei rispon- 
dere a tutte le sue ragioui, se non che ho caro di 
conservar quell’amicitia. Biasima la corte, et esso vi 
sta. E dice, che vi sta per servir il capo della Repu- 
blica christiana: et io a chi servo? a piedi forsi e 
non al capo? Dice che qui sono mal trattati i lette- 
rati; e non considera, che la cosa va secondo i Papi, 
e che s’io non volli star in Roma sotto Pio Quinto 
per diverse cagioni, non debbo ricusar di starci sotto 
Gregorio XIII. La provisione è piccola sì , ma senza 



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LETTERA. LXXXV. 3^5 

travaglio, et obligo. L’aria non è buona. Chi dirà, che 
sia migliore a Vinegia, dove son stato poco bene. Ix> 
star co’miei deve essermi caro. Non lo niego : ma 
non so vivere tra l’impcrfettioni. Dio voglia che non 
mi venga in mente di rispondergli. Che farei tal di* 
fesa di Roma, e dello stato mio, che, con tutto che 
egli sia ingelosissimo e prudentissimo, non ardi- 
rebbe forse di rispondermi. E qui finisco. 

Tuo padre, Paolo Man." 

Al mio car figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



LXXXV. 

Figliuolo car." 0 Se esseguirai quanto la tua 
lettera significa, sarà satisfattione mia, et util tuo: 
ma bisogna ch’io vegga gli effetti , per correttio- 
ne del passato. Il comprar terre ad Asola metteria 
conto, quando tu fossi per habitarvi, altramente non 
ti staranno i danari a due per cento. E poi , come 
vuoi investir in terre , se non ti avanza per far le 
spese alla casa. Chi non sa, che, privandoti tu del 
fitto di quelle terre, come veggo che si è fatto , e si 
fa senza mio ordine, e senza mia saputa, la casa ne 
patirà. Quanto a Bernardo, suo fratello sarà presto 
a Venetia, e vi starà tanto, che Bernardo potrà far 
il viaggio, che dissegna in diverse parli d’Italia. Il 

18. 



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LETTERA LXXXV. 



*76 

fratello non ha il capo pien di grilli , e di capricci : 
si governa con la frugalità , e camina al sicuro. Da 
lui haverai tutta la tua satisfattione : et io sollecitare» 
il Basa a venir più presto che possa , per accordar 
l’organo discordato, come ho sempre temuto per 
diverse cause. E perchè il Basa è prudente, e meri- 
tamente è di grande auttorità con M. Lue Antonio, 
son certo, die indiece di assetterà ogni cosa tra voi; 
e bisognerà poi, che voi ancora attendiate al caso 
vostro. Che il Basa ha da far a Roma, e finalmente 
l’interesse è tuo, più che di altri ; e devi spogliarti di 
ogni altro pensiero, per attendere a questo solo ne- 
gotio utile et honorevole. Tua sorella è promessa in 
voce, e quest’altra settimana, spero in Dio, che si 
farà il contratto. 

Il giovane è tale, che non credo si possa miglio- 
rar diqui a Vcnetia, di prudenza , bontà, robba , bel- 
lezza. Onde ringratio Dio di haver tardato fin bora, 
per haver poi ventura tale. Non ha fratelli, ne pa- 
dre: ha la madre sola, donna di gran governo. 

Sta sano. Di Roma, a dì 7 di Febraro, 

Saluta tua madre, e Francesca. Rimando l’Elogio. 

Tuo padre, Paolo Man.* 

Al mio car"’ figliuolo, Aldo Manulio. 

Venetia. 



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LETTERA LXXXVI. 



*77 



LXXXVI. 

Figliuolo cah.'° L’occasione, che mi dannò 
le tue lettere, e quelle di M. Luc’Antonio di cono- 
scere, e servir il S. r Ottobono, mi e oltra modo cara 
per i rispetti che tu sai : e non inanellerò di farli 
ogni sorte di carezze, massimamente quando habi- 
terò nel corpo di Roma, più vicino al S/ Ambascia- 
tore. Perchè hor io sto in Borgo , e S. S. a Monte- 
cavallo. Io venni qua, perchè in Roma le case erano 
care, c dubitava che più spesso dovesse occorrermi 
il venir a Palazzo, con discommodo mio grande. Ol- 
trachè qui non spendo in pigione , ma attendo a 
scontar quello , che devo havcr dal q. Giulio. Il 
Papa s’intende che dopò Pasqua andcrà a S. Marco: 
al qual tempo vedrò ancor io di trovar qualche 
stanza per me. Quanto al mandarmi il Commento 
per via dell’Ottobono, non vorrei tu piagliassi cosi 
presto tanta sicurtà. Perchè non si può far che’l 
S. r Ambasciator non lo sappia ; e pur volendo andar 
per questa via, manda poco alla volta, come dire le 
tre prime Orationi per un corriero, e per il seguente 
non mandar cosa alcuna , ma per il terzo manda 
parte delle Verrine: c cosi di mano in mano. Per- 
chè basterà per il rivederle , e farle trascrivere. Ho 
havuto il Trattato de’ Ptolemei. Quanto alle robbe, 



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LETTERA LXXXVI. 



278 

poiché veggo , che cominciate a riconoscermi per 
quel ch’io sono, e devo essere, basterà a mandarle 
dopò Pasqua co’buoni tempi, e minor spesa di con- 
dotta: ma non restar di mandar tutto quello, che 
t’ho in più volte scritto. Perchè quel poco di tempo, 
c’ho da star qui, voglio starci, quanto sarà possibile, 
con riputatione e commodo: e quando tornerò a 
Venetia, tu vedrai se haverò perduto il tempo. E tu 
iutanto opererai in modo , che almeno il capitale 
non si diminuisca. Il che sarà per due vie, prima 
col guardarti dalle spese soverchie, alle quali ti veggo 
inclinato, e dopò il pensar alle necessarie sei mesi 
inanti. Necessarie chiamo la pigiouc, farina, vino, 
legne,etoglio. Che ’l companatico non rileva molto : 
et in questa parte tua moglie è modestissima. Quanto 
alla Zecca, tu riscuoterai la paga di Aprile, e vedrò 
anco di guidar le cose in modo con mio genero, che 
tu possi riscuotere quella di Ottobre. Hor vedi, se 
posso far più. Esso riscuoterà da Ottobre in la : e se 
la Zecca fusse per calare, il che però non diminuisce 
l’entrata, contenterò che vendi la sua parte. Sopra 
che ti prometto, se haverò il modo , di comperarla 
io : perchè non credo mai che le paghe si sospen- 
dano. Che sarebbe una rovina di Venetia, e per 
conscguente d’Italia. Seguendo quest’anno qualche 
fortuna per l'apparato grande che si fa, più tosto è 
per migliorare, che per peggiorare. E vedi, che no- 
stro compare, persona cauta c ristretta, n’ha posti 



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LETTERA LXXXVI. 279 

due mila alti 1 4 - E M. Lue’ Antonio scrive, che es- 
sendosi aperta la Zecca delti i 4 una mattina per 
trovar 100 mila , si trovarono in una mattina , e 
subito si serrò. Ch’è un buon segno, vedendosi in- 
teressata la nobiltà , e che non può patire quella 
delle otto, che non patisca insieme quella delle \[\. 
E quando pure ti paresse, che si havesse a vendere, 
vorrei rimetter subito i danari qui in Roma di en- 
trate ferme a sei , e sei e mezzo per cento. Perchè 
qui è maggior fermezza , che in Yenetia, stante la 
qualità de’tempi , e non essendoci più pericolo dal 
cauto degli Eretici. E che sia il vero, chi vuol in- 
vestire, ha fatica a passare sei per cento. Ch’è segno 
della stabilità di queste entrate. 

Quanto a Bernardo, sij cosi diligente tu a con- 
servar quello, che riscuoterai, coinè non ho dubbio, 
che sarai satisfatto interamente et a tempo debito, 
venendo bora suo fratello, e dovendo venir il Basa. 
E quando poi piacerà a Dio ch’io venga , ti sarà 
portato maggior rispetto ; e chi bora commanda , 
vorrò che serva, se vedrò che tu l’iiabbi a caro. Di 
che pare , clic poco ti sia curato nel serrar quella 
Compagnia, non havendo voluto ch’io sottoscriva, 
almcn per riputatione. E tutto nacque dal dissegno, 
che tua madre non havesse il maneggio. Se sia stalo 
buon consiglio, lo conoscerai ogni di meglio. Tu mi 
rompi il capo , con dir, che do fede a relationi: e 
non pensi, che le tue lettere medesime mi danno 



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LETTERA LXXXVI. 



a8o 

notitia dello stato tuo. £ se io eleggo per quiete mia 
di viver solo, chiamo Dio in testimonio , che da te 
solo la cagione dipende. Perciò che alla fine alla fine 
debbo amar più te che ogn’altro , e più di te me 
stesso. La cosa di Maria è conclusa co ’l nome di 
Dio in voce , et in lettere , senza però esserli stata 
data la mano : e se il sponsalitio si differirà al Set- 
tembre, sarà per dar commodo a mio genero di co- 
glier tutte l’entrate di quest’anno : acciò possa ser- 
virsene nel fornir la casa di Roma, dove l’ho obbligato 
a venire, che altrimcnte non l’harci fatto. Esso tro- 
vava assai miglior partito: ma per far meco paren- 
tela, ha postposto l’util suo presente. Et io, che ho 
conosciuto quanto importava a maritarla mentre 
Dio mi lassa vivo, e vedendomi poco sano, ho vo- 
luto conchiudere la cosa, con l'occasione del miglior 
partito che si potesse desiderare. È dottore, giovane 
sanissimo, bellissimo, e ricco di possessioni vicine a 
Sinigaglia ; onde si tragitta a Venetia come da Pe- 
saro. Maria haverà trovato la sua ventura, dovendo 
viver con un cervello quieto, placido, e mite. Ne al- 
tro a lei, ch’è melanconica, bisognava. Anzi era di- 
ventata mal sana, vedendo il pericolo che correva 
per la mia dubbiosa vita. Oltrachè nel monasterio 
si fa cattive spese. Si erano scoperti tanti partiti, con 
le praltichec raccommandationi de’Cardinali, ch’io 
non poteva resistere : e tutti facevano capo a Sirletti 
per mezzo di altri Cardinali. Maria prudente e mo- 



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LETTEBA LXXXVI. a8l 

derata, intesa la cosa , non ha fatto segno alcuno 
estraordinario di allegrezza ; ma ha detto, che si con* 
tenta di quanto io ho fatto. Questo carnevale è stata 
in letto alquanti dì; hora sta assai bene, e ti saluta, 
scusandosi del non scriverti : ne io ho caro , che se 
gli dia molta fatica. Perchè io conosco che scrive 
con diligenza, e non li giova alla sanità. Non so se 
t'abbi scritto la morte del nostro M. Angelo Pa- 
luzzo; mori ultimamente il M.™ Sacri Palati)'-, e l’A- 
malteo è come disperato della vita , ne so bene se 
passerà hoggi. Dui mesi sono comperò un cavalie- 
rato di i aoo A d’oro, e morendo, si perderà. 

Attendi a star sano, e tener allegra tua moglie, 
ricordandoti, che sarà presto fornito l’anno, e non 
si vede frutto, benché di tutto è da render gratie a 
Dio. Di Roma, alli i 4 di Febraro, 1 673. 

Tuo padre, Paulo Man.* 

Vorrei pur mandar al nostro compar Ramusio il 
ritratto del Cardinale d’Inghilterra, ch’è bellissimo; 
ma non so per che via. Parlane con M. Lue’ Antonio, 
e con lui medesimo. 

Donua Margherita si raccomanda molto a Fran- 
cesca, e prega Dio per lei, e per tutta la casa. 

Al mio car."’ figliuolo , Aldo Manutio. 

Vewetia. 



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LETTERA LXXXVII. 



a8 2 



LXXXVII. 

Figlujol car.” Hieri venne l’Ottobono, e fu 
da me accollo con ogni Immanità. Servirollo, dove 
possa, per amor tuo, e del S/ Lue’ Antonio. E mi- 
glior opinione il mandar il Commento per le casse. 
Et bora saranno e più lunghi e più sereni i giorni. 
Scrissi la conclusione di Maria. Nella sua dote en- 
trerà un quarto della Zecca. In terre non metterei 
un soldo ; e se non vi si sta , non rendono. Tu hai 
la mira a quella benedetta Zecca, e non sai che chi 
l’ha acquistata , vuol disporne a modo suo. E così 
ha vessi fatto del resto. Se con la tua dote, e tua in- 
dustria avanzerai tanto, che ti avanzi al viver ne- 
cessario, comprerai quel che più ti piacerà. A te non 
piace la Zecca : a me piace, et è mia. A me non piace 
comprar terre : a te piace, e saran tue , quando le 
haverai acquistate. In queste dispute con teco mai 
si finisce; perchè hai deliberato di tenermi sempre 
in travaglio, o vicino, o lontano: e vuoi esser tu il 
padrone, come quello, che vedi, e sai più di me: 
e pur sai, che tutto ho fatto io, e tu non hai fatto 
altro che spendere. Ma può essere , che l’abuso sia 
corretto dall’età. Che così a Dio piaccia. Sta sano. 
Di Roma, a a i di Febraro, 1 573. 

Tuo padre , Paolo Man.* 
Al mio car."* figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



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LETTERA LXXXVIII. 



283 



LXXXVIII. 

Figlicol car. 1 " Rallegrati col S. r Luc’Anto- 
nio delle nozze della sorella , delle quali ho sentita 
infinita contentezza. Scrissi una lettera al nostro 
compar Ramusio, et a te la indirizzai. Vorrei saper 
se gli l’hai fatta havere. Trovando commodità per 
mandarli il ritratto del Cardinale d’Inghilterra, lo 
manderò. Mons.' tuo zio mostra esser mal infor- 
mato del Vescovato di Chioggia; perchè il Vescovo 
è creato, et è già partito per venir alla residenza. 
Non so anco se sappi, che hora quelli che hanno da 
esser Vescovi , sono prima essaminati diligentissi- 
mamente circa la dottrina Episcopale : e richiedesi 
una sicurissima informatione de moribus. Io non 
scrivo di quel credito che ho con lui; perchè reputo 
soverchio, e senza frutto. Mandami per via del 
S. r Ottobono la chiave della prima cassa. E , perchè 
sono al fine del Commento delle Orationi, e subito 
mi bisogna ritornar da capo per rivederlo, è neces- 
sario che subito tu mi mandi quella parte che hai 
in mano, con que’ libri che ho dimandato, tra quali 
non ti scordar il Betuleio, gli Officij del Magnolo, il 
Platone greco e latino , l’uno e l’altro in foglio , il 
Demostene gr. in 8.“, e l’Isocrate, e quel libretto de 
Figuris in 8.” che tu hai. E, perchè voglio star più 
allegro, ch’io posso, et anco più honorato, questo 



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a 84 LETTERA LXXXVilt. 

poco di tempo che ho da star in Roma , mandami 
ia veste di Damasco, fodrata di bassette , et i miei 
pochi argenti. In somma mi rimetto alle lettere 
passate, per non star sempre a replicare il medesimo. 
Ricordo anco le vesti di Maria , per poter haver 
tempo di ridarle alla forma romana. Quanto alla 
Zecca, ho fatto in modo che tu haverai la paga di 
Ottobre: da Ottobre in la, riscoterai medesima- 
mente d’ogni cosa, eccetto un quarto che saranno 
4o a assegnati alla dote. Il genero da me eletto si 
chiama M. Alessandro Honorio, di così honorata 
famiglia, come ne sia in tutta la Marca. Ha parenti 
stretti de’ primi d’Ancona, di Fabriano, di Cingoli, 
et in Roma propria. È Dottore, ha havuto governi, 
è di bellissima presenza, mansueto più che agnello; 
trovava maggiori partiti del mio, quanto alla dote; 
ma per gli rispetti , com’esso scrive, della persona 
mia, ha sprezzato ogni altra conditionc. Egli ha non 
una, ma molte possessioni, et un castello, dove nac- 
que suo padre, detto Staffalo*, come dir un Asola , 
tra colli amenissimi e fertilissimi, vicino alle prime 
terre della Marca , lontano non più che sedici mi- 
glia da Sinigaglia. Io l’ho obligato a venire a star 
in Roma, per mia sodisfattione , e di Maria , e per- 
chè non resti ingannato della speranza che ha po- 

* Vedi gli Anuali Aldini, nella Vila di Aldo Manuzio, [ter l'infor- 
mazione che questo passo può dare circa una collezione di lettere c 
carte Manuzianc,la di cui pubblicazione era stala promessa nel 1777. 



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LETTEBA LXMVIII. 



385 

sto in me, di poter col mezzo mio ascendere a qual- 
che honore, oltreché esso ha la gralia, e l’amor di 
molti Cardinali per le qualità sue, c per i meriti di 
suo padre, il qual morì qui l'anno passato. Eccoti 
rinfbrmatione che richiedi. Hora parti che in Ve- 
netia fosse partito simile a questo ? Sij certo, che tra 
molti dispiaceri dell’animo mio, questa contentezza 
mi mantiene, parendomi che non meritasse minor 
ventura la modestia , la bontà , et il gran valor di 
tua sorella. Per la buona fama della quale , uscita 
dal consenso di tutto quel monasterio , eransi sco- 
perti tanti partiti, che a tutti i modi la volevano, 
ch’io non poteva più resistere : e la pratica era già 
entrata tra Cardinali. E chi faceva ufficio per uno, 
chi per un altro. Credo haver capato il meglio, per- 
chè l’ho praticato e conosciuto; et a Dio grafie ne 
rendo. Il tuo ritratto, che haveva il Padre Ottavio, 
venendo occasione di mandarlo, manderollo: quel 
del q. mio fratello , che ha un bel fornimento di 
noce, e non può entrar in casse, e malamente dis- 
farsi, terrollo forse qui, finché io vi starò. Maria sta 
bene, e, per esser occupata in lavorar cose per se, 
non scrive ne a te , ne a sua madre. Hora per la 
nuova riforma nessun sarto può entrar in monas- 
terio: e sarà necessario, che ne la levi per otto, o 
diece dì, tanto che il sarto possa assettarli tutte le 
vesti. Onde è necessario che tua madre si affretti 
per mandarglile. Di ogni cosa si farà estimo per 



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a 86 LETTERA LXXXVIII. 

arrivar a gli 5 oo & di mobili: ma non sarebbe fuor 
di proposito , che tua madre facesse far un estimo 
prima in Venetia da un sarto, e me lo mandasse. 
Ne mi occorre dir altro. Attendi alla correttione con 
diligenza. Bernardo scrive al Basa , che il negotio 
anderà benissimo , e che questo carnevale è tras- 
corso per quattro di ne’piaceri ; ma che però non si 
è scordato, ne si scorda dell’offitio suo. Sta sano, e 
saluta tua madre, e Francesca. Di Roma, a di 27 di 
Febraro, 1573. 

Tuo padre, Paolo Man.* 

M. Guido Gualtieri ti scrive da casa sua , dove è 
stato condotto. Dice che ha ricevuto una tua, e che 
esso ti manderà presto certe sue canzoni da stam- 
pare, o far stampare. Ti dimanda il mio Commento 
delle Famigliari stampato, la tua Ortografia, l’ulti- 
me mie Epistole ristampale: dimanda anco il prezzo 
del Tesor della lingua latina, e come sia ampliato. In 
somma è prattica da allargarsene destro destro, per 
attendere a’ suoi negotij più importanti, et a voler 
saper un poco più. Il Falconio partì disperato final- 
mente rinfrescando tanto le sue pazzie , con lutti i 
miei ricordi, e le mie riprensioni , che ne vedeva il 
fine, che nessuno voleva più vederlo. Il Giacobi 
corteggia pur il S. r Giacomo Boncompagno, ma 
senza frutto alcuno. Perchè non ha , come tu sai , 
qualità rare ne di dottrina, ne di consiglio. Eccoti 
la riuscita di quelli , che , olirà il difetto naturale , 



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LETTERA LXXXJX. 



287 

non hanno mai voluto corregger la vita loro con la 
prudenza. Non ti mando la lettera del Gualtieri, 
bastandoti la sostanza. 

Al mio car."° figliuolo, Aldo Manutio. 

Veneti a. 



LXXXIX. 

Figliuol car.” Alla tua breve lettera non 
accade far lunga risposta. Solo dirò, quel che mi è 
necessario, che ha vendo fornito questo benedetto 
Commento giovedì a aa hore con estrema mia fa- 
tica, son rimaso afflitto e stanco, per haver anche 
fatto dieta parecchi di, volendo liberarmi senza me- 
dicine da un tumore , che mi era sceso nel testicolo 
sinistro; del quale son come guarito. E perchè N. S. 
e Morone,e Sirletti, e Alciato, c tutta la Corte mi 
fa instanza che si stampi, et io mi scuso con dire 
che è necessario rivederlo ; non bisogna metter 
tempo di mezo a inviarmi una cassa col detto Com- 
mento, et altri miei libri , e robbe per la persona 
mia. E cosi ti commetto. Se tua madre vuol man- 
dar le robbe per Maria , mandile , e non stia con 
speranza ch’essa debba tornar a Venetia : che se non 
poteva sentir nominar Venetia quando non era ma- 
ritata , hora che ha trovata la sua ventura , e che 
non è più in potestà mia, ma del marito, è soverchio 



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LETTERA CX. 



288 

il parlargliene. So che vi nasce sospetto , ch’io sia 
per star qui sempre per rispetto di lei. Ma non sarà 
così. A me basta , ch’essa sia contenta, e stia benis- 
simo. Quanto a me, da Dio solo dipendo, e dalla 
mia quiete, e dal mio commodo : e viverò dove me- 
glio mi tornerà. Sta sano, e saluta tua moglie, e 
tua madre. Donna Margherita per ogni lettera vor- 
rebbe ch’io salutassi tua moglie da parte sua, e molto 
l’ama. Di Roma, a 7 di Marzo, 1 673. 

Tuo padre, Paolo Man/ 

Ti scrissi nell’ ultime, che per via del S. r Ottobono 
tu mi mandassi la chiave della prima cassa: e così 
l’aspetto. 

Nella cassa metti quel mio estratto di Demostene 
delle Eleganze della lingua greca, et il Trattato delle 
Olimpiadi, e quello delle Tibie destre e sinistre. 

Al mio cari" figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



XC. 

Figliuolo car/* Sopra il principio della Ora- 
tone prò Quinctio, che è nel primo volume, mi ri- 
cordo haver scritto che Plinio chiama Aquillio, ju- 
dice in quella causa , Equite Romano, et ho posto il 
lib.® et il cap.°, e perchè ho cominciato a riveder il 
Commento sopra quella Oratione , e mi è nato un 



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LETTERA XC. 



289 

bel pensiero se Aquiliio fusse Senatore, o Equi te, at- 
teso che bora giudicarono gli Equiti , bora i Sena- 
tori : bo cercato nella tavola di Plinio, per trovar il 
sudetto luogo, e non l’ho mai trovato, perchè la 
tavola è imperfettissima. Onde è necessario, che tu 
mi mandi il luogo di Plinio, cioè il libro et il cap." 
poiché non ho il libro , che tu mi scrivesti volerlo 
ritenere, senza pensar, ch’io ho fatto sopra la me- 
moria locale, e scrittovi qualche cosa che mi servi- 
rebbe: ne di ristamparlo veggo che si parli. Ber- 
nardo scrive che ti ha saldato honoratissimamente , 
e che da qui inanti tu haverai da corregger assai , 
dovendosi stampar il Calepino a uno o due torcoli : 
alla qual fatica per poter reggere, governati con di- 
ligenza maggiore dell’ordinario. Perchè un giovine 
Fiainengo mi ha detto, che tutta la state passata , tu 
fosti ammalato di dolor de fianchi; cattivi principij 
per un.giovine di vintisei anni , maritato di fresco, 
et obligato a farsi honore nella stampa. Quanto alle 
casse, è già passata l'ottava , et ancora la settimana 
seguente. Di che non dico più altro , volendo pur 
haver patienza infino a’vinti del presente. Io ho 
scritto di molte cose, che mi si mandino, e credo 
habbiate esseguito. Sta sano. Di Roma , a di l\ di 
Aprile, i573. 

Tuo padre, Paolo Man.* 
Al mio car. "' figliuolo, Aldo Manulio. 

Veneti a. 

'9 



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* 9 ° 



LETTERA XCI. 



XCI. 



Figliuolcar / 0 Della lite del Bernerio, non ne 
voglio una cura al mondo. Perchè son vecchio, mal 
sano, occupatissimo in cose per le quali mi è data 
la provisione. E da qui inanti , chiarito del mondo, 
e di ogniuno , intendo di voler viver a me 6 tesso, 
con quelle cure sole che mi daranno il vivere a con- 
tanti, come mi è dato bora : e senza questo ancora, 
come prima io possa. Che so, dove miro, e quel che 
machino. Aspettava il mio calamaro di ebano, e tua 
madre mi scrive di mandarmi quel di avorio, che è 
discommodo in ogni parte, ne mi fu mai in grafia, 
ne mai l’ho adoperato, ne si può adoperarlo, che non 
vi cada sopra l i nchiostro. Se la cassa non è partita, 
mi si mandi quel di ebano, e ritengasi quel di avo- 
rio. O quanto mi è doluta l’importuna morte della 
sorella di M. Luc’Antonio! Te ne doterai con S. S. 
mostrando con efficaci parole l’affetto del cor mio : 
la quale però essendo prudentissima, consolerà se 
stessa con molti simili essempi, tutti dipendenti dal 
voler di chi ci regge. Sta sano, e saluta Francesca. 
Di Roma, a’iS di Aprile, 1673. 

Tuo padre, Paolo Mail* 



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LETTERA XCIf. 



2 9 ‘ 



XCII. 

Figliuolo car." Il Cardinal di Caesis, grande 
in questa corte, è entrato in desiderio di haver tutte 
le inscrittioni antiche, che fanno mentione di casa 
sua, cioè della Caesia, mosso da alcune che ha ve- 
dute nella tua Ortografia. Et hieri mandò a pregar- 
mi che te ne scrivessi, acciochè raccogliendo quante 
potrai trovarne nelle tue raccolte , lu le mandi a 
S. S. 111.”, che sarà un’occasione di far cosa grata 
ad un gran personaggio. Io te ne mando hora al- 
cune, ricevute da M. Agostino Angeletto, e per 
aventura ve n’è una, che parla della casa Caesia. 
Conservale , perchè mi paiano assai belle , e sono 
trovate in un castello del Cardinale d’Urbino, e ci 
è menzione della Dea Suasa.Onde stimo babbi preso 
il nome, il luogo dove si sono trovate. Rispondemi 
una partita in questa materia, che possa essere ve- 
duta dal Cardinale, con dire, che rivederai tutte le 
fue antichità, e tutte metterai insieme, che troverai 
a.sodisfattione di S. S. HI.”. Quanto al far pnefa- 
tioni all’Epistole farn. volgari , veggo che tu ti ab- 
bassi troppo: e che frutto te ne venga, tu l’hai già 
provato. Sta nel tuo decoro, come ho fatto io senza 
robba; e tu , per grafia di Dio, sei commodato , vo- 
lendo però moderar gli appetiti, e viver frugalmente. 
M. Carlo da Fano mi ha promessa la lettera, die 

! 9 - 



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>9* LKTTERA XCIII. 

desidera mio compare. Il Cardinale mi ha fatto in- 
tendere, clic non può parlarmi finché sta qui ilDuca, 
suo fratello. Mie casse non compariscono, e questa 
volta o imparo la patientia, o la perdo del tutto. Sta 
sano. Di Roma, a dì 3o di Maggio, 1 5j'ò. 

Tuo padre, Paolo Mah.” 
Al mio car. m ‘ figliuolo, Aldo Manutio. 

V EW1-.TIA. 



xeni. 

Figliuol car." Ho ricevuto le inscrittioni 
dell’Avito. Attendi a quelle della casa Caesia. Il Basa 
verrà, benché qui habbia che fare assai. Et io mal- 
voloutieri mi privo di lui, per li commodi infiniti, 
che mi nascouo dalla sua cortesissima natura. Ne so, 
se io senza lui sapessi viver in Roma ; perchè ho la- 
sciato tutte le conversationi, eccetto che del Cardi- 
nale Sirletti, e di Mous. r Capilupo , e di M. Pirro. 
Da Morone vo ogni due mesi una volta. Sto in casa 
assai, et attendo al Commento, al quale fo gran mi. 
glioramento,et ho già revisto tutto il primo volume. 
Aspetto risposta dell’ultima mia circa il prezzo della 
carta del Livio, che alhora costò L. 33 la balla, se 
ben ini ricordo, c credo pesasse L. 1 8 la risma. Ma 
se ne può chiarire, pesandone una risma. Mi ver- 
ranno certe scatole di confetto con le prime casse 
del Basa. Mandami insieme la Orationc prò Sextio 



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LETTERA XC1V. 



a93 

col mio Commento, il libro de Legibus , l’Homero , 
ilSophocie, de quali, e di alcuni altri già ti ho scritto; 
e sopra tutto vorrei il Zarooscio de Senatu. Il spon- 
salitio di Maria va a Settembre, o Ottobre, acciò che 
et essa possa mettersi in ordine, e mio genero racco- 
glier tutte le sue entrate, e dapoi venir a Roma. E 
questa dilatione ho fatto anche volontieri per la 
paga dell’Ottohre di Zecca, acciò ti. venga in mano. 
Intendo che tua madre non ha più il governo della 
casa. Se vuoi che la facci venir a Roma al Settem- 
bre, perchè non credo stia contenta di vedersi priva 
di quella potestà , dammene aviso con le prime. A 
me certamente sarebbe di cominodo per il governo 
e della persona mia, e della casa. Torno al Rasa. 
Verrà per salute di quella Compagnia, e tuo parti- 
colar benefìcio; altra che il Giunta ancora ne lo 
prega. Tu ti chiarirai finalmente dell’amore che ci 
porta , c so che per me non è cosa clic non facesse. 
Sta sano. Saluta tua madre, e tua moglie. Di Roma, 
a ao di Giugno, 1 573. 

Tuo padre, Paolo Man . 0 



XCIV. 

Figliuol ca.r. m II romper della Compagnia nc 
lodo, ne riprendo. E cosa tua, e couosci hormai quel 
che più utile possa esserti. Ma perchè ti volgi al 
Basa solo, e non agli altri compagni ? Che alla fine 



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lettera xciv. 



294 

penso che oguiuno si contenterà. Quanto alla lite 
tic) Breviario, ci metterò le mani ancor io per amor 
del Giunta, c del Basa, per le cortesie, e benefici), 
che ho ricevuto, e ricevo ogni di dell’uno e dell’al- 
tro. £ quando rifiutai l’utile offertomi dal Basa , lo 
feci per non poter mai esserne incolpato appresso 
il Popolo, anteponendo la quiete mia ad ogni sorte 
di utile. £ con tutto ciò nod è mancato, chi ne ha 
ragionato. Si che se ho mirato all’honor mio, et alla 
quiete, don me ne pento, ne pentirò mai : ne tu devi 
di cosa da me detta , parlarne tanto , e farne tante 
Querele contra il Basa, che hebbe dal Populo,e non 
da me, il Breviario, ben che io lo havessi car. m ° per 
l’amicitia de Giunti, c di esso Basa, del quale dopo 
Dio riconosco quei aooo A sequestrati dal Gaietto, 
- e liberati da lui con la sua sicurtà, oltra quel l’altra 
sicurtà fatta al Populo per la partita de Concilij, Si 
che havendo messo a sbaraglio tutta la sua facilità 
per me, io debbo e voglio essergli obligato per sem- 
pre. Oltra clic ogni di ricevo da lui tanti beneficij 
quanti non ho ricevuto da quanti amici , e parenti, 
ch'io m’habbia. £ se tu poco prezzi questa mia sa- 
tisfattione, vada questa disgratia con le altre. Tu ti 
governerai a modo tuo, et io a modo mio. Sta sano. 
Di Roma, a a 5 di Luglio, 1 573. 

Tuo padre. Paolo Ma».* 

Al mio car. m ' figliuolo, Aldo Manufio. 

Vf.setia. 



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LETTERA XCVI. 



ag5 

XCV. 

Figliuol car », Vendo a M. Domenico Basa 
mille scudi di Zecca di quelli che sono a otto per 
cento.E però darai il mandato al magnifico M. Luc- 
antonio Giunta, acciò che se ne rifaccino due, 
uno che serva ai Basa, l’altro a me per li mille che 
sono a sette. Sta sano. Di Roma, a i a di Settembre, 
r573. 

Tuo padre, Paolo Man." 

Al mio cai** figliuolo , Aldo Manutio. 

Veneti a. 



XCVI. 

Figuuol car.“ Come' intesi per lettere di 
M. Lueantonio, che tu eri andato ad Asola, subito 
hnaginai, che tu eri andato per vendere; e giudicai 
insieme , clic, non ti servendo più la mia procura , 
tu saresti constretto a scrivermi. Il che non havevi 
voluto far neH’andata, essendo la cosa di tanta im- 
portanza, per far l’effetto, senza mia saputa, come è 
tao antico costume. Dico adunque , che la procura 
si farà: ma voglio che si venda tutta la possessione 
in una volta, e saper la qualità della vendita, et il 
prezzo, prima che si concluda. Intendo ancora che 



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ag6 LETTERA XCVI. 

il danaro vada in mano di M. Lucantonio , c clic 
esso compri la possessione, per assicurar la dote di 
sua cugina. E cosi tutte le parti rimaranno satisfatte. 
A me è venuto in mente, che tu cerchi danari per 
stampar il Calepino, e non per possessioni : poi che 
pur vuoi rompere la Compagnia, e privarti di una 
entrata di a5 due. il mese, ch’era troppo bella ven- 
tura. Ma tutto sarà per te, o bene, o male. Quanto 
a mici libri non ancor mandati, non me ne meravi- 
glio punto, e dubito che alla fine sarò sforzato ve- 
nir a Venetia per due mesi, per pigliar io medesimo 
le cose mie, e levar tua madre poco consolata. E 
sarà al più tardi a primavera. Scrissi mille volte di 
quell’inventario, per saper il fatto mio in ogui caso : 
non ho mai potuto haverlo ; e so che, non venendo 
io, non l’haverò mai. Ma venendo, vorrò le robbe, 
e non l’Inventario. L’Oratione prò Arc.hia è accre- 
sciuta, dopo che si stampò, in tanti luoghi, che per 
tal cagione non la diedi al Pinelli, quando fu qui, 
ne a te la mando. Risalutarai il Sigonio. Come vegga 
il Ciofane, gli dirò quanto mi scrivi. La settimana 
passata ti scrissi, che haveva venduto al Basa mille 
scudi di Zecca, tempo tre anni a riscoterli, e che tu 
dovessi dar il mandato, col quale riscoti, a M. Luc- 
antonio, che fa per il Basa, si come fa per me l’ec- 
cellente Boccalini , mio procuratore. Perchè biso- 
gnerà rifar un’altro mandato. Il medesimo hora ti 
replico. Questo rapitale son certo di riscotcrlo in 



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LETTERA XCVII. 



a 97 

poco più di un anno, se bene Ito tolto più lungo 
termine. Fra tanto farò il bisogno mio, e ini com- 
moderò di ciò che occorre , o per liojiore , o per 
commodo, alla mia complessione. Che da qui iuanti 
ho da viver a me stesso. Sta sano. Di Roma, a 19 di 
Settembre 1 573. 

Tuo Padre, Paolo Manutio. 
Al mio carT figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



XCVII. 

Figliuol cvr.” Se tu credi, ch’io voglia con- 
sumar quei mille scudi in cose vane, o farne dono a 
tua sorella, si che escano di casa , tu t’inganni, e mos- 
tri di non conoscermi. E per questo li alieno con 
condicione, c torneranno in casa più presto che non 
credi. Che voglio siano, come più volte ho detto, la 
dote di mia moglie, et il sostegno della nostra vec- 
chiezza. Ma dimmi un poco, quelli, che tu hai spesi, 
c consumati, quando torneranno in casa? e piacesse 
a Dio, che tu ti fossi a quest’hora ravveduto dell’er- 
rore. Ma quando ti veggo a saltar di un capriccio in 
un altro, c, quando a me tu scrivi di non sapere come 
sostentarti , nell’istesso tempo scriver che ti siano . 
mandati sassi con grave spesa, i quali non vagliono 
un carlino tutti: alhora mi metto in disperationc , 
conoscendo che ne l’età, nc la moglie, ne il bisogno 



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U()8 LETTEIIA XCVII. 

ti accresce prudcntia. £ da quello ch’io veggo, con* 
salerò che tu facci il medesimo in altre cose, che 
uon veggo , uc posso sapere. Tu scrivi che ti biso- 
gna far a tua moglie una vesta di vciuto. Hor co- 
mincia a metter da canto quelli scudi, che vorresti 
spender nella condotta de’ sassi. £ questi con degli 
altri risparmiati in diverse cose, faranno la vesta, e 
già l’havcrebbono fatta. Ma se vuoi cavarti simii 
voglie, e come poi ti manca, voler vender bora la 
Zecca, bora le possessioni , questa è un esser inimico 
a se stesso, e voler diventar presto povero. Dimanda 
a tua madre, come siamo vivuti per uscir di bisogno; 
e non imitar la grandezza di casa Giunti, ma imita 
la mia frugalità di tanti anni, con la quale mi son 
trattenuto honoratamente.£tu con leterre di Asola, 
con la Zecca, con a 5 ducati il mese, e con guadagni 
cstraordiuarij del Catechismo,e di altre opere nuove, 
non sai viver , et avanzare ? e non hai già più boc- 
cile in casa di quelle che ho havuto io. Dunque 
tutto il mal nasce dal tuo spender in cose soverchie, 
che cominciò dalla pueritia tua , e tuttavia veggo 
che continua. Dio ti haveva mandata una ventura di 
a5 ducati il mese; e tu vuoi privartene contra ogni 
ragione. Che se havessi havuto io tanto , mi have- 
rei riputato felice. Ma perchè non è mai valuta , e 
manco hora vale appresso di te la volontà mia , c 
l’imperio paterno , io non ne voglio più ne briga , 
ne pensiero: mi tirerò inia moglie a canto, o che 



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LETTERA XCVIII. 



a W 

sia por viver in Roma , che noi credo , se non por 
qualche mese, o in Venctia , o in Padoa, o iu villa: 
et attornierò a conservarmi fin che a Dio piacerà. In 
questa materia non credo doverti scriver più lettere 
così lunghe, poi clic so di non far profitto, e più 
presto molestarti, che farti piacere. Darai a M. Luc- 
antonio il mandato , acciò l’effetto non si differisca 
più. Saluta tua madre, e tua moglie, e sta sano. Di 
Roma, a 26 di Settembre, iS'jò. 

Tuo padre, Paolo Man.* 

Al mio car~ figliuolo, Aldo Marmilo. 

Veneti a. 



« XCVIII. 

Figliuol car.*“ La correttione del M." Sacro 
Palazzo sopra le Lettere volgari è questa, nella stampa 
del i 5 f >7. 

A cario 1 ^3 depenna la lettera a Luigi Alamanni. 
A c. 192 depenna la lettera amorosa. 

A c. 2 iG alla Marchesa di Pescara. 

A c. 220 al Floriinonte. 

A c. 277 la lettera che ha l’asterisco, scritta dal- 
l’Aretino. 

Nel lib. 2. a c. 46 al Sperone. 

A c. 212 al Marchese del Vasto. 

Nel lib. 3 . a c. io 3 al Sala. 



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300 LETTERA XCVIII. 

A c. 140 a Paolo Manutio, scritta da Francesco 
Greco. 

Questo è quanto ci è di contrario. Depenna le so- 
prascritte lettere, e stampale poi come stanno, fa- 
cendo alla fine, dopo il registro, c la impressione, 
queste parole, Con licenza de superiori. Le due di’ 
Cirillo edel Calino mi son negate ; perchè Pio Quinto, 
havendole vedute, prese in disgrada l’uno c l’altro. 
E Cirillo, che è vivo, dubitandone travaglio anche 
sotto questo Papa, non vuole che si stampino.il fra- 
tello del Calino ini porta gran riverenza , e Cirillo 
ini ama. Se homo del mondo è per haverle, le ba- 
vero io -, ma bisogna che parli all’uno e l’altro. Del 
Ballini, a chi ho io raccontato l’honor mio, e le mie 
fatiche ? a le, o al Rallini? Tu ne hai fatto un bel 
guadagno in questo primo ingresso di voler farti 
conoscere. Non ci è parola che stia bene. Ilebbi le 
Orationi,e tu mi scrivi come se io non le havessi ha- 
vute. E se non le havessi havute, come ti scriverei 
che sono scorrette? Il Guerra parti, e la stamperia 
ti resta vuota. Questo è il tuo governo , c cosi si va 
in ruina, per non antivedere quel che può seguire. 
L’csscr padrone a ogniun piace; ma il saper avvanzar 
non è da tutti. Sta sano. Di Roma, a 10 di Ottobre 

1 573. 

Tuo padre, Paolo Manutio. 

Al mio car.*° figliuolo, Aldo Manutio. 

Veneti a. 



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LETTERA XCIX. 



3oi 



XCIX. 

Figliuol car.” Ho ricevuto il fagotto de li- 
bri. Hora bisogna mandarini il Terentio del Faerno, 
il inio Commento ad Att. et ad Q. fr. ristampato, 
un volume delle mie Epistole latine, alle quali ho 
da aggiùngerne parecchie. Ma saria pur honesto , 
che, per gratificare a gli amici, io ne havessi havuto 
dalla vostra Compagnia almeno una meza donzena. 
Hora non le voglio , perchè al ristamparle mi ri- 
servo: e poi che son trattato così incivilmente, al- 
hora negotierò a modo mio. E anche una vergogna, 
ch'io sia tenuto principe de gli humanisti,e che non 
habbia un Virgilio. un’Horatio, un Salustio, un Li- 
vio: del qual Livio già ti scrissi, e le mie parole se 
ne porta il vento. E pur sai che migliorai il partito 
col Trentino, e cinque ne volsi in dono, ne pur uno 
ne ho veduto. Si che me ne sto come un’ignorante : 
e tu, che non studij mai, hai le camere piene con 
le fatiche, e vigilie mie. Onde non solo per questo, 
ma per molte altre cause, son sforzato a negotiar da 
qui inanti da mercadante, e non da padre. Poi che 
veggo che non ho altri che Dio per me : e s’io voglio 
vivere, bisogna che stenti più che mai. E guai a me, 
s’io havessi a dipender dall’industria , et amorevo- 
lezza tua. Il Basa viene a Venetia, e gli do commis- 
sione, che tratti con la vostra Compagnia prima, e 



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LETTERA XCIX. 



3oa 

poi con altri circa questo mio Commento : e non 
trovando partito , alla (ine lo faccia per mio conto. 
E quando cosi segua , sarò costretto, con licenza di 
S. S.' 1 , venir a Venelia per un’anno, perstampar an- 
che l’altro Commento sopra le Famigliar!, et imo 
sopra gli Qftìcij. E le cose mie per mia roano ande- 
rauuo a un’altro modo, che non anderebbono. Io 
feci, stando a Piove, certo estratto sopra la Politica 
di Arist. Anche questo mi torna commodo, insieme 
con la Politica che corressi. Dico la tradotta dal 
Perionio, in 8.° Qui vorrebbono a tutti i modi met- 
ter una stampa di cose di Immanità, e di quei libri, 
die l’Indice prohibisce , che tutta via si purgano. 
Me ne ha dato più battaglie la Congregatione di 
quattro Cardinali che sono deputati con altri Teo- 
logi alla purgatione de sudetti libri. E vorrebbono 
pur me, non con la condicione, che già haveva, ma 
per sopraintendente, senza altra cura. E dicono che 
lo fanno per l’auttorità del nome mio. Ilo negato e 
nego per diversi rispetti : e batto su questo chiodo, 
che mi lascino venir a Venetia a corregger l’opere 
mie, come certamente giudico esser necessario. Mo- 
rone quasi acconsente , Sirletti mi è contrario, con 
Alciati, et altri, temendo ch’io non torni, e pur glielo 
prometto. Ma questo è in mano di Dio. Perchè son 
vecchio, e malsano, e vorrei hormai un stato quieto, 
che nissun mi commandasse. Le due lettere si tras- 
crivono, e penso certo di mandartele. Ma del stam- 

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LETTERA C. 



3o3 

parie, se non hai licenza dall’Inquisitore, non ardi- 
rei. Che sai quel che una volta è occorso circa i fatti 
tuoi; et ogni piccolo errore potrebbe svegliar la 
memoria del passalo. Vorrei sapere, se vuoi stam- 
par o no il Tullio de Officijs : e non volendo, man- 
dami le annotationi che feci. Che voglio servirmene 
nel Commento di essi Officij. E rispondendo con le 
prime; sta sano. Di Roma, a 1 7 di Ottobre, 1 573. 

Tuo padre. Paolo Man.° 
Al mìo cnr." figliuolo Aldo Manutio. 

Venetia. 

In mano propria. 



C. 

Figliuol car.*' Le lettere stampate senza no- 
me deH’auttorc, mostrano esser composte da here- 
tici. E però saviamente determinò il Sacro Palazzo. 
Le Amorose, come contrarie alla vita Christiana, 
tutte bora sono riprovate. E però non voler per 
quattro o sei lettere metterti in pericolo. Le duo si 
trascrivono, e spero di haverle. Al resto della tua 
non accade risposta; e scrivo con dispiacer, per un 
dolor della gamba sinistra : che dubito sia principio 
di sciatica. Saluta tua madre, e tua moglie. Di Roma, 
a d* Ottobre, 1 573. 

Tuo padre, Paolo Man.* 



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LETTERA. CI. 



3 o 4 

Il Jacohoni è per mandarti due sue epistole per 
la stampa, chiedute da te, come esso dice. Ho deli- 
berato non voler perder più tempo in consigliarti. 
Solo questa volta dirò, che se ti lasci imbarcar in 
cose moderne, perderà la stampa quel nome, ch’io 
le ho dato. 

sii miu car.™ figliuolo, Aldo Manulio. 

Veneti a. 



CI. 



Figliuolo car."° Tu poi soprasedere di man- 
darmi quei libri, poi che ho da tornar a Venetia fra 
quattro mesi, come veggo esser necessario per stam- 
par i miei tre Commenti. Perchè ti veggo troppo oc- 
cupato, e non potresti attender alle cose tue, et alle 
mie. Son a Ietto già i 5 dì per un catarro che mi da 
dolore nella gamba sinistra. Sta sano, e vedendo il 
Mercuriale, salutalo da mia parte. Di Roma, a 7 di 
Novembre, 1 573. 

Tuo padre, Paolo Man.” 
Al mio car."° figliuolo, Aldo Manulio. 

Venetia. 



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LETTERA CII. 



3o5 



CII. 

Figliuolo car.”” Chi non da buona opinione 
di se ne’principij, dura poi fatica a poter mai entrar 
in buon concetto. In questa materia di stampe vor- 
rei vederli un poco più cauto , et un poco più cir- 
conspetto; altramente qui saranno i romori, e non 
basterà la mia auttorità a difenderti. Il S. Palazzo 
non vuole alcuna lettera amorosa , e manco quelle 
d’incerti auttori, che generano sospetto; si che non 
accadeva correr così in fretta. E se danno te ne av- 
verrà, la tua natura frettolosa ne sarà stata cagione. 
Al Basa diedi ordine che offerisse di prima alla 
vostra Compagnia il mio Commento con miglior 
condi (ione, che ad altri: e quando la prattica non 
riuscisse , negotiasse con altri , e non concludesse 
senza scrivermi. Alla fine, mancando ogni accordo, 
mettesse in ordine di farlo per mio conto. Che in 
tal caso vederei d’impetrar licenza da N. S. tanto 
che io medesimo potessi esser presente a stampar 
questi miei Commenti. De’ quali, potendo , vorrei 
cavar qualche frutto a commodo della mia vec- 
chiezza. Quanto al far postille, non sono più fatiche 
da me: che mi sento ogni dì più aggravato da gli 
anni. Feci alle ad Att. la fatica per parecchi libri ; 
nel resto non so come ti sarai portato. Col mio no- 
me so bene che sariano più vendibili; perchè la 

àQ 



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3 o 6 LETTERA CHI. 

stampa delle Orationi ti ha minato. Oltra che Tes- 
serti dato a stampar coserelle volgari nel primo na- 
scer dell’honor tuo non ti porta inanti, quanto alla 
riputatione. Ti scrissi delle annotationi de gli Offì- 
cij,e tu hai finto non haver havuto la mia lettera. 
All’ultima o le stamperai, o le vorrò. Sta sano. Di 
Roma, a 1 4 di Novembre, 1 573. 

Tuo padre, Paolo Màjt.' 
Al mio car." figliuolo y Aldo Manutio. 

Veneti a. 



CHI. 

Figliuol car.” A quel ch’io veggo, tu entri 
in imprese tali che hanno bisogno di maggior polso, 
maggior esjierienza dell’arte, e più riposato et av- 
veduto consiglio : che Thaverti veduto a non obe- 
dir il Sacro Palazzo, mi fa dubitar di qualche tuo 
gran danno. A me non basta più l’animo di parlar- 
gliene. Oltra che non esco di casa da un mese in 
qua per una sciatica della gamba sinistra: alla qual 
son stato sforzato dar rimedio con una fontanella. 
Ma la piaga è riuscita tanto grande, che mi da do- 
lore, per il gran concorso de gli humori; e non 
posso caminar quattro passi. Son certo, che, come il 
S. Palazzo vegga stampate le Lettere senza nome , 
anderà in gran colera, e teco e meco , credendo 



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LETTURA CIII. ik>7 

ognitino che tu ti governi col consiglio mio ; il che 
(intanto sia vero, tu lo sai. Si che non far spesa in 
mandarmi il libro, perchè non ardirei più di par- 
larne, e bisogna in tai materie esser huomini, e non 
putti. Del Nizolio, il Basa mi scrive che loda che si 
stampi, e tu, che ti è contrario. Fa a tuo modo, ma 
guardati da far debiti, i quali son certo che farai, 
entrando in spese grosse con danari di altri. Cbe non 
può esser altramente : e chi presta, vuol avantaggio 
nel prezzo. Le nozze questa settimana si sono fatte, 
è consumato il matrimonio. Lo sposo è bello, e sem- 
pre allegro: Maria brutta, e malinconica: atten- 
diamo a rifarla, non bisognava già che si abbattesse 
in altra complessione. La dote mi ridurrà a un fil 
pendente, per molte spese estraordinarie, alle quali 
non si può mancar senza vergogna. Dillo a tua ma- 
dre , alla quale non so di poter scrivere , non ha- 
vendo altro che lo sponsalitio : del quale scrivendo 
a te, scrivo a lei. Certi oltramontani mi dicono, che 
di continuo la doglia di fianco ti travaglia, e che sei 
molLo malsano. Sempre ne dubitai; ma la buona 
regola ti risanerà con l’aiuto di Dio, fuggendo tu 
ogni herba cruda, frutti, pesce, salami, coito, e stu- 
dio dopo pasto. Saluta tua madre, e tua moglie. Di 
Roma, a a 8 di Novembre, 1 573. 

Tuo padre, Paolo Mas." 

Al mio car.™ figliuolo Aldo Manutio. 

Vf.rrtia. 

ao. 



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3o8 



LETTERA CIV. 



CIV. , 

Figuuol car.” Desidero una mia annota- 
tone, che già feci contra il Faerno, sopra un luogo 
de Senectute , non lungi dal principio, che dice : Nec 
Hercle, inquii , si ego Senphius essem , nobilis (igno- 
, bilis). Vedi di mandarmela subito; che voglio la vegga 
il Cardinale Sirletti; perchè credo in quella annota- 
tone haver fatto mentione di un suo testo. Nel qual 
testo vorrei saper se dice, Damonem et Prlhiam, 
come sta ne’ libri stampati , overo Damonem et 
Phinthiam , nel lib. 3 de Off. lungi dal principio 
intorno a otto carte. Del voler imitar quelli , che 
stampano i libri senza nome con pericolo*, più tosto 
che ubidire il S. Palazzo, lascio la cura a te. Del 
Basa, più volte ti ho scritto, che si ha acquistata la 
mia gratia col farmi beneficij, e non con menzogne, 
come tu scrivi. Se tu non mi credi, e di più mi tratti 
da balordo, poi che mi lascio trattenere da menzo- 
gne, aviene perchè sai e vedi più di me, come le tue 
attioni dimostrano. E chi ne farà meglio alla fine, 
buon prò gli faccia. Maria col marito a tutti si rac- 
comanda, e sta ogni di più contenta, per la piace- 

* Sono probabilmente le Lettere volgeri di diversi, nuove e più em- 
pia raccolta , 4 voi. in-S°, che furon pubblicati colla data del 1 5 7 4 f 
senza nome, ma però coll'ancora di Aldo Giuniore sopra il frontispizio 
del primo volume. ' 



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LETTERA CV. 



3 o 9 

vole natura del suo sposo : che certamente non po- 
teva incontrar meglio. E ringratio Dio, che mi ha 
liberalo da questo fastidio. E se non saprò da qui 
inanti viver a me stesso , senza quel risparmio di 
robba, al qual ho atteso tanti anni per commodo 
della casa più che mio, meriterò ogni riprensione. 
Sta sano. Di Roma, a ia di Decembre, 1573. 

Tuo padre, Paolo Man. 

Al mio car.™ figliuolo, Aldo Manutio. 

Veivetia. 



CV. 

Figliuol car." Del romper, o servar la Com- 
pagnia non posso dar consiglio, non sapendo come 
passino le cose, e massime circa i conti. A me sola- 
mente piaceva quella provisione di a 5 ducati il mese, 
che mantenevano la casa essi soli senza doglia di 
testa. Tu sei presente, e vedi , e conosci , e trattasi 
l’interesse tuo. Per amor di Dio apri gli occhi e con- 
sigliati con chi ti ama. Che però non conosco altri 
che il Giunti, et il Basa. Una bottega per prima , 
volendo tu sortirla come giovane cupido di appa- 
renza , e tu in specie non avezzo e non amico a bi- 
lanciar le cose, e considerar i contrarij, ti metterà 
un gran debito alle spalle. E chi sarà il fattore? c 
come tu, non ben sano , potrai haver cura di cor- 



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3io 



LETTERA CV. 



reggere, e di tener un libro di ciò che entrerà et 
uscirà di bottega ? A me piacerebbe che tu pigliassi 
il Basa per compagno; ma veggo che non gli hai san- 
gue, e dall'altro canto che la tua natura vuol impe- 
rio. Si che non so che dirmi, e ti raccomando a Dio. 
Che io, da lo stampar in poi questi miei Commenti, 
due fatti, et un che compongo tuttavia, a nissuna 
cosa voglio attendere. I danari della Zecca, accom- 
pagnati con la mia parsimonia , spero che baste- 
ranno a mantenermi in Venetia o altrove. Pensa tu 
a bonhora, se le terre di Asola, con la stampa, e tua 
dote basteranno a mantenerti. Torno a dirti che la 
bottega di Avanzino non è in bel luogo, e che ri- 
nunciandola vorrà attaccarti mille libracci vecchi, 
che non si venderanno in eterno. E tu sarai sem- 
pre soggetto all’obligo di un debito continuo, che 
non ti lascierà mai veder in faccia a5 A. Consi- 
gliati , se ti pare , e se la tua natura lo permette , 
co! parente, e con l’amico. Sta sano e mandami il 
luogo deSenectute , che dimandai per l’ultime. "Veggo, 
e giudico il Lambino, poi che non vuoi mandarmi 
le aunotationi sopra il volume degli Officij, e manco 
pensi a stamparle : e cosi fo due volte una fatica , 
perchè son gagliardo. Di Roma, a 19 di Decetnbre, 

iS'jS. 

Tuo padre, Paolo Mam.° 

Ti ricordo a non mandarmi un foglio intero , 
quando mi scrivi. Che tra noi accade hormai dir 



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LETTERA CVI. 



' 3 1 1 

poco: e se io bora son loogo,è per occasione di ris- 
posta. Che , quanto a me , poco haverei che scrivere. 
Al mio car.““ figliuolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



CVI. 

Figliuol car.‘° Oltra che nelle cose delibe- 
rate il consiglio non ha luogo, per l'ultime mie (la- 
verai qualche apparenza compreso dell’animo mio. 
Et è, che dubito non reggerai a corregger alla stam- 
pa meglio che per il passato, e nell’istesso tempo 
tener un libro regolato di tutto il maneggio di una 
bottega. Per far sortimento , comincierai da un 
grosso debito, oltra la spesa del fitto, e del fattore. 
Non dimeno, poi che fai del tuo, governati come 
ti pare. Che io voglio viver da qui inanti a Dio, et 
a me stesso. E quanto fastidio che mi resta, è di 
veder stampati questi miei Commenti : per causa 
de’quali la venuta mia veggo esser necessaria. Poi 
die tu pensi di occuparti in tante cose, che impos- 
sibile saria che tu ci attendessi con quella diligenza 
che l’opera richiede, essendo e diffìcile, e lunga. 
Hebbi il luoco de Senectute, al quale ho dato qual- 
che miglioramento. Donna Margherita sta assai 
male. La ventura sua e mia ha voluto, che ci sia 
Maria. Ne io sto a modo mio. Saluta tua madre, e 



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LETTERA CVII. 



3ia 

tua moglie. E cerea di liberarti di quella indispo- 
sitione, obe non è senza pericolo. Di Roma, a a6 di 
Decembre, 1 5y5. 

Tuo padre, Paolo Manutio. 
Al mio car.™ figliuolo, Aldo Manutio. 

Veneti a. 



CVII. 

Figliuol car.’“ Tu dimandi il consenso di 
cosa, della quale non essendo io informato , non so 
che dirti. E lo dimandi , perchè Avanzino lo vuole, 
non perchè lo stimi. Bisognava scrivermi la quan- 
tità del debito, che fai, e come hai a pagarlo; e non 
ti caricar di molti libri di una sorte, massime se sono 
stampati in Venetia ; e che ministro haverai , dove 
batte il punto. In somma io dubito più di danno , 
che di utile. E perchè tu dici più di una volta , che 
farai del tuo, e non del mio; hai a sapere, che ci 
sono interessato per haver assicurata la tua dote: e 
quando quella si consumasse, e di te altro fusse, 
toccherebbe a me pagarla , come pagai quella di 
Mad.* Lisca. Si che m’importa il saper quel che fai , 
perchè ogniuno è mortale. Con tutto ciò , io lascio 
che tu facci come vuoi in questo negotio. Benché 
son certo, che se si havesse differito in questa prat- 
tica un par di mesi , cioè infino alla venuta mia, ti 



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LETTERA CVIII. 



3i3 

haverei forse migliorato qualche centinaro di scudi. 
Ma perchè la tua natura non comporta, che tu facci 
cosa alcuna adagio, e la mia camina per altra via, 
ti metto in man di Dio , pregandolo a darti quella 
prosperità che desideri. La casa di Murano, essendo 
pag^ip il fìtto da altri , non mi dispiace , massime 
l’estate. Quanto alla mia croce di cristallo, poi che 
penso di venir a Venelia, non la voglio più a Roma. 
Salvala infino alla mia venuta ; che l’adoperarò nel 
mio Oratorio. Ma non so già, perchè tu l’habbia le- 
vata di inano a tua madre senza mio ordine. Sta 
sano. Di Roma, a gli 8 di Genaio, r 5y4- 

Tuo padre, Paolo Mah.' 

Al mio car.™ figliuolo, Aldo Manutio. 

, Venetia. 



CVIII. 

Figliuol car."° Mi scriveM. Philippo Giunti, 
che tu hai alcune aggiunte sopra li Proverbij di 
Erasmo. Onde ho voluto avertirti , che, se sono ca- 
vate da quelli che hanno scritto dopo Erasmo, la fa- 
tica è soverchia , perchè tutti sono stampati con gli 
ultimi Proverbij di Erasmo, fatti in Parigi; li quali 
poi sono stati revisti qui dal M.'*S. Palazzo e da me. 
E credo haver levate di Erasmo 200 cose poste come 
Proverbij , che non sono, et altre assai di Adrian 



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LETTERA CVIU. 



3.4 

Juuio, di Cogneto, e suoi compagni. £ di tutti poi 
iio fatto un corpo senza nome, et inscrittolo Appen- 
di* Proverbiorum. Hor vedi tu, se hai cosa diversa ; 
dove dubito di qualche difficultà. Perchè ciò che 
appartiene a li Proverbij di Erasmo, bisogna che sia 
veduto qui et approvato dal M."S. Palazzo, e 4 f> lui 
proposto alla Congregatione de Cardinali sopra l'In- 
dice. I quali tutti hanno mala opinione e di Erasmo 
per le heresie , e del M." S. Palazzo morto. Onde 
poco è mancato, che di nuovo il libro non sia stato 
prohibito, dico dopo la revisione del S. Palazzo, che 
ha lasciato pochi amici. E se non ci era l’opera mia, 
non si stampavano mai i Proverbij. Ma Sirletti , e 
Giustiniano che mi amano e stimano , sapendo la 
fatica da me fatta, dubitorno di offendermi , se non 
si stampasse, secondo l'ordine del Concilio. E mos- 
sero con l’auttorità loro gli altri Cardinali. 

Vorrei sapere, se quella casa da Murano è di 
qua, o di la dal ponte, e se a man manca del ponte 
verso le paludi , o a man destra verso il corpo di 
Murano; e chi paga il fitto. Sta sano. Di Roma, a 
16 di Genaio, 

Tuo padre, Paolo Mah.' 

Al mio car."“ figlinolo, Aldo Manutio. 

Venetia. 



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LETTERA CIX. 



3 l$ 



CIX. 

Figliuol car.“ M’ informerò dell’ Opere di 
S. Tomaso, e te ne darò aviso. È da desiderar oc- 
casione di servir quel clarissimoe virtuosissimo S.", 
ornamento e splendor di quella città. Raccoman- 
dami molto a S. S. Clarissima la quale amo e rive- 
risco per tali rare qualità, che in lei fioriscono, e 
per l’amorevolezza et Immanità dimostratami sem- 
pre. Io spero di dover venire a Venetia per molte 
cause, ma principalmente per satisfattione tua, e di 
tua madre. Bisogna che io habiti a canto la stampa 
fin tanto che l’opere siano fornite. Ne scrivo anche 
al Basa. Murano servirà l’estate per ricreatione. Ha- 
verò caro, essendo tu occupato nel Calepino, opera 
lunga, e fastidiosa, e volendo anche occuparti nel 
Nizolio, e nel governo della bottega , intendere , se 
potrai corregger due stampe il dì. Che ne sarai pa- 
gato da chi sarà padrone delle opere, come hora ti 
paga per un torcolo la Compagnia.Per beneficio della 
quale desidero che M. Philippo si fermi in Yenetia, 
et io non mancherò di consiglio. Sarammi carissimo 
che M. Cesare Orlandi sia servito: e servirollo io, 
come egli merita, quando venga a tempo, come 
spero. Sta sano. Di Roma, a a 3 di Genaio, 1 574. 

Tuo padre, Paolo Mah.* 

Al mio nar. "'figliuolo, Aldo Manutio. 

Vewetia. 



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3i6 



LETTERA CX. 



ex. 

Figliuolo cìr." Ho veduto il foglio; e de’ca- 
ralteri son rimaso assai soddisfatto. Ecci qualche 
lettera guasta , e n’ho notate alcune, dovendo que- 
sta esser cura del corregitore. Il nome di Quintio, 
farei senza c , per manco affettatone. Oltra che ci 
sono de’sassi, che non hanno il c ; et in tali ambi- 
guità più volentieri pendo all’openione usitata. Mi 
maraviglio che nc’principij non veggo miniatura, 
essendo inVenetia chi intaglia benissimo, et a buon 
mercato. Ho mutato un luogo , come vedrai , per 
maggior chiarezza; e la tua pontatura era contraria 
al senso. Questa mostra mi par fatta in un foglio 
maggior di corsivo; et io vorrei l’opera in foglio 
corsivo; e per questa causa trenta balle di carta 
corsiva fumo ordinate, delle quali non so quello sia 
seguito. Ne scrivo anco al Basa. Perchè in foglio 
maggiore il volume riuscirla disconcio , et incom- 
modo al maneggiare. Ho dato la cura al Basa o di 
vender la copia, o di stamparlo per mio conto: 
dove so non mi mancherà del suo aiuto, e ne desi- 
dero risolutione, si come desidero e giudico, che tu 
debba continuar nella Compagnia almen fin tanto, 
che queste due opere si stampino. Perchè, volendola 
poi rompere, haverai parte in esse, per fornire et 
honorar la tua bottega: et intanto io doverò tro- 



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LETTERA CX. 3 I 7 

vanni in Venetia. Perchè pur hieri si collegio sopra 
la mia infermità, e fu concluso, che a nessun modo 
quest’aria sia per me, essendo humida. grossa, ine- 
guale, e garantiva di catarri. Dell’ opere di S. To- 
maso ti risolverò per l’altro corriere. La gamba, che 
mi tiene al letto, mi fa tardo dove men vorrei. 
Quanto a’Proverbij, ogni tuo utile mi sarà carissi- 
mo : ma credo, bisognerà far la tua giunta separata. 
Perchè la licenza, che qui s’è havuta con tanta diffi- 
coltà , si ristringe alla copia solo, che ho dato io , 
riveduta dal M.'° S. P. e confermata da un mota 
proprio d’un Papa: e non son cose da rimescolar più 
con nuove licenze, e nuovi motu proprii per gli av- 
versar^ , che si hanno , di che sarebbe lunga cosa 
l’informarti. Ti rimando il foglio. Sta sano. Di Roma, 
a di 3 o di Gennaro, 1 574. 

Tuo padre, Paolo M^».* 

Rivedi un’altra volta il foglio per le lettere gua- 
ste. E, perchè nell’argomento, cosa alcuna non ho 
mutato , ti rimando solo il resto : avertendoti , che 
non accade far ne Oratio I. ne li. ne III. ma sola- 
mente Oratio. E non basta il dir Commentari us , 
come già hai fatto , ma nominar l’Oratione , et il 
Commento in questo modo: da una parte, InOrat. 
prò P. Quintio: dall’altra, Commentarius Pauli 
Manutij. 



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3 1 8 



LETTERA CXI. 



CXI. 

Figli uol car.*° Se la Compagnia, nella quale 

pur ancor sei, vorrà li miei due Commenti, (che il 
terzo è impedito dalla mia infermità) gli haverà. Ma 
se mena in lungo, o non li vuole, si daranno plus 
offerenti. E s’io dovessi donarli, a te li donarei. Ma 
dovendo star in Venetia con 4oo ducati di spesa , 
per li commodi, de quali ha bisogno l’età c la com- 
plessione mia , e perchè voglia buona casa , neces- 
sario è ch’io mi vaglia di queste mie fatiche. E per- 
chè dunque ti lamenti? Le vuole la Compagnia? 
risolvasi. Le vuoi tu ? offerisci. Non le vuoi ? lassa 
che altri le habbi. E’sc non vuoi correggerle , ne- 
gando a me quel che fai con la Compagnia, ci tro- 
verò rimedio , fin che io venga : che sarà con mio 
gran disagio. Ma voglio venire per haver il mio , e 
poi starò con tua madre dove mi parerà, poi che tu 
l’hai trattata cosi male in fatti et in parole. Quanto 
al Basa, è mio agente: se vorrà esser padrone o lui, 
o il Torresani, o il diavolo e peggio, de miei Com- 
menti, pagherà. Ma tu t’inganni a non amarlo, e 
non credere di lui ogni bene, come crede chi sa più 
di te. Fa che la Compagnia si risolva: se no, farò 
cosa con poca vostra satisfattione. Al Cratone hora 
non rispondo per esser infermo ; scrivili che sarò 
presto a Venetia. Il Mercuriale tornò ricco , et io 



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LETTERA CXII. 3ig 

resto col titolo vano nella iste ssa povertà. Sta sano. 
Di Roma a 6 di Febraro, 1 574* 

Tuo padre. Paolo Mais.* 
Al mio car." figliuolo Aldo Manutio. 

Veneti a. 



CXII.* 

R.“ et Ill.*°S.‘ mio Oss.“° Io non ho per ancora 

ricevuta la lettera del S.' Angulo, la quale V. S. R.“ 
mi accusa nella sua di xxij del passato. Il S.'Don 
Diego mi ha detto che non sa cosa alcuna , et che 
farà ch’el secretarlo la cerchi. Tornerò questa sera, et 
potendola bavere, farò un post scripta per risposta. 
Benché dubito di non poterla bavere, perchè il S. r Don 
Diego non si trova per ordinario à casa dalle sa 
horealle due di notte, et a quell’hora partirà il cor- 
riera. Ho sentito infinito dispiacere intendendo che 
la si trovi aggravata dal solito mal di fianco, mas- 
sime essendovi la febre per giunta: ma mi confido 
nella buona cura et diligentia di que’ medici, et nel 
buon governo di lei; che con le prime lettere mi 
consolerà, dandomi nuova della sanità ricuperata. » 
Il Vescovo di Verona è morto, et questa III.™ S.* sta 

* Le sette lettere che seguono, cinque italiane, due latine, sono tras- 
crìtte dagli originali esistenti nella Biblioteca di S. A. I. il Gran-Duca 
di Toscana. 



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LETTER* CXU. 



3ao 

alquanto ia cane col Papa , perchè non volle a’ di 
passati admeltere la resegna fatta in persona di 
M. Piero Contarmi, con dire che quel Vescovato 
non stava bene a un hospitalario senza lettere. So- 
pra che furon dette in Collegio di strane parole 
contra S. S.'*; et è opinione di alcuni che si deve 
più tosto romperla con S. S.'* che lassar metter piè 
a casa Farnese in una città tanto importante a que- 
sto stato, dovendosi considerare intorno a ciò di 
molti ragionevolissimi rispetti. M. Druso, io un cir- 
culo di persone riputate sopra tal materia, allegò 
con buon modo un caso simile, occorso a certo suo 
amico pochi mesi sono; et sopra quella partita delle 
lettere, furon dette di molte cose assai ridicule. La 
somma è, che la resegoa non è passata , et il Ves- 
covo è morto. Questi nostri S. ri pare che si siano 
risoluti che il Vescovato sia pur del Contarmi, pio- 
va, o non piova. 

Per le ultime lettere di Costantinopoli s’intende 
ch’el Turco mette in ordine cinquanta galere nuove 
per accrescer l’armata di legni, et di gente; et Fer- 
dinando ha fatto offerire a questi S. ri Gorizia, Trie- 
ste, Segna, et tutto quel tratto, con ricompensa di 
# danari. Il partito è quasi accettato , et s’attende ap- 
punto a far denari et denari. Io ho havuto la for- 
tuna contraria al desiderio et disegno mio, che pen- 
sando di spedirmi subito di qua, ho trovato che uno 
de’ miei fratelli era partito per Asola; il quale però 



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LETTERA «III. 



3ai 

aspetto di hora in hora, per metter senza dilatione 
qualche sesto alle cose mie; et di subito ne verrò in 
costà volando, per sodisfare al debito, et al desiderio 
che io bo di servirla. Ho carissimo cb’el S. 1 Duca 
habbi fatto elettione del S.' Angulo , per negotiar 
con S. M.’* Ces.*, et doverà questa andata sua recar 
qualche bene a tutti gli amici suoi. Io se qui po- 
tessi operare in modo alcuno qualche cosa a bene- 
ficio di quella, senza molte parole metterò ciò che 
mi truovo al mondo in servitio suo , et non en- 
trando in più funghe cerimonie t le quali mi per- 
suado che non siano necessarie, faccio fine, baciando 
le mani di V. S. R.“* et humilmente racc. k Da Vi- 
netia, alti a di Gennaio, del 43 (i544)* 

Di V. S.R.“* et 111.“ Veriss." servitore 
Paolo Makbtio. 

Al R." et III." S." et patron mio Sing."“ 
il Si Cardinale di Ravenna. 

Firenze. 

Sigillalo coll’impronto dell'ancora Aldina. 



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3aa 



I.IfTEll A CXIV. 



CXIV. 

R.** et III.” S.' mio SirfG.'' 0 Questa scrìvo in 
ietto, perchè questa quiete mi è necessaria per un 
flusso renale , il quale da due di in qua mi è so- 
pragiunto. E venuto due bore fa a trovarmi il no- 
stro Soderini, col quale in quanto piacere sia stato, 
et in quai ragionamenti, penso che V. S. IH .“* se lo 
imagini. Hora di nuovo l’aspetto per godermelo a 
tutto pasto. Dice fra le altre che hora non si vive 
molto allegramente à Firenze, perchè non si può far 
nulla ; et che era venuto à posta à Venetia , perchè 
io sovvenissi di qualcosa, non sapendo che qui si sta 
peggio di costi. Mi spiace ch’el nostro Varchi sia 
caduto in cosi abominahil vitio, et è d’haver com- 
passione alla nostra fragilità , et aiutarlo in questo 
urgente bisogno, come già mi persuado die V.S.R."” 
havesse fatto per la congiuntione de’ studi , et per 
quella pietà che si deve ad ogniuno ne’ peccati car- 
nali. Di nuovo non ci è cosa di momento ch’io sap- 
pia , se non che è venuto un amico mio da Casal- 
maggiore, il quale mi ha detto che hora è lor signore 
un Genovese, creditore di S. M.'* C.*di gran numero 
di A; et che vanno in suo nome i bandi, et è amato 
molto da’ terrazzani. Se a verrà un giorno ch’io vegga 
in simil stato V. S. R."“, come spero che a verrà, io 
ci vuo portar di peso quanti torcoli mi troverò, se 



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LETTERA CXV. 



3*3 

fusser ben dodici. Fra tanfo attenda a conservarsi , 
et persuadisi che io non ho cosa più cara che la gra- 
fia sua, la quale dal canto mio conserverò con ogni 
termine di verissima servitù. Et le bacio le mani , 
raccomandandomi humilmente. Di Venetia alti ix 
di Maggio, 1 545. 

Al /?.** et III.”* S. T et S. r mio 
il S.' Cardinale di Ravenna. 

Firenze. 



CXV. 

R.“ et Iix.'°S.‘ mio Oss." Essendomi ppr l’or- 

dinario tanto care le lettere di V. S. 111.”* quanto 
cosa ch’io potessi desiderare, ultimamente mi sono 
state carissime , perchè havendole desiderate molti 
giorni, sono venute colme di una inestimabile amo- 
revolezza, la quale ho conosciuta massime nel luogo 
della Epistola ad Pelum , dove manifestamente ho 
potuto vedere quanto è viva la memoria della ser- 
vitù mia, poi che V. S. R.”“ non lascia occasione al- 
cuna dove possa sperarsi punto di honore o di utile; 
et se io di già non le havessi del tutto donato, per 
queste dimostrationi sarei sforzato or dedicarmele. 
Ma perchè io son suo , et ella , penso , non ne du- 
biti, lascierò questa parte non necessaria, e tornerò 
à dirle che mi è piacciuto l’opinione del Buonacorsi, 

ai. 



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LETTERA CXV. 



3?4 

per essere la locutione usitata, et la sentenza à pro- 
posito. Di M. Iacopo mi è doluto quanto V.S. R.“ 
può invaginarsi, sapendo quanto io son tenuto ad 
amarlo, in rincompensa di quelle corsesche lanciate 
contra M. Druso. Dio voglia che la cosa habbi quel 
fine che noi altri, suoi amici, desideriamo. 

Del Cesare, certo mi pare che sia estraordinaria la 
forma di foglio, et non molto vendibile; ma in questo 
si farà quanto V.S. R."“ commanderà; et al tempo le 
farò vt dere una mostra da lettere in foglio che non 
le spiacerà ; et della correttione lascierò tutta la cura 
a lei, perchè conosco la perfettione dell’ingegno, et 
giudicio suo. Credo nella dedicatione mi nascerà 
qualche nuovo concetto nel dire ch’io le dedico le 
fatiche sue. Del puntare, se V. S. 111.“* non vorrà 
questa molestia, la piglierò io; ma fia necessario 
ch’ella essainini molto bene la qualità del Ponte, per 
fare intagliare una figura dimostrativa , diversa da 
quella ch’è stampata avanti i Cesari di mio padre, 
la quale non risponde al testo. Et se V. S. R.”* pensa 
che facciamo una cosa . perfetta , io sarei di parere 
che a ciascun libro si facesse un’intaglio bellissimo 
che conterrebbe le cose più notabili di quel libro , 
come dire le rotte de gli esserciti ; come la conten- 
tione di quei due soldati che essendosi inimici s’aiu- 
torno l’un l’altro; come quell’atto notabile di Cesare, 
quando riprese il signifero che fuggiva; come la 
morte di quel Crastino bestiale, che si vedesse a già- 



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LETTERA CXVI. 



3a5 

cere passato in bocca di una sboccata, con l’inimico 
mortogli appresso. Vorrei che si vedesse il tronco 
di Pompeiosul lito di Egitto, il nuoto di Cesare in 
Alessandria, et altre simil cose: delle quali mi ri- 
metto al suo prudentissimo giudicio. Et , per hora, 
essendo occupato, non le scriverò altro , salvo che 
la prego, se bene so che non bisogna, a conservarmi 
nella sua buona gratia. Che N. S. Dio la conservi 
felicemente. Di Venetia, alli 7 di Aprile, 1 546. 

Al /?.“• et III.’" SS mio OssS " 
il SS Cardinale di Ravenna. 

Firenze. 

Di parto quattro soldi. 

Al di fuori ès critto , probabilmente di mano deU’Accolli : Sopra U 
figure di Cesare da stamparsi. 



CXVI. 

R.” et Ile." S." mio Sino.” Domenica, poco 
avanti alle aa hore, mi è nato un fìgliuol maschio, 
salva Terentia ; il che son più che certo che sera a 
V. S. R."“ di tanto contento quanto le potesse na- 
scere di qual si voglia altro più grato aviso. Et per- 
chè mi fa gratia di voler essermi compare , di che 
conosco doverle essere infinitamente obligato , la 
supplico à constituir un sustituto qui con le prime 



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3u6 



LETTERA. CXVU. 



sue, et potrebbe in ciò essere a proposito il nostro 
M. Francesco Guinisio già secretano del S.' (ba- 
gnino, il quale si trova bora in Venetia, o M. Gon- 
salvo, o qual più piacerà a Y. S. R.“ De la mia in- 
fìrmità, io mi sento ogni di meglio, et come si apra 
la primavera , spero di rihavermi in tutto. Mi serà 
di gran consolatone intendere che V. S. R.“ si 
truovi sanissima, come spero che sia. Et prego N. S. 
Dio a concederle quanto desidera. Di Venetia, alti 
1 5 di Febraio, 1 546 . (i 647). 

Al Rr etili."" S: Cardinale di Ravenna, 
mio S." Oss."“ 

Firenze. 



CXVII. 

R.” et 1ll.'° S.* mio Sihg.** Si come scrissi a 
V. S. R."*di Ferrara, la terzana mi lasciò, et poco 
dipoi ritornai a Venetia per dubio di qualche rica- 
duta. Nel ritorno ho ritrovato la lettera sua la quale 
mi è stata di un’infinito contento, riconoscendo in 
lei la sua solita amorevolezza , et intendendo che è 
sanissima, si come spero c’habbi ad essere lunga- 
mente per la prudentia et continentia sua, et si co- 
me son teuuto a desiderare per i molti beneficii ri- 
cevuti da lei in diversi tempi. Aldino sta benissimo 
con la madre , la quale ha del mediocre in tutte 



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LETTERA CXVII. 



3»7 

quelle parti ch’io desideravo ; et contentami tal- 
mente de la sua compagnia, che non penso ad altro: 
onde non potrebbe il padreOttavio riprendermi per 
intemperante. Vivo assai quietamente, et con animo 
tranquillo, passando Phore del giorno parte nel tras- 
tullo di Aldino, et parte ne’ miei studi. Ho volto ad 
esplicare in quatro libri una materia molto diffìcile. 
Il primo sera de Sanata, il secondo, de Comitiis , il 
terzo de Magistralibus , il quarto de ludiciis. A que- 
sta fatica ho atteso da dieci mesi in qua di continuo, 
tanto che ho letto, da M. Tullio in poi, tutti quelli 
autlori che possono haver tocche simil notitie. Di 
tutti ho fatto l’estratto, lasciando Cicerone in ulti- 
mo per il più copioso, et più sicuro. Mi sono imagi- 
nato che questo babbi ad essere come un commen- 
tario de’luoghi più oscuri de’migliori auttori. Spero 
che il vedere come un ritratto del governo dell’an- 
tica Roma, doveri dilettare chi leggerà. Circa i miei 
commentarli sopra le ad Jlticum, se io haverò tanto 
di buona ventura che non dispiacciano à fatto al 
perfetto giudicio di V.S.R."*, la quale ha tanto cri- 
vellate et ventilate quelle Epistole , io crederò di 
haver fatto assai ; si come fin da bora potrei credere, 
quando mi governassi circa il fame giudicio per la 
ispedition loro, perchè sono di già quasi venduti.Ma 
io non pendo dal giudicio de i più, et nnhi Calo 
unus est prò centum millibus. Non ho trovato il no- 
stro Cini, che desideravo di vederlo, et accarezzarlo. 



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3i8 LETTERA. CXV1H. 

Restami a raccomandarmi humilmente nella buona 
grafia di V. S. R la quale prego N. S. Dio che 
conservi in lunga vita, con tutte quelle contentezze 
che lei medesima desidera. Di Venetia , alli il\ di 
Novembre, 1 547* 

Di V. R.“*elIll. m *S. 

S. r et compadre affet.”" Paolo Mak.” 
Al /?.“* et III Sr mio Oss." 

Il S.' Cardinale di Ravenna. 

Firenze. 



CX Vili. 

P. Manutics Be. Accolto Ravennae 
Cardinau. S. D. 

Vereor, ne tu me putes in scribendo factum esse 
negligcntem; et si causam meae cessationis ab Oc- 
tavio, ut opinor, habes cognitam. Veruntamen for- 
tassc enim tu ita existimas nullam occupationem 
posse esse tantam , quae officii cursum debeat in- 
terrumpere. Sed noli credere me tam abundare in- 
genio, ut, nullo proposito argumento, facile, prae- 
sertim ad te , possim scribere , qui cum argumento 
mehercule vix possum. Quae res facit, ut etiam si 
mihi otium contingat, quod sane a discessu tuo 
nullum coutigit , literas tamen ad te minus saepe 
mittam. Nuncrei magnitudo fecit ut in surnmis oc- 

I 



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LETTERA. CXVI1I. 

cupationibus baec tamen exararem. Antonium fra- 
trein sic amo ut debeo ; sed inter fratres pietas esse 
solet,suavitas non solet. De nobis hoc ne credideris. 
Amainus inter nos ut fratres, vivimus ut aequales. 
Itaque non facile dixcrim uter utri sit carioca ut ju- 
cundior;nisi forte in hoc oiBcio ideo iile me videtur 
vincere, quod a me, qui sum natu minor, vinci se 
non patitur. Hunc tibi non puto opus esse ut com- 
mendem , sed commendo tamen, eoque studio quo 
me intelligis et fratrcm,et talem fratrem debere, 
commendare. Accidit ut eum in negoliosuo tua plu- 
rimum gratia juvare possit.Quamobrem humanitate 
tua fretus adibit ad te, et causam tibi suam de man- 
dato suo diligenter exponet : quae, si tibi probabt- 
tur, peto a te, ut aequissima in re, fratrem meum, 
tui studiosissimum , auctoritate tua , quae apud 
omneis bonos maxima est , adjuvandum suscipias. 
Vale, Venetiis, ix. Cai. Sext. 

Al R.~ et III Cardinal di Ravenna , 
mio SI Singolarissimo. 

A Ferrara. 

Il sigillo ha l'aurora Aldina, come anche nella seguente leltrra, ma 
é diverso dai due precedenti, poiché all'Intorno ha le parole P*vlt» 
Msavrirs. 



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33o 



LETTERA CXIX. 



CXIX. 

P. Manutius B. Accolto, Cardinali Rav. 

HONOBATISSIHO S. D. 

Vel in summit occupationibus libenter facio ut 
ad te scribam ; nunc eo libentius quod et mearum li- 
terarum satis longum fuit intervallum, et olii mine 
tantum est quantum optare nunquam ausus essem. 
Itaque , et si quod scriberem magnopere non erat , 
tamen in tanta vacui temporis facilitate, non putavi 
mihi esse committendum ut tu me quasi negligen- 
tem, aut, quod gravius esset, tuorum erga me me- 
ritorum immemorem accusale posses. Accipe igitur 
aliquid de studiis noslris; quoniam, quid tibi meis 
literis signifìcem, aliud fere non habeo. Matutiuas 
horas in Aristotelem ponimus : unius ri sumus 
aggressi, admonitu atque hortatu Octavii (Ferrarli) 
nostri, qui me literis prudentissime et officiosissime 
scriptis quasi dormientem excitavit. Quod quoniam 
ille, cum sua sponte , tum , ut conjicio, de tua sen- 
tenza fecit, vigilando operam dabo ut utrique ves- 
trum, quorum judicia plurimi aestimo, satisfaciam. 
Pransi, cum aliquid de historia strictim attigimus, 
eximus animi causa; et quod ad vesperam temporis 
super est, valetudini damus. Abditi deinde in cubi- 
culum , quae reliquae sunt ante coenam horac , eas 
Ciceronis lectione consumimus. Hac ego meorum 



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LETTERA CXIX. 33 1 

studiorum ratione ita delector, ut eam vel omnibus 
omnium Reguin fortunis aDteponam ; et simul in- 
terdum soiitudinem aliquam spectem, ubi hoc olio 
siue ulta interpellatione diutissime fruamur. Quod 
profecto efliciam, si me hoc emendaodi veterum li- 
bros onere, quo nunc quidem valde premor, Deus 
atiquis levarit. Interim, quoniam hanc Spartam, 
quae obtigit, deserere sine ignaviae suspicione non 
possumus, tueamuream, atque etiam, si fieri potest, 
ornemus. Quo nunc in genere aliquantutn labora- 
inus, propterea quod ii qui nascenti mcae laudi fa- 
vere debebant, hactenus obscure inviderunt, nunc 
aperte etiam adversantur. Sed non dubito quin om- 
nem malevolentiam virtutis ope aliquando supere- 
mus. Quare haec , ctsi sunt molesta in primis, at- 
que acerba, tamen non eflìcient ut mihi hoc otium 
minus jucundum, minus re dulce sit. Facio enim 
constanter quod doctissimi viri praecipiunt , ut in 
literis,et in iis studiis omnia ponam,quae nos secun- 
dis rebus delectare, adversis etiam juvare possunt. 
In qua sententia multo confirmor magis, cum re- 
cordor, id quod facio sacpissime, quantae libi curae 
meae rationes fuerint, qua me praesentem humani- 
tate tractaris, quibus absentem officiis ornatum esse 
volueris, quae non videor mihi ulto pacto posse sus- 
tinere, nisi me totum iis artibus dedam , quae sunt , 
non modo ad referendam, sed etiam ad illustrandam 
gratiam aptissimae. Quod quia me facerc intelligis, 



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LETTERA. CXIX. 



33a 

et quia, utOctavianus scribit, non existimas mihi 
esse patiendum quantum proficiam; confido te de 
tuo in me studio nibil esse detracturum ; idque ut 
facias, etsi non arbitrar esse necessarium, tamen 
magnopere te rogo. Yale. mi. Cai. Oct. Yenetiis. 

Cum hanc epistolam jam complicarem, redditae 
sunt ab Oclavio litterae qua rum prima pagella valde 
me perturbavit. Significahat enim te graviter labo- 
rare; sed tamen aliquantum sum recreatus postea- 
quam in iisdem literis ea , quae volebam , legi de 
corpore tuo non nihil allevato. Spero autem, et con* 
fido brevi fore ut, tua prudentia et temperantia re- 
liquiis morbi depulsis,pristinam valetudinem conse* 
quaris : de qua si fiam certior, magna sane molestia 
liberabor. Iterum vale. 

Al Clariss.' et Ill. m S. n il /?."* Cardinal di Ravenna , 
mio S. r Singularissimo. 

A Ferrara. 




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LETTERE 



SCRITTE DA DIVERSI 



ALLA FAMIGLIA DE' MANUZJ. 



LETTERA PRIMA. 

M. Aldo. Questa per avisarve come dome- 
nega io giunsi a Ferrara cum dispiacere assai per il 
cativo tempo: da poi che io fuj in Ferrara hebbi 
anebora magior dispiacere : per che trovaj : che le 
capse de libri che andavano a Bologna : zoe la 
nostra : e quella di M. Sipione erano restate in Fer- 
rara : per che el burchio che le portava: se rupe in 
Po e le capse se bagnarno : in modo che bisognò 
che li libri se metesseno in man de uno stampatore : 
che li bagnasse de novo cum aqua bona : e resu- 
gasse : in modo che li libri se sono assai bene 
aconci e li sono alchuni che non hano mal alchuno. 
Io sono stato qui quatro di per questo per vedere 
quid j'uris in questa cosa : in effecto el se iudica per 
statuti : e per rason comuna questo esser caso for- 
tuito: et per questo el povero homo non essere obli- 
gato: e cosi li altri che haveano le sue robe nel 
burchio hanno bisoguato havere patientia : el se 
guastò roba in questo burchio per piu de quatro 



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LETTERA I. 



334 

cento ducati: che non se sono potuto reparare: el 
nostro merchadante bolognese è venuto qui a Fer- 
rara per alchune sue facende : et tanto ha adope- 
rato in questa cosa che el nochiero me ha donato 
duj ducati doro: che homo del mondo non li haria 
havuti per questo : e per che dicti libri se smalti- 
rano meglio inVenetia in magna multitudine:overo 
facendoli ligare : meglio se venderano : per tanto io 
veli rimando in drietò per dicto nochiero :el quale 
s’è obligato de darveli nele man a tute sue spexe : 
siche la cosa è in quisti termini e bisogna havere 
patientia quando se ne havesse a portare gran dan- 
no : tal danno a essere de tuta la compagnia : de 
hoc satis : io mando la capsa de M. Sipione a Bolo- 
gna. Io ve mando la politica et moralia deM.° Nicolo 
da Leoniceuo . . k .* 

Io sono stato cum Baptista Guarino : lui dice non 
havere cosa alchuna de quello che voj voresti : Io 
porto a Bologna quello Aristotele de animalibus et 
il vocabulista per Codro nostro. Credo che M.* Ni- 
cholo voglia de questi della capsa : sei glie ne inan- 
ellasse uno, o duj non vene mare vegliate per che 
Glauco dice che ne vole anchora luj uno : domatine 
credo partire cum la gratia de Dio: qui piove tuta 
via: el conte Zanfrancesco nostro: e M. Hercule da 
Este sono a Firenze, e lì li trovarci. 

' Dm linea in questo luogo non si può dicifrare , essendo la carta 
lacera. 



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LETTERA IL 335 

Io sono stato una sola volta col S. Alberto : et 
boli facto intendere cum honesto modo limportan- 
tia della cosa : in modo che luj non vole cosa che sia 
cum vostro discontio : el se remette in ogni cosa a voj: 
e dice non essere stato luj auctore di questa cosa , &c. 

Le sue cose tute sono in lite : ella causa è co- 
messa al consilio de iustitia : ella parte adversa so- 
lici ta: et ogni dì trova cose nove: luj non perde el 
suo studio : Io ne facio tristo iuditio : oggi se ex- 
pecta el Marchese de Mantua: limperatore revocò 
tuto quello che havea facto contro el S. Alberto: li 
amici sono mal tractati a Carpi: Io non ho inteso 
cosa alchuna de Antonio; usati la solita diligentia 
io rebus Politiaui : da Bologna ne scriverò : Re- 
comandateme alla Mag."* di M. Bernardo Bolani. 
Vale Ferrari® xmj Martij, 1498. 

Tuus Alex. 

Doctìssimo viro D. Aldo Romano maiori suo. 

Venetiis apud S. Augustinum. 

Svila copia che ho in mane ai legge : turni Alex B rapii, mi sem- 
bra che questo Alex é il dotto Alessandro Boudeno, amico di Aldo, 
e che la parola rapii non è un nome. 



II. 

Aldo mio. Più presto che hora non ho havuto 
tempo de parlar col S. mio fratello, non essendo io 
stato dove fosse la S. S. Essendo al presente venuto 




336 



LETTERA II. 



qui a Novi, se mi è offerta loccasioue de poterli 
parlare, et parlandoli non fora de proposito de facti 
vostri. Sua S. facilmente me certificò, et confirmò 
in lopinione che io ho sempre havuto: che da quella 
siate cordialmente amato : refferendo de vuj tale 
amorevole parole, cum recordatione de li accidenti 
passati, che se li fusse patre proprio , che in quello 
loco vi ha, come lhavesti generato , recercando io , 
come mi de intendere, et cavare da luj,che terreno 
vi daria, mi respose: Fratello, vuj vedeti, et sapeti, 
che questi terreni da Novi anchora sono come in- 
divisi, non essendomi stato consignato terreni per 
la summa de scuti millia et cinquecento ducati de 
la gionta facta persoltra, a Novi, de qualli non es- 
sendome facta determinatione alcuna, non posso 
resolvermi, nè fare questo , nè quello disegno , che 
seria uno fondarmi sul vetro: tutavia , perchè non 
è homo, che desidera più de mi, che Ms. Aldo fusse, 
et stantiasse a Novi : de quello chio ho qui: che co- 
gnosco mio , al presente ghe ne consigneria cento 
biolche, assettato chio sia, intendo et voglio, essendo 
qui Ms. Aldo, chel sia patrone et Sig.”, et alhora ghe 
farò tale demostratione, chel cognoscerà, chio lamo, 
et forai più chel non si crede. Questa è la substantia 
de le parole havute da sua S. , benché quella mi 
usasse assai più parole. De la parentella mi ha par- 
lalo Bernardino : son certo che Ihaveria effecto 
perchè in questo mi persuado de potere quello che 



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LETTERA III. 



33 7 

voglio, attento chel partito non è da recusare: si- 
chè quando lamico facesse pensiere de venire , et 
stare, la cosa seria facile, per molti boni respecti, 
che me demostrano la certeza. Le cosse nostre, son 
certo che de curio se determinaranno , o per una 
via, o per una altra, ne saperia già punctualmente 
dire a che modo : ma vivo bene cum questa bona spe- 
ranza , chel fine nostro riuscirà assai migliore , che 
alli nostri adversarij. Mi raccomando a vuj. Novi, 
xxiij Septembre, 1498. 

Leoivelltjs Pius de Sabaudia Carpi. 

A. M. Aldo Romano, p." hon. 



III. 

M. Aldo. Bem che io ve habbia scripto più 
volte niente di roaneho mi è parso al presente repli- 
care accioche non haveudo expedito quello ve scripse 
per cl presente possiate expedire : Mandatime quello 
quinterno mancha nel psalmista quale me desti. 
Item quello mancha nele morale nela carta di 
nanze et di dreto et in mezo. Preterea se havete for- 
nito stampare quello officiolo di nostra donna greco 
pregove me lo vogliate mandare, et ancora se havete 
impresso qualche altra cosa in greco che io non 
habbia havuto da voi. Vi ho ancora scripto me tro- 
vassi uno testamento novo et me advisasti del pretio 






338 LETTERA IV. 

perche haveria caro haverne uno porho advisatiinc 
se ce ne fussi alcuno venali et advisatime del pre- 
tio. Cosi ancora se si ritrovassi da vendere libri al- 
cuui ecclesiastici. Nec plura Mirandulae die 29 No- 
vembris, 1498. 

£1 quinterno mancha nel psalmista è il. p. 

JOANNES FrANC. PlCUS MlRAND. 

Comes Concordiae, &c. 

D."’ Aldo Romano Amico carissimo, &c. 

Venetijs Apresso S.“ Augustino. 



IV. 

Meser Alto mio. (sic) Per esser stato grave- 
mente infirmo et longo tempo, non ho potuto andare 
ad Ferrara con lo 111 . S. Alberto nostro, ne la aestatc 
passata, ne lo presente inverno. Per la qual cosa 
non vio (sic) ho potuto scrivere alchuna cosa. Hor 
essendo liberato da la febre me parso con una mia 
pregarve caramente me vogliate dare adviso de li 
libri et greci, et latini che bavete fin hor stampato. 
Perche il grande desiderio, imo affectione che I10 a 
quelli greci interpreti me fa parere un giorno come 
uno anno che siano impressi. Pur al presente ha- 
veria a caro havere quelli che per fin hora bavete 
impresso. Per la qual cosa ve prego ve vogliate di- 



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LETTERA IV. 33y 

gnarc per il presente latore cou una vostra pollicetta 
danne adviso de li impressi , et del lor praetio. Et an- 
chor haveria a caro intendere quelli che havetead 
imprimere.Etcosi deliexpositori perypathetici come 
achademici o de altra achademia. Che magior desi- 
derio non ho che de poter farine uno studio de auc- 
tori greci. Et altra cura magior non ho al presente 
che imparare la lingua greca. Praeterea acadendomi 
il bisogno de parechij libri me parso piu presto dare 
il guadagno a vuj che ad altro : il nome loro ho chi 
sottoscripto acio ve vogliate per mio amore degnar 
danne adviso del praetio loro. Una altra volta vuj 
me comandarite in magior cosa. Siche ve prego, imo 
ve astrengo et coniuro per lamor che ve porto vo- 
gliate con una vostra darmi del tutto adviso. 11 pre- 
sente latore è alogiato in casa de lo ambasciatore de 
lo 111. S. duca di Ferrara : scrivendo poterete adri- 
zare la lettera ad lui. Ben valete. A vuj me rico- 
mando, Data Mirandul® die io Februariij 1498 . ' 

Vr Joannes Frano. 

SlGNORETT. MlRANDULAE. 

Opera Galeni in medicina, d. 2 1. 3 s. 2 . 

OperaAvicenncinphysicaacmedicina.D. 1 1.3s.a. 

Alberti magni opera, quae impressa sunt omnia. 

n. 4. 

Sancti Thomae opera omnia in physica .... t>. 5. 

Opera Capreoli. d. 3. 




/ 



LETTERA. V. 



3/|0 

Opera Ervei. u. o 1. i s. io. Ervei quolibet. 

' Ulterius quando fusse alchuno altro bonoauctore 
impresso a Vcnetia in physica che paresse a vuj me- 
ritare il prcetio, significandome qualche cosa lo com- 
praria volontieri. 

(Le cifre dei prezzi sono dalla propria mano di Aldo). 

Sp.“ et Egregio Viro D .** Aldo Manulio Romano, 
Greci Idiomatis alumno. Et pvceceptori hho. 



V. 

M. Aldo. Roggi ègionto JoanneSlaffiero con 
una vostra , per la quale ho inteso quanto me scri- 
vete circha al stampare quelli libri, et non essendo 
in ordine quella leitera con la quale voi imprimesti 
quel De Imaginatione, ne potendo essere in ordine 
deproximo, io provedero de fare imprimere queste 
opere altrove, perche quella altra lettera non me 
satisfarla a questo, et perho mandatime per Joanne 
Marsilio presente exhibitore quel libro correpto 
che già vi mandai. Circha quelle opere de S. w An- 
gustino se è quel volume dove sono la expositione 
super Genesim ad litteram, et un tractato De Dù’i- 
natione demonum, marnatimele, et benevalete. Mi- 
randulae die primo Junij, i5oa. 

JoANNES FrANC. PlCllS MlRAND. D.“ - 
Concordiaeq; Comes et f. 



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LETTERA VI. 



34. 



vi. 

M. Aldo mio. Venendo Zoanne Marco Gri- 
linzone presente exhibitore li, non mi è parso venga 
senza questa mia a vuj , per significarvi corno Dei 
grafia al presente sono sano, desideroso il simile de 
vuj, et de vedervi una volta, pero vi prego secondo 
più volte me haveti dato intentione a dare una volta 
in qua: che me ne fareti tanto a piacer quanto mai 
potesti credere: 

Apresso vi prego che per dicto Zo. Marco me man- 
diati el prohemio de Theodoro Gaza sopra quello 
De animalibus: perche volendo fare ligare el mio, 
ritrovo quelle doe carte essere smarite, mandandomi 
etiam li quaderni dalexandro sopra li 4 ultimi de la 
Thopica, adcio M. Marcho (Musuro) li possa tra- 
dure, mentre stara qui : Non altro a vuj me rinom- 
inando per assai : Bene valete. Rovereti viij. Octobris 
i5o5. 

Albertus Pius de Sabaudia Carpi. 

Ex." Prcceplori Amant meo 
D.” Aldo Manu! io Pio. 



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34a 



LETTERA Vili. 



VII. 

M. Aldo mio. Ho visto in certi Ovidij stam- 
pati per vuj in un quinterno denanti de dicto lo 
Argumento de tutto el libro , che molto mi è pia- 
ciuto, et non essendo in quello che a me haveti man- 
dato ne ho prelieso admiratione. Si che vi priego 
per el primo venga me ne mandati uno che lhaverò 
grat."" e me ne fareti a piacere. A vuj me rico- 
inando. Carpi 1 8 Februarij 1 5o5. 

Ai.beutus Pius de Sabaudia Carpi. 

Ex." Prcceptorì meo amant.°“ 
dno Aldo Manutio de Pijs. 



• Vili. 

Messer Aldo mio. Piaqucmi l’opera facta circa 

quella cosa di che vi scripse il S. re Alberto da Man- 
tua. È bono non sia successo altro. Ne darò advixo 
al predetto Signore, che è cum lo III."” S." Marchese, 
et spero se piacerà a Dio faremo facti, non se ha- 
bandonarà la praticha. E per questo etiam fatene 
fare orationc ut quae justa sunt cito consequamur. 
Racordarò che quando sera il tempo sia scripto a 
Messer Caseari. Mia moglie è ammalata grave de 



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LETTERA. IX. 



343 

pleuresi et è gravida. Pregovi mandate ai monaste» 
rio delle Sore di S." Francesco in Murano dove ha 
amicitia a fare fare orationc per lei et etiam alibi. 
Al presente vedete prego che sia servito di quello 
feltro vi dirà et bene valete. Novi die ultima sep- 
tembris i5o6. 

Vester Jo. Fr. Pio. D."‘ Mirano. 
Al mio M. Aldo Manutio Pio , amico honorando. 

Venetiis. 

A San Paternjan in casa de Mcsscr Andrea de A suiti: 
che fa stampar. 



IX. 

M. Aldo. Yuj intendenti da Ilario quanto 
habia operato, che quella Dona vengha a stare li 
da vuj ; mo adesso si è mutata di proposito de venire, 
di che non posso pensare altro, se non proceda da 
puocha stabilitale, et cervello, si voletichio mi adopri 
in trovarne una altra, scrivetemi chio il farò molto 
volentiere, in questo et in omni altra cosa, che man- 
cho non vi tengo corno padre, a voi mi ricomando. 
Noviij Deccmbris, i5o6. 

Filius Leonellus Piiis. 






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LETTEBA XI. 



344 



X. 

M. Aldo. A li giorni passati ve scripsi pre- 
gandovi me volesti mandare le Tragedie di Euri- 
pide. Ma non essendo mai ritornato colui a chi feci 
dar la lettera non scio se lhavete mandate, pertanto 
ve prego quando non lliabiate facto advolermele 
mandare per el presente latore insieme con Arato. 
Et a voi me offero et R.** Carpi die 5 Januarij 
1 5o6. 

Jo. Franc. Picus Mir. D.“ 
Concordiaeq; Comes, &c. 



XI. 

Aldo mio honor." Ho aviso da Mantua corno 
il S.' Jo. Baptista Carazo è stato morto. Sono certo 
che quella 111.“* S. ,u distribuirà la sua conducta, per 
tanto vi prego a volere praticare et affaticarvi se 
possibile fusse chio havesse parte de la sua conducta, 
questa è bona occasione per potere domandare, scio 
che non vi agravarà faticha, perchè lamore portarà 
il peso, quello M. Thomaso Bambasaro al quale 
una di queste lettere è directiva se redurà da vuj , 

il quale farà quanto vi parerà 

Io non ho havuto lettera alcuna vostra per aviso 
de uno M.“ per Rodolfo, siate contento avisarmi che 






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LETTERA XIII. 



345 

provisione vorria quello M. r " Sopra tuto vorria elici 
fusse homo da bene, accostumato, et di bono aspecto, 
non altro me vi racomando. Novi xxvij Julij, 1 5o8. 

Del racolto delle vostre terre n'ho facto tenere 
conto a Jacomo Villano. 

Filius Leonellus Pius. 
AlMag.“ M. Aldo Pio Manucio, Como p." hon.*‘ 



XII. 

M. Aldo. Ve prego me vogliate comparar un 
libro, è stato portato de la Alemania a Venetia de 
tutte le Arte Liberale dove sono etiam altre cose in 
quarto foglio et de littera minuta et gli ne è etiam 
de granda : et pero ho inteso se adimanda Marga- 
ritta philosophorum : et perche intendo costa un 
ducato velo mando. Et a voi me R. 11 " Novi die xv 
februarij, i5o8. 

Joannes Frano. Piciis Mirano. 

Concordine Comes. 

Aldo Manutio Romano, viro dodo et amicissimo. 



xm. 

Meser Aldo mio. Per Ilario ho recevuto le 
vostre. Per le quale ho inteso la giunta vostra a 
Ferrara. Circa il venire vostro qua, quaudo cono- 
scessi non si patire gran scnestri corno in vero si fa, 



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LETTERA XIV. 



346 

non potria bavere cosa più grata. Ma il meglio mi 
pare vi transferati a Carpi, o sia a Novi, e de li mi 
scrivati quello che per voi ho affare , il che quanto 
volentieri faro, lo posseti iudicare, per lo amore sin- 
gulare vi porto, et ho sempre portalo, et sin che 
vivo vi portaro. 

Circa le cose de vostro so cero, a me pareria,clie 
volendo stare epso a Venetia , voi facesti fare uno 
instruinento per lo quale si conoscesse li beni suoi 
de Asula, esservi assignati prò dote uxoris , &c. Et 
facendolo, fati chel para sia stato facto già molto tem- 
po, accio la cosa meglio succeda. Ho pero scritto ad 
Asula al M.” locotenente del S." Marchese in fa- 
vore de epso vostro socero et de tuti li suoi, si cal- 
damente che accadendoli alcuno siuixtro per ris- 
pecto mio seranno favoriti. Altro non accade. Al 
resto satisfarà Carlo a bocha. Bene valete. Et a voi 
mi offero. In Pischiera p.° di Zugno, i5og. 

Discipulus A. Carpj. 

Nobili , ac doctiss’ viro D" Aldo Manutio , 

Pio Preccptori amatiss.’ 



XIV. 

M. Aldo mio como padre Hotr.” Mi piaze, et 
aiegro che in ogni loco siati bene visto, amalo et 
carczato, uè altrameuti meritano le virtù vostre, 
me despiazeria bene, et attristarla, se altro loco che 



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LETTERA XIV. 347 

questo vi ellegessi per habitare, perchè altrove ha- 
veresti qualche obligatione , et qui seresti patron , 
son bene certo, che quello vi seria obscrvato, che vi 
è promesso, perchè lamico non inanella de fede, col 
qualle accadendovi parlare in presentia , overo per 
via del mezo inteso , intendendo quello siti col 
S. mio fratello, et mio padre, souo certo che tale 
notitie vi causarano favore, brazo, et amore qualche 
più del promesso, perchè l’amico in molte cosse non 
n’ha nascosto lamore chel porta a luti dui. lo sono 
per andare a Roma, corno haveti inteso, et spero in 
brevi de retornare, Deo dante, col S." mio fratello 
io farò lofTìcio ,‘ ne S. S. mancharà , son certo , aciò 
habiati l'intento. Retornato chio serò non vi sera 
grave giougerc qui, et reccrcaremo tuto il Castello, 
nel quale aciò siati accommodato, sei sera bisogno, 
io dividerò per metà le camere ne le qualle io ha- 
bito, tutavia a quello tempo poteria accadere chel 
S." Jo. Francesco seria in loco più a suo contento, 
che Dio il voglia , et de tute quelle stanze vuj ne 
screste patron, ma interim non dove ti restare de 
inviare li instrumenti, et altre vostre robe neccessa- 
rie, et cosi vi conforto et prego a fare, nè il parere 
di vostro socero falla in questo , siche satisfati , et 
a luj, et a nuj altri che viamamo, che laltro amico 
vi habia tolto in protectione, io ve dirò quello clic 
ne sento , che sopra sue promesse non doveti fare 
fondamento ; de le qualle el u’è copioso , et movavi 



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I.KTTERA XV. 



348 

lexernplo seguito in altri, che per crederli oltra la 
mala satisfactione sono restali poveri, non altro, in 
brevi ine inviarò per Roma, dove non mi scordarci 
de vuj, conio sono debitore. Et me vi raccomando. 
Novi xij Martij, i5io. 

Filius Leonellus Piijs. 

Al Mag ." M. Aldo Pio Manucio corno p." 



XV. 

J 

Mag.” f. cahiss. M. Padolo mio. Non venendo 
i Sannazzari*; et io senza, non volendomi partire da 
Roma, sono tardato insino ad hoggi. La cagione, 
perchè si tardi siano comparsi , è stata che ’n Pe- 
saro, dove egli si ritrovavano già tanto è, piglia- 
rono per le sue bagaglie tutti i muli, che v'erano, 
primo il Duca di Ferrara, et appresso il nostro Am- 
basciadore : talché le robbe de poveri mercanti 
s’hanno potuto a bello agio riposare. Hora che gli 
ho havuti, penso, con la gratia di M. D. Iddio, do- 
maui pigliare la mia via verso Napoli ;** donde ab- 
bondantemente d’ogni cosa. Piacemi, che v’habhiate 
messa ogui diligeutia; è fatto che siano riusciti ben 
corretti, e lavorati; tanto, che non solo io gli am- 
miro et amo, e lodo; ma ciascuno altro per strano 
ch’egli sia, et emulo anco forse vostro. Perciochè 

* Sauoazarii Opera cum praefatione Pauli Marniti!, i 535 , in-8". 

*’ Qualche parola è scnia dubbio qui (timenlirat.i. 



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LKTTF.RA XV. 3/|C> 

piacere à me , ciò è ad un vostro partiate, le coso 
vostre, parrebbe forse ad alcuno cosa facile : ma ag- 
giuntovi il testimonio degli altri, ve ne potete tenere 
buono , e contento , d’havere il vostro intento già 
assequito. Ho havuta una grandiss. caccia qui in 
Roma di quelli in carta mezzana; ma essendomene 
da V. S. mandati cosi pochi, ho havuta scusa legi- 
lima di negarne insino al R. mo Frenese (cosi, ma 
deve esser Farnese ) non senza mia vergogna. Ma 
ripensando, che maggiore scorno mi seria stato, se 
mi fussero mancati da poi in Napoli ; emmi stala 
forza far buona faccia; e per essere cortese, usare 
scortesia. La Pistola m’è sommamente piaciuta, bella, 
galante, candida, degna veramente di Pavlo, e non 
d’Erasmo. Qualche fiata tra me ho disiderato,o che 
quel principio fusse stato un poco più puro, e stretto, 
o il fine più affettatello, et ampio: pure ripensando 
bene, ogni cosa sta benissimo; e n’acquisterete ap- 
presso ogni huomo dotto e giudicioso molta lode. 
E di ciò dico assai. 

Ho inteso che stampate il Plinio. Maravcglio- 
mcne che non me ne habbiate fatto motto. S’è il 
vero, avisatemene; perciochè oltre che in Napoli ri- 
troverò il nostro Fra Plinio, qui in Roma da un 
gentil’huomo me ne sono stati offerti xvi libri ben 
corretti. Vederemo anchora d’havere quel di M. A- 
gosto, ch’é in mano del Coluzzo, se pur costrutto 
alcuno se ne potrà oavare. Haveremo quel di Fi- 



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35o 



LETTERA XV. 



renze, et altri; che vi facciate honore in cosi bella 
impresa. Avisovi anchora , come ho presa familia- 
rità con un genlil’huomo, il quale a mio giuditio 
intende tanto bene le cose di M. Tullio , quanto 
huomo (l'Italia ; et ha di bellissimi luochi, massime 
ne le Orationi. E già siamo convenuti : io gli darò 
le mie correttioni, et egli a me le sue. L’una mano 
lava l’altra; et amendue laveranno da poi il bel viso 
di M. Paulo mio. Gli ho promesso un testo antico 
de le Filippice, e Verrine. Brevemente , spero , che 
la gloria acquistatavi ne le Pistole familiari sarà 
l’ombra del corpo de le altre opere, e particolar- 
mente de le Orationi; le quali si per la loro utilità, 
come per non ce ne essere più de la vostra stampa, 
sono da tutto ’l mondo aspettatissime. Del ( ewi 
una cancellatura) M. io per me da l’un lato (altra 
cancellatura)-, da l’altro ho caro ogni vostro bene. 
Tenetemene avvisato, e non ne parlate con altri. Il 
che perciò so , eli e soperchio a ricordarvi. Farò in 
Napoli quanto mi scrivete, c da là del tutto aviserò 
V. S. La quale prego, che sia contenta di raccoman- 
darmi a tutti nostri amici, che quella cognosce, e 
sa tutti molto bene : e cosi far le raccomandationi 
a mio nome , come s’io in questa carta tutti ad uno 
per uno ve gli havessi scritti. Ma particolarmente 
mi raccomanderete a quel gentilissimo spirto, et al 
quale io voglio tutto il mio beue, io dico il Mag.” 
M. Michele Barozzo, col compagno, a M. Pauolo 



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LETTERA. XVI. 



35 1 

nostro Magnoto, et a Monsig/ l’Egnatio, &c. &c. E 
sopra tutti al Mag.” M. Luisino Grifalcone. Atten- 
dete a star sano. Io v’amo. Io sono vostro. Il resto 
da Napoli. A Dio. Da Monte Cavallo, a hi di No- 
vembre del xxxv ad hore xi. 

Tutto Ho»f. Fascitello. 
Rimando a V. S. il suo organo che fu per errore 
da Beccatello posto ne le casse di Mons. r R. mo 
Al magnifico M. Pauo/o Manutio, 
da Fratello hon. 

A Venetia all’Ancora. 



XVI. 

Mag.” et cariss.*°S. mio. Da poi che a questo 
Novembre la S. V. mi mandò quel libretto scritt’a 
mano per darlo poi a Mons. R.“° Ravenna, altra mai 
ne lettera, ne nuova da quella, ne di quella, benché 
quasi in ogni mia al nostro medico non solamente 
liabbia pregato di esser ragguagliato del esser di 
quella, ma anchora di esser raccomandato stretta- 
mente a quella: et dove egli in niuna cosa, che da 
lui ricerchi, mi manca, cerca la S. V. ne mi dice di 
haver fatto offitio alcuno, ne mi rende la causa per 
che. Sperai pel tenore de l’ultima di V. S. haverla 
a riveder presto; ma la cosa è ita iu contrario: se 
bene facilmente patisco di esser privo d’una parte 



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35a 



LFTTERA XVI. 



de miei piaceri, affin che ella sia cumulata di bene : 
se altrimente, amenduoi patiamo , quella in perder 
tempo et io in perder quella : cosa indegna de l’a- 
mor nostro. Non ho però trasmesso mai co Mons. 
R. m ° Ravenna tener honorevoli ragionamenti di 
quella, i quali ho sempre provato esser stati raccolti 
nel grembo del suo buon volere, et accompagnati 
con quell’amore, che da prima mostrato a la S. V. 
ha sempre conservato ne la memoria : et affine , 
che quella mi possa meglio credere, dirolle anchora 
ciò che non mi è piaciuto : non conobbi che il libro 
gli fusse molto caro, come quella s’era persuasa; 
ne da poi me ne hà fatto molto grata mentione , 
benché di voi gratissima; come per quello, che me 
ha imposto, ch’io le scriva benissimo potrà cono- 
scere. 

Hieri sera a tre hore di notte , in mezzo de la 
lettione, non potendo sua S. R. m * darsi pace, che 
s’havesse lasciato trascorrere la memoria fin a mezzo 
la lettione, fu forza che scoppiasse fuora sopra voi, 
narrandomi l’offitio che liaveva fatto per voi ap- 
presso la Eccellenza del Duca; et imponendomi 
ch’io vi scrivessi di cotesto tenore, che cosi tra loro 
eran rimasi d’accordo ch’io vi dovessi scrivere: 
l’altra sera andando ad exercitio trastullevole amen- 
duoi vennono in proposto di voi, nel quale Mons. 
R. m ° propose a sua Eccellenza di quanto bene et 
honore sarebbe cagione a la sua Città, se accogliesse 



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I.ETTEHA XVf. 



353 



V.S. sotto l’ombra sua, et non le mancasse di tutti 
que favori, et commodità , le quali* a trattener il 
vigore del ingegno , et arte vostra : cosa , che se la 
Eccellenza di suo padre havesse fatto co M. Aldo 
buona memoria, havendone havuta ottima occasione 
in que ma’ tempi , che si ridusse in Ferrara, lutto 
quell’emolumento che Venetia ha cavato da la in- 
dustria di M. Aldo, il quale in fama , et in fatti ò 
stato grandissimo, senza suo inerito alcuno, sarebbe, 
stato tutto di Ferrara, et voi co vostri frategli non 
sareste stati trattati cosi rudemente et ingratamente 
da vostri parenti : hora che il certo honore, et utilità 
è stata conosciuta , et palpata da tutto ’l mondo 
uscir da l’arte vostra, e che voi siete sopposto più 
idoneo a ciò per la maggior litteratura, et dottrina, 
che è in voi assai più che in vostro padre non fu, 
(et sia detto con pace di quellhuomo non mai lodato 
assai dal mondo) e per che il stato de le cose vostre 
ricerca cosi, che non vi contentiate de la compagnia 
vostra; et il più che quella 111.”* Città , non solo da 
principio non si mosse da la speranza del ben fu- 
turo da l’arte di M. Aldo ad honorarlo , et agevo- 
larlo con privilegi, et immunità, et favore, ma anche 
da poi-è stata sconoscente, ha vendo più che il saggio 
del utile uscito, da quella a non proseguire nel mezzo 



* Qui deve mancare qualche parola, ove U quali è uno sbaglio di 
penna. 

23 



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LETTE II A XVI. 



35 /, 

con gratiequel che da principio doveva fare, anzi 
mostrandosi ingrata a gli heredi di tanta vertù, la- 
sciandoli straliare così indegnamente da chi men 
doveva; con queste (dico) et con inolt’altre ragioni 
condusse sua Eccellenza a questa conclusione, ch'io 
vi scrivessi, questa esser la mente sua da poi haver 
inteso da sua S. R."“ parte di quello che vi bisogne- 
rebbe, da la quale mai non si ritrarrà: che tutte le 
immunità cerca l’arte, et favori, et privilegi, et gra- 
tie a fondarla, et promoverla, et mantenerla non vi 
saran negati; et oltre ciò tutto quell’aiuto che da le 
sue facultà può uscire dover esser sempre a com- 
modi vostri parecchiato; et già inanzi inailo sua Ecc. 
è contenta di isborsarvi due miglia a a ciò non 
habbiate a perder tempo a cominciare; de quali rim- 
borserete sua Eccellenza con tutte quelle vostre 
cominodità che saprete cappare: essendo cotesle pa- 
role et offerte d’uu tal Signore, il quale non è solito 
a dar parole a persona ; mi pare che a le cose vo- 
stre non possiate hoggi haver maggior sussidio di 
questo: le quale se vi lasciate scappar da le mani, 
non veggo che altro possiate, o vogliate procacciare; 
spetiahnente essendovi così di secco in secco offerto, 
senza alcuna fatica vostra, o diligenza, et molestia : 
che horamai dovete haver assai provato, che cosa 
sia il seguitar altrui co le speranze, et co passi, ne in 
sei mesi poter risolver nulla ovcro per l’altrui mag- 
gior negotij, overo por che il gusto altrui non tiri 



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LETTERA XVI. 



355 

a questo segno, et sia in disparere con voi : almeno 
vi risparmierete di molte fatiche, et di molto tempo, 
che sarà meglio impiegare ne la cosa istessa, che nel 
apparato di quella. V. S. sa se le son amico, et se è 
usanza mia fiorir nulla ; massime scrìvendo per com- 
missione di tai personaggi : se io vhavessi procac- 
ciato questo bene, ne sarei appresso di me in gran 
gloria: horachela fortuna vi si presta cosi favore- 
vole, che quando dormite ellas’adopra per voi, vor- 
rete voi rifiutar i suoi doni per mendicar i prestiti, 
et forsi non ottenerli? et forsi che vi sono doman- 
dati interessi ? non credo mi debbia esser bisogno a 
persuadervi, per che la cosa parla da se : altro non 
mi resta se non di rallegrarmi se farete buona elet- 
tione: se anche non cosi buona, non dico, la appro- 
verò ; ma mi dorrò bene che il giuditio , il quale 
v’abonda ne le altre cose, in questa da me tanto de- 
siderata vi sia mancato. Mi fu detto l’altro giorno 
che M. Antonio s’era accordato co vostri zij , et che 
presto si comincierebbe a far facende. Dio faccia 
che le cose vostre vadan bene. 

Al mio S. Danesio raccomandatemi sul vivo , et 
Scusatemi se io non gli mandai que patriciati per 
esser cosa di poco momento; et vegghiando, et so- 
gnando sempre lo veggo. A M. Giacobo Bonfadio 
fate un bel capello da parte mia, che ci habbia 
stoppati cosi crudelmente : certo è molto heretico 
nel viver del inondo. I nostri studij bau fatto po- 

s3. 



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LETTERA XVII. 



35G 

diissimo progresso, pur qualche lochetto sempre si 
va acquistando. 

Datemi risposta subito, a ciò mi possa giustificar 
con questi Signori. Dio vi conservi , et augmcnti : 
io son vostriss. A li 2 3 di Marzo del 3y in Ferrara : 
Di V. S. semp. Ser. 

F. Ott. Pant (Pantagatto). 

Al mag." et dottiss. gentilhuomo 
M. Paolo Manutio, mio oss . m * 

Roma. 



XVII. 

Mag.'°S. mio M. Manutio. Per risparmiarmi 
la fatica, et a V S. la noia di legger ogni giorno 
lettere , son restato di scrivere a quella ; et mi son 
volto a scriver a Roma a M. Paolo, dal quale è cerca 
venti giorni che hebbi risposta, et mi meraviglio 
forte, che poco da poi egli non sia sopragiuuto, come 
dimostrava ne la lettera: hora dunque perchè non 
si trova costi son stato costretto di molestare V.S. 
con questa mia, pregandola sia contenta mandarmi 
una Bibia greca , un Strabone greco , un Thucidide 
greco, et un Xenophonte greco, un Atheneo greco, 
et Julio Polluce, et Stephano de Urbibus , greci tutti 
de la stampa di M. Aldo : Pausania, Herodiauo gre- 
chi pur di quella et lutti slegati : ma per che tanto 



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LETTERA XVII. 35y 

numero di libri potrebbe sbigottir la S. V. visto clic 
non corrono i contanti, sarà contenta di mandarmi 
in ogni modo questi cinque, Strabone, Atheneo, Julio, 
Stcphano, Pausania, et farmene credenza (in poco da 
poi S. Giovanni: li altri quattro mettrà da parte fin 
che le ne scriva una parola. La S. V. gli consignerà 
benissimo a questo giovane chi le darà questa mia. 
il quale si chiama M. Giorgio, servitore di Mons. 
nostro R."° 

V. S. scriva per amor mio a M. Paolo, clic si de- 
gni badare un poco più a quello ch’io gli ho scritto, 
che non mostra di fare, per che l’amore non m’im- 
pedisce il giuditio. Se si lascia fuggir così bella oc- 
casione, non so dove poi ne sia per ritrovar un’al- 
tra : credo lhavrà scritta a la S. V., però non è 
bisogno chiarirla qui. 

llavrò piacere anchora intendere come sia passato 
l’accordo tra voi , et vostri zij , piacendo a quella 
durar la fatica di scriverlomi. 

Prego esser raccomandato a M. Antonio, nostro 
carissimo, et sapere se gli par strano essersi r tirato 
da la vita militare a la urbana. La mano. 

InFerrara il 20 di Maggio del39, di V.S.Semp. Ser. 

F. Ott. Pant. 

Magnìfico M. Manutio Manutio 
, maggior mio oss. m ’ 

Veneti a, ne la Merceria a la insegna 
de l’Ancora. 



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358 



LETTERA XVIII. 



XVIII. 

Molto mag.“ et eccelleste Sig.* mio. La ris- 

posta di Don Nascimbene è stata conforme all’aspet- 
tatione di questi Sig/ 1 et al desiderio mio, havendo 
promesso di venire, et di venir tosto. Et certo che ho 
preso buon partito. V. S. procura d’haver qualche 
libro greco, credo, con animo di darli splendore con 
la bellezza delia sua stampa, et di giovare al mondo 
col mandarlo in luce. Et perchè il suo pensiero è 
nobilissimo, et degno d’honore, non che d’aiuto, ho 
deliberato di ritentar ogni via per trovarne alcuno. 
Sig.' Paolo, cosi tosto , come fui giunto in questa 
città, mi posi in cuor di voler raccogliere un numero 
di libri greci, havendo udito che della libraria del 
Re Matlùa Corvino n’erano usciti parecchi , et si 
trovavano sparsi qua, et la, et in mano di Turchi; 
i quali, come non u’havevano intelligentia, così non 
gli prezzavano. Et oltra che mi valsi dell’opera , et 
del favor di molti gentilihuomini amici miei , che 
han trafico , et corrispondentia in Ungheria; io 
n’era non sol diligente et sollicito, ma curioso, et 
ardente investigatore. Tuttavia, o perchè siano stati 
prima divisi fra altri, o guasti da quei barbari, che 
gli possedevano , o perchè io non ne debba haver 
ventura, finhora non ne ho pure havuto uno, che 
vaglia. Ho inteso come nella libraria del Re di Fran- 



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LETTERA XVIII. 



3 % 

eia ne fur portati assai , et de gli eletti, et de mi- 
gliori : perchè il Re Francesco iu compagnia de suoi 
Ambasciadori, che veniano a Costantinopoli, soleva 
studiosamente mandar persone letterate che pote- 
vano far buona scelta di libri, et n’hanno colto il 
fiore. Ho inteso , che anchora il sig. Don Diego di 
Mendozza, mentre che era in Venetia, mandò in Asia 
per questo effetto: et io ho inteso da tale, che v’è 
stato due volte per ordine suo , et gli ha portato 
d’intorno a trecento libri , tutti greci : tre de quali 
egli m’ha detto (ma dire uou m’ha saputo i nomi) 
che gli furono si cari, che hebbe a dir, che non gli 
cambieria con una città. Qui non è alcun libro, che 
sia di pregio: et, se ci fosse, il saprei io; et, se si 
potesse havere , forse l’havrei io. Credami V. S. Et 
crederà il vero, che userò ogni studio per ritrovar- 
ne : et di quanti ne troverò mai, ella dee ben esser 
certa, che potrà disporre a sua voglia. Ma perchè 
V. S. non ricerca Polibio dal Sig.' Duca d’Urbino, 
che l’ha tutto intero! et già lo vedemmo insieme, 
essendo in Urbino col Sig.’Badoaro.Non si potrebbe 
per mio giudicio haver auttorc nc più grave, ne di 
più bel suggetto, ne di più fiorito stile, ne univer- 
salmente più desiderato da tutti. Che se quella poca 
parte, che noi n’abbiamo, è cosi rara , così nobilé , 
così piena di varietà, et di bellezza uniforme, quanto 
c da credere, che sarebbe lodata, et ammirata tutta 
l’opera, che è quasi un divino simulacro di perfetta 



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3 (io 



LETTERA XVIII. 



historia ! et tengo per fermo, die quel Sig." che è libe- 
rale, et magnanimo, a V.'S. noi negherebbe : la qual 
d’altro non penseria, che di consacrare alla eternità 
tutto ’l corpo di si eccellente scrittore, et di met- 
tere in chiara luce i gesti di tanti guerrieri, che an- 
chor forse spirano in quelle charte.* Ho ricevuto i 
due libri d’Ortografia, et datone il suo a maestro 
Paolo. Rendo gratie a V. S. che ine n’ha fatto dono; 
et M. Aldo, che l’ha saputo far si leggiadro, se 
pure credibile, che di così tenera età possa nascer 
opera di tanto giudi ciò. Ma comunque altri sia per 
credere, a me piace, che si sia messo anchora quasi 
fanciullo in obbligatione col mondo, et seguendo le 
vestigie di V. S. mostri di non le restar tanto a die- 
tro, che ahnen da lontano non vegga i suoi passi. 
V. S. il lodi in mio nome; et talhor lo rivochi dal 
corso de suoi studij a qualche solazzo : perchè du- 
bito non sia troppo assiduo nelle lettere, imitando, 
et tenendo il costume di Y. S. alla quale mi rac- 
comando di cuore. 

Di Ragugia a xxvii di Febraro nel m.d.lxi. 

Serv. di V. S. Gio. Batt. Amaltheo. 

Al molto mag.“ et eccellente Sig.' mio osser™ 
il Sig.' Paolo Manutio. 

In Venetia. 

* Da questo punto fino al fiue della lettera , tutte le linee sono leg- 
grrmeute cancellate da un tratto di pernia che non ne impedisce la 
lettura. 



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LETTERA XX. 



3Gl 



XIX. 

Mag." Sig.* mio. Hebbi la di V. S. di 22 del 
presente, alla quale non m’occorre dir altro, se non 
che per il spazzo passato le scrissi dell’accordo fatto 
circa la cosa sua, et insieme le mandai la lettera che 
le scrisse Mons." R. mo Siripando , qual è già partito 
per il Concilio, et che aspettavo il mandato di pro- 
cura, come faccio, da poter dar fine al negocio, et 
credo che V. S. harà a quest’hora havuto le lettere, 
e con questo le bascio la mano, et quanto posso me 
le raccomando. Di Roma alli 29 di Marzo 1 56 1 . 

Ant.° Rer. V.° dj Caserta. 

Mag." M. Paolo Manutio Patron mio. 

Veneti a. 



XX. 

Mag." Sig.‘ mio. Ho visto quanto mi scrive 
V. S. nella sua di v di questo , pella quale non mi 
accade dir altro, se non che parlai col Cardinale 
Morrone il secondo di di Pasqua, et le dissi che 
V. S. m’havea mandato il mandato da concludere il 
partito con la Camera, et che volea saper io da S.S. 
IH-"” la quale è principale in questa cosa, quello 



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36a 



LETTERA XX. 



c’havevo a fare, et con chi havevo a parlare , non 
vi essendo Mons. Rev."" Siripando (mi rispose che 
non accadea ch’io parlassi con altri, ma che biso- 
gnava che quella parlasse a N. Sig.” et che si facesse 
Congregatone per concluder poi). Mercormattina le 
tornai a ricordar la cosa, et feci che la messe in me- 
moriale, e feci ogn’opra per intendere quando essa 
andarebbc a Palazzo ; et intendendo che liier mat- 
tina v’andava, mandai la mattina a buon’hora mio 
nipote ad aspettarla a Palazzo per ricordarle questa 
cosa, et gli rispose che s’harebbe occasione, farebbe 
l’ufficio, et doppo che fu tornato a casa, le mandai 
a dimandare s’havea havuta occasione , et mi fece 
rispondere che non l’havea havuta, perchè s’era dato 
il bastone del governo al Conte Federico , et che 
S. S. 1 * era stata in banchetto, et non s’era potuto 
parlar di negoci. Ho voluto scriver queste cose a 
V. S. acciò ch’ella non pensa ch’io manchi di dili- 
genza, ma invero quando questi Cardinali s’hano a 
congregare, et a parlare al Papa, non si finisce cosi 
presto; e V. S. stia sicura che non mancherò di fare 
ogni possibile perch’ella si spedisca più presto che 
si potrà, in questo tneggio le bascio la mano, et me 
le raccomando quanto posso. Di Roma alti la 
d’Aprilc 1 56 f. Di V. S. 

S.~ ànt.° Ber. V." dj Caserta. 

Al mag." M. Paolo Manutio Padron mio. 

Venetia. 



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IETTERÀ XXI. 



363 



XXI. 

Mag.” M. Paolo. Io brevemente vi scrissi di 
Roma , come il partito della stampa era concluso et 
confermato da N. S. rimettendomi a quelche ve ne 
havea a scrivere Mons.' 111."" Boromei al qual fu 
dato carrigo da sua S.'*di farvi intendere quanto 
bisognava. Hora havendo havuto lettere di S.S.I11.™* 
a me, et a voi, le quali vi mando, et vedendo che si 
rimette a quelch’io vi scrivesse , vi dico che in un 
Concistoro avante sua S. a et in prescntia delli R.“‘ 
et 111.“ Cardinali Morone, Farnese, Camerlengo, 
Boromei et forsi qualch'altro, miei Sig. ri , fu concluso 
che s’exeguisse l’impresa della stampa, et che vi si 
facessero buone tutte le conditioni che con la vostra 
Informatione* domandavate. Di questo vi feci dare 
aviso di Bologna da M. Carlo Sigonio. Dicovi dun- 
que che respondiate subito almi."* Cardinale Boro- 
meo tutto quelche vi occorre, acciochè havendo poi 
risposta da S. S. Ill“* possiate mettervi in viaggio : 
poiché il negotio si riscalda. Et a me vi piacerà dar 
aviso della ricevuta tanto di questo piego , quanto 
della lettera che di Roma vi scrissi ultimamente per 
via del molto R.^Mous.” Antonio della Mirandola. 

* I.» detta Informazione ( Partili ) c stampata negli Annali Aldini. 
Vedi p. 5a4. 



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LETTERA XXII. 



364 

State sano et amateine. Di Trento xix ili Aprile del 
lxi. Al piacer vostro. 

Prontissimo come fratello 
11 Card. Sf.ripando. . 
Al mag" M. Paolo Manutio, amico car.“ 

a Venetia. 



XXII. 

Molto mag.” S.“ e quanto frat . 0 hon Bacio 

le mani di V. S. della grada da lei fattami a conse- 
gnare subito al maestro delle poste di S.M.'Me mie 
lettere insieme col libro. Inftn adesso non ho havuto 
rispota dall’ 111.“° Borromeo, e l’aspetto con gran 
desiderio. Accetto come cosa cara il favore, cheV.S. 
mi promette di voler fare al mio libro con farne 
d’esso mentione appo ’l detto 111."" Borromeo. Fac- 
cialo adunque quando le fìa commodo, e concesso 
dalla sua indispositione : dalla qual sia pregato Dio 
di liberarla, e di conservarla sempre sana e felice. 
E tratanto m’ofFero prontissimo a servire a V. S. in 
quanto vaglio. Di Napoli axm di Settembre lxi. 

Ad ogni servigio di V. S. prontissimo. 

Il Minturno, Vesc. d’CJgento. 

Al mollo mag." Sig." Paolo Manutio 
quanto fratello hono rondo. 

a Roma. 



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LETTERA XXIII. 



365 



XXIII. 

Sig." mio. Oltre l’esser’io di natura inclinatiss. 
ad amar generalmente tutte le persone virtuose 
et di fama, et a stimar in altri quel, che non 
e in me, questi nomi Aldo et Manutio sempre son 
stati cari et honorati appo me. Onde in quanto la 
S. V. richiederà per suo comodo, non pur non mi 
sarà sicome scrive, noia, ma molta satisfattione. Et 
essendo io in Napoli ne giorni adietro per alcune 
mie bisogne, ho ringratiato il vostro Passero, che 
egli m’habbia procurato sì bel guadagno, come è 
l’amicitia vostra in atto, che in animo già era; si che 
commandi securamente, che sarà amorevolmente 
ubbidita. Io ho , son già tre dì , ricevuto il vostro 
studiolo, mandatomi dal Passero: ho sodisfatto al 
portatore, et non aspetto altro che ’l tempo , per 
mandarlovi ; noi darò a portar a persona che non 
sia della mia diocesa, acciochè mi serva più fedel- 
mente et più diligentemente. Et per la stessa persona 
scriverò alla S. V. alla quale il Sig.' Dio dia ogni 
felicità. Di Gaeta a a 3 di Febraro del 62. 

Scrivami la S. V. et drizzi le sue lettere a Mola o 
pur a Gaeta, che sempre mi saran date , chel pro- 
caccio et le poste, come credo, ella sappia , passan 
per Mola: la qual terra è della mia giuridittione ; 



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366 LETTERA XXIV. 

et non togliamo il latte e ’1 nudrimento a questa 

nostra amicitia. 

Scrvitor della S. V., L.Tansillo. 

Al molto mag." Sig. T il Sig.' Paolo Manu! io, 
mio honorando. 

a Roma. 

Alla Fontana di Trevi , al Giardino delC Aragvnia. 
Di porlo, 3 baiocchi. 



XXIV. 

Mag.'“ M. Paolo. Hebbi la lettera vostra di 
xv insieme col bel libro di Niseno che vi è piaciuto 
mandarmi. Et subito feci dispensar per l’altri tre, in 
nome vostro , a questi Sig. ri III.™ Varmiense, Simo- 
netta, et Altaemps, i quali tutti vi rendono molte 
gratie,et hanno mostrato d’haverli chari. Ho piacere 
che tuttavia restiate con animo tranquillo in co- 
testa honoratissima impresa della stampa. Piaccia a 
Dio conservarvi sempre lieto con augmento di bene. 
Stale sano. Di Trento 27 di Luglio, i56a. 

Al piacer di V. S. 

Il Card. Seripando. 

Al mag.” M. Paolo Manutio, amico cariss. 

a Roma. 



* 



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LETTERA XXV. 



36^ 



XXV. 

Molto iug." e ecc.*°S.‘miooss.” Tra gl’ in- 
finiti beneficij che Dio, per sua misericordia mi fa, 

10 riconosco questo della constaDtia di V. S. nell’a- 
marini, per il maggior che sia. Il che con tutto che 
mi dia grandissima contentezza, non è però, che io 
non ne senta grandissimo ramarico nell’animo mio 
considerando quale e quanto sia il debito mio verso 
lei, e veggendo dall’altro canto la debolezza delle 
forze mie. Ma con tutto ciò mi vo consolando cou 
la speranza , che ho anchora di mostrarle l'animo 
mio. Ma perchè queste parole , già molli anni, mi 
conviene usar con esso lei, senza effetto alcuno, 
parte per vergogna, parte per non venirle in fasti- 
dio, lascio a dietro per hora con un stringermi le 
spalle. Vengo dunque alla lettera di V. S., ringra- 
tiandola primieramente che tra tante sue honoratc 
occupazioni, senza mio merito si ricorda anchora di 
me. Poi le dico, che infinito dolore prendo dal non 
poter sodisfare al commandamento suo, perciochè 

11 Dionysio datomi da V. S. io lasciai a Vienna tra 
gli altri miei libri : di che molte volte mi son pen- 
tito. Ma spero che fra pochi mesi lo manderò a 
V. S. tradotto anco quello. La mia tradottione non 
ho mai potuto più conferire col greco, perciochè io 



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368 



LETTERA XXV. 



non hebbi avvertenza ne tempo per la mia subita 
partita, come V. S. sa, di trascriverlo, c così non 
ho ne anco potuto correggerlo. Ma scriverò a M.Mi- 
cbele Sophiano, e vederò s’egli bavera il greco, e mi 
ci metterò attorno. L’ opuscolo di Plutarcho tra- 
dotto dal Turneho, e non stampato, è il quarto 
Symposiacorum , eh’ è pochissima cosa. V. S. mi 
commandi e vegga quel che vuole che io ne facci. Io 
ho un altro libretto greco di Theophrasto mpì ©tpftoù 
xoti Yu/povi con molte e belle correttioni cavate da 
un libro di Turnebo. Ma intendo che in Franza si 
stampa un bellissimo Theophrasto greco , e a Gine- 
vra da Herrico Stephano tutto Plutarcho greco. Io ho 
tradotto questa state la vita del Cardinal Polo, scritta 
da Mons.' Beccatello. Mons. r Ill. mo Seripando , e 
Varmiensemi pregano che la facci stampare. Deside- 
rarci prima che V. S. le facesse quel servitio , che 
fece al Dionysio, altramente, credo sarà meglio te- 
nerla nascosta. Hora traduco lliistoria di Annibaie, 
scritta da Appiano, a petitione di M. Michele So- 
phiano, il quale, per quanto intendo, fu pregato da 
M. Domenico Guerra. Il Ziletto ha stampato due 
mie orationi, che so saranno comparse costì, prego 
V. S. che le legga per otium, e brevitcr me ne dica 
il suo parere. Feci anco un discorso della pelition 
del calice, che qui fu udito magna cum approba- 
tione, anco quello desidero che V, S. vegga. L’ha in 
mano il Sig. r Metello da Ugubbio , secretario del 



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LETTERA XXV. 369 

Cardinale di Augusta, che un mio amico ini dice di 
haverglielo mandato. O quanto saria stato meglio 
per quelle mie Orationi e per me, se V. S. mi fosse 
stata più vicina! ma patienzia. Il nastro Falloppioè 
morto con grandissimo dispiacer di tutti, e mio so- 
pra ogn’altro. Dal Danesio non posso cavar cosa 
alcuna, tanto è rozzo e stitico. Dice di haver il Ce- 
sare suo in Franza; ma dice che se gli mandaste i 
fogli che stampate alla giornata , si potria riccor- 
dare di molte, e si potriano poi stampare ad calcem 
libri. Mons.' d’Ischia bascia le mani di V. S. Vorrei 
che il Sepulveda e il mio Plauto fossero un thesoro 
grande, e che V. S. lo godesse per amor mio. Si che 
non bisogna pigliarsene altra cura di quello. Ma io 
non cesserò già finché vivo di affaticarmi in modo 
che V. S. habbia qualche altro pvifióffwov di me ap- 
presso di se. Pian piano si va lontano. Non giudi- 
cate, Sig/ mio, dal passato. Lasciatemi pur fermar il 
piede un poco, che vederete se io mi vi tengo obli- 
gato o no. Intendo che costi è un nipote di M. Mat- 
theo Devari, huomo eccellente in lettere greche; 
se lo potessimo sviare, mi saria gran servitio. V. S. 
per amor mio usi qualche diligenza in addimandar 
di qualch’uno che sapesse bene la lingua greca , ma 
che fosse greco naturale, perchè chi non è tale ne 
può saper poco. M. Michele molto volentieri veniria 
a star meco, ma l’infìrmità sua ramazzerà fra pochi 
mesi, per quanto dice egli medesimo, che è stato qui * 

a 4 



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370 LETTERA XXV. 

da i5 giorni, e li medici dicono il medesimo. Gran* 
dissinia perdita faremo in luj. Ha una dilatatione dì 
una arteria nel jugulo,che chiamano óvcupwjp^ ; se 
non m’inganno, un giorno creparà, senza ch’egli 
sen’ accorgili , e così gli spiriti vitali eshalaranno e 
lo condurranno à morte. Già la dilatatione è grande 
quanto un ovo e va crescendo ogni dì , quasi ve- 
dendo, con un sbattimento tanto gagliardo, che par 
che vogli saltargli fuori il sangue per forza. Iddio 
mostri miracolo in questo rarissimo giovene. Io 
hebbi un . ...amico mio in Franza, buon philosopho 
e medico, chiamato M. ArchangeloPiccolhomini,clie 
dedicò un suo comentario sopra Galeno mpì , 
e lo dedicò al Vescovo di Ceueta, e con questa oc- 
casione sen’audò a Roma. Non ho poi inteso altro. 
Supplico V. S. che per mezzo di qualche suo amico 
cerchi d’intravenire, dove egli sia e tutte lesuecou- 
ditioni, e me ue raguàgli , e essendo costì lo facci 
salutar amorevolissimamente a nome mio. Di che 
hnverò grand’obligo a V. S. alla cui buona gratia 
mi raccomando senza bue. Di Trento alli 24 di 
Ottobre, t56a. Di V. S. 

Affett. e perpetuo Servidore 
Il Vesc. di Tinimi. 

Io soche il nostro Sambuco verrà a basciar le mani 
di V.S. La prego cbe si degni raccomandarmegli. 

Al molto mag.'" et ecc,™ Sig.' Paolo Manutio , 

Sig.' mio osservandissimo. Roma. 



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LETTERA XXVII. 



3 ?! 



XXVI. 

Poscritto di una lettera autografa di Vincenzo Pi- 
nello , in data di Padova alli ig dì Novembre 
1 563, diretta a Paolo Manutio a Roma. 

È forse un mese che mori in casa mia M. Casi- 
miro Aquilano, mio carissimo compagno nelli studii, 
et tra le sue cose non si sono ritrovati repitaffi et 
inscrittioni di suo padre; me ne sono maravigliato 
forte, sapendo quanto egli le prezzava, et perchè tra 
le sue memorie s’è ritrovato, come altre volte egli le 
prestò a lei , et le rihebbe , a richiesta de suoi la 
priego che potendomene dar qualche chiarezza me la'’ 
dia. Et di nuovo la saluto cou tutto ’l cuore. 



xx vn. 

Ed in altra lettera dello stesso, diletta al medesi- 
mo a Roma , in data di Padova olii io di De- 
cembre 1 563. 

Scrissi a V. S. alcuni dì sono , desiderando da lei 
informatone , havendoue alcuna, sopra de certe 
inscrittioni antiche ch’erano in mano di M. Casi- 
miro accurs. Aquilano , et nel suo morire non si 
sono ritrovate traili suoi libri; io so che altre volte 

24. 



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LETTERA XXVIII. 



373 

le prestò al figlio tli V. S., et però m’imaginava, 
che S. S. forse me ne saperebbe dare qualche infor- 
matione. La priego che me n’avisi con sua.... 



XXVIII. 

Molto mag.”S.* e padrone mio osser.” Se in 
questa mia absenza non ho scritto mai a V. S. con- 
fesso di haver fatto un gran fallo, perchè so molto 
bene il debito che ho con lei ; cosi Dio benedetto 
m’aiuti, c dia vita a V. S. e a me, che possi mon- 
strarmegli tale come sempre ho desiderato, cioè 
gratissimo, che certo in ogni occasione in che io 
potrò, non cederei a un suo figlio per sodisfarla, et 
ohedirla. E senza cerimonie, S.' Paulo mio, s’io non 
le ho scritto, mi sono però sempre raccordato di lei, 
et ragionatone tante volte con tanto mio piacere: 
quando mi raccordo di Roma, uiuna cosa mi viene 
in mente che più mi piaccia , che l’amorevolezza 
monstratami da V. S.; e se ho desiderio di Roma, è 
per lei, quale vorrei godere come solevo, e servirla 
qualche volta in qualche cosa che io potesse. Spero 
che a Ottobre verremo , che Dio il facci , e quando 
che il mio Cardinale non venesse , desidero da lei 
aiuto et eonseglio, clic debbo faro. Io certo ho un 
Cardinale padrone che mi ama, et tratta sopra ogni 
mio merito , et invero lo trovo Cardinale tale che 



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LETTE HA XXV III. 



3 7 :* 

merita per ogni rispetto esser servito, ma io però 
vorrei vivere in Roma , dove mi pare poter servire 
in molte cose: pregola con qualche sua lettera con- 
segliarmi da padre, come ha fatto sempre; ne di ciò 
con altri facci parola. 

Poiché sono fuora, ho fatto delle faccende, come 
spero un giorno a bocca poter conferire con V. S. ri * 
brevemente, solo hora le dico che i miei Conti mi sono 
riusciti valenthuomini. Le tradottioni di San Basi- 
lio, e Nazianzeno, sono tali che penso contentare il 
mondo, havendoli ornati, et accresciuti di molte e 
sante cose a confusione d’heretici. Hora sono occu- 
pato nel Concilio provinciale del Cardinale, quale 
sarà bellissimo. Sino ad hora sono stampati quin- 
deci fogli, penso che tutto sarà da 38 fogli. Stam- 
pato che sarà gli ne mandare un paro. Quando 
che per mia sorte non potesse per questo inverno 
essere a Roma, procurare fare sodisfare a V.S/'de 
i denari che gli devo, sì de quelli che mi prestò, 
come d’altri che devo alla sua botega. Et non mi 
occorrendo altro, di tutto cuore mi raccomando in 
buona gratia sua. Et sono tutto del S. r mio Aldo a 
quale desidero ogni bene. 

Di Milano il i di Agosto, i566. Di V. S. 

V. S. riscrivi, condanni la lettera molto bene, 
acciò me sia data quanto prima. Indrizzila nell’Ar- 
civescovado, dove hora starno. 

Vcroc oblìgatoScrv. Pietro Galksini. 



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LETTERA XXIX. 



374 



XXIX. 

Molto mag." S.* mio oss.“° Il patrone delle 
Epistole familiari di Cicerone , scritte a penna , le 
quali mandai a V. S. m'ha già parecchie volte ri- 
cercato con instanzia ch’io gliene faccia rihavere. 
Donque dalla sua importunità son forzato a pie- 
garla, che essendosene servita, sia contenta riman- 
darle. Et congegnandole al presente apportatore non 
occorrerà se ne pigli altro fastidio. Il sopradetto 
patrone forse pensa, et cosi forse gli è stato dato a 
credere, d’haver presso di se qualche raro thesoro , 
havendolo io mandato fiu da Pisa a Roma et a per- 
sona tanto celebre et illustre, et però n’è intrato in 
grande alterigia. Priego donque V. S. ad havermi 
per iscusato, se volendo io sodisfare al debito , che 
tengo di render quel che m’è stato creduto, le sono 
importuno, et con questo facendo fine priego Dio a 
felicitarla. Da Pisa il dì 27 di Febbraio j 567. 

Amorevolissimo servidore 
Pietro Angelico. 

Al molto mag." Sig. r Paulo Manutio , 

Sig.' mio osservandissimo. 

In Roma. 



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LETTERA XXX. 



375 



XXX. 

Molto mag."S.* mio oss.“ Mando a V. S. la 
prima Deca , con le correzioni nel margine. Son 
poche, parte perchè la prima Deca è stata revista 
da molti, parte perchè io non vi ho voluto mettere 
studio più che tanto. Sono però sicure, per esser la 
maggior parte fondate o su testi , o su le parole di 
Livio, o altra ragioue ferma. V. S. inetta nel testo 
quelle che le parono: che questo non importa a 
me, che io non voglio saper altro, ne prender conto 
d’altro che de scholij. V. S. cominci e me ne mandi 
un foglio per mostra ; et subito che vorrà il resto, 
havrà in pronto ogni cosa. Circa l’ortographia, non 
l’ho mossa, rimettendomi a voi, o a M. Aldo, et cosi 
circa il puntare, salvo se non fosse un qualche luogo 
segnalato. Fra tre di sarà finita l’historia di Bolo- 
gna ; et sono fatti cinque fogli di quella d'Italia. Se 
vi parvi mai diligente nelle cose di Roma , voglio 
che mi giudicate la diligentia medesima in queste. 
Legete poi il Biondo, et il Sabellico, et restate di 
non ridere. Et pur non mancheranno che havranno 
ardire di scrivere ch’io non so altro che l’historia 
Romana infin ad Augusto, cosa che sa ogni botte- 
garo. Et quel che importava più in tanta moltitu- 
dine di cose di tanta importanza, sarà, che ogni cosa 



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376 lettera xxx. 

è tratta da scritture authentice, le quali et questa 
età, et la buona sorte m’ha fatto venir alle mani, ma 
sopra tutto gli archivi di Bologna et di Modena. 
Cosa che non l’havreste mai creduto. Io desidero di 
veder, avanti che mora, ristampati certi miei libri, 
come de Jure .... llaliae provinciarum. A quali vor- 
rei aggiungere un quarto de Imperio , il quale è or- 
dito, et quasi mezzo che tessuto; et li vorrei tutti in 
un volume, et li vorrei stampati in Italia. Giordano 
mi havea promesso ancora con scrittura , et m’ha 
mancato al solito. Se qui fosse modo, come non è, di 
farlo con mio contento , lo farei a mie spese. Ma 
veggio che mi dispererei, per ciò che poco vi manca 
che non mi sia disperato iufin qui della insufìicien- 
tia , et indiligentia di questi qui. Se havete alcun 
consiglio, datemelo, oltre il mandarli fuor d’Italia, 
che per certo rispetto non mi piace. Vi bascio la 
mano.Di Bologna il 4 di Marzo 1071. Saluto M.Aldo^ 
et mi rallegro del suo bel Cesare. 

(Manca la aoltoscrizione, ma la tenera è del Sigonio}. 

Al molto mag." SigJ mio oss. m ‘ 

M. Paolo Manulio. 

Venetià.. 



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LETTERA XXX I. 



3 77 



XXXI. 

Hon.“ Sig.“ mio. Questa è solo per salutare 
V. S., non havendo di lei inteso gran pezzo fà , anzi 
da poi che la mi scrisse che partiva per Verona. 
È vero ch’il Sigonio nostro me n’ha dato nuova a 
questi giorni, con farmi anche vedere l’honoratissimo 
suo privileggio ottenuto dalla Maiestà Cesarea, di 
che invero molto seco mi rallegro. Altre volte scrissi 
a V. S. di certe sue cose eh’ erano della bona me- 
moria di suo fratello, sopra le quali si tolsero certi 
danari sopra. Mi pareria che V. S. dovesse dare co- 
missione qua a M. Cesare Faggianino,overo ad altri 
che gli piacesse che fosse insieme con me, che si gli 
darebbe espeditione con sodisfattione di V. S. et di 
qualche suo utile anchora. Che è quanto per hora 
mi occorre dirgli: et per sempre me gli offero, et 
raccomando. Di Bologna il xvi Agosto lxxi. 

Di V. S. aff.™ 

Camillo Pale (Paleotlo). 

AU'accett. M. Paolo Manutio. 
mio Sig.’ honorando. 

a Vfnetia. 



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3 7 8 



ijrrrKBA xxxu. 



XXXII. 

M. m." et ecc. S.* mio oss.*° È gran tempo 
ch’io desidero vedere il poema del Conte Maria 
Boiardo, in quel modo che fu lasciato da lui senza 
riforma di Ludovico Domeniclii o di altri simili, et 
sin qui non mi havendo potuto cavare tal voglia, 
sono ricorso alla libraria di V. S. dove penso possa 
essere ; et la prego quanto più posso a degnarsi, ha* 
vendolo di prestarmelo per un dì solo che gle lo ri- 
manderò subito veduto , et ne le restarò con mollo 
obligo. Mi raccomando poi alla sua buona gratia et 
le prego da Dio ogni contento con basciarle la mano. 
Di Padova li 3 Settembre, 1 584- 

Di V. S. M. M. et ecc. aff.“°Servid. 

G.Vnrc.PiNELLo. 

Al Molto Mag." et EccS" Sig. r mio OssS" 
il SS Aldo Manutìo. 

Alla libraria delta testa rt Aldo 

Veketia. 



rm», DKL1.K LETTERE MARDEURE. 



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DICHIARAZIONE 

DI ALCUNI VOCABOLI CHE SONO SPARSI 

NBL PRESENTE VOLUME. 



Acqua di legno.. Infusione o decozione di Guajaco. 

Aiere Aria. 

Asola Fortezza dell’Agro Bresciano ora unita 

al ducato di Mantova. 

Barba Zio. 

Bassette Sorte di pelli, forse petit-ffris. 

Bezzo Mezzo soldo Veneto. 

Bressa Brescia. 

Capare, verbo ro- 
manesco Sciegliere. 

Drappi Vesti da uomo o da donna. 

Isepo Giuseppe. 

Lassare Lasciare. 

Massara Serva. 

Mezado Stanza terrena o anche supcriore , che 

serve di studio. 

Muso Faccia , volto. - 

Nena Balia. 

Pizzolo Piccolo ; ed anche la più piccola moneta 

di rame. 

Prè Prete. 

Putti Giovanile ragazzi. 

Quarantia Tribunale superiore in Venezia. 

Rosegare Rodere. 



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380 DICHIARAZIONE. 

Scapuzzo Debolezza del cavallo nelle gambe an- 

teriori . 

Sensaro Sensale. 

Soboire Fermentare. 

Zan Giovanili. 

Zanco Mancino, ed anche zoppo. 

Zecca Qui per Zecca intende i capitali del de- 

bito pubblico di Venezia. 

Zolla Zoppa. 




AI.DVS VARVT1VS PAVLLI rlI.lVS ALDI lUtPOS. 



or J 9- Cuo 



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